L’idée directrice derrière ce téléphone est globalement la même que l’année dernière, à savoir proposer un téléphone possédant tous les attributs du smartphone haut de gamme à un tarif contenu. Le prix du Honor 8 se trouve désormais sous la barre des 400 euros et le design — tout de verre et de métal — se veut premium. Pour autant, est-ce suffisant pour réitérer l’exploit du Honor 7 ? La réponse, comme d’habitude, se trouve dans les lignes de ce test.
Nom | Honor 8 |
---|---|
Taille de l'écran | 5,2 pouces |
Définition de l'écran | Full HD (1920 × 1080 pixels) |
SoC | HiSilicon Kirin 950 (4 × Cortex A72 @ 2,3GHz + 4 × Cortex A53 @ 1,8GHz) |
Mémoire vive | 4 Go |
Mémoire interne | 32 Go |
Port micro-SD | Oui |
Batterie | 2900 mAh |
Appareil photo dorsal | Double capteur de 12 MP (l'un pour la couleur, l'autre pour le noir et blanc) |
Appareil photo frontal | 8 mégapixels |
Version d'Android | Android 6.0 Marshmallow + EMUI 4.1 |
Dimensions | 145,5 × 71 × 7,45 mm |
Poids | 153 grammes |
Carte SIM | 2 × nano-SIM |
Capteur d'empreintes digitales | Oui (au dos) |
Connectique | 1 × port USB type-C 2.0 NFC Wifi 802.11ac/a/b/g/n Bluetooth 4.2 |
Connectivité | 4G de catégorie 6 |
Coloris | Noir, Blanc, Bleue |
Prix | 399 euros |
[nextpage title=”Design et écran”]
Un design digne des grands
Que de changements entre le Honor 7 et le Honor 8 ! L’année dernière, Honor surfait sans vergogne sur la mode des grands appareils en métal. Cette année, il va piocher ses idées du côté de Samsung et ses différents Galaxy S7 et A5. Le Honor 8 se présente donc comme un téléphone de taille classique, avec un écran de 5,2 pouces en façade, des tranches en métal et une coque intégralement en verre. Il faut également noter que c’est le premier téléphone de la marque à disposer d’un port USB Type-C.
Si l’on s’en tient à la prise en main, c’est une franche réussite. L’aspect tout en verre du téléphone confère un toucher lisse, agréable et haut de gamme à l’ensemble. Contrairement au Honor 7, les bords de l’écran 2,5 D prolongent les tranches arrondies en métal et ne coupent pas les doigts quand on tient l’appareil en main. Quant au capteur d’empreintes digitales, situé dans le dos de l’appareil, il tombe très naturellement sous la main. Une fois son empreinte digitale enregistrée, on ne se sert pratiquement plus du bouton de mise en marche et on allume l’écran uniquement avec ce bouton dorsal.
Je serai toutefois un peu moins dithyrambique lorsqu’il s’agit des finitions. Le verre, par exemple, ça rend bien quand il est bien traité. Comme sur le Galaxy S7, par exemple. Dans notre cas, le dos de du Honor 8 bleu a beau afficher de très beaux reflets qui irisent sa coque, le verre accroche affreusement les traces de doigts. J’ai beau me laver les mains cinq fois par jour, il y a toujours une couche de gras sur la coque du téléphone. Maniaques, abstenez-vous. Les maladroits aussi d’ailleurs, le téléphone est particulièrement glissant sans coque de protection. Dernier point faible : il n’est pas rare de retrouver des poils ou des cheveux dans l’interstice séparant l’écran des tranches en métal.
Un écran maîtrisé
Sur la face avant, Honor a fait sobre. L’écran, qui prend un peu plus de 70 % de la surface de la façade, affiche une diagonale de 5,2 pouces. Un écran doté d’une définition Full HD soit dit en passant, largement suffisante vu la taille de la diagonale.
Cet écran est une dalle IPS de technologie LTPS. Pour faire simple, il s’agit de la même technologie d’écran que celle que l’on retrouve sur les iPhone. Et dans l’ensemble, il s’agit d’une dalle de bonne qualité. L’écran se montre très lumineux quand on le pousse au maximum et il aisé de lire ce qui s’y affiche même en plein soleil. Ses angles de visions sont généreux et les couleurs ne changent pratiquement pas quand on penche le téléphone.
Au niveau des couleurs, justement, c’est un presque sans faute. Le blanc tire peut-être légèrement vers le bleu, mais il est possible de modifier assez précisément la température des couleurs dans un menu dédié dans les paramètres du téléphone. Seul petit reproche à formuler à cet écran, j’ai l’impression que les couleurs sont peu trop vives, presque exagérées, comme si Honor pensait que le public était friand de couleurs trop éclatantes. Une question de goût, probablement.
[nextpage title=”Interface et performances”]
La barre de notification ressemble beaucoup à ce que l’on retrouve sur iOS. Elle est séparée d’un côté avec des notifications qui s’affichent sous forme de timeline et de l’autre avec les raccourcis (pour activer le WiFi, la lampe torche, etc.). Le menu des paramètres à quant à lui le mérite de la clarté et reprend encore une fois sans vergogne ce qui se fait chez Apple. Un menu qui permet par exemple de personnaliser la « touche intelligente », qui se situe sur le capteur d’empreintes digitales, pour lancer une application ou activer la lampe-torche.
Il faut bien reconnaître que cette interface est dans l’ensemble plutôt efficace, assez jolie avec ses nombreux wallpapers et facile à prendre en main. Seul point faible, de base, le téléphone est bourré d’applications inutiles préinstallées. Passe encore les applications de Google (après tout, Honor n’a pas vraiment le choix), l’agenda ou le lecteur musical, là encore, c’est pratique, Facebook, Twitter ou Instagram, je dis pas. Mais préinstaller des machins comme Booking.com, Tripadvisor, Pages Jaunes et une pelletée de jeux free to play made in Gameloft, c’est non, trois fois non. Il est heureusement possible de les désinstaller.
Des performances dans la moyenne haute
Plus que le design et la fiche technique de l’appareil, c’est surtout les composants du téléphone qui impressionnent. Honor a en effet intégré les (quasiment) mêmes composants que ceux présents dans le Huawei P9, sorti il y a tout juste quelques mois de cela. En d’autres termes, la fiche technique du Honor 8 n’est ni plus ni moins que celle d’un smartphone haut de gamme de 2016. On trouve ainsi un SoC Kirin 950 associé à 4 Go de RAM et 32 Go de mémoire interne. Voici les résultats de ses benchmarks face à d’autres smartphones haut de gamme.
Honor 8 | OnePlus 3 | Huawei P9 | Samsung Galaxy A5 (2016) | |
---|---|---|---|---|
Antutu | 90 086 points | 140 389 points | 88 853 points | 42 082 points |
GeekBench (mutlicore) | 4 830 points | 5 466 points | 6 419 points | 3 858 points |
3D Mark (Slinghsot) | 956 points | 2 481 points | 816 points | 327 points |
PC Mark | 6 569 points | 7 048 points | 7 346 points | 4 034 points |
Ce tableau montre que dans l’ensemble, le Honor 8 est plus ou moins équivalent au Huawei P9 et un petit cran derrière des smartphones plus musclés, comme le Galaxy S7 ou le OnePlus 3. C’est surtout au niveau graphique que le GPU du Kirin 950 a du mal à tenir la route face à l’Adreno du Snapdragon 820 du OnePlus 3 et du Mali T880 du Galaxy S7.
Ces benchmarks, comme bien souvent, sont toutefois très théoriques et poussent le téléphone dans ses retranchements. Au quotidien, il faut bien admettre que le Honor 8 est d’une fluidité irréprochable, que ce soit sur l’interface générale ou dans les jeux. Jamais mes parties quotidiennes de Hearthstone n’ont ramé sur le téléphone. En revanche, elle l’ont fait sérieusement chauffer, et ce, très rapidement. Encore un inconvénient de cette jolie coque en verre qui évacue assez mal la chaleur du SoC.
Pas de 4G+ pour le Honor 8
À noter enfin qu’en termes de téléphonie, le Honor 8 se révèle très bon. Durant les communications, le son du haut-parleur se montre très clair et je n’ai jamais eu le moindre problème d’accroche réseau. Ou presque. Puisque si le Honor 8 est bien un smartphone compatible avec la 4G de catégorie 6 (permettant un débit en download pouvant aller jusqu’à 300 Mb/s), il n’est pas capable d’agréger les fréquences et ce pour des raisons difficilement explicables. En d’autres termes, pas de 4G+ — qui devrait rapidement se développer dans les prochains mois — pour ce téléphone. Dernier petit bémol, il n’est pas compatible avec la bande fréquence des 700 MHz, que Free s’apprête à déployer massivement d’ici l’année prochaine.
[nextpage title=”Appareil photo et autonomie”]
Un appareil photo qui n’exploite pas complètement le double capteur
La photo, c’est l’autre argument (après la fiche technique) particulièrement mis en avant par Honor. Pensez-donc ! Il est équipé d’un double capteur photo de 12 MP chacun au dos, comme le Huawei P9 il y a quelques mois. Mais ils sont malheureusement bien mal exploités sur ce Honor 8.
Qu’on se comprenne bien, dans l’ensemble les photos du Honor 8 sont plutôt bonnes. En extérieur tout particulièrement, le rendu des couleurs est très bon, les clichés sont nets et les macros sont plutôt bluffantes. En intérieur, c’est un peu moins probant. Dès que la lumière est moins présente, les photos perdent en qualité et surtout en détails. C’est bien, mais on est encore loin de ce que parviennent à produire les cadors du genre, comme le Galaxy S7 ou l’iPhone 6S.
Une autonomie dans la moyenne
Le Honor 8 dispose d’une batterie de 2900 mAh, non amovible. Une capacité classique pour un téléphone de cette taille doté d’un écran Full HD. Et son autonomie est sans surprise dans la moyenne des smartphones haut de gamme actuels. Comptez une journée et demie d’utilisation pour aller de 100 à moins de 10 % et une journée tout au plus si vous décidez de lancer des jeux gourmands. C’est bien sans être exceptionnel.
[nextpage title=”Conclusion”]
🟣 Pour ne manquer aucune news sur le Journal du Geek, abonnez-vous sur Google Actualités. Et si vous nous adorez, on a une newsletter tous les matins.