Until Dawn est une aventure bien plus complexe qu’on ne pourrait le croire et qui démarre très lentement (peut-être trop, mais nous y reviendrons). Nous suivons donc l’aventure d’un groupe d’amis qui passe un séjour dans le chalet de Beth, Hannah et Josh, des frères et sœurs qui ne se doutent pas encore du tragique destin qui les attend. Sans vous spoiler l’histoire, sachez néanmoins qu’un événement majeur va intervenir et c’est ce passage qui marquera le départ de l‘aventure. Tour à tour, on va incarner nos héros et nos héroïnes avec pour objectif de les sauver d’une menace qu’ils ne comprennent pas et qui les poursuivra jusqu’à l’aube.
L’ambiance correspond tout à fait à ce que l’on pouvait attendre du jeu, à savoir glauque, stressante et perturbante à la fois. Combien de fois il m’est arrivé de sursauter ? Incalculable. Dans un style différent de ce que proposent Silent Hill ou Outlast, bien qu’il leur emprunte certaines idées, Until Dawn se laisse intensément parcourir et nous prouvent que le slasher est un genre qui n’est pas mort, loin de là. Néanmoins, on regrettera de ne pas rentrer tout de suite dans cette transe horrifique, le jeu met malheureusement quelques heures avant de nous offrir son spectacle et de nous submerger de terreur. Attendez-vous à piétiner gentiment durant les deux premières heures, ce qui est quand même un peu long.
Autre point important : préférez la VO à la version française, très (trop ?) kitch. Les dialogues originaux ne manquent pas de saveur et nous glissent incontestablement dans la peau des personnages, pas très futés. Les doublages sont parfaitement assurés et l’on se délectera de centaines de “Fuck off”, “Bullshits” ou “My God” qui s’enchaînent les uns après les autres.
Techniquement, on sent qu’Until Dawn a été développé à la base sur Playstation 3. Si la modélisation des visages est impressionante, certaines textures font vraiment tâche et les développeurs abusent un peu trop de l’effet de flou. Cela ne nuit pas à notre façon de jouer mais ce n’est pas très agréable à l’oeil. Côté specifications techniques, Until Dawn tourne tranquillement en 1080p et 60fps sans grosse chute de framerate, même s’il m’est arrivé de voir quelques légers ralentissements ici et là, et quelques bugs de collisions.
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Au rang des bonnes idées, celle des totems est par exemple très intéressante. Ce sont des petites statuettes de bois que vous trouverez un peu partout dans les zones du jeu et qui, si vous les ramassez, vous donneront des indices sur un futur danger : la mort éventuelle d’un protagoniste, des conseils sur des objets à trouver pour faciliter votre survie… Mais s’il y a bien quelque chose de puissant dans Until Dawn, ce sont les “effets papillons”. On veut parler ici du fait que chacune de vos décisions auront un véritable impact sur la suite de l’aventure. Il faut donc réfléchir à chacune de ses actions et penser à “est-ce que courir sauver ce personnage ne va pas me mettre en danger ? Suis-je certain que cette action ne sera pas néfaste pour la suite ?” Ce qui est jouissif, c’est de sentir quand Until Dawn s’amuse avec nous, quand il nous fait payer le manque d’audace sur un choix, ou au contraire un excès de prudence, ou quand il nous force à choisir entre la peste et le choléra (“Tu veux tuer ton copain ou ta copine ? “). Autant vous le dire tout de suite, ne faites que trop peu confiance à votre logique.
Until Dawn est une exclusivité PS4, disponible en magasins et sur le PS Store.
Les visuels qui illustrent notre test sont des visuels éditeur.
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