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[Impressions] Crush Your Enemies : quand des indépendants réinventent le RTS

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Ils ont bossé sur This War of Mine, puis ils ont créé le studio Vile Monarch à deux, qu’ils présentent comme un « hard rock game…

Ils ont bossé sur This War of Mine, puis ils ont créé le studio Vile Monarch à deux, qu’ils présentent comme un « hard rock game studio ». Surtout, ils ont développé un des jeux de stratégie en temps réel les plus efficaces de ces dernières années.

Au premier coup d’œil, à cause de ses graphismes sommaires et de sa sortie sur supports mobiles, Crush Your Enemies pourrait passer pour un énième clone de Clash of Clans. Avec ses paysans et ses archers, le jeu des Polonais semblait même s’aventurer du côté d’un Age of Empires : Castle Siege (qui a occasionné chez nous quelques cauchemars). Très vite heureusement, les développeurs nous ont rassurés. Ils nous ont même étonnés en déclarant qu’il n’y aurait pas de micro-transactions dans le jeu. Crush Your Enemies était peut-être laid, mais au moins, il ne coûterait pas très cher.

On a ensuite pu mettre les mains sur le jeu, dont l’action se déroule sur deux plans : une « carte du monde » qui symbolise notre progression et sur laquelle notre personnage avancera de château en château (et pas grand-chose de plus) ; et la phase des combats/batailles qui représentent le cœur du jeu.

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Le premier atout de Crush Your Enemies, c’est sa simplicité. On a dit simple, pas simpliste, des jeux comme Hidden in Plain Sight ont prouvé qu’il était possible de créer des expériences intelligentes avec des contrôles réduits au minimum. Dans le jeu de Vile Monarch, chaque bataille dure entre cinq et 10 minutes et se déroule sur un seul écran de jeu. Tout se joue à la souris, avec laquelle on ne se servira que d’un seul bouton. Avec chaque bataille sont assignés trois objectifs : survivre X minutes, contrôler tous les terrains, détruire tel bâtiment ennemi, ne pas perdre une troupe, etc. Chaque objectif validé donne un point de respect. Ces points de respects permettront de débloquer les étapes suivantes sur la carte du monde.

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Si la prise en main est immédiate, il y a quand même un certain nombre de règles qui régissent les combats et que l’on découvrira pendant les premières escarmouches. Par exemple, que le champ de bataille est découpé en cases. Ces cases sont autant de terrains qui peuvent soit être vôtres, soit appartenir à l’ennemi, soit être neutres. Première règle : vos troupes ne peuvent pas avancer en terrain ennemi sans avoir conquis un terrain adjacent. Pour conquérir un terrain, c’est simple, il suffit d’y poster des troupes pendant un petit laps de temps. Plus vos unités sont nombreuses, plus le terrain est conquis rapidement. C’est également valable en défense : si votre adversaire veut attaquer vos unités ou vos bâtiments, il devra venir à votre contact en accaparant vos terrains. Crush Your Enemies est avant tout une guerre de contrôle.

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[nextpage title=”Un vrai casse-tête”]

Second point : les unités. Vous commencez chaque bataille avec un certain nombre de paysans. Ces paysans peuvent se balader sur vos propriétés, attaquer d’autres unités (sur vos propriétés ou en terrain neutre), conquérir des terrains mais aussi des bâtiments. Il y a deux types de bâtiments : le bâtiment de production, un centre-ville à la Age of Empires, et les bâtiments de « transformation », dans lesquels vous pouvez entraîner vos paysans à devenir guerrier ou archer (pour ce faire, rien de plus simple, vous avez juste à les envoyer en garnison dans une archerie ou une caserne, ils sont entraînés automatiquement et immédiatement). 30 guerriers et 30 archers vaincront 30 paysans. 30 archers battront 30 guerriers mais seulement s’ils ne se trouvent pas au corps à corps (l’idée, c’est donc de les placer sur une case adjacente, de laquelle ils peuvent tirer). Si archers et guerriers combattent sur la même case, les guerriers ressortiront vainqueurs. Vous rajouterez bien entendu au panel, sur les missions plus avancées, de nouvelles unités qui viendront complexifier les combats.

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Mais revenons aux bâtiments de production, qui sont essentiels dans le développement de votre empire. C’est dans ce bâtiment que vos armées seront renouvelées, automatiquement, sans avoir besoin d’une ressource ou d’une action à effectuer. Quelques petites règles à savoir tout de même : 1) le bâtiment ne produit d’unités que s’il en contient déjà en garnison 2) plus vous avez d’unités en garnison, plus le bâtiment produira vite, en sachant que la taille maximale des troupes sur n’importe quelle case à l’écran est de 50. Dernier détail : vous ne pouvez pas construire d’autres bâtiments : soit ils vous appartiennent déjà au début de la bataille (et à vous de les utiliser), soit vous devez conquérir ceux qui se trouvent sur la carte (ils peuvent être neutres ou déjà contrôlés par l’ennemi).

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Le tableau esquissé, je vous laisse à présent réfléchir devant la quantité de choix stratégiques qui vont s’offrir à vous. En fait, chaque bataille est une sorte de casse-tête, mais un casse-tête dans lequel votre rapidité à la souris sera également déterminante. Comme dans un RTS. Et la magie opère très vite. Les combats sont presque hypnotiques, les questions incessantes : Est-ce que je pars sur des archers ? Quels terrains j’essaie de conquérir en premier ? Comment je gère ma production de paysans ? En plus de la guerre de contrôle, on est dans une guerre du nombre. Il s’agit d’apporter du surnombre pour submerger l’adversaire sur les points névralgiques de la carte (et sur ses bâtiments de production, typiquement). Il faut faire les bons choix de conquête et de combat, et ce, rapidement, autrement la punition sera sans appel, d’autant plus que vous ne pouvez pas désengager vos troupes quand un combat est lancé (vous pouvez juste les regarder se faire poutrer).

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Au rang des défauts, on notera des combats parfois un peu fouillis, et certains niveaux forcément mieux designés que d’autres (sur les terrains très ouverts, c’est parfois une tannée). On attendra également de voir comment le jeu se prend en main sur supports tactiles, car comme on le disait, il exige pas mal de rapidité et de précision.

Crush Your Enemies proposera du PvE (une quarantaine de batailles à la sortie) mais aussi du PvP sur des cartes symétriques. Le jeu sortira sur PC (Steam) mais aussi sur Mac, Linux et mobiles (iOS et Android). Toutes les versions seront similaires et permettront le cross-platform. Sortie prévue ce printemps ! On a hâte.

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