Test : Honor 6+

Des smartphones haut de gamme (ou plutôt dans le haut du panier de la moyenne gamme) vendus deux à trois fois moins chers que les mastodontes du marché, voilà ce que propose Honor.

Après un Honor 6 plus que convaincant, la marque de Huawei revient avec un Honor 6+, en attendant l’Honor 7 en Europe.

Honor part déjà de très haut et avait dès le début de sa carrière proposé des smartphones très bons. Et la firme cherche à continuer à s’améliorer avec ce 6+. Le résultat ? Le meilleur smartphone du marché en termes de rapport qualité/prix, tout simplement. Le Honor 6+ est un petit bijou à moins de 400 €.

Faisons donc un petit tour des specs.

Ecran : IPS LCD de 5,5 pouces d’une définition de 1920 x 1080 pixels
Processeur : HiSilicon Kirin 925 quad-core 1,8 GHz Cortex-A15 & quad-core 1,3 GHz Cortex-A7
GPU : Mali-T628 MP4
RAM : 3 Go
Mémoire : 32 Go, slot micro SD
APN arrière : Deux capteurs de 8 Mpx permettant de délivrer des clichés de 13 Mpx
APN frontal : 8 mégapixels
4G LTE Cat.6
Bluetooth 4.0
Wi-Fi 802.11 a/b/g/n, dual-band, DLNA, hotspot
NFC
Dual SIM
OS : Android 4.4.4 avec surcouche EMUI 3.0
Batterie : non amovible de 3600 mAh
Poids : 165 g
Dimensions : 150.46 x 75.68 x 7.5 mm
Couleur : Noir et blanc
Prix : 399 €

De bien belles specs, je vous l’accorde. Sur le papier, ce Honor 6+ a tout pour lui. Et nous l’avons voir qu’à l’utilisation, c’est la même chose.

Ainsi, nous retrouvons le dos en verre « incassable » du P7. Pourquoi des guillemets autour du mot incassable ? Car lors de notre test du P7, le dos en verre s’est fissuré après un tout petit choc. Mais Honor l’a promis, ce dos est plus résistant que le précédent. Nous les croyons sur parole, le dos de l’Honor 6+ étant resté intact pendant toute la durée de notre test. Néanmoins, il faut tout de même signaler que des microrayures sont venues se loger dans cette coque en verre. Rien de bien méchant, cela dit.

Le dos, en version noire, se montre très agréable à l’oeil et d’excellente facture. Honor a, comme précédemment, choisi la sobriété pour son nouveau smartphone. Sur les tranches, nous retrouvons de discrètes traces de plastique, recouvertes par un cerclage en aluminium. Un cerclage qui abrite les boutons mécaniques, la prise Jack 3.5 ainsi que les trappes SIM et microSD.

Notons également que la prise microUSB est elle située sur le plastique en bas de l’écran.

Dernière chose, la face avant du smartphone se montre extrêmement sobre, sans fard ni paillettes. Comme d’habitude, Honor a fait le choix de ne pas placer de boutons sensitifs en bas de l’écran. Ainsi, toute la navigation se fera via les boutons logiciels. Un choix qui nous plaît.

En ce qui concerne l’ergonomie, elle va de pair avec le design : simple et sans chichis. Le smartphone se prend facilement en main, mais souffre cependant de légers défauts. Par exemple, nous aurions aimé que le bouton d’allumage soit situé un peu plus haut, afin de se caler parfaitement sous notre pouce. Bon, après, la chose dépend aussi de la taille de vos mains.

Autre regret, l’aspect glissant du smartphone. Oh, pas de panique, ce n’est pas non plus une savonnette. Cependant, il peut s’avérer dangereux de le poser sur une surface lisse, voire de le tenir du bout des doigts. Par exemple, lorsqu’il est posé sur le dos, il n’est pas retenu par l’aspect rugueux du cerclage en alu. Mais on chipote, on chipote.

Globalement, ce Honor 6+ se montre très réussi au niveau du design et de l’ergonomie. Amélioration logique des précédents modèles, ce 6+ a tout pour lui au niveau du visuel. Oui, bon, on peut regretter un peu le manque de personnalité qui nous fait dire “tiens, un Honor” dès le premier coup d’œil, mais c’est vraiment pour chipoter.

EMUI n’est pas parfait, certes, mais il dispose de qualité indéniables. Le déverrouillage de l’écran si vous disposez d’un code ou d’un schéma se montre parfois pénible (=peu réactif). L’absence de menu d’application peut également déranger. D’autres petites choses (comme des mises à jour qui mettent du temps à arriver ou des applis sans intérêt) ne sont peut-être pas au top. Mais globalement, EMUI se montre très réussi.

Outre les ajouts classiques, comme les micro applis sur l’écran de verrouillage, les applis intégrées comme l’explorateur de fichier, un gestionnaire de téléphone ou la traditionnelle appli miroir (inaugurée avec le P7), EMUi propose d’autres petites choses.

Tout d’abord, le smartphone se montre ultra personnalisable. Des thèmes sont proposés par Huawei, ce qui vous permet de changer, en plus les fonds d’écran, les icônes et d’autres petits choses.

La chose bien avec cet Honor ? Les features inclues avec le P8 restent sur le P8. La fonction qui permettait de prendre des screenshot locaux et qui se montrait pénible au bout d’un moment ? Disparue. Tout comme la possibilité de masquer certaines applications sans les désinstaller. Ça, c’est un peu dommage, en revanche

Simplicité, voilà le maître mot d’EMUI. Pour le reste, le tout tourne comme un charme. Pendant la durée de notre test, nous n’avons remarqué aucun ralentissement, aucun bug, aucune saccade. Le smartphone tourne comme un charme et se montre agréable à utiliser. Mise à part cet écran de verrouillage un peu pénible à déverrouiller en cas de code (premier mouvement de doigt, puis apparition du schéma si le smartphone est d’accord), rien ne nous a déplu sur cet Honor, du moins au niveau de la surcouche.

La plus grande force de cet Honor 6+ ? Son APN et son logiciel photo. Nous allons y revenir un peu plus tard dans la partie dédiée.

Un écran qui ne vient pas concurrencer les mastodontes du marché, dont la grande mode et de rogner sur les bords le plus possible. L’Honor 6+, c’est la force tranquille. L’écran n’est pas dingue, mais il faut très bien le travail.

En haut et en bas de l’écran, la façade s’expose, sans pour autant être trop envahissante. Le ratio s’élève à 70%, ce qui se montre très correct. Les bords de l’écran ? Ils sont là. Loin d’être invisibles, mais loin d’être épais non plus, ils sont là, c’est tout.

L’écran de l’Honor 6+ est un IPS. Valeur sûre, cette technologie permet un angle de vision conséquence. Les couleurs sont respectées et l’écran se montre très agréable à l’œil.

Notons également la définition de l’écran, qui passe ici en 1080p. Nous avons donc un écran de 5.5 pouces avec 401 ppi.

Un bel écran, rien de plus.

Côté son, les choses se compliquent. L’unique haut-parleur du smartphone se situe à l’arrière. Oui, c’est pénible, surtout quand vous voulez regarder une vidéo avec le smartphone à plat sur une table. D’autant plus que la qualité du son n’est vraiment pas au rendez-vous. Dommage.

Honor n’est pas le premier constructeur à faire cette erreur et ne sera certainement pas le dernier. Mais il est dommage de voir que les constructeurs persistent et signent dans ce domaine. HTC a tout compris avec son Boomsound.

Huawei a longtemps été à la traîne dans ce domaine. Mais les choses se sont arrangées depuis et les gamers mobile pourront trouver leur bonheur sur ce terminal.

Par exemple, GTA San Andreas tourne comme un charme avec les options graphiques à fond. Même chose sur Dead Trigger 2 ou le dernier Asphalt. Pas de problèmes à signaler, donc.

Cependant, il faut tout de même noter une certaine chauffe du téléphone lors de longues sessions de jeu. Une chauffe à imputer au processeur, mais qui reste supportable et sans danger, aussi bien pour l’utilisateur que pour le téléphone.

Bref, c’est un sans faute dans ce domaine.

Alors que la course aux mégapixels fait rage entre les constructeurs, Honor a fait le choix de placer deux capteurs sur le dos de son smartphone.

En mode classique, un seul capteur est mis à contribution. Un capteur qui se débrouille très bien dans toutes les situations, que ce soit en gros plan ou en plan large. Comme vous pouvez le voir, les photos se montrent réussies, peu bruitées et très agréables à l’œil.

Mais l’Honor se distingue vraiment avec le mode Grande Ouverture, qui permet de faire des choses très intéressantes. Ce mode est disponible directement dans l’application photos. Elle vous permet de régler, manuellement ou automatiquement, la focale. Il faudra l’utiliser pour les photos d’objets situés à moins de deux mètres de vous. Ensuite, les deux appareils photos sont mis à contribution, un pour le premier plan, un pour l’arrière plan.

Ainsi, les deux plans peuvent être nets, ou alors vous pouvez jouer sur la focale, avant et même après avoir pris la photo grâce à un outil d’édition extrêmement bien fichu. Outre le flou, l’application vous permet de donner de l’originalité à vos créations.

Par exemple, il est possible de laisser de la couleur au premier plan et de faire du noir et blanc pour le fond, comme le montre cette photo d’Henri.

L’inverse est également possible, comme sur cette photo d’Amiibo.

Il est même possible de faire des choses encore plus originales, comme cet effet BD appliqué derrière notre cher Fabio.

Les résultats se montrent très maîtrisés, le logiciel réalisant parfaitement son boulot. Vous l’aurez donc compris, le double APN est une réussite totale. Bravo Honor.

Doté d’une batterie de 3600 mAh, l’Honor se montre très bon dans le domaine de l’autonomie. Il faut savoir que c’est une performance habituelle chez les smartphones du groupe Huawei, ceux-ci étant dotés de processeurs maisons bien optimisés.

En utilisation, l’Honor 6+ tient deux jours, voire deux jours et demi. Tranquille. Quand on commence à le pousser un peu, c’est à dire en utilisation intensive, l’autonomie tombe à 2 jours, voire 1,5 jours.

Pour vous donner un ordre d’idée, en utilisation classique, le smartphone dispose en moyenne d’encore 55% à 60% de batterie. Une belle performance.