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[Test] Sunset Overdrive : Le bond, la lutte et le mutant [XBO]

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Chez Insomniac, ça milite. Il n’y a qu’à voir le propos de Sunset Overdrive. Une population entière transformée en mutants à cause d’un abus de soda….

Chez Insomniac, ça milite. Il n’y a qu’à voir le propos de Sunset Overdrive. Une population entière transformée en mutants à cause d’un abus de soda. Certains se seraient servis de ce sujet pour entamer une réfléxion sur la société de consommation. Eux font tout péter. Littéralement.

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Après avoir développé Fuse, TPS qui tirait partout mais surtout vers le nanar, à la fois chez Sony et Microsoft, Insomniac Games a bénéficié d’un créneau d’exclusivité pour la Xbox One. Une place tout chaude qui a donc accueilli Sunset Overdrive, trip saturé à la croisée de Crackdown, Jet Set Radio, Infamous et du générique de Tracks. Une réunion spirituelle de spécialistes du fun à grand spectacle et/ou à bande son mémorable qui au moins interroge, au plus donne des fourmis au bout des doigts. D’autant qu’en cette fin d’année, entre Forza Horizon 2 et Sunset Overdrive, c’est du côté de Microsoft qu’il faut chercher les couleurs et la joie de vivre. Sans spoiler le reste de ces lignes, c’est d’ailleurs essentiellement ce sentiment qui reste une fois l’aventure terminée.

Cri de fureur noyé dans du fusain, le jeu d’Insomniac tranche avec les grosses productions trop sérieuses de ce début de génération qui dépeignent des univers désespérés, sombres, humides et surtout plein de pathos inutile. Ici aussi, Sunset City est en pleine apocalypse, mais les mutants pustuleux qui hantent les rues sont d’un orange vif, courent entre des immeubles aux reflets verts, roses, jaunes dans un ensemble qui ferait passer Halo pour un tableau de Rembrandt. Et comme si le chaos chromatique ne suffisait pas, le héros dispose d’armes à la puissance démesurée, qui provoquent des explosions en chaîne, découpent le moindre ennemi en des centaines de morceaux, le tout sur une bande-son rock et un habillage comics. Tout éclate, de la présentation des personnages à celle de l’équipement, tout est bruyant, vif, percutant. Crise de nerf d’un studio qui semble s’être lâché sans restriction, Sunset Overdrive se joue avec un grand sourire, matraquant les robots et les bandes de rue comme un gamin détruisant ses petits soldats. C’est une cour de récré à l’échelle d’une ville, version TPS d’un simulateur de parc d’attraction. Avec les mêmes problèmes que ceux d’un parc ; à savoir qu’après 4 tours de tasses tournoyantes, 2 sessions sac en papier avec le grand huit et des éclaboussures diverses, il st difficile de s’y remettre avant quelques années.

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La ville de Sunset Overdrive est un vivier de petites activités. A côté des missions principales, il est possible de répondre aux demandes de nombreux personnages secondaires, qui prennent la forme d’objets/survivants à retrouver, de courses, de défense de zone ou encore de challenges sur base de meilleur score. Des occupations annexes qui n’ont de cesse d’apparaître sur la carte de cette bourgade qui se traverse rapidement, mais qui sont plus paresseuses quand il s’agit de se renouveler. Le jeu est soutenu par une idée de gameplay assez intéressante, à savoir agréger de l’énergie en se déplaçant avec « style », c’est à dire sans toucher le sol, au travers de grinds, rebonds sur voitures et buissons ou wall run à la Prince of Persia.

Bien supporté par une prise en main immédiate qui favorise la prise de risque acrobatique, ce système de jeu aboutit à une progression très agréable, rendant quasi inutile l’habituel voyage rapide. D’autant que cette énergie accumulée permet ensuite de déclencher des pouvoirs spéciaux, nommés « rush », également applicables aux armes, qui enflamment les adversaires, gèlent les environs, etc. Un léger aspect customisation au centre du jeu, sachant qu’il est possible de modifier entièrement l’apparence du héros et de lui affilier des overdrives, compétences passives qui se débloquent au fur et à mesure des ennemis éliminées, du nombre de grinds réussis ou par exemple de types d’armes utilisés. L’avantage de cet ensemble de quêtes, d’objets à chercher, d’éléments à acquérir, d’outils et de vêtements à récupérer est de maintenir une possibilité d’action constante. Une excellente chose, qui le serait vraiment si tout ne tournait pas en rond désespérément. Que ce soit dans l’aventure principale ou les missions secondaires, les objectifs se répètent à tel point qu’on en vient à se demander si le système de sauvegarde ne nous fait pas recommencer deux heures en amont à chaque chargement.

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Copieux, mais déjà vu dans chacune de ses entournures, Sunset Overdrive tient sur son approche et sa fureur. Écrit avec talent et bourré de répliques qui provoquent un vrai rire franc, le jeu d’Insomniac joue avec le rapport au joueur, ne se prend jamais la tête sur la cohérence de ce qui s’y passe, mais l’utilise pour justement faire de ce qui se passe à l’écran quelque chose de léger. Un esprit arcade qui s’affranchit de son contexte. Aérien, vif et moment de plaisir intense, il tient sur de courtes sessions, histoire de se défouler entre deux activités plus éreintantes. Ce qui ne diminue pas ses qualités – un fun immédiat qui donne envie de se faire plaisir n’est pas si facile à imposer – mais qui le limite à ce statut de petit en-cas. Il y avait matière à une diversité, il reste au moins du divertissement.

Sunset Overdrive, sortie le 31 octobre sur Xbox One, 70 euros env.
Les images qui illustrent ce test sont des images éditeur

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Chez Insomniac, ça milite. Il n’y a qu’à voir le propos de Sunset Overdrive. Une population entière transformée en mutants à cause d’un abus de soda. Certains se seraient servis de ce sujet pour entamer une réfléxion sur la société de consommation. Eux font tout péter. Littéralement.

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Après avoir développé Fuse, TPS qui tirait partout mais surtout vers le nanar, à la fois chez Sony et Microsoft, Insomniac Games a bénéficié d’un créneau d’exclusivité pour la Xbox One. Une place tout chaude qui a donc accueilli Sunset Overdrive, trip saturé à la croisée de Crackdown, Jet Set Radio, Infamous et du générique de Tracks. Une réunion spirituelle de spécialistes du fun à grand spectacle et/ou à bande son mémorable qui au moins interroge, au plus donne des fourmis au bout des doigts. D’autant qu’en cette fin d’année, entre Forza Horizon 2 et Sunset Overdrive, c’est du côté de Microsoft qu’il faut chercher les couleurs et la joie de vivre. Sans spoiler le reste de ces lignes, c’est d’ailleurs essentiellement ce sentiment qui reste une fois l’aventure terminée.

Cri de fureur noyé dans du fusain, le jeu d’Insomniac tranche avec les grosses productions trop sérieuses de ce début de génération qui dépeignent des univers désespérés, sombres, humides et surtout plein de pathos inutile. Ici aussi, Sunset City est en pleine apocalypse, mais les mutants pustuleux qui hantent les rues sont d’un orange vif, courent entre des immeubles aux reflets verts, roses, jaunes dans un ensemble qui ferait passer Halo pour un tableau de Rembrandt. Et comme si le chaos chromatique ne suffisait pas, le héros dispose d’armes à la puissance démesurée, qui provoquent des explosions en chaîne, découpent le moindre ennemi en des centaines de morceaux, le tout sur une bande-son rock et un habillage comics. Tout éclate, de la présentation des personnages à celle de l’équipement, tout est bruyant, vif, percutant. Crise de nerf d’un studio qui semble s’être lâché sans restriction, Sunset Overdrive se joue avec un grand sourire, matraquant les robots et les bandes de rue comme un gamin détruisant ses petits soldats. C’est une cour de récré à l’échelle d’une ville, version TPS d’un simulateur de parc d’attraction. Avec les mêmes problèmes que ceux d’un parc ; à savoir qu’après 4 tours de tasses tournoyantes, 2 sessions sac en papier avec le grand huit et des éclaboussures diverses, il st difficile de s’y remettre avant quelques années.

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La ville de Sunset Overdrive est un vivier de petites activités. A côté des missions principales, il est possible de répondre aux demandes de nombreux personnages secondaires, qui prennent la forme d’objets/survivants à retrouver, de courses, de défense de zone ou encore de challenges sur base de meilleur score. Des occupations annexes qui n’ont de cesse d’apparaître sur la carte de cette bourgade qui se traverse rapidement, mais qui sont plus paresseuses quand il s’agit de se renouveler. Le jeu est soutenu par une idée de gameplay assez intéressante, à savoir agréger de l’énergie en se déplaçant avec « style », c’est à dire sans toucher le sol, au travers de grinds, rebonds sur voitures et buissons ou wall run à la Prince of Persia.

Bien supporté par une prise en main immédiate qui favorise la prise de risque acrobatique, ce système de jeu aboutit à une progression très agréable, rendant quasi inutile l’habituel voyage rapide. D’autant que cette énergie accumulée permet ensuite de déclencher des pouvoirs spéciaux, nommés « rush », également applicables aux armes, qui enflamment les adversaires, gèlent les environs, etc. Un léger aspect customisation au centre du jeu, sachant qu’il est possible de modifier entièrement l’apparence du héros et de lui affilier des overdrives, compétences passives qui se débloquent au fur et à mesure des ennemis éliminées, du nombre de grinds réussis ou par exemple de types d’armes utilisés. L’avantage de cet ensemble de quêtes, d’objets à chercher, d’éléments à acquérir, d’outils et de vêtements à récupérer est de maintenir une possibilité d’action constante. Une excellente chose, qui le serait vraiment si tout ne tournait pas en rond désespérément. Que ce soit dans l’aventure principale ou les missions secondaires, les objectifs se répètent à tel point qu’on en vient à se demander si le système de sauvegarde ne nous fait pas recommencer deux heures en amont à chaque chargement.

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Copieux, mais déjà vu dans chacune de ses entournures, Sunset Overdrive tient sur son approche et sa fureur. Écrit avec talent et bourré de répliques qui provoquent un vrai rire franc, le jeu d’Insomniac joue avec le rapport au joueur, ne se prend jamais la tête sur la cohérence de ce qui s’y passe, mais l’utilise pour justement faire de ce qui se passe à l’écran quelque chose de léger. Un esprit arcade qui s’affranchit de son contexte. Aérien, vif et moment de plaisir intense, il tient sur de courtes sessions, histoire de se défouler entre deux activités plus éreintantes. Ce qui ne diminue pas ses qualités – un fun immédiat qui donne envie de se faire plaisir n’est pas si facile à imposer – mais qui le limite à ce statut de petit en-cas. Il y avait matière à une diversité, il reste au moins du divertissement.

Sunset Overdrive, sortie le 31 octobre sur Xbox One, 70 euros env.
Les images qui illustrent ce test sont des images éditeur

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Notre avis

Rigolo
Note : 7  /  10

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