L’Idol 4 pourrait cependant souffrir d’une donnée qu’il sera difficile de lui reprocher : c’est le même smartphone que le BlackBerry DTEK50. La firme canadienne s’est en effet emparé du terminal en marque blanche en y incluant ses propres fonctionnalités. De ce fait, il est possible, nous disons bien possible, que cet Idol 4 reste dans l’ombre du smartphone de BlackBerry, beaucoup plus médiatisé lors de son annonce.
Mais tout cela n’enlève rien aux qualités du smartphone d’Alcatel… et à ses défauts.
Commençons avec un rapide tour des caractéristiques du smartphone :
Ecran IPS de 5,2 pouces d’une définition de 1920 x 1080 pixels
Processeur Snapdragon 617 Octo Core (4 × 1.5 GHz + 4 × 1.2 GHz)
GPU Adreno 405
3 Go de RAM
16 Go de mémoire extensible via micro SD
Batterie de 2610 mAh
APN dorsal de 13 mégapixels (f/2.0)
APN frontal de 8 mégapixels avec angle de vue à 84 degrés
4G de catégorie 4
Bouton physique dédié aux applications sur la tranche droite
Bluetooth 4.2
NFC
Dual SIM
Compatible VR avec le casque dédié
Android 6.0 Marshmallow avec surcouche Alcatel
135 grammes
147 × 72,5 × 7,1 mm
Une belle fiche technique pour un smartphone vendu 300 €. Si dans l’ensemble, les caractéristiques se veulent conformes aux smartphones situés dans le même segment de prix (beaucoup embarquant la puce star de milieu de gamme du moment, le Snapdragon 617), l’Idol 4 pourrait tirer son épingle du jeu sur plusieurs points. Sa surcouche Alcatel, tout d’abord, qui pourrait séduire par sa simplicité et son bouton physique dédié, mais aussi en énerver plus d’un. Son design, très réussi pourrait séduire, tout comme son casque de réalité virtuelle. Un casque qui attire sur le papier mais… nous verrons cela plus tard.
[nextpage title=”Design”]
Le smartphone dispose d’un dos en verre du plus bel effet. Un dos qui se montre très sobre, avec une armature en aluminium brossée dans laquelle vient se loger les hauts-parleurs. Leur particularité est qu’ils viennent se placer à l’avant et à l’arrière du smartphone sur des appendices discrets en haut et en bas du terminal. Ce choix s’explique par la volonté de son constructeur de faire de son téléphone un appareil dédié à la réalité virtuelle. Avec la nécessité de spatialiser le son, casque sur la tête.
Avec son design tout en verre qui pourrait se montrer fragile (d’autant plus qu’il glisse facilement des mains), l’Idol 4 dispose d’un défaut majeur : Il chauffe. Beaucoup. Une chauffe gênante à attribuer à cette coque en verre qui rend si bien visuellement. Pourquoi l’accuser ? Car nous avons testé le BlackBerry DTEK50, qui partage le même design, parallèlement. Et ce smartphone similaire dispose lui d’une coque arrière en plastique et se montre beaucoup moins gênant dans ce domaine.
Une chauffe presque insupportable lorsque vous lancez une application gourmande, comme un jeu. Avec une répartition de la chaleur aux fraises et des matériaux qui ne font rien pour la dissiper (verre + aluminium), le constat est sans appel : le smartphone se montre désagréable en main utilisé à plein régime. Et pour le coup, la chose se montre tout de même extrêmement gênante.
Outre les traditionnels boutons de volume et d’allumage, l’Idol 4 s’équipe d’un bouton rond qui n’est pas sans rappeler ceux de la gamme Xperia Z de Sony. Un bouton dédié ici à l’interface du téléphone et personnalisable. Ainsi, selon vos préférences, une pression enclenchera l’appareil photo, deux le journal d’appel, une pression longue votre application préférée, etc. Notons également le capot SIM et SD, très bien intégré dans l’armature et quasi invisible.
L’Idol 4 se montre très réussi au niveau du design. Sans révolutionner le monde des smartphones, il se montre élégant, bien terminé et beau, tout simplement. Néanmoins, les choses se gâtent un peu une fois que nous le prenons en main.
[nextpage title=”Affichage et son”]
Ce qui intrigue, c’est qu’Alcatel a également sorti un Idol 4S d’une taille de 5,5 pouces. Soit. Néanmoins, quitte à sortir deux smartphones différents, on se demande pourquoi Altacel n’a pas fait le choix d’un écran beaucoup plus petit pour ce modèle. 5,2 pouces est ce qu’on pourrait appeler la norme des écrans actuels, et certains regrettent de ne plus avoir le choix d’un petit écran. L’occasion manquée nous laisse un peu interrogatif.
Le ratio de façade/écran est de 70% ce qui paraît peu. Néanmoins, grâce à son design très réussi, la chose passe parfaitement. Notons également l’angle de vue et la luminosité qui se révèlent agréables et maîtrisés, tout comme la gestion des couleurs.
Concernant le son, nous avons là un modèle du genre. Comme nous vous le disions un peu plus haut, l’Idol 4 dispose de hauts-parleurs avant et arrière. Si la chose est conçue pour la VR, il faut signaler qu’elle fonctionne également en utilisation classique. Un son agréable, mesuré, quoique tirant un peu vers les aigus parfois, qui permet de prendre du plaisir en regardant des vidéos sur Youtube, par exemple.
[nextpage title=”Utilisation et Réalité Virtuelle”]
La grosse particularité de cet Idol 4 réside dans son bouton « Touche Boom ». Placé à droite du smartphone, c’est le bouton “à la Xperia Z” dont nous parlions précédemment. Accessible, et bien mis en avant, sa force sur le papier est avant tout sa faiblesse : il se confond facilement avec le bouton d’allumage. Ce dernier, situé en haut à gauche de l’écran, se montre moins accessible et le premier réflexe qu’à l’utilisateur pour déverrouiller son smartphone est d’appuyer sur cette satanée touche.
Bouton couteau suisse, Boom permet, en vrac, de consulter la météo lorsque vous êtes sur l’écran d’accueil, en faisant passer le soleil devant votre fond d’écran, par exemple, ou de jouer avec vos photos dans la galerie (en ajoutant quelques effets)
La surcouche dispose d’autres applications natives, comme des jeux Gameloft pré-installés ou une boutique d’application propriétaire (en plus du Play Store) que personne n’utilisera jamais.Il faut également signaler la présence d’un lecteur vidéo propriétaire performant, et ce quel que soit le format de votre vidéo.
Réalité virtuelle
Dans ce domaine, c’est la cata. Alcatel partait pourtant bien en livrant son smartphone avec un casque de réalité virtuelle. Néanmoins, l’expérience s’est pour le moins montrée désagréable et bien loin des exigences de l’utilisateur.
Commençons par le début. Le casque de réalité virtuelle est tout ce qu’il y a de plus classique. Nous avons donc un châssis en plastique, une paire de lentilles, deux boutons de navigation ainsi qu’un emplacement pour mettre votre Idol 4. Sur le smartphone, Alcatel nous a fourni une application avec deux vidéos de présentation, ainsi qu’un jeu et une photo à 360 degrés, histoire de tester la VR.
C’est une fois le casque sur la tête que les choses se sont gâtées. Les yeux collés à un écran full HD (ce qui n’est pas vraiment idéal), les premiers constats sont arrivés très vite : ce casque est un ratage. En plus du gyroscope à la ramasse et de la définition de l’écran qui vous fera saigner des yeux, l’impression de regarder une réalité qui se veut virtuelle à travers de lentilles qui feraient passer le judas de votre porte d’entrée pour un écran IMAX se montre extrêmement désagréable. Ajoutons à cela un casque inconfortable, qui vous appuiera sur les yeux malgré les réglages nécessaires et qui vous fera suer des yeux avec ses bords en mousse aux extrémités coupantes.
Le résultat est sans appel pour votre serviteur : au bout de seulement 20 minutes, un mal de crâne carabiné est venu lui pourrir sa journée, tout comme une nausée dont il se serait bien passé. Pourtant, je ne suis pas de ces gens qui souffrent de motion sickness, utilisant avec plaisir des casques comme le Gear VR, lui aussi prévu pour les smartphones.
Mais au moins, Alcatel aura essayé.
[nextpage title=”Performances et batterie”]
L’appareil bénéficie d’une puissance suffisante pour une utilisation quotidienne. Aucun souci lié à des ralentissements n’a été constaté lors de l’utilisation. De plus, l’Idol 4 vous permettra de profiter des jeux du Play Store, même les plus gourmands, comme Asphalt, GTA San Andreas ou Need for Speed, sans aucun ralentissement.
Mais gare à la chauffe ! Comme nous vous l’expliquions plus tôt dans le test, la répartition de la chaleur se montre si mal maîtrisée qu’il devient difficile de tenir le smartphone en main après de longues sessions de jeu.
Voici quelques benchmarks pour vous situer dans quelle catégorie le smartphone se place.
Antutu
Geekbench
3DMark
Concernant l’autonomie, l’Idol 4 se place dans la moyenne des smartphones actuels, capable de tenir 2 jours en utilisation normale. A noter qu’il existe une application Alcatel pour nettoyer votre smartphone des applications actives et ainsi gagner quelques pour-cents.
[nextpage title=”Photos”]
Ainsi, comme vous pouvez le voir, l’APN prend des photos correctes, respectant les couleurs et l’image d’origine.
Mais le plus intéressant concernant les photos de cet Idol 4, c’est sa partie logicielle. Outre les traditionnels filtres et modes panoramiques, l’Idol 4 comprend quelques particularités. Tout d’abord, il est possible de faire des micro-vidéo (comme des Vine). Une fonctionnalité sympathique mais inutile avec l’application de Twitter. Mais la grosse nouveauté sont les photos Fyuse, qui permet de prendre des clichés en 3D.
Ainsi, si vous tournez autour d’une personne ou d’un objet dans ce mode, le logiciel le restitue en 3D et permet de faire bouger la photo avec le gyroscope. Une fonctionnalité très sympathique.
[nextpage title=”Galerie Photos”]
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