En effet, fini le compteur de temps qui descend inexorablement quand bébé Mario tombe de la selle du dinosaure. Seul, Yoshi est dorénavant affublé d’une barre de vie en tout point comparable à celle de Yoshi’s Story sur N64. Mais pour tout le reste, et notamment dans le level design, Yoshi’s Wooly World reprend une très grande partie des idées de Yoshi’s Island, sinon toutes, dans son level design et dans le bestiaire.
Au fil des 48 niveaux répartis sur 6 mondes que va vous proposer le titre, le joueur de longue date ne sera absolument pas dépaysé, même s’il sera malgré tout mis à l’épreuve. Le niveau de difficulté est loin d’être insurmontable, mais est assez bien dosé pour ne pas que l’on passe tous les niveaux trop facilement. Les enfants étant une cible évidente du jeu, un mode relax (sans Gillowel) activable à tout moment permet au petit Yoshi d’utiliser une paire d’ailes. Ainsi, en maintenant le bouton de saut, le joueur reste suspendu en l’air, sans risque de faire une chute malencontreuse.
Cependant, si finir les niveaux est une chose, les finir à 100% en est une autre. Pour se faire, le joueur doit trouver les 20 joyaux spéciaux dissimulés dans le niveau (indifférenciables des joyaux normaux), les 5 fleurs (qui permettent de débloquer jusqu’à 6 niveaux supplémentaires), les 5 écheveaux de laine (qui permettent de débloquer de nouveaux motifs pour Yoshi) et finir le tableau avec tous ses points de vie. Vaste programme qui attend le jusqu’au-boutiste.
[nextpage title=”La fibre nostalgique”]
Évidemment, le gros point fort de Yoshi’s Wooly World est sa direction artistique étonnante. Les effets de focales donnent l’impression de voir évoluer des jouets dans des forts de coussins. Le wow effect est bien présent et personne ne peut ne pas trouver ce jeu mignon.
Quelques éléments de jeu viennent également interagir intelligemment de l’univers tricoté. De cette manière Yoshi ne gobe plus ses ennemis pour les changer en œufs, mais aspire leur fil tel un spaghetti et les transforme en pelotes. Il arrive même que certains éléments du décor soient affublés d’un nœud. Il est alors possible de détricoter le fil jusqu’à la disparition totale de l’objet, ce qui révèle souvent des secrets ou de nouveaux passages.
Et c’est bien le point faible de ce Yoshi’s Wooly World. Car s’il est tout à fait soigné, bien réalisé et mignon à souhait, s’il est également solide d’un point de vue du level design et que le système de jeu est bien maîtrisé, eh bien, il n’en reste pas moins qu’on est devant quelque chose de déjà vu. Presque trop vu d’ailleurs. Et il n’y a pas si longtemps que ça puisque c’était déjà le principe de Yoshi’s New Island sorti sur 3DS il y a un an. Du coup, on s’amuse bien, mais on bâille aussi beaucoup. D’autant que ce monde tout fait de laine et les jolies musiques à la guitare sèche n’aident pas à ne pas s’assoupir sur un nuage de laine tout doux…
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