Malgré ses indéniables qualités, l’Asus Zenbook 3 traîne d’énormes défauts qui pourraient rebuter les moins courageux. Mais avant de se lancer concrètement dans cette prise en main, jetons un œil aux caractéristiques de la machine. Des caractéristiques qui font rêver, tant Asus a tout mis dans sa bête.
Specs | Asus ZenBook 3 |
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Ecran | LED 12,5 pouces d'une définition de 1920 x 1080 pixels. Dalle brillante |
Processeur | Intel Core i7 7500U |
RAM (max) | 16 Go |
GPU | Intel HD Graphics 620 |
OS | Windows 10 |
Mémoire (max) | 1 To SSD |
Batterie | Batterie 6 cellules 40 Whrs |
Connectique | Prise USB Type-C avec adaptateur USB 3.0 et HDMI + une prise Jack |
Lecteur d'empreintes digitales | Oui |
Clavier | Chiclet rétroéclairé |
Poids | 910 grammes |
Dimensions | 296 x 191,2 x 11,9 mm |
Prix (min) | 1700 € |
Première constatation, Asus a conçu un PC “classique”, c’est à dire sans écran détachable, pivotable ou même tactile. Un choix logique qu’il faut saluer, les constructeurs n’hésitant jamais a placer du tactile dans leurs PC pour faire gonfler le prix, alors que la chose n’est pas indispensable sur ce type de produit. Deuxième constatation, la fiche technique laisse présager un ultrabook puissant par rapport à la concurrence. Le Zenbook 3 embarque en effet 16 Go de RAM au maximum ainsi qu’un SSD de 1 To.
Dernier point intéressant, la présence unique d’un port USB Type-C. Un choix logique pour deux raisons. Tout d’abord car la prise USB Type-C se démocratise de plus en plus. S’il reste encore beaucoup de chemin à faire dans ce domaine, la présence de ce type de port va devenir de plus en plus fréquente à l’avenir. Deuxièmement, la présence d’un unique port USB Type-C permet de rogner considérablement sur l’épaisseur du produit. Grâce à cette technique, Asus nous livre donc un PC de 12 mm d’épaisseur (fermé).
Notons que pour satisfaire le plus grand nombre, le constructeur livre un adaptateur avec son produit. Un adaptateur qui comprend une prise USB Type-C (pour le recharger même si vous connectez un autre périphérique), une prise HDMI et une prise USB 3.0.
Sur le papier, l’Asus Zenbook 3 est donc un excellent PC. Performant, beau et surtout pratique grâce à ses dimensions réduites et son poids plume. Mais certains détails à l’utilisation brisent le rêve de l’ultrabook parfait. Car vous le savez, le diable se cache dans les détails.
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Un design au petit oignon
Asus a toujours excellé quand il s’agit du design de ses PC. Et le ZenBook 3 ne déroge pas à la règle. Première constatation, le ZenBook 3 est beau. Il est magnifique, même. Asus nous livre là l’un des plus beaux ultrabook jamais créés. Tout simplement.
Le Zenbook 3 a des faux airs de Macbook, mais quand on y regarde de plus près, les différences sont tout de même notables. Le design de ce notebook pourrait se résumer en deux mots : finesse et optimisation. Finesse, d’abord, car Asus a eu, semble-t-il, une obsession sur le sujet, que ce soit concernant l’écran, le corps du PC ou même divers éléments de design, comme les touches très (trop ?) minces.
L’autre credo va de pair avec le premier. Asus a tout fait pour optimiser la place sur son PC. Avec le port USB Type-C, nous l’avons déjà dit, mais pas seulement. Le Trackpad prend par exemple toute la largeur de la partie sous le clavier. Pour les haut-parleurs, ces derniers sont coincés entre l’écran et le clavier.
Pour le reste, Asus a fait dans le propre. Conçu dans un châssis en aluminium brossé, le capot reprend les classiques de design du constructeur, avec son logo doré trônant au centre. Petit détail qui tue, les tranches dorées donnent un petit côté luxueux à l’ensemble, tout en sachant rester discrètes.
Écran
Concernant l’écran, Asus a installé une dalle LED Full HD. Un bel écran de 12,5 pouces qui, il faut le répéter, n’est absolument pas tactile. Un écran agréable, aux couleurs fidèles, et brillant (donc difficilement utilisable à l’extérieur). Doté d’un angle de vision correct et d’un contraste de 1000:1, le ZenBook est doté d’un bord d’écran, qui ne fait pourtant pas d’étincelles. Notons également qu’Asus a intégré sa technologie Tru2Life, censée améliorer la netteté de l’écran lors des vidéos. Une technologie qui fait acte de présence, nos petits yeux n’ayant pas réellement vu la différence.
L’Asus Zenbook 3 dispose d’un écran aux bords fins. Fins, mais pas absents, puisque nous avons tout de même des bords de 7,6 mm. Cela nous donne un ratio façade/écran de 82%, ce qui est plus qu’acceptable. Nous sommes tout de même loin de l’écran sans bord du Dell XPS 13, mais ce n’est déjà pas si mal.
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Clavier et trackpad
Pour gagner en finesse, Asus a fait des concessions sur le clavier. Un clavier chiclet rétroéclairé qui se montre bien pénible. J’ai commencé à écrire cette prise en main sur le Zenbook 3, mais j’ai malheureusement vite abandonné devant la médiocrité de frappe du clavier.
Doté d’une distance de frappe de 0,8 mm seulement, le clavier se veut profondément enfoncé dans le châssis. Tellement enfoncé que les touches ne dépassent presque pas du corps du PC. Le résultat ? Une frappe désagréable et sans aucune sensation de retour. L’utilisateur a ici presque la même sensation que sur un écran tactile, les touches ne répondant pas (ou si peu) physiquement à la frappe.
Ajoutez à cela des distances entre les touches moindres et vous avez un clavier fort peu agréable à utiliser. Et la chose est fort dommage, étant donné que cette partie aurait pu être plus soignée en sacrifiant quelques millimètres d’épaisseur. Mais il faut savoir faire des sacrifices et Asus à choisi : c’est le clavier.
Notons également la présence d’un trackpad réussi, pour sa part, qui réagit parfaitement et se montre très agréable à utiliser, sans toutefois exceller dans son domaine. Un trackpad dans lequel est niché le capteur d’empreintes.
Logiciel et puissance
Le Zenbook 3 ronronne, c’est un fait. Doté d’un processeur puissant (un Intel Core i7 7500U), de 16 Go de RAM au maximum (comme c’est le cas sur notre exemplaire de test) et d’une carte graphique acceptable (une Intel HD Graphic 620), il se montre parfait pour la bureautique, voire un peu plus.
Une fois les pourriciels désinstallés (le premier démarrage du PC est un véritable festival concernant l’incitation à l’installation de logiciels tiers), vous aurez un PC agréable et surtout puissant, l’un des plus puissants du marché du Notebook.
Il est même possible de faire tourner certains jeux dessus. Par exemple, Overwatch se montre fluide si l’on fait une concession sur la définition (en 720p) et sur les graphismes. De même World of Warcraft tourne en 1080p avec des graphismes moyens, et ce sans ramer. Idem pour Diablo 3.
Un PC d’appoint pour ceux aimant tout de même jouer à des jeux peu gourmands en voyage. Néanmoins, n’espérez pas faire tourner Battlefield 1 ou The Division dessus.
Chauffe pénible et batterie robuste
Pour ce Zenbook 3, Asus nous promet un système de refroidissement efficace, assuré par un unique ventilateur aux rotors polymères à cristaux liquides de 0,3 mm. Un ventilateur silencieux qui évacue la chaleur via la charnière. Néanmoins, ce système de refroidissement ne se montre pas vraiment efficace. Au bout d’un certain temps d’utilisation, le PC se met à chauffer de manière désagréable à un endroit précis : sous votre poignet droit quand vous écrivez. Une chauffe loin d’être alarmante, mais tout de même désagréable.
En revanche, le Zenbook 3 se rattrape grandement sur la batterie (Li-Polymère 40 Wh). Une batterie qui tient 9 heures sur le papier… et tient sa promesse dans la vraie vie (rognez une heure et demie en cas de visionnage intensive de vidéo). Si la batterie vous fait défaut, Asus propose également un système de recharge rapide, capable de vous renflouer de 60% de batterie en moins d’une heure. Un bon point pour un PC qui se veut 100% nomade.
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