Nioh – Février 2017
Ronin anonyme cachant sous son sugegasa un samouraï de renom, Nioh trompe son monde en faisant montre de suivre docilement Dark Souls. Bien plus proche de ses frères d’armes Ninja Gaiden, il ne se sert de la progression die & retry de la série de From Software que comme remède à la frustration. La progression est constante, le mur de difficulté lui aussi, mais l’apport de compétences toujours plus utiles parvient à casser une certaine envie de tout balancer et d’aller passer sa haine sur des innocents. Surtout, le gameplay dispose de cette once subtile de technicité qui pousse à s’améliorer, non pas pour l’emporter, mais pour se sentir maître de son propre style. Un moment de plaisir à la fois sensuel d’arcade et réfléchi de « simulation ». Mais Nioh dissimule aussi des cadavres dans ses placards avec sa surabondance de loot qui oblige à du tri laborieux, une interface imbitable, des boss qui sont plus bêtement injustes que complexes et une réalisation à la ramasse. À croire que le genre veut ça.
Horizon Zero Dawn – Février 2017
Horizon Zero Dawn est bien plus que la promesse annoncée il y a deux ans. Le jeu de Guerrilla Games est une réussite en tous points qui vous fera passer de nombreuses heures devant votre PS4. Somptueux, notamment sur la console Pro de Sony, le jeu est une vitrine technologique mais pas que. Doté d’un monde ouvert vivant, d’un scénario intriguant et de personnages charismatiques, il réussit là où d’autres n’avaient pas rempli la totalité du contrat. Un must-have à consommer sans modération.
Persona 5 – Avril 2017
Malgré un côté RPG à la papa impliquant un grinding qui ne devrait plus exister et un enrobage peut-être trop proche de Persona 4, Persona 5 est un monument. Zone d’expression totale et témoignage intelligent sur la société actuelle japonaise, le titre d’Atlus n’est pas qu’un révélateur social et politique, il est surtout l’histoire de jeunes rebelles débordant d’humanité. Attachants, mais loin d’être réglo ou équilibrés, ils ont cette fougue nécessaire qui s’étend sur tous les aspects du jeu, de la bande-son acide et jazzy à la DA explosive : tout respire la volonté d’éclater les codes. Écrit avec talent, Persona 5 s’adapte à son époque avec une rage évidente. Offrant un challenge costaud et un contenu aussi lourd qu’un cartable d’écolier, il est de la même trempe que la vague Persona 4 à l’époque. Un RPG d’un très haut niveau qui arrive dans un moment sinistré afin de redonner confiance au genre. Et même si Nier Automata a déjà bien fait le boulot, Persona 5 cimente l’une des plus belles réalisations du genre actuelles.
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The Witness – Janvier 2016
Puzzle-game peaufiné dans ses moindres rouages, The Witness fait preuve d’une belle capacité à surprendre et à se renouveler. Faussement simple, il est un apprentissage à très long terme, dans lequel les certitudes se défont ou se renforcent au fur et à mesure des informations glanées. Libre dans son game design, il l’est également dans la façon dont le joueur l’aborde, ce qui en fait une expérience unique autant dans sa progression que dans sa manière de s’adresser aux réflexes habituels. Malgré quelques tableaux moins inspirés que d’autres et sans doute une grille de lecture qui aurait mérité une accroche plus « immédiate », The Witness marque une avancée supplémentaire dans ce que peut proposer un jeu vidéo, vu sous le prisme de la communication avec le joueur. Difficile à conseiller face à d’autres jeux « de promenade » sans énigmes et donc plus accessibles, il demeure une des rares expériences capables de réveiller au fond de soi une certaine excitation pour les possibilités qu’offre encore ce média. Il porte lui aussi une flamme qui doit être préservée.
Firewatch – Février 2016
Les médisants parleront de simulateur de promenade. J’irais plus loin que ça en décrétant que Firewatch est un formidable simulateur de randonnée en pleine nature. L’orientation et le système de dialogue extrêmement bien pensés donnent une base de jeu finalement très solide à un titre à la narration très poussée. La durée de vie me laisse dire que le prix actuel est peut-être un poil excessif pour le moment, mais si vous vous laissez tenter, vous ne regretterez ni le voyage, ni le séjour. Firewatch est une escapade estivale enveloppée de mystère et de mélancolie. Au cœur de l’hiver, il n’y a rien de plus délicieux.
Ratchet & Clank – Avril 2016
Beau, moderne et emprunt de nostalgie, ce reboot de Ratchet & Clank ravira les vieux fans comme les néophytes. En plus de permettre aux joueurs de donner à manger à une Playstation 4 à la recherche continuelle d’exclusivités, l’opus rassemble le meilleur de ce que signifie en 2016 “plateforme et “action” . Malgré une histoire et un gampelay perfectibles, le jeu nous fait ressentir à quel point le lombax et le petit robot nous avaient manqué et combien il est important aujourd’hui de respecter certains codes vidéoludiques. Véritable chaînon manquant entre le film et le premier jeu de 2002, le titre fait souffler un véritable vent de fraîcheur sur nos visages de gamers et nous donnent envie de voir une suite au plus vite. Un bon signe, à n’en pas douter.
Uncharted 4 A Thief’s End – Mai 2016
Uncharted 4, est une magnifique fin aux aventures de Nathan Drake sur Playstation 4. Beau, envoûtant et enrichissant, cette aventure vous permettra de ressortir votre console du placard et de découvrir qu’elle en a bien plus sous le capot que ce qu’on pouvait croire. Bien qu’il ne soit pas dénué de petits défauts qui l’empêche d’être totalement parfait, A Thief’s End conclu parfaitement une saga débutée en 2007 sur Playstation 3 et qui nous a fait voyager à travers le monde dans des décors somptueux au travers de personnages attachants et charismatiques. Bien que l’on croise les doigts pour ce que ne soit pas vraiment terminé, on peut déjà le dire : merci Naughty Dog, merci Nate !
The Last Guardian – Décembre 2016
The Last Guardian est un miracle. Après tant d’années d’un développement chaotique, il souffre certes de problèmes techniques, notamment sa caméra qui soutient mal la présence d’une créature géante dans des zones réduites et tend à se placer à l’arrache, mais s’avère d’une cohérence impressionnante. Explosion visuelle, le jeu passe son temps à balancer des panoramas fantastiques, gigantesques estampes où le vide remplace la feuille blanche, à peine agitées par une bande-son aérienne, où chaque souffle amène un sentiment différent. Mais la révélation de The Last Guardian reste la réussite incontestable du lien qu’il tisse entre le joueur, son héros et Trico. Boule de vie, ce dernier n’est pas une simple gentille bestiole et pousse à sans cesse se questionner sur la légitimité de lui faire subir autant de choses pour simplement accéder enfin au ciel. Une relation d’une beauté folle, où l’égoïsme n’a pas sa place, et où le sacrifice de l’un ou de l’autre est une donnée évidente. Il faut avancer, il faut monter, il faut se libérer, peu importe le prix à payer. Mais jamais celui d’une perte de l’empathie. La main de Yorda est ici le bec de Trico. Un même geste pour deux types de sensibilités. Avec cette fable, Ueda termine une trilogie qui se sublime dans un effort unique de transmission.
[nextpage title=”Le best du best d’avant 2016″]
The Last of Us Remastered Edition – Naughty Dog – Juillet 2014
Sorti initialement sur Playstation 3, The Last of Us reste une exclusivité très intéressante pour les possesseurs de PS4. Non seulement car le titre de Naughty Dog est un chef-d’œuvre de narration, mais également puisqu’il s’affiche désormais en 1080p et 60 images par seconde. Les textures ont gagné en finesse et permettent de (re)découvrir les paysages désolés de l’ouest américain, ravagé par l’épidémie de cordyceps. L’occasion de découvrir l’histoire de Joël et Ellie, duo de fortune que les évènements ont rapproché et qui auront fort à faire pour survivre dans un monde devenu hostile. Une histoire d’amour touchante, servie par un gameplay simple, mais solide. La version “Remastered” de la PS4 contient également l’excellent DLC Left Behind, qui permet d’en apprendre un peu plus sur le passé de la jeune héroïne. Un must-have.
The Last of Us Remastered : Faut-il l’acheter ?
[Mini test] The Last of Us: Left Behind – Léché, mais trop court [PS3]
Uncharted : The Nathan Drake Collection – Octobre 2015
Bien qu’elle ne contienne que des jeux sortis sur last-gen, cette collection reste un must-have sur la PS4. Elle permet de découvrir la trilogie Uncharted en 1080p/60 fps, dotée d’un gameplay unifié et de textures remaniées. L’occasion de constater l’excellent travail de Naughty Dog, qui a réussi à faire de Nathan Drake un des étendards de la nouvelle génération PlayStation. C’est simple, les deux derniers opus tiennent encore tête (graphiquement parlant) à des titres qui sortent actuellement. Des remakes de qualité, à (re)découvrir avant la sortie attendue du quatrième épisode, prévu pour le 18 mars 2016.
[Test] Uncharted – The Nathan Drake Collection : Alors, faut-il craquer ?
Bloodborne – FromSoftware – Mars 2015
Si l’on ne devait en choisir qu’un, ce serait peut-être celui-ci. Bloodborne, le terrible, le cruel, le viscéral, le cauchemardesque. À la noirceur de ce nouvel univers créé par les créateurs de Dark Souls fait seulement écho la justesse des nouvelles mécaniques mises en place. Avec une riposte énergique pour dynamiser le gameplay et la présence de flingues, FromSoftware a injecté une ampoule de nervosité dans son beat them all, sans pour autant rogner sur ses grands principes. Bloodborne est, comme ses ainés, un jeu sans concessions. Les joueurs ne s’y sont d’ailleurs pas trompés puisqu’un million de copies s’étaient écoulées moins d’un mois après la sortie du jeu.
[nextpage title=”Le moins best du best mais quand même”]
Remake de la version PS Vita sortie en 2013, Tearaway Unfolded repose également sur le sublime univers fait de papier et de carton imaginé par les créateurs de LittleBigPlanet. Et c’est avec le même soin que les Britanniques ont pensé leur jeu pour les spécificités de la PS4. La DualShock est ainsi mise à contribution sous toutes ses formes : haut-parleur, pavé tactile, barre lumineuse ou encore gyroscope. Un périple singulier et onirique à parcourir sans modération.
Infamous : Second Son – Sucker Punch Productions – Mars 2014
Le jeu d’action/aventure signé Sucker Punch a peut-être été le premier jeu qui a donné le sentiment de jouer sur une console de nouvelle génération. Vraie réussite sur le plan des graphismes, Infamous : Second Son propose également un monde ouvert généreux dans lequel Delsin Rowe pourra utiliser ses pouvoirs spéciaux à loisir. Une œuvre maitrisée qui assoit un peu plus la licence comme une valeur sûre de l’univers PlayStation.
Until Dawn – Supermassive Games – Août 2015
Annoncé en 2012 et développé dans un premier temps sur PS3, Until Dawn a finalement posé ses valises lugubres sur PS4 au cœur de l’été 2015. Until Dawn, c’est la glaçante surprise en pleine saison estivale. Hommage aux slashers des années 90, le jeu de Supermassive Games offre une expérience essentiellement narrative. Acteur, réalisateur et spectateur à la fois, le joueur est constamment bousculé et doit sans arrêt remettre en question ses décisions et ses choix de dialogues, qui décideront in fine de la destinée de ces étudiants traqués par un psychopathe. Si Until Dawn pêche parfois par une réalisation inégale et quelques longueurs, il constitue une expérience rafraichissante (façon de parler) et signe sans aucun doute un nouveau point de départ – prometteur – pour le studio anglais.
Killzone : Shadow Fall – Novembre 2013
Présenté comme un des tout premiers jeux du line-up de la PS4, Killzone Shadow Fall reste une exclusivité intéressante pour les amateurs de FPS scénarisé. La campagne solo est bien dirigée et laisse entrevoir un univers moins manichéen que ce que la trilogie précédente laissait penser. Le jeu de Guerilla est probablement un des plus beaux titres de la console, et reste une claque graphique presque deux ans après sa sortie. Mais Killzone propose également un gameplay moins linéaire, puisque le joueur est accompagné d’un petit drone qui permet de planifier des stratégies d’attaque assez variées. Le solo s’accompagne d’un mode multi classique mais efficace. Une vraie bonne pioche pour les possesseurs de la machine.
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