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Test Sand Land, un jeu fait en sable magique pour les fans de mangas

Faut-il craquer pour Sand Land, le nouveau Bandai Namco inspiré du manga éponyme d’Akira Toriyama ? Test.

Il y a peu, les fans de mangas et de la culture nippone ont dû dire adieu à l’un des plus grands artistes de son temps : Akira Toriyama. Celui qui était surnommé le papa de Dragon Ball n’a pas vécu que de cette seule œuvre, bien au contraire. Bien avant ce tragique évènement, Bandai Namco a choisi de sélectionner son prochain projet dans le portfolio du mangaka. Le jeu Sand Land est né de cette idée.

Adapté du manga éponyme, Sand Land est un jeu en monde ouvert qui nous promet des aventures diaboliquement efficaces. On y incarne Belzébuth, le Prince des démons, dans un monde presque apocalyptique en proie à une sècheresse généralisée. Loin de réinventer complètement l’univers, Bandai Namco l’utilise à son avantage pour aller plus loin dans son propos, en mettant l’emphase sur la jouabilité et l’interactivité. En résulte un titre qui semble fait en sable magique. Explication dans ce test de Sand Land.

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Comme le sable magique, Sand Land est cool et original

Bandai Namco est un habitué des mangas. Le studio a déjà adapté les plus grands noms du milieu : Jujutsu Kaisen, Naruto, Jojo’s Bizarre Adventure, etc. Même les Dragon Ball ont eu droit à ce privilège, souvent sous la forme de jeux de combats. Même si ce genre colle plutôt bien à l’univers de la franchise, Sand Land nécessitait un traitement légèrement différent. Le titre raconte comment un humain, le shérif Rao, s’allie à des démons dans une quête pour sauver tous les êtres vivants de la région.

L’eau manque cruellement et il existe peut-être une source secrète, sujet de nombreuses légendes. Le shérif pense pouvoir la trouver à l’aide de ses connaissances du terrain, mais demande l’aide de Belzébuth pour arriver à survivre dans ces contrées arides. Jusqu’ici la narration colle parfaitement à l’œuvre d’Akira Toriyama. On retrouve des personnages attachants, dans le récit sympathique d’une amitié inattendue et d’une plus grande preuve d’humanité que ce qu’on pensait venant d’êtres démoniaques par définition.

Sand Land Test (5)
© Bandai Namco

Nous avons été réellement touchés par les thèmes abordés dans le jeu qui explore les conséquences de cette sécheresse à l’échelle individuelle autant que collective. L’accent sur la narration se retrouve dans les (trop?) nombreux dialogues avec la multitude de personnages présents. Beaucoup se démarquent par leur fort caractère, tandis que d’autres viennent simplement peupler un monde déjà dénué de flore.

Les possibilités semblent infinies…

Pour rendre son jeu attractif, Bandai Namco a opté pour un monde ouvert prêt à être exploré. Une quête principale vient soutenir l’ensemble, mais le joueur est libre d’aller où bon lui semble, et d’interagir avec tout ce qui l’entoure. C’est comme cela que certaines quêtes annexes peuvent être déclenchées, rajoutant du lore et de la substance à l’histoire principale, bien que rien ne semble vraiment s’y lier. Ces missions semblent toutes facultatives au possible, et servent plutôt une fonction de remplissage pour une seconde partie du jeu.

Sand Land Test (2)
© Bandai Namco

En plus de l’exploration encouragée par la narration, le joueur peut contribuer au bien-être d’une ville en devenir nommée Spino. Celle-ci se reconstruit au fil des rencontres et des missions accomplies dans le monde de Sand Land, vous permettant de débloquer des commerces et autres activités secondaires, très utiles pour faire progresser ses personnages et améliorer ses équipements.

Le titre a même une partie qui ravira les fans de décoration intérieure puisqu’il est possible d’aménager son petit chez-soi avec des meubles achetés ou craftés. Cette fonctionnalité était-elle nécessaire pour l’appréciation du jeu ? Absolument pas. Mais on sent que Bandai Namco a prévu de ratisser large avec cet opus.

…et pourtant, après les châteaux de sable, que faire d’autre ?

Malgré un bel effort sur tous les ajouts à l’œuvre originale, on doit admettre que Sand Land souffre d’un léger problème de rythme. Les déplacements d’une mission à l’autre paraissent plus lents qu’ils ne devraient l’être, laissant la place aux dialogues, certes, mais surtout à l’ennui. C’est pourquoi le studio entrecoupe ces longs moments de quelques combats avec des monstres en liberté. Mais tous s’enchainent et se ressemblent, créant une certaine redondance sur quelques segments du jeu. Rien qui ne gâche vraiment le plaisir de jouer, mais qui atténue plutôt l’enthousiasme d’en savoir plus sur l’histoire.

Il faut aussi noter que Bandai Namco prend le mot “liberté” au pied de la lettre. Il n’est pas question ici d’une exploration forcée ou même guidée. Les indicateurs sur la carte ne donnent pas pour autant lieu à la création d’un itinéraire recommandé, ce qui donne parfois lieu à des couacs de compréhension ou à des itinéraires alternatifs improvisés. On adore le fait de pouvoir grimper presque partout pour débusquer les coffres et pièces rares disséminés dans le monde ouvert.

Sand Land Test (3)
© Bandai Namco

Visuellement, le studio opte pour une apparence très dessinée, avec de gros coups de crayon et une ambiance à la Borderlands. On retrouve ainsi le côté manga adapté tant et si bien que les modèles semblent avoir été faits de la main de leur créateur. Les environnements se ressemblent tous – peu étonnant pour un désert – bien que les choses s’améliorent en deuxième partie du jeu dont nous ne dévoilerons pas les détails ici par souci de spoil.

Rester en mouvement est la clé

Pour pouvoir se déplacer aux quatre coins de l’étendue désertique, le studio a voulu mettre un accent tout particulier sur les véhicules. Sand Land vous donne au début du jeu la possibilité de conduire une voiture tout terrain, qui devient rapidement nécessaire pour ne pas perdre trop de temps. Mais les défis que vous devrez surmonter requièrent d’autres véhicules avec des capacités différentes. Au bout de quelques heures seulement, vous aurez à votre disposition un arsenal d’engins motorisés, équipés d’armes de pointe pour les ennemis qui se dresseront contre vous.

Sand Land Test (1)
© Bandai Namco

Tous les véhicules sont assez simples d’utilisation, et vous n’aurez pas à vous soucier du carburant ou des munitions. Malgré tout, on salue la possibilité de pouvoir crafter ses moyens de locomotion à l’aide des (nombreuses) pièces que vous trouvez, dont les châssis qui sont obligatoires. Le garage de Spino devient très rapidement le point convergent de chaque fin de chapitre et on prend plaisir à confectionner le prochain engin d’exploration.

Grâce à cette partie du jeu, le studio renforce davantage son côté RPG qui a tendance à se perdre au niveau des personnages. Il est possible d’augmenter leurs capacités en obtenant des compétences suivant un arbre précis comme tout jeu du genre. Certaines de ces aptitudes ruinent toutefois par leur simplicité tout l’intérêt d’avoir une difficulté. Cela nous fait dire que la cible de Sand Land se trouve probablement entre les fans de mangas et les joueurs occasionnels, bien qu’il soit appréciable peu importe votre niveau.

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Notre avis

Sand Land est un jeu fort sympathique, adaptée d'une œuvre déjà bien aimée des adorateurs de mangas. Il était difficile de se tromper avec un tel univers et des personnages aussi captivants. Le choix d'un monde ouvert n'était peut-être pas la meilleure des idées au vu du manque de diversité environnementale et de la longueur des déplacements, mais l'ensemble fonctionne plutôt bien avec un peu d'effort. On passe un bon moment devant la narration du jeu et on prend plaisir à explorer, grapiller et crafter ce dont on a besoin. Le plus est qu'il conviendra à une audience novice, laissant de côté la partie challenge au grand dam de certains joueurs. Comme le sable magique, Sand Land peut devenir un incontournable malgré ses légers défauts.
Note : 8  /  10

Les plus

  • L'histoire plus profonde qu'il n'y parait
  • Les personnages attachants
  • La personnalisation et confection de véhicules

Les moins

  • La redondance du monde ouvert
  • Trop peu de défis, jeu plutôt narratif
1 commentaire
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