Arrive alors le moment fatidique du planning de la semaine. “Henri, tu vas me faire un dossier sur le found footage. Blair Witch sort cette semaine et il serait intéressant de faire un petit dossier sur le genre ; toi Elodie, cette semaine tu dois me faire…” Je n’écoute plus. Il me faut mon café. Mes pensées volent çà et là, ne s’intéressant pas vraiment à ce qui se passe dans le monde physique. Au bout d’un moment, je sursaute…
“Et toi, Pierre, tu vas…” Je me redresse, fixe Fabio dans les yeux, et lui sors avec mon aplomb habituel “J’ai un super sujet à te proposer, j’ai pensé à…” Sans me laisser le temps d’achever ma phrase, il reprend : “Non. tu vas me faire un truc sur les films d’Heroïc Fantasy. T’aimes bien tous ces machins avec les elfes et les trolls. Tu vas donc me faire un gros papier m’expliquant pourquoi la plupart des films sont pourris”. Je me renfrogne. Mon sujet se montrait beaucoup plus intéressant, mais bon, il faudra faire avec…
La réunion terminée, je me rue sur la machine à café pour apprécier ce délicieux breuvage noir qui me tend les bras. Je me pose devant mon PC et au fur et à mesure que mon gobelet se vide, mes idées s’éclaircissent. Je commence alors à prendre des notes, m’interrogeant sur les clichés débités par Fabio.
Les films d’Heroïc Fantasy sont souvent mal considérés. Certes, la saga Le Seigneur des Anneaux est respectée, tout comme le premier Conan de 1984, mais ce sont souvent les seules œuvres citées pour décrire le genre. Pour les autres films, ils sont souvent méprisés, au mieux oubliés. Souvent, quand on parle de mauvais films d’Heroïc Fantasy, on évoque l’affreux Donjons et Dragons de 2000 (un film extraordinaire dont je ne me lasse jamais, soit dit en passant. Un véritable chef d’oeuvre de médiocrité qui mérite le coup d’œil). Néanmoins, dans mes souvenirs, il subsiste de très bons films comme Willow, Dark Crystal, L’Histoire Sans Fin…
Les films d’Heroïc Fantasy sont-ils si bidons ? J’ai décidé d’étudier la question dans ce dossier. De même, on évoque souvent les années 80 comme âge d’or du genre. Est-ce réellement le cas ?
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La fantasy (…) est un genre littéraire présentant un ou plusieurs éléments surnaturels qui relèvent souvent du mythe et qui sont souvent incarnés par l’irruption ou l’utilisation de la magie.
La fantasy fait partie des littératures de l’imaginaire. Dans la fantasy comme dans le merveilleux, le surnaturel est généralement accepté, voire utilisé pour définir les règles d’un monde imaginaire, et n’est pas nécessairement objet de doute ou de peur. Cela distingue la fantasy du fantastique où le surnaturel fait intrusion dans les règles du monde habituel, et de l’horreur où il suscite peur et angoisse. Par extension, à partir du genre littéraire, on parle aussi de fantasy à propos d’illustrations, de bandes dessinées, de films, de jeux, etc.
La fantasy, c’est donc bien “des machins avec des elfes et des trolls”, comme le décrit si bien Fabio. Mais limiter le genre à cette définition serait bien réducteur. “le surnaturel est généralement accepté, voire utilisé pour définir les règles d’un monde imaginaire”, nous dit Wikipédia, ce qui élargi considérablement le faisceau. Avec cette définition, Star Wars entre totalement dans cette définition. La saga de George Lucas se montre plus proche de la fantasy que de la science-fiction (on appelle d’ailleurs ce sous-genre la space fantasy)
De même, il n’est pas rare de voir une oeuvre de Fantasy débuter dans le réel, pour transporter le ou les héros dans un monde imaginaire avec ses propres règles, comme c’est le cas d’Harry Potter, de Narnia ou de l’Histoire sans fin. C’est ce qu’on appelle de la low-fantasy, au contraire de la high-fantasy où l’action prend ses racines dans un monde totalement imaginaire.
Pour commencer à étudier le genre, nous avons donc choisi 50 films sortis à partir de 1977. Pourquoi cette date ? Car c’est la sortie du tout premier Star Wars, film qui a révolutionné le blockbuster américain, et véritable premier grand film de Fantasy, genre autrefois méprisé. De même, nous avons choisi d’exclure les films animés, nous concentrant sur les films live.
Nous avons établi une liste de 50 films. 50 films les plus connus du genre. Certes, il en existe beaucoup plus, mais nous avons déjà un bon spectre. Pour mettre de côté toute appréciation personnelle, nous jugerons de la qualité des films grâce à leur note attribuée sur Rotten Tomatoes. Pourquoi ce site, qui se montre très critiqué pour son système de notation ? Car c’est le seul qui regroupe des avis de films anciens et parfois méconnus, ce qui n’est pas le cas de Metacritic, par exemple.
Voici donc les 50 films choisis par nos soins, dans leur ordre de sortie :
Star Wars – 1977 / Note : 93%
L’Empire Contre-Attaque – 1980 / Note : 94%
Excalibur – 1981 / Note : 82%
Le Dragon du lac de feu – 1981 / Note : 86%
Conan le barbare – 1982 / Note : 70%
Dark Crystal – 1982 / Note : 81%
Le Retour du Jedi – 1983 / Note : 80%
Krull – 1983 / Note : 33%
Conan le destructeur – 1984 / Note : 26%
Kaine le mercenaire – 1984 / Note : 13%
L’Histoire sans fin – 1984 / Note : 82%
Kalidor – 1985 / Note : 15%
Legend – 1985 / Note : 48 %
Les maîtres de l’univers – 1987 / Note : 17%
Barbarians – 1987 / Note : 48%
Willow – 1988 / Note : 48% (ndlr: DAFUK ?!)
Cœur de dragon – 1996 / Note : 50%
Beowulf – 1999 / Note : 0%
La Menace Fantôme – 1999 / Note : 55%
Donjons et Dragons – 2000 / Note : 10%
La Communauté de l’anneau – 2001 / Note : 91%
Harry Potter à l’école des sorciers – 2001 / Note : 80%
L’Attaque des Clones – 2002 / Note : 65%
Les Deux Tours – 2002 / Note : 96%
Harry Potter et la Chambre des secrets – 2002 / Note : 82%
Le Retour du Roi – 2003 / Note : 95%
Harry Potter et le prisonnier d’Azkaban – 2004 / Note : 91%
La Revanche des Sith – 2005 / Note : 79%
Le Monde de Narnia : Le Lion, la Sorcière blanche et l’Armoire magique – 2005 / Note : 76%
Harry Potter et la coupe de feu – 2005 / Note : 88%
Eragon – 2006 / Note : 16%
Harry Potter et l’ordre du phénix – 2007 / Note : 78%
In The Name of the King – 2007 / Note : 4%
La légende de Beowulf – 2007 / Note : 71%
A la croisée des mondes : La boussole d’or – 2007 / Note : 43%
Le Monde de Narnia : Le Prince Caspian – 2008 / Note : 67 %
Harry Potter et le prince de sang-mêlé – 2009 / Note : 84%
Discworld – 2009 / Note : 68%
Le Monde de Narnia : L’Odyssée du Passeur d’Aurore – 2010 / Note : 49%
Harry Potter et les reliques de la mort partie 1 – 2010 / Note : 78%
Prince of Persia – 2010 / Note : 36%
Harry Potter et les reliques de la mort partie 2 – 2011 / Note : 96%
Conan le barbare – 2011 / Note : 24%
Un voyage inattendu – 2012 / Note : 64%
La désolation de Smaug – 2013 / Note : 74%
La bataille des cinq armées – 2014 / Note : 59%
Le septième fils – 2014 / Note : 13%
Tale of Tales – 2014 / Note : 82%
Le Réveil de la Force – 2015 / Note : 92%
Warcraft – 2016 / Note : 28%
50 films de Fantasy qui se classent dans des sous genres différents. Nous avons aussi bien de la high-fantasy (la fantasy classique) avec Le Seigneur des Anneaux ou Warcraft, de la space fantasy avec Star Wars, de la low fantasy avec Harry Potter, L’histoire sans fin ou Narnia, de l’historic fantasy représentée par La Légende de Beowulf ou Excalibur ou même de la dark fantasy avec notre bon vieux Conan.
Après un rapide calcul, le genre Fantasy est finalement moins pourri qu’on ne le pense. En effet, si nous faisons la moyenne des 50 notes, la moyenne générale du genre s’élève à 60% tout rond. En appliquant la même méthodologie aux films de super-héros (50 films les plus connus issus des grandes licences), la moyenne s’élève à… 56,74 % ! Elfes >>> Gars en collants ?
La Fantasy, genre injustement méprisé ?
Un genre qui est donc objectivement loin d’être aussi moisi qu’on veut bien le croire. Certes, il existe des purges de légende, comme In the Name of the King du turbulent Uwe Boll, Les Maîtres de l’univers, Krull où le récent (et affreux) Le septième fils, mais également des chefs d’œuvres.
Les Star Wars originaux et la trilogie Seigneur des Anneaux tirent la moyenne vers le haut avec leurs notes spectaculaires, néanmoins, la liste recèle d’autres pépites bien notées, comme le méconnu Dragon du lac de feu (Dragonslayer en VO) ou le fabuleux Dark Crystal.
L’âge d’or du cinéma d’Heroic Fantasy est-il terminé ?
On a tendance à placer l’âge d’or du genre dans les années 80 où il est vrai, nombre de productions ont été lancées. Néanmoins, à la vue de ce tableau, on en déduit que ce n’est pas le cas. En effet, 15 films de la liste ont été produits dans cette décennie. Les années 90 ont vu la mode s’estomper, avec seulement trois films. Les années 2000 ont été la période des grandes sagas, avec Le Seigneur des Anneaux, Narnia ou Harry Potter. On y compte 19 films. Enfin, notre décennie compte pour le moment 12 films, alors qu’il nous reste trois ans et demi.
Mais les films des années 80 sont-ils pour autant meilleurs, à l’heure où beaucoup se tournent vers cette période pour évoquer l’âge d’or du cinéma de divertissement, la catégorie où se classent les films de fantasy ? Pas vraiment, leur moyenne s’élevant à 54%. Nous allons pudiquement oublier les films des années 90 et leur moyenne de 35%. Les années 2000, portées par les succès critiques des sagas, atteignent une moyenne de 67%. Notre décennie actuelle atteint le score honorable de 58 %.
En revanche, il faut signaler que les producteurs des années 80 se montraient plus créatifs. Alors que dans les années 2010, nous n’avons que 2 créations originales et 3 dans les années 2000, 10 des 19 films des années 80 listés ci-dessus ne sont pas des adaptations. Les années 80, portées par le nouvel Hollywood, étaient le terrain de jeu des scénaristes et des producteurs, qui s’en sont donnés à cœur joie pour créer de nouvelles licences.
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Dans les années 70 et au début des années 80, Hollywood bouillonnait d’idées. Des réalisateurs talentueux (De Palma, Spielberg, Zemeckis, McTiernan, Cameron…) sortent du bois pour proposer des films originaux dont ils ont le contrôle. C’est ce qu’on appelle Le Nouvel Hollywood. La science-fiction et le film de divertissement positif est à l’honneur après la sortie de Star Wars, mais également la Fantasy.
Sans Star Wars, point de Conan le Barbare, film phare du monde la fantasy et adapté des écrits pulp de Robert E. Howard. Fresque brutale, intemporelle, contemplative, Conan est une oeuvre pure, un diamant brut qui ne peut être apprécié par tous les publics et bien loin des clichés qu’on lui prête. En plus de donner à l’Heroïc-fantasy “classique” ses lettres de noblesses, il lance la carrière d’un certain Arnold Schwarzenegger.
Mais dire que Conan a réellement lancé la mode de la fantasy au cinéma serait une erreur. Le climat de l’époque s’y prêtait, c’est tout. Les auteurs (Howard, Tolkien) qui avaient porté ce genre littéraire dans les années 30 et 40 devenaient de plus en plus respectés, leurs œuvres adulées. Les enfants des années 70 biberonnés aux parties de Donjons et Dragons sont en âge de payer leur ticket de cinéma et deviennent des cibles potentielles. Les gamins qui ont découvert Star Wars veulent d’autres films du genre. Hollywood laisse une certaine liberté aux auteurs. Tout concorde pour voir la Fantasy éclater au cinéma, tout comme de grands films populaires comme Indiana Jones, Ghostbusters, Retour Vers le Futur…
Une mode relancée au début des années 2000
A la fin des années 80, la mode des films de Fantasy s’étiole peu à peu. Dans les années 90, les films d’action, de cyberpunk et les films catastrophes sont à la mode. Il va falloir attendre qu’un petit gars de Nouvelle-Zélande remette le genre sur les rails en adaptant un monument de la littérature Fantasy.
Dans les années 90, Peter Jackson est le gars sympa qui fait ses films sympas avec trois fois rien sans rien demander à personne. En 1996, il réalise son premier film hollywoodien (Fantômes contre Fantômes) et met un pied dans le monde très fermé du cinéma américain. Sans attendre, il va aller chez New Line et poser ses cojones sur la table : il demande à adapter Le Seigneur des Anneaux de Tolkien au cinéma. Et étonnamment, New Line accepte.
Comme nous l’a raconté Rafik Djoumi, le rédacteur en chef de BiTs, tout le monde s’en fichait comme d’une guigne, à l’époque, mis à part les geeks et les fans de Tolkien. New Line lui donne 300 millions de dollars et l’envoie faire joujou avec ses elfes et ses trolls en Nouvelle-Zélande. En 2001, après le plus long et fantastique tournage que le cinéma ait jamais connu, il sort le premier film de sa trilogie et s’impose comme THE man.
Dans le même temps, une professeure britannique sort son premier roman jeunesse. Harry Potter à l’école des sorciers, publié en 1997, jouit d’un certain succès dans le monde anglo-saxon avant de débarquer en France un an plus tard. Elle enchaîne avec deux suites et annonce vouloir écrire une saga de sept tomes. Elle nous narre les aventures d’un jeune britannique de 11 ans catapulté dans un univers fantastique peuplé par des magiciens et des créatures extraordinaires. La Warner s’intéresse alors à la jeune femme et lui propose d’adapter ses livres et ceux à venir en film.
Le 16 novembre 2001 sort aux Etats-Unis le film Harry Potter, réalisé par Chris Columbus. Le 19 décembre, c’est au tour du Seigneur des Anneaux. Les deux films font un carton monstre et relancent la machine.
N’oublions pas George Lucas, qui dès 1999, donne enfin vie à sa prélogie prévue depuis 20 ans avec La Menace Fantôme, qui se fera dézinguer de toutes part.
La mode des sagas
Avec le succès colossal de ces deux sagas, la Fantasy commence de nouveau à aiguiser l’appétit des studios, qui rêvent de leur propre Seigneur des Anneaux. Disney lance Le Monde de Narnia en 2005, adapté des écrits de C S Lewis qui, pour l’anecdote, était un ami proche de Tolkien. New Line, alors en procès avec Peter Jackson autour des droits du Seigneur des Anneaux, veut réitérer l’exploit avec A La Croisée des Mondes, adapté du cycle de Philip Pullman, mais se vautre lamentablement.
Eragon, le roman du alors très jeune Christopher Paolini (19 ans), cartonne dans les librairies. La Fox veut lui aussi sa saga, mais après un film lamentable (malgré un beau casting) sorti en 2006, laisse tomber l’idée.
2010 ou la fantasy qui se cherche
Les années 2010 se montrent compliquées pour les films de Fantasy. Harry Potter s’est terminé en 2011, Jackson n’a pas convaincu avec son Hobbit et d’autres essais n’ont pas connu un succès retentissant, comme le très insultant Conan de 2011.
Pour le moment, aucun film majeur n’a convaincu. Beaucoup d’espoirs étaient placés dans Warcraft, avec sa fanbase titanesque et son univers établi, mais si le film de Duncan Jones a ravi les fans de la saga de Blizzard, il a peiné à convaincre les critiques (28 % sur Rotten Tomatoes). De plus, si le film a cartonné en Chine et est devenu le plus gros succès d’une adaptation de jeu vidéo, il n’a pas convaincu aux Etats-Unis.
Pourtant, la Fantasy est toujours à la mode. Mais cette fois, c’est différent. Ce n’est plus au cinéma que le genre brille, mais à la télévision. Game of Thrones, adapté des écrits de George RR Martin, cartonne depuis 2011 et explose tous les records. Jamais une série n’avait autant suscité d’intérêt, portée par l’ère d’Internet et des réseaux sociaux. Et c’est bien à la télévision que pourrait être l’avenir de la Fantasy, mais pas que…
[nextpage title=”L’avenir de la Fantasy se jouera-t-il à la télévision ?”]
Certes, Game of Thrones a donné une nouvelle impulsion au genre. Une impulsion inédite sur la petite lucarne, même, et d’autres productions veulent leur part du gâteau. MTV a récemment lancé sa série Les Chroniques de Shannara, adaptée du cycle de Brooks. HBO parle de plus en plus d’un spin-off de Game of Thrones, même si la série a encore deux saisons devant elle.
Une série La Roue du Temps, adaptée de l’oeuvre de Jordan, est vraisemblablement en préparation, selon les dires de la veuve de l’auteur : Harriet McDougal. Ce serait une série qui reviendrait de loin, étant donné les problèmes de droits auxquels elle était confrontée et le pilote affreux produit il y a deux ans.
Enfin, un gus a déclaré un jour de novembre 2015 vouloir faire une série The Witcher adapté des livres de Sapkwoski, mais depuis, nous n’en avons plus entendu parler.
Et au ciné ?
Du côté du cinéma, la Fantasy n’a pas dit son dernier mot. Si on peut citer l’Arthur de Guy Ritchie qui semble plus tirer vers la Fantasy que le film historique, il ne faut pas non plus oublier d’autres projets sur feu.
Par exemple, la saga La Tour Sombre de Stephen King sortira bientôt sur grand écran, avec Idris Elba dans le rôle titre. De plus, une série lui faisant suite a déjà été mise en production. Un projet monstre qui n’est pas sans rappeler l’ambition de Jackson avec Le Seigneur des Anneaux. La saga Harry Potter continuera également d’abreuver les fans, avec la trilogie Fantastic Beasts, dont le premier volet est prévu pour novembre. Trouzmillions de Star Wars sont également prévus.
D’autres films sont également sur les rails. Schwarzenegger nous bassine avec un Conan 3 depuis des années, même si nous n’en n’avons pas encore vu la couleur. Autre projet incertain, le film Magic, dont les dernières nouvelles datent de 2014. Enfin, un Warcraft 2, qui pourrait de nouveau ravir les fans, est pour le moment mis de côté.
Enfin, l’emblématique saga Donjons et Dragons pourrait avoir une nouvelle chance sur grand écran. Si la saga a connu trois films (tous plus nazes les uns que les autres), la Warner veut la relancer proprement et a même trouvé un réalisateur en la personne de Rob Letterman. Reste à savoir si le bonhomme aura les épaules assez larges pour supporter un tel projet.
Et l’originalité ?
La Fantasy a encore de beaux jours devant elle, donc. Mais vous n’avez pas remarqué quelque chose dans ces futurs films ou séries ? Regardez bien attentivement… Exact : Il n’y a que des adaptations. L’un des problèmes de la Fantasy d’aujourd’hui est de souffrir d’un manque cruel d’originalité. La quasi-totalité des productions adaptent une licence déjà existante, que ce soit des bouquins, des jeux ou des licences de JDR.
Peut-être alors que le prochain élan de la Fantasy ne viendra pas d’un carton commercial, mais bien d’une oeuvre originale qui redéfinira le genre par son inventivité.
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