Nous sommes vingt-cinq ans après Gears of War 3. Les locustes ne sont plus qu’un lointain souvenir et la GCU est gouvernée d’une main de fer par la première ministre Jyn. JD Fenix, le fils de Marcus, est lui un déserteur de l’armée (avec un gros déficit de charisme) qui tente d’aider les étrangers, les personnes refusant la nouvelle politique totalitaire du gouvernement. Un gouvernement qui doit faire face à de nouvelles menaces, le manque d’imulsion ayant causé des catastrophes naturelles qui mettent en péril la survie des derniers humains.
J’envoie du lourd, gamin !
Lourde était la tâche de The Coalition de reprendre une série adulée des fans qui a fait la gloire de la Xbox 360. Et redonner ses lettres de noblesse à la saga passe par l’action de tuer le père avant finalement de le porter aux nues.
Le premier acte, ronflant, est en effet à des années lumières de ce que nous a habitué la série. Trop propre, avec des ennemis incarnés par des robots, des enjeux personnels loin de la préoccupation survivaliste des premiers Gears, ce premier acte donne des sueurs froides aux anciens joueurs qui ne retrouveront plus leur saga adorée.
Puis, The Coalition établit un virage à 180 degrés dès le début de l’acte II, renouant avec la gloire de la série. S’ensuit quatre actes de haute volée, malgré l’une des fins les plus nulles de l’histoire du jeu vidéo. Une descente aux enfers à tombeau ouvert servie par un scénario prétexte qui nous permet de découvrir de nouvelles facettes de la planète Sera. L’acte III est par exemple l’un des meilleurs développés dans toute la saga. De plus, The Coalition se permet même le luxe de développer en pointillé un univers jusque là obscur.
Saloperie de vermines !
Nous retrouvons notre bon vieux Gears, avec ses fusillades dantesques, ses répliques de nanar et sa sensation de se retrouver au cœur d’une vraie bataille. Les situations sont variées, bien mises en scènes et renouent avec les grands moments de Gears 2 et 3, comme cette incroyable poursuite à moto.
Si le gameplay n’a pas bougé d’un poil, il est tout de même servi par de nouvelles idées bienvenues. De nouvelles armes très travaillées, tout d’abord. Si nous retrouvons l’arsenal des premiers jeux (Le destructor, le boomer et l’éternel lanzor), The Coalition y a placé de nouvelles armes bien sympathiques, comme l’Overkill, double fusil à pompe redoutable au corps à corps, ou l’EMBAR, fusil robotique qui fera le ménage s’il est bien utilisé.
De même, certains aspects multijoueurs mettent un pied dans cette campagne, comme un simili mode Horde qui vient s’incruster par trois fois dans la campagne solo.
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Ça va bouger, bouger, bouger, bouger…
Mouvement. Voici le deuxième leitmotiv de ce nouveau Gears. The Coalition tente de rompre avec la tradition qui consiste à canarder à tout va bien planqué derrière un abri.
Les niveaux sont constamment en mouvement, notamment à cause des cosses, abris destructibles qui font apparaître des ennemis une fois détruits, ou des environnements en évolution permanente.
Des rafales de vent viennent fréquemment bousculer le joueur pour le sortir de sa zone de confort. Les scènes de bataille évoluent rapidement, l’obligeant sans cesse à bouger, que ce soit pour s’abriter ou attaquer les ennemis sur leur propre terrain à coup de couteau. Des scènes magnifiques, intenses, mais malheureusement trop peu nombreuses.
De plus, le nouveau bestiaire, très riche, propose moult ennemis ayant une bougeotte du diable, vous obligeant à improviser à chaque combat.
Enfin, notons que même le scénario, véritable fuite en avant vers un objectif qui parait inatteignable, retranscrit parfaitement cette impression de mouvement.
Le multi, la synthèse parfaite entre ces deux leitmotiv
Qui dit Gears, dit multi. Et c’est là que The Coalition donne le coup de grâce. Véritable synthèse de ces deux aspects, il offre tout simplement la meilleure expérience multi du monde du TPS à l’heure actuelle.
Si les modes classiques sont de retour (Zone de Guerre, Roi de la Colline), de nouveaux modes de jeux viennent s’incruster, comme l’hilarant mode Dodgeball, qui vous oblige à tuer des membres de l’équipe adverse pour permettre à vos alliés de ressusciter.
Mais la véritable claque de ce Gears 4, c’est bien le mode Horde 3.0. Un mode Horde repensé pour le plus grand bonheur des joueurs. Des classes (qui attribuent un rôle spécifique à chaque joueurs) et des récompenses in-game viennent agrémenter ce mode déjà solde. Mais le game changer est bien le fabricator. Il s’agit là d’une grosse caisse transportable vous permettant de choisir votre point de défense (et ainsi de bouger entre deux vagues). Il vous permet également de fabriquer des armes et des défenses par vous même, ce qui rend chaque partie unique.
Ajoutons à cela des cartes très bien pensées et le retour de la légendaire carte Impasse. C’est peut-être un détail pour vous, mais pour moi, ça veut dire beaucoup.
Cerise sur le gâteau, tous ces modes sont toujours jouables en ligne ou en écran splitté, chose de plus en plus rare aujourd’hui.
Gears of War 4, disponible sur Xbox One et Windows 10 à partir du 11 octobre
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