La Wii U est certainement la console la plus spécifique en termes de harware. Mais elle a cet avantage extraordinaire : il est très facile de trouver une manette pour jouer avec. Entre les wiimote, les nunchuck, les manettes classiques, les manettes Wii U pro, le gamepad… Il est facile de trouver 9 périphériques. Et ça tombe bien parce que Runbow se joue à neuf.
Tout sert. Une wiimote et un nunchuck ? Deux manettes. Une manette classique branchée sur une Wiimote ? Deux manettes. Il est finalement plus difficile de trouver huit potes que de trouver huit périphériques. À cet égard, Runbow remporte déjà la palme de la convivialité technique.
Et, oui, évidemment, à 9 participants, c’est le bazar. Dans Runbow, on fait la course dans des niveaux de plateformes en 2D et le premier arrivé au trophée emporte un point. Le joueur dispose d’un double saut et d’une éventuelle charge directionnelle de dernier recours pour des rattrapages à la Super Smash Bros. Certains éléments de level design ont une couleur spécifique et l’arrière-plan du niveau change toutes les 2 secondes environ. Si la couleur du fond correspond à un élément du level design, il disparaît jusqu’à ce qu’une autre couleur arrive.
Les courses sont ainsi très chaotiques et les joueurs peuvent en plus jouer des bras ce qui n’arrange rien. Coups de poings, charges directionnelles, charges au sol, tout est bon pour passer premier, quitte à tuer tous les concurrents pour y arriver. Et comme si ça ne suffisait pas, le jeu fait apparaître régulièrement des power-up aléatoires, dont il est impossible de connaître l’effet avant de le ramasser. Disparition des couleurs pour des nuances de gris, paralysie temporaire de tous les autres joueurs, attribution à tout le monde d’un skin identique, échange de positions, contrôles inversés, bazar, bazar, bazar.
On est donc là, à 9 sur le canapé, à essayer de ne pas mourir pour essayer de marquer des points. En cas de chute dans le vide ou dans les pics, le joueur devra attendre le prochain round pour retenter sa chance. Tout le monde peut également mourir, ça arrive même très souvent.
Outre la course, deux autres modes valent le détour. Le mode arène demande aux joueurs d’être le dernier survivant dans une arène. Les coups de poing (à part avec certains power-up) ne tuent pas, la stratégie principale consistera donc à faire tomber les autres en les assommant au bon moment.
Le second mode vraiment amusant est le mode « Roi de la colline ». Il s’agit d’une plateforme sur laquelle il faut rester seul pendant 10 secondes en cumulé. Quand une personne se tient dessus, son compteur commence à diminuer. Si un autre concurrent vient taper l’incruste, aucun des compteurs ne se déclenche. Il faut alors que l’un se débarrasse de l’autre. Évidemment, la plateforme est très souvent colorée et a tendance à disparaître de temps en temps, rendant la tâche encore plus ardue.
Les graphismes sont tout mignons et colorés. Le level design est suffisamment clair et inventif pour accueillir le chaos ambiant (mentions spéciales aux arènes, très bien conçues). Les musiques le sont un peu moins, mais bon. Ce n’est pas comme si vous alliez l’entendre dans le vacarme ambiant. Le jeu permet aussi de sélectionner un large panel de skins pour son personnage, dont de nombreux viennent d’autres jeux indépendants, comme Shovel Knight ou Guacamelee.
Notez également qu’il existe une campagne solo (qu’il est possible de faire en coop), un mode online, un mode challenge (il change à chaque fois qu’on le lance) et un mode asymétrique. Ce dernier donne à un joueur (celui au gamepad) le pouvoir de placer des pièges sur le parcours afin d’empêcher les 8 autres joueurs de réussir. Sympa sur le papier, moins dans la pratique.
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