En plein hiver, quand la météo est loin d’être commode, l’idée de faire un entraînement à vélo ou de sortir courir dans le froid, la pluie, le vent et parfois la nuit… n’a rien de réjouissant. Pour éviter de couper complètement le sport en attendant des jours meilleurs, la solution c’est l’entraînement en intérieur. Il y a certes l’option de l’abonnement à la salle de sport mais, pour plus de flexibilité, s’équiper chez soi peut être une bonne idée. Depuis les confinements, les home trainer ont le vent en poupe. Ces équipements sont utilisés pour rouler en intérieur avec son vélo fixé sur une base. Combinés à une appli de cyclisme virtuel, ils permettent de se dépenser chez soi de manière efficace.
Il existe plusieurs types de home trainer. Les plus sophistiqués – et chers, souvent plusieurs milliers d’euros – sont de véritables vélos d’intérieur tout équipés et bourrés de capteurs. Un peu plus abordables (moins de 1000€), les home trainer à transmission directe présentent bien des avantages mais nécessitent de devoir enlever la roue arrière de son vélo pour l’installer à chaque utilisation. Enfin, il existe, à peu près dans les mêmes prix voire moins chers, des versions dotés de deux rouleaux à l’arrière, sur lesquels repose la roue. Dans ce cas, l’installation et le retrait du vélo prend moins d’une minute. Le Kickr Rollr fait partie de ceux-ci.
Une installation simple et rapide
Une fois déballé, le Kickr Rollr installe très facilement. Il est livré en deux morceaux pliables. Le tout est quand même assez lourd – 23 kg au total – et encombrant, jusqu’à 160 cm de long. Il suffit de les imbriquer, de serrer deux vis et le tour est joué. On ne peut plus simple mais, une fois en place, vous ne voudrez plus le démonter ou le replier. Il faut donc lui trouver un coin dédié chez vous.
Il ne reste plus ensuite qu’à glisser son vélo – dans notre cas un vélo gravel Gir’s avec des roues de 29 pouces – dans la fente avant et poser la roue arrière sur les rouleaux. Pour assurer une bonne stabilité, il faut visser une molette reliée à une pince au-dessus de la roue avant pour la caler et qu’elle bouge un minimum. À l’arrière, il suffit de s’assurer que la roue repose bien sur les deux rouleaux (on peut ajuster l’écart pour ajuster le réglage. Tout est prêt pour l’utilisation.
Les jours suivants, il ne faudra pas plus d’une minute pour retirer ou remettre son vélo en place. On peut donc continuer à l’utiliser normalement pour les déplacements du quotidien (courses, vélo taf, balades…) sans être rebuté par l’idée de le fixer sur le home trainer, ce qui n’est pas le cas pour les modèles à transmission directe où il faut manipuler la roue arrière et certains réglages à chaque manipulation. Cela a aussi l’avantage de permettre d’utiliser le Kickr Rollr avec plusieurs vélos, de différentes tailles. Utile, par exemple, si un couple veut s’entraîner sur le même appareil.
Connexion aisée… mais pas de capteur de puissance intégré
Une fois le Kickr Rollr installé, il ne reste plus qu’à le brancher et à le relier à une application de cyclisme virtuel, comme celle de Wahoo ou Zwift. Cela permettra d’utiliser au mieux le volant d’inertie, qui est une des spécificités de ce home trainer. Lors de notre test, la connexion était constante et de qualité avec les différents éléments connectés.
En revanche, si on peut le relier à une montre cardio, il faudra ajouter un capteur de puissance, qui n’est pas intégré à ce home trainer, ce qui est vraiment dommage car c’est très utile pour bien évaluer l’intensité de sa session. Il faudra s’équiper à part (comptez au minimum 300€) ou acheter l’offre couplée du Kickr Rollr avec les nouvelles pédales Wahoo Speedplay Powrlink Zero qui intègrent un capteur de puissance dans la pédale gauche. Le budget passe alors à 1 399,99€.
Alors, le ressenti à l’entraînement ?
On estime bien souvent que les home trainer sur rouleaux sont plus compliqués à maîtriser car le vélo n’est pas aussi calé qu’avec un home trainer où le vélo est fixé via le moyeux de la roue arrière. Il y a donc une période d’apprentissage nécessaire. Ici, rien de tout cela, le système de pince de la roue avant garantit une bonne stabilité, suffisante pour s’entraîner même en y mettant une certaine intensité. On peut même se permettre de sprinter. La roue arrière, qui reste légèrement mobile, apporte même un niveau de réalisme supérieur à l’expérience avec un home trainer à transmission directe, parfois trop stable dans le ressenti.
En revanche, l’expérience avec une appli virtuelle comme Wahoo Systm ou Zwift est moins immersive. Ici, la faute revient au volant d’inertie qui permet de varier le niveau de difficulté en faisant varier le niveau puissance à développer pour activer les rouleaux arrière. Doté d’un volant d’inertie de 4,8 kg et avec la possibilité de simuler des pentes de 10 %, il permet de développer une puissance maximale de 1 500 watts. Ce sera suffisant pour la plupart des personnes qui recherchent un système d’entraînement intérieur qui leur permettra de se défouler. Ce sera en revanche un peu limité dans le cadre d’un programme avec des objectifs de performance précis.
Spécifications techniques du Kickr Rollr
- Puissance de sortie maximale : 1 500 watts à 40 km/h
- Pente simulée maximum: 10 %
- Pente minimale simulée : -10 %
- Poids total du produit : 23 kg
- Poids du volant d’inertie : 4,76 kg
- Type de résistance : électromagnétique
- Largeur de pneu maximale : jusqu’à 2,1″/53 mm sur des roues 700c
- Précision de la puissance : entre +/-1 % du capteur de puissance externe (non fourni)
- Connectivité ANT+, ANT+ FE-C, Bluetooth, Direct Connect
- Poids maximum sur le Kickr Rollr : 113 kg
- Applications compatibles : Wahoo SYSTM, Zwift, TrainerRoad, Rouvy, RGT, Kinomap, etc.
- Prix : 799,99 euros, disponible dès maintenant sur le site du constructeur
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Ce qui me dérange le plus dans les home trainer a rouleaux, c’est que le pneu continue de s’user, car il frotte contre les rouleaux, contrairement au modèles a entrainement direct, le pire étant que le pneu s’use seulement sur le “plat”, contrairement à la vraie vie, ce qui le rend plutôt inconfortable lors de la reprise du vélo en extérieur. Mais bon, on n’a rien sans rien…
Si on a le capteur de puissance intégré au pédalier du vélo, et qu’il est connecté avec le compteur, est ce que cela suffit à compenser le manque du capteur de puissance intégré au HT ?