A Plague Tale : Innocence
Et puis notre premier rendez-vous était avec Asobo Game,et notre joie a commencé à s’étioler. Il faut dire que les développeurs bordelais nous ont proposé de faire un saut dans la France du XIVe siècle, alors en proie à la guerre,la peste noire et les nuées de rats, avec A Plague Tale : Innocence. Pour ne rien arranger, l’Église a jugé que le moment était opportun pour lancer une bonne vieille inquisition des familles.
Une demi-heure durant, les développeurs nous ont présenté le début d’un niveau qui survient tôt dans le jeu. On retrouve la jeune Amicia et son petit frère Hugo, les deux personnages principaux contrôlés par le joueur, en compagnie d’un troisième orphelin, le téméraire Lucas. Fuyant les hommes de l’Église, ils doivent traverser un champ de bataille en évitant à la fois les soldats survivants et l’immense marée de rats affamés.
Pour repousser les rongeurs, le joueur doit constamment trouver et créer de nouvelles sources de lumière. L’occasion pour les développeurs de présenter les munitions incendiaires qui permettent, à l’aide de la fronde, d’allumer des braseros et autres tas de foin à distance. Les rats deviennent eux-mêmes une arme lorsqu’il s’agit de se débarrasser des soldats. Brisez leurs torches où assommez-les pour que les nuisibles se jettent sur eux et les dévorent.
Force est de constater que le moteur graphique maison du studio ne galère pas à afficher la marée grouillante de rongeurs. Mais ce qui nous a vraiment séduits lors de cette présentation, c’est l’écriture et surtout la dimension psychologique que semble renfermer A Plague Tale : Innocence. Bien qu’ayant une vie éprouvante, les orphelins ne sont pas habitués à la mort et sont effrayés lorsqu’il découvre les restes d’une bataille ayant fait rage. Cette confrontation à l’horreur de la guerre semble se ressentir aussi bien dans les dialogues que dans le gameplay. Éloignez-vous trop longtemps d’Hugo et il commencera à paniquer, mettant à mal vos séquences d’infiltrations.
On aurait aimé en voir plus, et même pouvoir essayer le jeu, mais il est déjà temps de passer au rendez-vous suivant. Tant pis, il faudra patienter jusqu’au début de l’année prochaine pour retrouver les pauvres orphelins.
On se jette sur un café pour essayer de se remonter le moral. En vain. Peut-être que le prochain jeu nous offrira un peu de gaité… Quoi ? C’est Vampyr ? Et m…
Vampyr
On quitte donc la France moyenâgeuse pour retrouver le Londres de l’entre-deux-guerres ravagé par la grippe espagnole et un mal plus mystérieux. “Retrouver” car ce n’est pas la première fois que l’on assiste aux pérégrinations du Dr. Jonathan Reid, chirurgien doublé d’un vampire, dans les rues de la capitale britannique. Il faut dire que le What’s Next 2018 est l’occasion pour DONTNOD de fêter sa troisième année consécutive de présence à l’évènement parisien.
Annoncé en 2016, Vampyr devait sortir l’année dernière. Pourtant, ce n’est pas avant le 5 juin prochain que l’action-RPG du studio derrière Life is Strange et Remember Me débarquera sur nos glorieuses machines. Les retards n’étant jamais bon signe, c’est donc avec un poil d’appréhension que nous nous apprêtions à retrouver le brave Jonathan.
Heureusement, la démo d’une trentaine de minutes (qui est restée hors de portée de nos mains) a balayé la plupart de nos craintes. Cette version du jeu s’avère plus belle, plus fluide que la démo présentée lors de la Gamescom 2016. Cependant le système de combat, brièvement aperçu ici, semble toujours aussi rigide.
Les développeurs ont préféré se concentrer sur l’un des aspects centraux du jeu, l’enquête. Pour accomplir certaines quêtes, et pour trouver des proies susceptibles d’assouvir notre soif de sang, le joueur doit collecter des indices, traquer une cible à l’aide de la vision du chasseur (un mode semblable à la vision d’aigle des Assassin’s Creed), et surtout dialoguer avec la myriade de PNJ qui compose chaque quartier. Tous les habitants sont uniques et possèdent leur propre histoire.
Discuter avec un journaliste vous permettra par exemple d’en apprendre plus sur les convictions politiques d’un gardien de dispensaire qui vous refuse l’accès à l’établissement. Vous pourrez user des informations fraîchement acquises pour faire pression sur le bonhomme où au contraire lui assurer que vous êtes de son côté.
La dimension unique des PNJ vous contraint également à bien choisir vos cibles puisqu’une fois mort, un personnage secondaire disparait définitivement, vous interdisant l’accès à certaines lignes de dialogues qui sont autant de précieuses informations, voire même certaines quêtes. Les développeurs nous assurent cependant qu’il est tout à fait possible de finir le jeu en ayant massacré toute la population.
La présentation terminée, on s’enfuit vers le stand de Farming Simulator 19 pour profiter de la sérénité de la campagne et s’éloigner de toute cette folie macabre. Malheureusement on est vite rattrapé par un attaché de presse qui nous invite à venir redécouvrir Call of Cthulhu. Pour la tranquillité d’esprit, on repassera.
[nextpage title=”… Déité tentaculaire et exo-armures rebelles”]
Call of Cthulhu
En février 2017, nous avions déjà eu l’occasion de poser nos mains sur Call of Cthulhu pour livrer nos premières impressions. Une chance puisque cette année, les développeurs de Cyanide se sont bien gardés de nous passer le pad. À la place, ils ont préféré nous présenter un nouveau pan de l’histoire et du gameplay, à savoir l’arrivée du détective Edward Pierce sur la petite et brumeuse île de Darkwater. Ce dernier enquête sur la mort suspecte de la famille Hawkins.
Pour cette démo, l’accent est mis sur les phases de dialogues. Arrivé en terre inconnue, le téméraire Pierce doit encore gagner la confiance des habitants pour collecter des renseignements et avancer dans son enquête. Pour ce faire, il faut par exemple s’intéresser à l’histoire locale, afin d’obtenir de nouvelles lignes de dialogues.
Après plusieurs palabres dans un bar miteux et avec le capitaine du navire qui nous amené sur l’île, on découvre qu’il faut fouiller l’un des entrepôts du port en quête d’indices. Le moyen pour les développeurs de nous montrer qu’il existe plusieurs manières d’accéder à certaines zones. Il est possible par exemple d’inciter des pêcheurs à créer une diversion pour passer les gardes en faction, ou alors faire preuve de discrétion et exploiter les tunnels qui courent sous la bourgade.
La démo s’étant arrêté une fois Edward à l’intérieur de l’entrepôt, on ne pourra vous en dire plus sur l’intrigue du jeu. En revanche, on peut vous assurer que Cyanide s’est évertué à respecter l’univers torturé de H.P. Lovecraft en apportant un soin tout particulier à l’ambiance de Call of Cthulhu. L’atmosphère est pesante, et on sent aisément que quelque chose cloche.
Prévu à l’origine pour la fin de l’année dernière, le prochain bébé de Cyanide souffre lui aussi d’un retard et devrait venir nous titiller l’esprit et la raison dans le courant de l’année. Ayant complètement abandonné l’idée de visiter des univers vidéoludiques joyeux et bigarrés, on est allé à la rencontre de l’équipe de Deck 13 (The Surge) pour voir s’il n’avait pas quelque chose pour nous. Et ça tombe bien, ils étaient en train d’annoncer The Surge 2.
The Surge 2
Bon, ils n’avaient pas grand-chose à montrer, à l’exception d’une petite présentation PowerPoint sur lequel on pouvait lire que le second épisode sera meilleur et plus ouvert que le premier épisode. Pour le reste il fallait se convaincre des promesses de deux développeurs ravis d’annoncer qu’ils ont bien entendu les retours de la communauté de The Surge et qu’ils comptaient lui faire plaisir.
Dans les faits, The Surge 2 laissera plus de choix au joueur. Et ce, dès la création du personnage, puisqu’il ne sera plus question d’incarner Warren ou un quelconque héros prédéfini, mais plutôt de créer son propre avatar. Les développeurs ne sont pas entrés dans les détails, mais on imagine facilement qu’à la façon d’un Dark Souls, il sera possible d’adopter un profil de combat particulier que l’on modifiera et peaufinera avec la montée en expérience.
Autre gros changement à venir : les développeurs ne veulent plus enfermer le joueur dans les corridors tortueux d’une usine géante, mais placer l’action au sein d’une grande ville. L’exploration sera ainsi plus au coeur du jeu, tout comme de nouveaux environnements, forcément urbains, mais “marqués par l’impact des technologies de Creo sur le monde”. Autrement dit, les horreurs que l’on a pu apercevoir dans l’usine de The Surge devraient trouver une place toute particulière sur les civils de ce deuxième épisode.
Plus de diversité, plus de rencontres spéciales, plus d’armes, plus d’armures, plus de drones, bref, “plus”, était globalement le mot d’ordre de Deck 13. Le jeu est actuellement sorti de pré-production et prévu pour l’année prochaine. Pour finir, les développeurs ont insisté sur deux choses concernant le dernier épisode. Ils continuent de travailler sur The Surge et ses extensions. Enfin, l’annonce récente de Dark Souls Remastered a visiblement convaincu le studio allemand qu’une version Switch du premier The Surge pourrait être envisagée. Ce n’est pas une promesse ni une annonce, mais l’idée leur plaît beaucoup.
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Ce serai bien de parler de ce qu’il se passe chez Eugen System….
Ce serait bien de parler de ce qu’il se passe à Eugen Systems.
P.S. : merci d’avoir effacé mon commentaire 😉
Pour ceux qui ne savent pas :
https://www.stjv.fr/2018/02/des-employes-deugen-systems-en-greve/