Une journée en enfer
Nous commençons notre aventure avec un Nathan jeune, peu de temps après ce que nous avons déjà pu entrevoir dans le troisième épisode de ses aventures lorsqu’il rencontrait son futur ami Victor Sullivan. C’est un moment important, chronologiquement, dans la génèse des péripéties de notre héros. La trame se met rapidement en place et, après un premier chapitre introductif qui nous permet de retrouver les sensations qu’on avait mises de côté depuis la PlayStation 3, tout s’accélère au rythme si particulier que savent mettre en place les petits gars de chez Naughty Dog.
Nous allons d’abord faire la connaissance d’un membre de la famille de Nathan : son frère Sam. La narration du jeu est, comme à son habitude, l’un des points forts de Uncharted 4. On s’intéresse rapidement aux différents protagonistes qui se dressent face à nous et l’histoire qui nous est contée, bien que peu surprenante, est intrigante et bien écrite. Mais, le problème de cette partie des aventures de Nate, c’est le rythme qu’elle concède durant les premières heures. Autant le dire tout de suite, les sept premiers chapitres du jeu sont quelque peu poussifs et donnent la désagréable impression de ne pas jouer à un nouvel épisode mais à une suite sans saveur. Mais ne vous inquiétez pas, tout s’emballe très rapidement et on découvre enfin l’ADN de A Thief’s End après ce premier quart de jeu décevant. Si je ne vous en dévoilerais pas trop sur le scènario de ce quatrième opus, sachez qu’il dévoilera une nouvelle facette de son héros principal mais également de ses amis et ennemis. On apprend encore plus à aimer Nathan Drake et son passé et on arrive presque à ne plus le voir comme un personnage de jeu vidéo mais bien un être à part entière, une entité de notre monde avec laquelle nous avons de nombreuses choses à partager.
A Thief’s End nous permet donc de découvrir Sam, grand frère plus vieux de 5 ans de ce cher Nathan mais aussi de retrouver ce bon vieux Victor Sullivan, meilleur ami depuis ses débuts. N’oublions pas non plus Elena Fisher, la compagne de Nate qui prend d’ailleurs une toute autre dimension dans ce quatrième opus puisque je l’ai trouvée plus charismatique et importante dans l’histoire par rapport aux partitions, parfois sans âme, qu’elle avait pour habitude de distribuer dans les anciens épisodes. Cette fois-ci, les antagonistes sont également quelque peu plus mémorables, bien qu’ils ne fassent pas non plus vraiment peur et apportent leur lot de rebondissements, ce qui représente une part importante dans un épisode d’Uncharted, avouons-le. Si rien de bien novateur n’est à noter de ce point de vue là, nous ne sommes pas déçu de ce que nous avons pu voir et c’est déjà pas si mal.
[nextpage title=”Plus de pouvoirs, moins de responsabilités”]
Que ce soit Madagascar ou des îles en plein Océan Pacifique, pouvoir se balader en voiture ou en bateau, visiter certains lieux qui n’ont rien à voir avec l’histoire mais qui renferment des trésors nous donnent un sentiment de liberté plus que bienvenu. On se perd souvent à scruter l’horizon et les décors qui nous entourent et à préférer se rendre sur le haut d’une montagne dont l’accès nous semble impossible plutôt qu’à directement nous rendre à l’objectif ciblé dès le départ. Le système de combat de cet épisode est similaire à ceux du passé : dynamique, aisé à prendre en main et bourrin à souhait. Bien que le côté stratégique soit légèrement plus présent dans l’aventure, on ne trouve pas de grandes différences, en bien ou en mal, par rapport à ce qui a été fait auparavant. Ce n’est pas plus mal puisque Naughty Dog avait réussi à trouver l’équilibre parfait au fur et à mesure et A Thief’s End ne déroge pas à la règle.
Évoquons désormais l’épineuse question de l’intelligence artificielle. Je ne l’ai pas trouvée à la hauteur dans cette version, qui devrait néanmoins s’améliorer au fil du temps et des mises à jour. En effet, les ennemis ont souvent tendance à adopter un chemin classique lorsque nous sommes repérés et il m’est arrivé de connaitre, en avance, l’endroit où ils allaient se trouver. De plus, on a parfois l’impression que nos alliés sont invisibles. Alors que mon personnage était caché dans les hautes herbes afin d’en finir avec le plus d’ennemis discrètement, il arrivait qu’un allié arrive à côté de moi, se tienne debout face à nos adversaires sans que ceux-ci ne le remarque. Enfin, ces derniers ont trop tendance à se focaliser sur Nathan même quand il est accompagné de deux amis et que ceux-ci tirent à découvert. Dommage car on aimerait parfois profiter de la situation de nos alliés pour pouvoir en finir plus aisément avec la vague d’ennemis qui se dressent face à nous.
Notons néanmoins qu’Uncharted 4 s’enfonce moins dans l’action pure que par le passé. Il est souvent possible de tuer nos adversaires comme un Solid Snake ou un Sam Fisher en herbe et de favoriser une approche discrète pour “nettoyer” une zone. Quant aux phases de shoot, il est clair que les ennemis sont toujours aussi agressifs et souhaitent toujours autant en finir le plus vite possible avec nos héros.
Diamant brut ou bijou de pacotille ?
Voilà une partie que vous attendiez tous avec impatience, j’en suis persuadé. Uncharted 4 est-il beau ? Uncharted 4 est-il fluide ? Lorsqu’on voit la dernière pépite livrée par Naughty Dog, un certain The Last of Us, nous ne nous faisions pas trop de soucis. Et puis, les derniers trailers de gameplay en mettaient quand même pleins les mirettes, il faut l’avouer. Rassurez-vous tout de suite, A Thief’s End est magnifique. Certains endroits sont beaux à s’en damner et on sent que le jeu fait tourner notre PS4 à 99% de ses capacités. Les jeux de lumières sont ahurissants de beauté et les détails que ce soit sur les visages ou dans la nature promettent des screenshots aussi incroyables les uns que les autres.
Néanmoins, certains endroits, notamment au début du jeu, laissent quelque peu à désirer et restent peu diversifiés. Peut-être avions-nous placé des attentes bien trop élevées mais il est clair que certains des passages du jeu ne transporteront pas les joueurs les plus pointilleux et donneront l’impression d’être ternes. Ne vous inquiétez pas, ils ne représentent que peu de parties du jeu et vous serez bien plus impressionnés par les décors idylliques qui promettent de se dresser devant vous.
Côté technique, le jeu tourne en 1080p/30 fps bien que lors des passages où le rythme s’accélère, on sent des chutes de framerate qui ne vous poseront pas de problème au niveau de l’immersion mais qui prouvent à quel point la PlayStation 4 donne déjà presque tout ce qu’elle peut. De plus, à l’instar des épisodes sur la génération précédente, un effet constant de blur est à noter mais ne gênera pas votre progression et encore moins la sensation que nous sommes en face de l’un des plus beaux jeux jamais créé sur consoles.
[nextpage title=”Et mon multi ? Et mes bonus ?”]
Côté bonus, A Thief’s End nous gâte. Les trésors à trouver tout au long du jeu sont extrêmement nombreux, bien plus que dans les précédents épisodes. À l’instar de The Last of Us, il est également possible de débloquer des dialogues supplémentaires ainsi que de trouver des parchemins qui vous en apprendront plus sur l’histoire qui vous est contée. Toutes ces petites choses vous rapporteront des points qui s’emmagasineront au fur et à mesure de votre partie et vous permettront au final de débloquer des skins pour vos personnages, des biographies ou même des bonus pour le solo et le multijoueurs comme, notamment, les munitions illimitées ou le mode ralenti. Un mode photo est également présent via le menu options ou un raccourci de touches.
Notons enfin que ce dernier épisode des aventures de Nathan Drake rend hommage à l’ensemble des grands titres de Naughty Dog avec la présence de nombreux Easter Eggs que ce soit sur Crash Bandicoot, Jak & Daxter ou bien The Last of Us. Pour ce dernier, il est d’ailleurs clair que les créateurs du jeu se sont parfois largement inspirés des décors qu’ils avait réalisés pour les remettre sous une autre forme dans A Thief’s End. On a parfois l’impression d’évoluer dans les décors post-apocalyptique des aventures de Joel et Ellie, ce qui n’est pas pour nous déplaire, loin de là.
Uncharted 4, sortie sur PS4, le 10 mai
Les visuels qui illustrent ce test sont des visuels éditeurs
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