Xiaomi aime lancer de nouveaux produits et quand il ne s’agit pas de montres, le constructeur lance de nouvelles montres connectées. Les wearables figurent en bonne place chez Xiaomi qui a récemment lancé deux nouvelles tocantes : la Xiaomi Watch 2 et la Xiaomi Watch S3. La première, équipée de wearOS, a déjà fait l’objet d’un test dans nos colonnes et on s’intéresse aujourd’hui à la S3. Cette dernière est plus abordable et se distingue en fonctionnant avec le système d’exploitation « maison » de Xiaomi, à savoir HyperOS.
La Xiaomi Watch S3 s’affiche au prix de 149,99 euros, soit 50 euros de moins que la Xiaomi Watch 2 sous Wear OS.
On aime
Son design personnalisable
La Xiaomi Watch S3 reprend le design des montres « classiques », à savoir un format rond. Les finitions sont de bonnes qualités et un imposant boîtier en alliage d’aluminium (47 x 47 x 12 mm) est présent. Ce format plutôt généreux (44 g sans le bracelet) rend la Watch S3 plus imposante qu’une Watch 2. La différence peut compter au moment de faire un choix, car la Xiaomi Watch S3 ne sera pas la plus discrète au niveau des poignets les plus fins.
La montre propose deux boutons sur le côté droit, ainsi qu’un haut-parleur et un microphone. Le cadre est en acier inoxydable et la principale curiosité de cette montre se situe au niveau de la lunette de cadran. Elle est remplaçable et le changement se fait très simplement, ce qui rend la montre hautement personnalisable… à condition d’y consacrer un certain budget. Le changement de look, ou plutôt de lunette, se fait en achetant séparément de nouveaux cadres sur le Mi Store à des prix allant de 9,99 euros à 39,99 euros.
Le bracelet est de type standard (largeur de 22 m) et peut aussi être remplacé facilement, confirmant le haut degré de personnalisation de la montre. Par défaut, on a droit à un bracelet en caoutchouc très classique qui n’est pas forcément agréable.
Son écran et la navigation
La Xiaomi Watch S3 dispose d’un écran OLED de 1,43 pouce affichant 466 x 466 pixels. Il est de bonne qualité avec un niveau de luminosité suffisant dans la plupart des situations, même sous un temps ensoleillé dans le sud de la France. La tocante a la bonne idée de proposer un capteur de luminosité automatique, qui lui permet d’ajuster cet élément en fonction de la situation et de préserver l’autonomie. On apprécie la luminosité minimale basse pour ne pas éblouir pendant la nuit.
Comme le reste de la montre, l’écran est personnalisable avec des cadrans virtuels via l’application Mi Fitness. On trouve un choix très varié et la plupart des utilisateurs trouveront leur bonheur.
L’expérience d’utilisation est fluide et l’interface HyperOS est agréable à utiliser. Malgré l’absence de molette, la navigation se fait facilement à l’aide du doigt sur l’écran tactile et des boutons placés sur le flanc droit. Un appui sur le bouton supérieur ouvre le menu principal de la montre et permet d’accéder aux différentes applications préinstallées et fonctionnalités. On retrouve l’écran d’accueil en appuyant de nouveau sur ce même bouton tandis qu’un appui long lance l’assistant vocal.
Du côté du bouton inférieur, un appui court ouvre le suivi d’une activité physique tandis qu’un appui prolongé propose d’éteindre, de redémarrer, de connecter un nouveau téléphone ou de réinitialiser la Watch S3. Concernant le tactile, le glissement sur le côté ouvre les widgets (météo, état de santé, alarmes…). Le glissement vert sur le haut ouvre le volet de notifications tandis que le glissement vers le bas donne accès aux réglages rapides (Ne pas déranger, silence, lampe torche, réglage…). Du classique simple et efficace pour les débutants comme les utilisateurs confirmés.
Sa très bonne autonomie
Équipée d’une batterie de 486 mAh, la Watch S3 dispose d’un système d’exploitation peu gourmand en énergie. Xiaomi ne s’y trompe pas et annonce une autonomie pouvant atteindre 15 jours, on est largement au-dessus des promesses d’une montre sous wearOS. Heureusement que nous pu réaliser un test longue durée, car il est difficile de venir à bout de la Watch S3.
La promesse de Xiaomi est respectée en utilisation standard, sans le mode always on. Nous avons pu « fatiguer » plus rapidement la montre en activant l’affichage permanent de la dalle AMOLED, mais nous approchions encore d’une bonne semaine sans passer par la case recharge. Des résultats exceptionnels qui sont très appréciables à l’usage, surtout que Xiaomi ajoute une charge relativement rapide. Derrière l’aspect « cheap » du chargeur, il ne faut qu’un peu plus d’une heure (environ 1h05) pour recharger entièrement la montre.
Ses nombreux capteurs de suivi
Afin de nourrir l’application Mi Fitness et justifier la présence à notre poignet, la Xiaomi Watch S3 embarque de nombreux capteurs. Elle dispose d’un GPS, d’un capteur de fréquence cardiaque (combiné au capteur d’oxygène dans le sang), d’un accéléromètre, d’un gyroscope, d’une boussole électronique ou encore d’un baromètre. Rien ne manque à l’appel pour un suivi plutôt complet et précis, même si le cardiofréquencemètre semble manquer d’un peu de rythme. Lors d’une marche avec un peu de course à pied, il met parfois un peu de temps à comprendre les changements de rythme.
En revanche, on apprécie beaucoup le GPS qui brille par sa précision et c’est une très bonne surprise compte tenu du positionnement tarifaire de la montre. Les relevés de la saturation en oxygène nous ont paru corrects, à l’instar du suivi du sommeil qui reste pratique pour donner une tendance. On ne fera pas confiance à 100 % à ce dernier, car quelques faux positifs persistent.
On aime moins
Son absence d’applications tierces
Alors que Xiaomi se tourne vers Wear OS sur certaines de ses montres, la Wach S3 se présente avec HyperOS. Le système d’exploitation « maison » du fabricant est bien connu, comme ses points forts et points faibles. On a vu que sa présence participe à offrir une autonomie généreuse, mais l’interface brille aussi par ses limitations.
Si elle reste agréable à utiliser, on fait vite le tour puisqu’il faut se contenter des fonctionnalités embarquées par la montre. HyperOS reste un système fermé qui ne permet pas d’installer la moindre application supplémentaire. Même si les efforts pour rendre l’expérience plus complète sont visibles comparés aux premières générations, cela demeure frustrant. Contrairement à la montre en elle-même, il n’est pas vraiment possible de personnaliser son expérience logicielle sur le plan des fonctionnalités. Au rayon des partenariats, on note la présence d’Alexa et la présence de l’assistant vocal d’Amazon au poignet se révèle pratique… à condition d’être un adepte de cet assistant. Alexa est en effet le seul service disponible sur la Xiaomi Watch S3 et quelques bugs sont à signaler (déconnexions, erreur de compréhension…). L’idée est appréciable, mais l’exécution pourrait être meilleure et apporter une réelle plus-value au porteur de la montre.
Aussi, il n’est pas réellement possible de payer avec la montre en raison de l’absence d’accord avec les banques françaises. Une solution existe avec des banques étrangères comme Curve, mais Xiaomi Pay reste donc quasiment inutilisable dans l’Hexagone.
Son application un peu légère
Ce point rejoint en partie le précédent, mais il se focalise davantage sur l’application Mi Fitness. Incontournable pour les propriétaires de montres et bracelets connectés de la marque, elle remplit toujours ses différentes : gestions de la montre, affichage des données collectées, paramètres… Les aficionados de Xiaomi ne seront pas dépaysés (sur iOS ou Android), avec cette interface en quatre onglets (Santé, Entraînement, Appareil, Profil).
Le premier est particulièrement intéressant pour consulter les nombreuses données recueillies par la Watch S3, tandis que le second permet de lancer en entraînement. Notez la possibilité de connecter un compte Suunto en plus de Strava.
Les deux derniers onglets s’intéressent aux différents de réglages de la montre (pour Appareil) et de l’utilisateur pour profil). L’interface est claire, mais le problème reste le même que celui que nous évoquions dans notre test de la Watch 2. L’application Mi Fitness n’évolue finalement que très peu et se repose sur acquis, oubliant de progresser pour offrir plus d’options.
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