Forza Horizon est à Forza ce qu’est un after work arrosé à un repas d’affaire, un jeu décomplexé, orienté fun et plaisir. La question est donc : va t-on finir joyeux, affichant un sourire niais, en se disant qu’on remet ça ? Ou va t-on terminer avec la nausée, la tête au dessus de la cuvette en marmonnant difficilement “plus jamais” ? On décortique tout ça en 8 points.
1) Sun, fun et grosses cylindrées
Dès le lancement du jeu, Forza Horizon 2 nous plonge dans l’ambiance : sur un excellent morceau de Duke Dumont, une douce voix féminine vous annonce que vous arrivez à Horizon. 10 secondes et un petit récit plus tard, vous êtes au volant de la dernière Lamborghini Huracan, le moteur rugit au milieu d’autres voitures encore plus prestigieuses, et vous foncez à 300 km/h dans un monde ouvert. FZ2 est beau à en verser une larme et l’animation d’une fluidité exemplaire. La modélisation des véhicules est soignée et on se plait à contempler les courbes des carrosseries, autant que les intérieurs fidèlement reproduits. Enfin, le cycle jour/nuit est de la partie, avec une météo variable. La pluie est d’ailleurs bien faite et influe sur le comportement des véhicules.
2) Un monde ouvert mais dense
Playground Games a eu la bonne idée de créer plusieurs décors, propres à différentes villes du monde, dont Nice pour la France ou San Giovanni pour l’Italie. Qui dit monde ouvert dit piétons, animation, vie et circulation. Une circulation qui ressemble moins à une virée sur Paris en heure de pointe qu’à une balade en campagne un soir d’automne. Un détail qui a son importance lorsqu’on affronte d’autres adversaires dans des courses urbaines. Mais on y reviendra.
3) Une grosse durée de vie
FZ2 vous plonge d’office dans un road trip façon Gunball 3000. Une joyeuse bande de pilotes qui fait la fête entre deux courses dans des voitures de rêve. C’est le mode solo du jeu. Evidemment, il y a une histoire derrière, des personnages, des dialogues, et… ça fonctionne.
Mais ce n’est que la face visible de l’iceberg. Car FZ2 chasse sur les terres de The Crew (nos impressions) et DriveClub (notre test) avec un mode online abouti. Le monde ouvert accueille d’autres pilotes que l’on peut affronter, via un appui sur X lorsqu’on les croise. La règle de la course est simple : un point d’arrivée et pas de check-point. Il faudra choisir entre emprunter les champs et les sentiers sauvages, ou suivre le bitume. Le monde ouvert prend alors tout son sens. Et c’est là que la circulation intervient. Car il faut slalomer entre les voitures. Malheureusement, le trafic trop fluide n’aura que peu d’impact sur la course.
On peut aussi se réunir avec d’autres joueurs. C’est ce que le jeu appelle : les concentrations. Ce sont des rassemblements semblables à ceux que l’on peut voir sur les parkings de Leroy Merlin les soirs d’été. Situées sur différents points de la carte, ils permettent d’admirer les voitures des autres joueurs et d’exposer les vôtres. C’est aussi un excellent moyen de trouver d’autres joueurs, de les ajouter en ami, ou encore de découvrir d’autres modèles (qu’on peut directement les acheter), des réglages et des créations graphiques.
Et puis il y a les road-trips dans lesquels on affronte des adversaires, à la manière du mode solo. Là, les check-points sont bien présents, et il n’est pas rare de jouer des ailes et de sacrifier un organe de sa monture pour grappiller quelques places. Le système est dans la lignée des modes multi online : les courses s’enchaînent, on gagne de l’expérience et du cash. A la fin, on vote pour choisir les prochaines courses, puis c’est reparti.
4) De l’ixpé à gogo !
En plus du traditionnel cash, nécessaire pour payer vos bolides, on accumule de l’expérience. Ces points d’expérience débloquent des niveaux. A chaque niveau passé, un jeu de hasard s’enclenche, aboutissant au choix à une voiture ou un paquet de billets. Au fil des courses, on récupère aussi des points de compétences, qui permettent d’obtenir… des compétences (qui servent essentiellement à récupérer de l’expérience ou des crédits plus rapidement). Le système de progression permet de profiter de chaque étape, et donne envie de monter tranquillement plutôt que de brûler les étapes.
5) Un gameplay paramétrable
Forza Horizon 2 est nettement moins pointu que Forza 5 mais le gameplay est largement paramétrable. Les voitures sont aussi entièrement modifiables. Leur efficacité est mesurée et classée par catégories, afin d’éviter les courses déséquilibrées. Excepté pour les provocations. Et oui, vous allez pouvoir tenter d’affronter une grosse Ferrari préparée avec votre Golf GTI, ou bien vous amuser à ridiculer le petit nouveau dans sa Ford Fiesta avec votre Pagani.
6) Une progression libre
Autre élément intéressant : la progression. A l’instar de Forza, les courses proposées s’adaptent aux voitures que vous possédez. On n’est plus obligé de suivre les volontés du jeu comme pour le premier opus. C’est comme ça que j’ai pu m’éclater longtemps avec ma Clio Williams préparée par mes soins ! L’argent s’amasse assez vite, comme les voitures, ce qui entache d’ailleurs quelque peu le challenge. En contrepartie, on s’éclate plus rapidement en ligne et subit moins les effets hardcore gamer.
7) Un contenu énorme, mais cher
Playground Games a la fâcheuse manie de jouer la carte du season pass et des DLC. Si le pack de véhicules disponibles au départ est intéressant (je ne les ai pas comptés, mais il y en a un peu plus de 200), on est frustré de voir d’autres voitures présentes dès la sortie du jeu, mais qui nécessitent de passer à la caisse. L’intégralité du jeu vous coûtera 110 euros. C’est quand même énorme. Maintenant, est-il nécessaire d’avoir tous ces véhicules ? Franchemement non.
8 ) Bande son démentielle
Comme je l’ai précisé plus haut, Forza Horizon 2 se savoure également avec les oreilles. Les bruits de moteurs sont excellents, tout comme les différents effets. Mais c’est surtout la bande-son qui vous chatouillera les tympans au fil des courses. Les différentes radios rappellent GTA, les morceaux dont certains passent en club sont un régal. Les styles variés (rock, house, trance, latina) rythment chaque course, motivant à conduire de plus en plus dangereusement pour décrocher la première place.
L’afterwork a bien tourné ! Le gameplay est juste, la réalisation est léchée, la bande son est extra, les épreuves sont variées, les modes online et solo parfaitement fusionnés. Le simple fait de pouvoir rouler contre un autre type à 300 km/h sur la promenade des Anglais, en prenant soin d’exploser les records de vitesse à chaque radar rencontré suffit à calmer n’importe quel automobiliste frustré. Forza Horizon 2 n’est donc pas un simple jeu de bagnole, c’est le remède à la répression routière. Reste seulement le problème de season pass et de DLC…
Forza Horizon 2, disponible sur Xbox 360 et Xbox One (testé sur Xbox One)
Les images qui illustrent cet article sont des images éditeur
1) Sun, fun et grosses cylindrées
Dès le lancement du jeu, Forza Horizon 2 nous plonge dans l’ambiance : sur un excellent morceau de Duke Dumont, une douce voix féminine vous annonce que vous arrivez à Horizon. 10 secondes et un petit récit plus tard, vous êtes au volant de la dernière Lamborghini Huracan, le moteur rugit au milieu d’autres voitures encore plus prestigieuses, et vous foncez à 300 km/h dans un monde ouvert. FZ2 est beau à en verser une larme et l’animation d’une fluidité exemplaire. La modélisation des véhicules est soignée et on se plait à contempler les courbes des carrosseries, autant que les intérieurs fidèlement reproduits. Enfin, le cycle jour/nuit est de la partie, avec une météo variable. La pluie est d’ailleurs bien faite et influe sur le comportement des véhicules.
2) Un monde ouvert mais dense
Playground Games a eu la bonne idée de créer plusieurs décors, propres à différentes villes du monde, dont Nice pour la France ou San Giovanni pour l’Italie. Qui dit monde ouvert dit piétons, animation, vie et circulation. Une circulation qui ressemble moins à une virée sur Paris en heure de pointe qu’à une balade en campagne un soir d’automne. Un détail qui a son importance lorsqu’on affronte d’autres adversaires dans des courses urbaines. Mais on y reviendra.
3) Une grosse durée de vie
FZ2 vous plonge d’office dans un road trip façon Gunball 3000. Une joyeuse bande de pilotes qui fait la fête entre deux courses dans des voitures de rêve. C’est le mode solo du jeu. Evidemment, il y a une histoire derrière, des personnages, des dialogues, et… ça fonctionne.
Mais ce n’est que la face visible de l’iceberg. Car FZ2 chasse sur les terres de The Crew (nos impressions) et DriveClub (notre test) avec un mode online abouti. Le monde ouvert accueille d’autres pilotes que l’on peut affronter, via un appui sur X lorsqu’on les croise. La règle de la course est simple : un point d’arrivée et pas de check-point. Il faudra choisir entre emprunter les champs et les sentiers sauvages, ou suivre le bitume. Le monde ouvert prend alors tout son sens. Et c’est là que la circulation intervient. Car il faut slalomer entre les voitures. Malheureusement, le trafic trop fluide n’aura que peu d’impact sur la course.
On peut aussi se réunir avec d’autres joueurs. C’est ce que le jeu appelle : les concentrations. Ce sont des rassemblements semblables à ceux que l’on peut voir sur les parkings de Leroy Merlin les soirs d’été. Situées sur différents points de la carte, ils permettent d’admirer les voitures des autres joueurs et d’exposer les vôtres. C’est aussi un excellent moyen de trouver d’autres joueurs, de les ajouter en ami, ou encore de découvrir d’autres modèles (qu’on peut directement les acheter), des réglages et des créations graphiques.
Et puis il y a les road-trips dans lesquels on affronte des adversaires, à la manière du mode solo. Là, les check-points sont bien présents, et il n’est pas rare de jouer des ailes et de sacrifier un organe de sa monture pour grappiller quelques places. Le système est dans la lignée des modes multi online : les courses s’enchaînent, on gagne de l’expérience et du cash. A la fin, on vote pour choisir les prochaines courses, puis c’est reparti.
4) De l’ixpé à gogo !
En plus du traditionnel cash, nécessaire pour payer vos bolides, on accumule de l’expérience. Ces points d’expérience débloquent des niveaux. A chaque niveau passé, un jeu de hasard s’enclenche, aboutissant au choix à une voiture ou un paquet de billets. Au fil des courses, on récupère aussi des points de compétences, qui permettent d’obtenir… des compétences (qui servent essentiellement à récupérer de l’expérience ou des crédits plus rapidement). Le système de progression permet de profiter de chaque étape, et donne envie de monter tranquillement plutôt que de brûler les étapes.
5) Un gameplay paramétrable
Forza Horizon 2 est nettement moins pointu que Forza 5 mais le gameplay est largement paramétrable. Les voitures sont aussi entièrement modifiables. Leur efficacité est mesurée et classée par catégories, afin d’éviter les courses déséquilibrées. Excepté pour les provocations. Et oui, vous allez pouvoir tenter d’affronter une grosse Ferrari préparée avec votre Golf GTI, ou bien vous amuser à ridiculer le petit nouveau dans sa Ford Fiesta avec votre Pagani.
6) Une progression libre
Autre élément intéressant : la progression. A l’instar de Forza, les courses proposées s’adaptent aux voitures que vous possédez. On n’est plus obligé de suivre les volontés du jeu comme pour le premier opus. C’est comme ça que j’ai pu m’éclater longtemps avec ma Clio Williams préparée par mes soins ! L’argent s’amasse assez vite, comme les voitures, ce qui entache d’ailleurs quelque peu le challenge. En contrepartie, on s’éclate plus rapidement en ligne et subit moins les effets hardcore gamer.
7) Un contenu énorme, mais cher
Playground Games a la fâcheuse manie de jouer la carte du season pass et des DLC. Si le pack de véhicules disponibles au départ est intéressant (je ne les ai pas comptés, mais il y en a un peu plus de 200), on est frustré de voir d’autres voitures présentes dès la sortie du jeu, mais qui nécessitent de passer à la caisse. L’intégralité du jeu vous coûtera 110 euros. C’est quand même énorme. Maintenant, est-il nécessaire d’avoir tous ces véhicules ? Franchemement non.
8 ) Bande son démentielle
Comme je l’ai précisé plus haut, Forza Horizon 2 se savoure également avec les oreilles. Les bruits de moteurs sont excellents, tout comme les différents effets. Mais c’est surtout la bande-son qui vous chatouillera les tympans au fil des courses. Les différentes radios rappellent GTA, les morceaux dont certains passent en club sont un régal. Les styles variés (rock, house, trance, latina) rythment chaque course, motivant à conduire de plus en plus dangereusement pour décrocher la première place.
L’afterwork a bien tourné ! Le gameplay est juste, la réalisation est léchée, la bande son est extra, les épreuves sont variées, les modes online et solo parfaitement fusionnés. Le simple fait de pouvoir rouler contre un autre type à 300 km/h sur la promenade des Anglais, en prenant soin d’exploser les records de vitesse à chaque radar rencontré suffit à calmer n’importe quel automobiliste frustré. Forza Horizon 2 n’est donc pas un simple jeu de bagnole, c’est le remède à la répression routière. Reste seulement le problème de season pass et de DLC…
Forza Horizon 2, disponible sur Xbox 360 et Xbox One (testé sur Xbox One)
Les images qui illustrent cet article sont des images éditeur
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