On vous le disait après notre première prise en main, la progression est d’autant plus belle que la série n’a aucun concurrent de taille qui pousserait le studio à redoubler d’efforts, contrairement à un FIFA et/ou PES sur le créneau du jeu de football. Bien entendu, cette édition comme les précédentes souffre de quelques lacunes qu’aucune simulation de sport n’a réussi à solutionner totalement (la gestion des collisions, par exemple, même si ça s’améliore) ainsi que de menus défauts plus ou moins embêtants : des temps de chargement très longs, du lag dans les parties en ligne, une histoire pas passionnante dans le mode MaCarrière (où les cinématiques sont d’ailleurs mal animées) et une expérience de jeu de plus en plus hachée, ce dernier point étant lié à la volonté du studio américain de proposer une expérience aussi réaliste que possible, avec de multiples coupures “comme à la télévision”.
Alors on aurait pu emballer tout ça dans un joli test et coller à la présente édition un label “la rédaction recommande” ; autant pour les améliorations réalisées du côté de la gestuelle des joueurs et des possibilités offertes par les nombreux modes de jeu. Mais ça n’aurait été lu et compris que par les habitués de la série. Pendant ce temps-là, les autres passionnés de jeux de sport lui auraient jeté au mieux un regard poli, sans prendre le temps de se demander pourquoi ils n’essaieraient pas, après tout ? Il était donc temps pour nous de donner un petit coup de pouce au destin. Voici donc trois raisons qui peut-être, donneront envie à ces derniers de passer à l’acte.
1 – Un niveau de détails incroyable
Alors oui, c’est facile de parler graphismes. Mais que voulez-vous, c’est un peu la première chose qu’on voit à l’écran. C’est aussi ce qui fera l’objet des commentaires de vos amis/collègues ébahis à grands coups de “qu’est-ce que c’est beau” et de “ça me donne envie d’y jouer”. On a d’autant moins de scrupule à attaquer par ce versant que la qualité visuelle n’est pas travaillée au détriment d’un autre aspect du jeu. C’est un peu cliché de dire ça mais la qualité visuelle, pour le coup, sert le gameplay. Alors que les jeux de sport ont longtemps affiché (et affichent toujours) des jauges pour donner une indication sur la puissance d’un tir/d’une frappe, NBA 2K16 peut se “lire” uniquement à l’animation du poignet.
De la manière dont le corps de l’athlète se comporte peut être déduit instantanément si l’action tentée va être réussie ou non (on pourra foncer au rebond d’autant plus vite). Plus que la modélisation donc, un peu inégale selon les joueurs d’ailleurs, c’est bien l’animation qui époustoufle. Si l’on excepte le quart de seconde d’hébétude avant chaque collision, NBA 2K16 s’approche méchamment de l’excellence, avec certains mouvements qui se font au fil des années de plus en plus précis : premiers appuis, signature move, feintes de tirs…Si vous suivez un peu le basket, nul doute que vous retrouverez les gimmicks de vos basketteurs préférés. Plus que dans n’importe quelle simulation sportive vidéoludique, c’est du costaud.
[nextpage title=”Une ambiance électrique et un mode MaCarrière addictif”]
L’ambition de vouloir faire qu’un match de NBA 2K16 ressemble à un match de NBA a ses avantages et ses inconvénients. Un inconvénient, on l’a dit, quand l’expérience de jeu s’en trouve extrêmement hachée, à coups de caméras cinématiques sur les joueurs qui se congratulent ou sur les pom-pom girls lors des temps-morts, ou à cause des analyses de l’équipe TNT à la mi-temps…
L’avantage, c’est qu’avec une telle réalisation et une telle mise en scène, il se dégage une ambiance électrique. Les prises de vues sont savamment choisis, de même que les jeux de lumière. La place du public de chaque équipe a également pris de l’épaisseur, et rajoute au côté vivant et animé de l’ambiance. Pour peu qu’on soit un peu fan, on peut sentir le petit frisson dans l’échine au moment du coup de sifflet.
3 – Le mode MaCarrière
Le mode MaCarrière, c’est le mode de jeu dans lequel on ne contrôlera que “son joueur”, créé selon les critères physiques de son choix. L’idée est de construire ensuite sa carrière, de ses débuts au lycée dans des salles vides à la ligue professionnelle en passant par l’université qui voudra de vous. Si l’idée de mettre le match de basket dans un écrin narratif ne date pas de cette année – NBA 2K15 le faisait aussi -, elle a été l’objet d’un soin tout particulier cette année puisque Spike Lee a supervisé la réalisation. Malheureusement, l’histoire est pleine de clichés et les cinématiques ne sont pas bien animés, alors qu’on aurait justement aimé qu’elles tirent la narration vers le haut.
Il y a des progrès à faire de ce côté-là, on est d’accord. Pour autant, et si on s’y investie, le mode MaCarrière peut se révèler extremement chronophage et addictif. Passée la première saison, les problèmes qu’on a évoquées effacent pour laisser plus place au jeu, on peut alors poser un regard attendri sur ses premiers pas difficile et surtout mettre toute notre énergie au service de la carrière de son poulain.
Cela fait 3 raisons, mais la liste n’est pas exhaustive. L’opus en question apporte un certain nombre de nouveautés dont le mode 2K Pro-Am qui est un mode free de chez free dans lequel on peut à peu près tout personnaliser. Toujours est-il que si la prise en main de NBA 2K16 est moins intuitive que celle d’un FIFA ou d’un PES, parce qu’il y a de nombreux systèmes tactiques à assimiler pour prendre du plaisir, le jeu de basket de 2K saura récompenser votre opiniâtreté. Car de mon humble avis, dans la simulation de sport, il n’y a pas grand-chose de plus jouissif qu’un système de jeu bien exécuté – et payant.
NBA 2K16, disponible sur PC (Steam), Xbox One et PS4
🟣 Pour ne manquer aucune news sur le Journal du Geek, abonnez-vous sur Google Actualités. Et si vous nous adorez, on a une newsletter tous les matins.