Avant, c’était mieux, non ?
Le 31 janvier 1996, le 291ème épisode de la série Dragon Ball Z fut diffusé au Japon. Cette date marqua alors la fin d’une époque, celle de Son Goku, de Vegeta, de Gohan et de leurs amis et ennemis avec lesquels nous avons grandi. Pourtant, au travers des jeux vidéo, des remastérisations, de quelques OAV et des jeux de cartes, la série tirée du manga éponyme créé par Akira Toriyama ne mourra jamais. On grandissait alors avec l’espoir fou de voir une suite, un jour, fidèle à tout ce que nous avions pu voir auparavant.
Quelques jours après la fin de la série “Z”, une nouvelle fit son apparition, nommée “GT” . Akira Toriyama n’était pas vraiment derrière tout ça, le fantasque japonais n’ayant dessiné que les nouveaux looks de Goku, Trunks et Pan et réalisé quelques croquis pour aider les scénaristes de la Toei Animation. On pensait donc repartir pour une nouvelle aventure, dans la droite lignée de ce qu’on venait de vivre pendant les premières années de notre vie. Oui, mais non. Dragon Ball GT était un échec aussi bien critique que public. On sentait que d’autres personnes souhaitaient s’emparer du phénomène et la patte Toriyama manquait cruellement. Au final, alors que la Toei voulait en faire une nouvelle série étalée sur plusieurs années, les mauvais retours des fans firent rapidement changer la donne. Ainsi, seuls 64 épisodes seront réalisés et la diffusion totale ne durera qu’un an et demi (de février 96 à novembre 97). Bien loin des attentes des spectateurs.
Pourtant, le fait est que GT a tout de même réussi à trouver sa place au fil du temps. Pan, la fille de Gohan et Videl existe toujours dans nos consciences et l’on a même du mal à oublier Vegeta, Son Goku et Gogeta Super Saiyan 4. Les années passent et défilent sous nos yeux. On vit avec l’espoir fou qu’un jour, une véritable suite soit créée, le tout dirigé de la main de maître de Toriyama. Les jeux s’enchaînent sur consoles portables et de salons mais on a parfois l’impression de tourner en rond. Puis, vient le mois d’avril 2015.
Un retour inespéré
C’est ce mois précis que choisi la Toei Animation pour annoncer Dragon Ball Super, LA véritable suite de la série “Z” . Beaucoup de fans ne réalisent pas. D’autres, dont je faisais partie, restent très sceptiques par ce qui est annoncé. D’une part parce que Battle of Gods n’avait pas été aussi bon que prévu et d’autre part parce qu’à aucun moment il n’est fait allusion à Toriyama derrière le projet. Puis…
Quelques jours plus tard, pour faire taire ses détracteurs, la Toei l’annonce : oui, Toriyama sera bien derrière ce projet. L’auteur original du manga est tout d’abord crédité comme scénariste principal de “Super” avant d’être également annoncé comme Responsable du concept art. Une vraie bonne nouvelle. Par la suite, Toei Animation par l’intermédiaire de Kimitoshi Chioka, avoue que Atsushi Kido (producteur ayant travaillé sur l’arc Freezer de DBZ) mais aussi Naoko Sagawa et Osamu Nozaki, des proches de Toriyama, seraient producteurs de l’animé. On est donc rassuré, Dragon Ball Super sera dirigé par des mains de maîtres et pourrait renouer avec son glorieux passé.
Il faut attendre le 20 juin pour observer les premières esquisses de ce que présente ce nouveau projet. Dans un magazine V-Jump le premier chapitre version “manga” du nouveau Dragon Ball est présenté. On apprendra par la suite qu’en réalité, en plus de l’animé, un manga reprenant les grandes lignes de DBS sortira, plus tard, mais qu’il aura aussi ses propres événements scénaristiques. C’est finalement le 5 juillet 2015 sur Fuji TV que le premier épisode de Dragon Ball Super est diffusé.
[nextpage title=”Des débuts et des décéptions”]
C’est donc via ce postulat de départ qu’est lancé Dragon Ball Super. Intriguant, certes, mais simplement pompé du film Battle of Gods qui racontait déjà cette histoire en 1h30. Pourtant, l’animé mettra 14 épisodes (soit plus de 4h30) à relayer l’ensemble des événements contés dans le film original. Et ce n’est pas terminé. Vu que La résurrection de Freezer, sorti au cinéma en France le 29 juin 2015 (soit quelques jours avant le début de la série), se trame juste après Battle of Gods, il sera aussi raconté via Dragon Ball Super. Ainsi, les épisodes 15 à 27 sont uniquement axés sur l’histoire, déjà vue, de ce film, en y apportant, il est vrai, quelques nouveaux contextes et combats.
Mais le constat est là. Entre le 5 juillet 2015 et le 17 janvier 2016, date à laquelle le 27ème épisode a été diffusé, les spectateurs et fans de la saga Dragon Ball n’ont rien vu de nouveau. Pire que ça, les animations réalisées à la “va-vite” pour satisfaire la cadence d’un épisode par semaine de la série sont de piètre qualité, bien en dessous de ce que nous avions pu voir grâce aux deux films originaux. C’est donc un sentiment de déception qui prédomine. Les fans attendaient une véritable suite à une série qui avait bercé leur enfance et ils n’ont droit qu’à un plat réchauffé et mal désigné de deux films étendus sur la longueur. Vite, vite, la suite.
Des espoirs avant le renouveau ?
Puis, vint alors le commencent de ce que l’on appelle communément des “Arcs” narratifs. Si le premier arc parlait donc de la bataille entre Goku et Beerus et le second du retour de Freezer sur Terre, qu’attendre du troisième arc, inédit jusqu’alors ? Eh bien, c’est là que les choses sérieuses débutent. Nommé officiellement “Dieu de la destruction Champa”, cet arc se concentre donc sur la rivalité entre Beerus, le Dieu de la destruction que l’on connait depuis le début de la série et son frère jumeau qui vient de l’univers “voisin” . En effet, ce nouvel arc nous permet d’apprendre qu’il existe en réalité des Super Dragon Ball que l’on peut trouver dans les différents univers qui composent l’histoire. Et ce sont elles qui sont à la base de tout. Elles permettent notamment d’invoquer un Dragon bien plus puissant et capable de réaliser les rêves les plus fous. On sait donc que Goku et ses amis vivent dans l’univers 7 tandis que Champa vient lui de l’univers 6.
Bref, cet arc de 19 épisodes (28 jusqu’à 46) nous permet de véritablement découvrir une nouvelle base narrative. Mais surtout, et c’est bien là son point fort, des combats titanesques. En résumé, Champa et Beerus, les deux frères, Dieux de la destruction de leurs univers respectifs, ne s’aiment pas vraiment. Et pour savoir qui mettra la main sur les 7 Dragon Balls réparties entre les différents univers, ils décident de créer un tournoi des arts martiaux exceptionnel. Chacun d’entre eux doivent choisir 5 combattants de leur univers afin de les faire combattre. Celui qui verra son équipe l’emporter pourra invoquer le dragon ultime et faire son vœu.
Du côté de Beerus, on retrouve Son Goku, Vegeta, Piccolo, Bou et Monaca, un personnage mystérieux qui serait, d’après Beerus, plus puissant que Goku à son maximum. Champa a lui des combattants nommés Cabe (un Saiyan), Frost (de la race de Freezer), Hit (qui fait étrangement penser à Cell), Magettâ (une sorte de robot humanoïde) et enfin Botamo (une créature aux origines bou-esques). Dans cet arc, qui démarre sur un rythme assez lent avouons-le, on retrouve une partie de l’esprit Toriyama. De l’humour, des combats mais surtout des personnages charismatiques à souhait. C’est d’ailleurs pour cela que Hit est présent aujourd’hui dans Dragon Ball Xenoverse 2 tant il a marqué les spectateurs.
Si sur la forme, tout cela nous rend nostalgique, notamment lorsqu’on retrouve l’essence même de ce qui nous a fait apprécier Vegeta, Goku et Piccolo, notons que sur le fond, ce n’est pas la même chose. Ces combats ne reposent que sur une rivalité enfantine entre deux Dieux de la destruction qui nous semblent trop gâtés. En clair, il n’y a aucune véritable tension malgré les petites trames annexes qui se déroulent entre chaque épisode. Si on ressent du plaisir à voir nos héros se transformer et utiliser un panel d’attaques spéciales qui donneront la chair de poules aux fans de la première heure, avouons quand même qu’il n’y a pas une intensité folle comme cela pouvait être le cas sous Freezer, Cell ou Bou. La Terre n’est pas vraiment en danger et c’est plus un jeu qu’une vraie bataille auxquels s’adonnent nos combattants. On vous laisse tranquillement découvrir cela, histoire de ne pas vous spoiler les moments clés.
[nextpage title=”Trunks, la belle idée”]
Depuis le 12 juin 2016, les fans de Dragon Ball Z ont de l’espoir. Pourquoi ? Parce qu’on est peut-être véritablement en face d’un renouveau pour la série créée par Toriyama. Le nouvel arc, qui débute donc à partir de l’épisode 47, nous conte l’histoire d’un revenant, Trunks du futur. Personnage emblématique du manga et de l’animé, il revient donc une nouvelle fois pour chercher l’aide de Goku, de son père Vegeta et de sa mère, Bulma. Car un danger rôde dans le futur, mais aussi sur le présent de nos héros. Un Kaio Shin répondant au nom de Zamasu est sur le point d’anéantir l’humanité et, avec l’aide du mystérieux personnage nommé Black Goku, il compte bien mettre au point un plan portant le nom de code “Zero Humain” .
Au fur et à mesure des épisodes, on comprend alors qui est ce Kaio Shin qui vient de l’univers 10 et pourquoi il en a après l’humanité et nos héros. On en apprend plus également sur ce Black Goku, qui a donc l’apparence de Son Goku mais qui ne souhaite répandre que le mal et la destruction. Au fil des minutes, puis des heures, on retrouve donc la recette qui a fait de Dragon Ball Z un manga et un animé populaire dans le monde entier : de vrais méchants, du suspense, un rythme haletant et des gros points d’interrogations. Nos héros se trouvent dépassés et on se demande comment ils vont réussir, cette fois encore, à sauver le monde, et même désormais, les univers.
Nous sommes actuellement à l’épisode 64 de cet arc qui nous a réservé bien des surprises. Et ce n’est pas encore terminé, loin de là. Les deux derniers épisodes ont donné quelques sueurs froides aux spectateurs et ont semé le doute. Oui, nous sommes dans l’expectative, impatients de connaitre la suite et de savoir, si oui ou non, nos héros réussiront à prendre le dessus sur leurs ennemis. Et préparez-vous, car les rumeurs indiquent le retour de plusieurs personnages ô combien charismatiques au premier plan (Gogeta et Gohan, ça vous dit quelque chose ?).
Bref, depuis le mois de juin, on suit avec intérêt Dragon Ball Super qui a retrouvé de sa Super(be) dans nos petits cœurs de fans. Si la Toei souhaitait réaliser, au départ, environ 100 épisodes pour cette nouvelle série, les bonnes audiences et les récents bons retours l’auraient poussé à revoir ce chiffre à la hausse. Si la qualité est au rendez-vous, nous ne sommes pas contre, loin de là ! Et pour ceux qui attendent avec hâte la version manga, sachez que les premiers tomes devraient sortir courant 2017 en France. On reste branché.
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