La gamme Mate a toujours eu un certain succès auprès des consommateurs, notamment grace à un écran XL disposant d’un encombrement relativement contenu. L’année dernière, le Mate 8 s’était également démarqué grace à une très bonne autonopmie. Désigné pour la relève, le Mate 9 à l’intention de proposer le meilleur de la gamme, mais aussi ajouter toutes les innovations apportées avec le P9 et le P9 Plus. Cela se concrétise une nouvelle fois via un partenariat avec Leica, qui se présente sous la forme d’un double capteur prometteur (le premier en couleur et le second monochrome).
Le Huawei Mate 9 se positionne ainsi en face d’autres smartphones aux mensurations similaires, comme les Apple iPhone 7 Plus, Samsung Galaxy S7 Edge, LG V20 et le défunt Samsung Galaxy Note 7. D’ailleurs, la marque chinoise ne s’en cache pas et compte bien profiter de la place laissé par ce dernier pour aller grappiller quelques part de marché.
Les Caractéristiques et le Packaging
Pour rappel sur les caractéristiques, le nouveau Huawei Mate 9 vous propose :
Nom | Huawei Mate 10 |
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Taille de l'écran | 5,9 pouces, IPS |
Définition de l'écran | Full HD (1920 × 1080 pixels) |
Résolution | 373 ppp |
SoC | HiSilicon Kirin 960 64 bits Octo-Core |
Logiciel | Android 7.0 Nougat Emotion UI 5.1 |
Mémoire vive | 4 Go |
Mémoire interne | 64 Go |
Port Micro-SD | Oui |
Batterie | 4000 mAh Chargeur SuperCharge 4,5V 5A |
Appareil photo dorsal | Capteur Sony rétroéclairé couleur de 12 Mégapixels Capteur Sony monochrome de 20 Mégapixels Objectif Leica Summarit grand angle de 27mm avec une ouverture de F/2.2 Autofocus Laser Autofocus Hybride |
Stabilisation optique | Oui |
Vidéo | Enregistrement de vidéos en 4K/30, 1080p/60 et 720p/240 Stabilisation vidéo |
Appareil photo frontal | Caméra visio de 8 Mégapixels avec enregistrement vidéo en 1080p Objectif grand angle avec une ouverture de F/1.9 |
Audio | Support de la HiRes Audio Haut-Parleurs Stéréo |
Dimensions | 145,3 x 69,3 x 6,98 mm |
Poids | 145 grammes |
Carte SIM | 1 × nano-SIM |
Capteur d'empreintes digitales | Oui (sur la façade) |
Connectique | 1 × port USB Type-C NFC Wifi 802.11ac/a/b/g/n Bluetooth 4.2 |
Prise jack | Oui |
Etanchéité à l'eau | Non |
Connectivité | 4G de catégorie 12 ( jusqu’à 600 Mbps) |
Accessoires fournis | – Ecouteurs – Câbles de recharge USB-C vers USB-A – Chargeur USB SuperCharge |
Coloris | Space Gray, Moonlight Silver |
Prix | 649 € |
Huawei n’a pas spécialement chercher à innover au niveau du packaging et on retrouve ce qu’on connaissait déjà depuis le Mate 8 et le P9. Sans surprise, on retrouve un chargeur USB, un câble USB Type-C vers Type-A (qu’on préfère au câble USB Type-C vers Type-C en attendant que la transition se fasse chez les utilisateurs), des notices pour une première prise en main et de simples écouteurs/kits mains-libres. On notera la présence d’une petite coque de protection, toujours la bienvenue, et d’une protection d’écran.
Pour son prix, comptez officiellement 699€ hors abonnement. On est clairement en présence d’un smartphone haut de gamme et Huawei ne s’en cache plus. Cela fait deux ans qu’on voit la montée en gamme des smartphones du constructeur chinois. Lors de l’annonce, certains commentaires se permettaient de le trouver aussi cher qu’un iPhone. Ce n’est pas complètement vrai puisqu’il reste toujours plus accessible que le smartphone d’Apple, surtout dans sa version XL. Le Mate 9 propose tout de même 64Go de mémoire interne et un port MicroSD. Pour la même capacité, il faudra payer le prix fort chez Apple. La concurrence envers Samsung est donc nettement plus claire.
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L’écran est toujours 2,5D et ses bords sont relativement fins, ce qui est appréciable. On n’est bien évidemment pas au niveau d’un Xiaomi Mi Mix mais c’est mieux que certains concurrents directs. Le dos a évolué pour accueillir un double APN signé Leica ainsi que le nouvel autofocus laser issu du P9. Je m’attendais à ce que Huawei se rapproche plus du P9 au dos avec une bande noire contenant les appareils photo, mais non, on reste fidèle à la gamme Mate.
Le capteur biométrique circulaire repond toujours à l’appel, comme sur ses prédécesseurs. Pour ce qui est de la finition, l’écran est entouré d’une coque unibody en aluminium brossé (un peu glissante) avec des tranches biseautées relativement bienvenues, qui lui permettent d’affiner sa silhouette générale. En parlant de design général, on constate que Huawei n’a pas pris spécialement de risques. Il faudra donc se tourner vers le Mate 9 Porsche Design pour trouver quelque chose de plus complexe.
Je vous rappelle que le Mate 9 est Dual-SIM, ce qui est toujours bienvenue pour un smartphone haut de gamme. On retrouve ainsi une trappe qui permet d’accueillir deux cartes nano-SIM ou un duo nano-SIM/MicroSD pour ceux qui desirent agrandir l’espace de stockage. Parce que c’est devenu standard, le Mate 9 ne propose plus de Micro-USB mais de l’USB Type-C. La rpise Jack est toujours présente sur la tranche supérieure.
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Mais dans la pratique, je n’ai pas eu à me plaindre. Avec une telle densité, similaire à ce que propose par exemple Apple, on ne voit pas les pixels à l’oeil nu et la dalle IPS Neo rend bien justice aux angles de visions et à la colorimétrie. On est bien évidemment loin des contrastes d’un écran AMOLED comme celui du P9 Plus et on regrettera une gestion automatique de la luminosité toujours capricieuse.
A côté, Huawei a présenté une nouvelle technologie qui permettait de mieux reconnaître quand la paume touchait l’écran en raison de sa grande taille. Très honnêtement, on ne l’a pas trouvé très efficace. Peut-être était-ce dû au modèle de pré-série, mais j’ai trouvé le côté tactile un peu à côté de la plaque par moment. Il faudra voir si une mise à jour sortira d’ici la sortie officielle prévue cette semaine, et si elle y changera quelque chose. Cela n’arrive pas souvent mais quand c’est le cas, c’est embêtant !
Dans mes usages, je m’en suis encore servi pour lire des mangas et des livres électroniques. Je n’ai pas eu à me plaindre de la finesse d’écran, on est quand même loin des premiers écrans de cette taille avec une définition 720p. Dans tous les cas, c’est dommage que Huawei n’ait pas voulu nous impressionner avec une dalle Quad HD. Si vous chercher ce type de définition, il faudra se tourner vers le Mate 9 Porsche Design, qui embarque une écran de 5,5” (contre 5,9” pour la version classique). Durant son annonce Huawei a également présenté le Mate 9 comme un smartphone compatible avec le dernier casque de VR de Google. Dans l’absolu pourquoi pas, mais avec une telle densité d’écran, j’émets quelques doutes.
Côté son, comme pour son prédécesseur, le Huawei Mate 9 propose deux grilles sur la tranche basse de l’appareil, mais seule celle de droite intègre un haut-parleur. On a malgré tout droit à un son stéréo, ce qui n’était pas le cas du Mate 8, et ce, grâce au haut-parleur en façade. Le volume sonore est plutôt bien contenu et le son ne sature pas à pleine puissance. Aussi, cela devrait être plus que suffisant pour les vidéos Youtube dans un milieu calme mais ne pensez même pas à vous faire une série ou un film sans une enceinte externe ou des écouteurs.
Pour ce qui est de l’applicatif audio, si on retrouve bien évidemment Google Play Music mais aussi l’application maison qui est assez classique dans l’absolu et comme chez Samsung, l’application vous permettra de naviguer dans vos musiques par dossiers. Pratique. Maintenant, je vous avouerai que je ne l’ai pas tellement utilisé si ce n’est pour tester quelques fichiers FLAC. Huawei a enfin réglé le problème d’accès à la mémoire rencontré sur le P9 ou le Mate 8. Avec ces dernier, l’écoute de fichiers musicaux assez lourds couplé à l’utilisation d’autres applications, engendrait une micro-coupures au niveau du son. C’est enfin du passé.
[nextpage title=”Utilisation, Android 7.0, EMUI 5.0″]
Depuis le Mate 8, il est possible d’utiliser n’importe quel lanceur d’applications donc si celui de Google vous manque vraiment, vous pourrez toujours l’installer. Les icônes et les couleurs ont un peu évolué et on se dirige lentement mais surement vers quelque chose de plus sobre, pour notre plus grand plaisir. Si on met de côté l’aspect purement esthétique, la plus grosse nouveauté d’EMUI 5.0 reste la possibilité de pouvoir lancer deux instances de certaines applications de communication. Vous avez deux comptes WhatsApp ou Facebook ? Et bien EMUI 5.0 vous permettra de les utiliser.
Coté applications tierces, la marque chinoise a eu la bonne idée de ne pas pré-charger des programmes souvent inutiles et vous laisse ainsi le choix de faire votre marché sur le Google Play Store. On retrouve tout de même quelques-uns, qui ne servent effectivement à rien. Je pense notamment à la gestion de l’énergie, qui ne cesse de signaler les applications un peu trop gourmandes, même lorsque vous les utiliser.
On apprécie Knuckle, qui permet de double cliquer sur l’écran avec deux phalanges pour faire une capture photo ou vidéo. C’est assez efficace, mais son utilisation ne s’impose pas me concernant. On retrouve également le multi-fenêtrage et la possibilité de réduire l’affichage pour l’utilisation à une main. On finit sur la possibilité d’ajouter quelques fonctions au capteur biométrique comme la prise de photo (pratique en selfie) ou de faire apparaître la barre de notifications via un geste vers le bas sur le capteur. Cette personnalisation poussée du terminal devrait néanmoins plaire aux amateurs.
[nextpage title=”Performances et Autonomie”]
J’ai utilisé le Huawei Mate 9 avec un nombre conséquents d’applications et jamais je n’ai senti de gêne au niveau de la chaleur. Cette dernière est plutôt bien contenue. Les applications se lancent avec fluidité et si on se fie aux benchmarks, c’est au niveau de la partie graphique que le Kirin 960 pourra pêcher par rapport à ses concurrents. Aussi, je vous laisse voir les résultats dans les différentes applications telles que GeekBench, 3D Mark ou encore PC Mark. Mais très honnêtement, je ne fais plus vraiment attention aux benchmarks maintenant puisque la puissance que l’on a dans les smartphones haut de gamme dépassent les besoins élémentaires d’un usage quotidien. On notera enfin que les constructeurs sont au courant du fait que les smartphones Android ralentissent avec le temps (À cause des fichiers, etc.). Huawei promet donc que son Mate 9 sera toujours aussi rapide dans 9 mois. Ce que je vous confirmerai, ou pas.
Le Mate 8 brillait au niveau de l’autonomie. C’est un des rares smartphones à vraiment m’assurer deux jours complets. Le Mate 9 fait heureusement honneur à son petit frère. C’est assez rare pour le préciser, d’autant que je parle ici d’un usage de power-user. En faisant attentionl, je suis sûr de pouvoir tranquillement pousser à trois jours. Je l’avais fait avec le Mate 8 donc il n’y a pas de raison.
Dans le cas d’une journée soutenue :
Une journée très soutenue :
Une journée plus calme :
Et qui tire vers un deuxième jour :
Une autre journée plus soutenue :
Au final, je vous avouerai que je ne regarde plus l’autonomie du Mate 9. Je sais maintenant qu’il ne me lâchera pas tout court. Je tiens à rappeler que je n’ai jamais utilisé le mode économie d’énergie. On remerciera non seulement la batterie et Android 6.0 Marshmallow avec sa meilleure gestion de l’énergie, mais on n’oublie pas l’écran qui n’est “que” Full HD et non Quad HD, ce qui lui permet de moins consommer. La recharge super rapide est assez impressionnante puisq’elle permet de récupérer 60% de batterie en 30 minutes, ce qui est largement suffisant pour une journée entière.
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On a d’abord eu peur que la montée en résolution rende le capteur moins sensible à la lumière, mais il n’en est rien. Le passage à ce capteur de 20 Mégapixels ne sert pas qu’aux photos en noir & blanc. En effet, c’est en combinant le capteur monochrome de 20 Mégapixels et celui en couleur de 12 Mégapixels qu’on obtient un zoom allant jusqu’à 2,4x et avec des résultats à mi-chemin entre le zoom optique et le zoom numérique. J’avoue avoir été impressionné. Pour faire simple, on zoom sur le capteur monochrome parce que plus sensible à la lumière et donc plus précis. En post-production, le Mate 9 va ensuite appliquer les couleurs issues du capteur couleur. C’est un peu comme un manga qu’on coloriait. Et avec le même processus, le Mate 9 est capable de vous proposer des photos couleurs de 20 Mégapixels alors que le capteur n’est que de 12 Mégapixels.
Pour en revenir au capteur monochrome, car c’est bien lui qui nous intéresse sur ce Mate 9, sachez que le traitement « à la Leica » donne des photos d’une profondeur sans précédent dans le monde des smartphones. En photographie, il existe une très grosse différence entre une photo couleur convertie en noir & blanc et une photo directement capturée en noir & blanc. C’est pour cela d’ailleurs que Leica propose dans ses appareils le Leica M Monochrom qui ne prend que des photos en noir & blanc. Ainsi, les photos capturées en noir et blanc ont un rendu très flatteur, avec des contrastes importants. Si bien que pour certains clichés, on a limite l’impression d’avoir des photos sous-exposées.
Les photos sont bien contrastées et détaillées (même si ça lisse toujours à mon avis) lorsque la lumière est bonne. Contrairement au P9, le Mate 9 propose enfin une stabilisation optique, pratique dans des conditions de faible luminosité et pour les vidéos. J’aurais aimé disposer d’une option pour désactiver la stabilisation pour une utilisation avec un stabilisateur externe. Le Huawei Mate 9 s’en sort plutôt bien quand la lumière vient à manquer, mais ça manque encore de détails, surtout comparé à la concurrence directe. En noir & blanc, c’est une autre histoire et les résultats sont assez impressionnants. Les 20 Mégapixels du Mate 9 semble avoir une incidence minime par rapport au capteur de 12 Mégapixels. Cependant, on aurait aimé des objectifs plus lumineux, comme le propose toute la concurrence.
La présence de deux capteurs permet de profiter d’une gestion de la profondeur de champ pouvant aller jusqu’à l’équivalent d’un F/0.95. Si les résultats sont assez mixtes et font toujours gadgets, on aurait aimé pouvoir le faire avec les photos en noir & blanc.
Du coté des selfies, on retrouve un capteur de 8 Mégapixels avec un objectif dont l’ouverture est de F/1.9. N’oubliez pas de désactiver ce satané mode Beauté, à moins de vouloir ressembler à un pot de fond de teint. L’application en elle-même est assez bien faite, surtout grâce au “Mode Professionnel” qui est accessible directement depuis l’interface de prise de vue automatique.
Il n’y a plus à passer par un mode à part, c’est donc un gain de temps appréciable. Bien évidemment, vous pourrez toujours tout régler : la gestion de fichiers RAW, de la balance des blancs à l’ouverture, etc. On retrouve d’ailleurs tous les modes qu’on a vu apparaître avec les précédents smartphone Huawei comme le Light Painting, le TimeLapse, etc. Il est simplement dommage qu’il n’y ait pas de raccourci super rapide comme chez ses concurrents directs.
Concernant l’AutoFocus, le Huawei P9 combine non seulement la détection de contraste mais aussi la détection de phase, le tout couplé à un autofocus laser. La mise au point est donc relativement rapide. Le bât blesse au niveau du déclenchement qui n’est pas toujours instantané. Quand on ne le sait pas, on peut se retrouver avec des flous de mouvement, ce qui est préjudiciable.
Voici quelques exemples de photos pour vous faire une meilleure idée :
Côté vidéo, je vous rappelle que contrairement au Huawei P9, le Mate 9 vous propose enfin une stabilisation optique et le fait que vous pourrez enfin filmer en 4K. Dans la pratique, je ne filme toujours pas en 4K, mais l’effort est là et si Huawei ne l’avait pas proposé, on lui aurait reproché. La stabilisation fonctionne plutôt bien mais ce n’est pas du niveau de l’iPhone 7 Plus d’Apple ou du Galaxy S7 Edge de Samsung.
Si vous vous basez sur de la photo couleur classique, le Samsung Galaxy S7 ou encore l’iPhone 7 Plus et le Google Pixel restent un cran au-dessus grâce à leurs meilleures performances. En revanche, le Mate 9 écarte la concurrence en ce qui concerne la photo en noir et blanc. Il peut s’avérer être un outil sans comparaison et un vrai jouet pour photographes amateurs qui préfèrent ce type de clichés.
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