Nous, journalistes, avons deux approches distinctes pour les essais : nous demandons certains et produits et parfois, nous sommes sollicités pour en essayer. L’Isinwheel GT2 est de la seconde catégorie. Il y a logiquement eu une recherche immédiate sur le net, pour savoir si nous risquerions notre peau à l’utiliser. Par mesure de précaution, ce sont 300 km qui ont été effectués avec divers parcours plus ou moins contraignants et le résultat est plutôt bon, mais nécessite quelques concessions. Nous avons largement survécu.
Car lorsqu’on regarde la fiche technique, il y a de quoi être enjoué : 800W, 150 kg de charge, 15 Ah, 45 km d’autonomie, 45 km/h débridés (vendue bridée à 25 km/h) et tout ceci pour moins de 700 euros à l’heure où nous écrivons ces lignes. Effectivement, la promesse de puissance est tenue, mais le reste nécessite de bien belles concessions.
Design et unboxing : un jolie style de tout-terrain et plein d’accessoires
Pour cet essai, nous avons eu l’opportunité de tester un modèle flambant neuf, soigneusement emballé et qui a justifié les 300 km d’essai, afin de déceler d’éventuels vices cachés.
À l’ouverture du colis, la trottinette se présente pliée et accompagnée d’une pochette pratique à attacher au guidon. Cette pochette contient divers accessoires essentiels : un guide d’utilisation détaillé, un assortiment d’environ dix clés destinées au serrage correct des composants, le phare avant, un manuel coloré rédigé en français et le chargeur nécessaire. Un ensemble plutôt généreux et utile pour démarrer.
Côté montage, tout est presque fait. Seul le phare est à fixer. Les poignées sont pliables avec forcément un besoin régulier de resserrer les anneaux de vissage. Les freins à disque mécanique (à câble) étaient presque bien réglés d’origine. Pour ce prix, un double freinage à disque est un très bon point, mais les étriers sont à un seul piston.
Le style est propre, mais l’absence de joints de protection annonce la couleur : cette trottinette ne vous pardonnera pas des sessions sous la pluie. Mais nous verrons un peu plus loin dans l’essai que rouler sur route humide ne nous a pas causé de dégâts.
L’afficheur en couleur est superbe et le boitier de commande intègre un véritable et puissant avertisseur sonore.
La potence est réglable en hauteur. D’ailleurs, il faut ajuster cette hauteur pour plier la trottinette. C’est contraignant. C’est surtout le système de fixation de la potence par vissage qui nous inquiétait : il n’offre pas de double sécurité. Il est exempt de jeu et après des sauts, des trottoirs montés et descendus, des efforts exercés aux niveaux des poignées, donc avec le maximum d’effet de levier, rien n’a bougé.
À l’arrière des clignotants sont cachés sur le repose-pied (sur lequel il ne faut pas poser le pied d’ailleurs). Dommage, c’est un petit plus non négligeable. Le feu de stop est visible lui. L’éclairage bleu du deck est un plus pour la visibilité, surtout en cette période d’hiver qui arrive. Il est toutefois désactivable. La procédure est dans la documentation complète, en français et en couleur ! Chose rare à ce prix, des suspensions doubles bras, à l’avant comme à l’arrière. Les amortisseurs sont fermes.
À la livraison, RAS. Aucun souci technique à signaler.
Caractéristiques techniques
- Batterie 48V, 15 Ah (720 Wh)
- Puissance du moteur : 800W et 1500 en crête
- Poids : 25 kg
- Freins : disques de 140mm avant et arrière mais fins
- Étriers : un piston
- Type de freinage : à câble
- Étanche : non à l’eau et IPX4 à la poussière
- Dimensions trottinette dépliée : 122*63*125 cm
- Dimensions trottinette pliée : 122*22*57 cm
- Poids maxi supporté : 150 kg
- Vitesse maximale bridée : 25 km/h
- Vitesse maximale débridée : 45 km/h
Conduite : rigidité et pneus non adaptés
La puissance est là. Les 800W ne sont pas une légende, les 25 km/h s’atteignent en 3 secondes à peine. La gâchette d’accélérateur manque de précision, avec une course qui n’est pas assez linéaire : les premiers 15° n’offrent aucune réponse. Ce n’est qu’après cette phase de vide que la trottinette se met à avancer. Maintenir une vitesse reste possible au doigt, mais clairement, on n’est pas sûr de l’accélérateur bas de gamme. Rien de dramatique, surtout que vous serez souvent à 25 km/h, donc au max.
Comme évoqué au début de l’essai, les suspensions à double bras reposent sur des amortisseurs fermes. C’est excellent, car même lorsqu’un rider de 100 kg saute un trottoir à 25 km/h, les ressorts n’arrivent pas en bout de course. Rappelons que cette GT2 est donnée pour soutenir 150 kg et nous vous confirmons que 150kg passent dessus.
Les pneus en revanche, c’est une autre histoire. Ils sont adaptés aux chemins de terre. Or, la GT2 n’offre aucune étanchéité. Même le cache du connecteur de charge, pourtant exposé sur le coin du deck n’arbore aucun joint. Par conséquent, vous allez surtout utiliser cette trottinette sur la route et les pistes cyclables, surfaces bien lisses sur lesquelles un pneu dont la structure offre un grand relief n’est absolument pas adapté. Il en résulte des vibrations, une bande de roulement faible et une tenue de route discutable, surtout dès que la route devient grasse.
Après toutes ces contraintes, nous avons examiné le châssis, le dessous du deck, les assemblages et RAS. Cette trottinette est encore utilisée à ce jour et elle remplit correctement son rôle.
La colonne de direction est ajustable en hauteur et c’est un vrai plus. La position de conduite est agréable. Il faut simplement ajuster les poignées de frein. Malgré nos efforts dessus, les wheelings et autres contraintes d’effet de levier, il n’y a pas eu de jeu. Notez que la potence est levée au maximum.
En côte, le moteur assure plutôt correctement. Sur notre parcours d’essai qui monte sur 5 km avec un dénivelé de presque 20% sur les derniers 500 mètres, la GT2 a maintenu une vitesse de 20 km/h, ce qui est honorable puisque la majorité des trottinettes “classiques et dans ces tarifs” essayées sur cette zone se contentent d’un 15km/h au mieux.
Le test de freinage a été effectué avec 120 kg de charge, en descente, lancé à 25 km/h pour un arrêt en 16 mètres. Sur le plat, la distance descend à 3,2 mètres. C’est excellent, mais nous regrettons que le frein magnétique ne soit pas plus prononcé. Nos efforts pour bloquer la roue arrière ont payé, mais il faut vraiment presser violemment et rapidement la poignée.
Sur l’herbe ou la terre sèche, les pneus s’en sortent nettement mieux. Dommage que rien ne soit fait pour protéger les composants internes, car ça aurait été un engin tout chemin très amusant.
Pour terminer ce paragraphe, sachez que c’est une trottinette qui nécessite un peu d’expérience, non pas pour la puissance, facilement contrôlable, mais pour le reste. Tant l’inconsistance des pneus que l’effet un peu ON/OFF de la gâchette d’accélération, ou encore les poignées de freins assez rigides. Mais si vous touchez un minimum votre bille, cette GT2 offre un ratio plaisir/efficacité plutôt agréable.
De nuit, l’éclairage est puissant et facile à régler. Le deck s’éclaire en bleu sur le dessus et non le dessous. Aucun souci d’intrusion au niveau du tube flexible éclairé n’a été constaté.
Nous l’avons répété plusieurs fois et c’est même inscrit noir sur blanc dans le manuel : cette Isinwheel GT2 n’est pas faite pour rouler sous la pluie. Nous avons tout de même essayé sur un sol trempé et avec une fine brume, aucun problème n’a été relevé, et aucune intrusion d’eau non plus. Mais à lire les avis internet, il semblerait que nous ayons eu de la chance. Donc évitez.
Autonomie et recharge : c’est long, mais c’est bon
Lors d’un trajet typique incluant quelques dénivelés et parcouru à une vitesse réglementaire, l’autonomie totale est de 40 km. Ce résultat est obtenu avec un conducteur pesant 110 kg et par une température de 13°C. Cela représente 4 km de moins que les estimations annoncées par le constructeur. Contrairement à d’autres, qui ont tendance à exagérer leurs chiffres, Isinwheel semble fournir des données plus réalistes.
Notez qu’un essai en mode débridé à 45 km/h (mais durant lequel nous n’étions pas à 45 km/h tout le temps et sur un parcours différent, car privé) dans les mêmes conditions (rider et température) a offert 38 km d’autonomie. C’est très bon, surtout à ce tarif.
La recharge complète se fait via un chargeur de 2A et dure 8 heures. Un chargeur rapide aurait fait du bien, mais pour 700 euros, nous ne pouvons pas tout avoir. La charge de 20% à 80% prend 4 heures.
Mode débridé sur voie privée
Comme vous l’avez lu plus haut, débrider la trottinette n’est pas illégal tant que l’usage est réalisé en voie privée. Cette GT2 atteint les 45 km/h sur le plat. Sinon, elle oscille autour des 35 km/h. L’autonomie dans ces conditions baisse légèrement pour atteindre les 35-38 km. Les freins sont nettement plus sollicités et les plaquettes s’usent vite. C’est à garder en tête. La méthode de débridage est indiquée dans le livret fourni.
Concernant le châssis, il encaisse cette vitesse sans problème. Mais les pneus, eux, ne sont absolument pas adaptés. La vitesse accentue la vibration générée par les crampons, les mouvements latéraux deviennent assez aléatoires et, lois de la physique y obligeant, la distance de freinage se rallonge en conséquence, obligeant à anticiper un maximum.
En revanche, conduire une trottinette débridée dont la vitesse max dépasse les 25km/h vous expose à 135 euros d’amende, la confiscation du véhicule et si vous êtes surpris en excès de vitesse, ce sera une amende supplémentaire de 1500 euros. Au-delà de ça, en cas d’accident, cela relève du délit et les conséquences tant sur le plan pénal que financier peuvent être lourdes.
Où l’acheter ?
La trottinette électrique isinwheel GT2 est disponible pour 699 euros chez Amazon ainsi que sur le site officiel de isinwheel au même prix.
J’achète la isinwheel GT2 sur Amazon
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Bonjour, j’ai démonter ma trotinette électrique cars elle faisait que de ce coupée presque automatiquement. Je l’ai nettoyé entièrement et je me suis rendu compte qu’effectivement elle prend l’eau. Tous à été nettoyer et étanchéiser. Elle est de nouveau fonctionnel mes ya plus de phare ni klaxon j’aimerai savoir à quoi c’est dû ce problème et comment remédié à ce problème ?
Bonjour, j’ai eu le même problème. Sur la mienne c’était un fil noir qui s’était rompu en direction d’un petit boîtier noir carré, visiblement une partie électronique qui gère l’éclairage et le klaxon. Une fois le fil noir qui s’était cassé ressouder l’éclairage et le klaxon sont revenus. Sur la mienne les fils sont devenus cassants suite à une exposition à de l’humidité. Visiblement les câbles électriques ne supporte pas l’eau, et les connecteurs se désagrègent au contact de celle-ci. Sinon globalement c’est une très bonne trottinette. Dernier bémol, au bout de quelques mois ma batterie ne fait plus que 24 km d’autonomie et non plus 40… La batterie semble très fragile. J’ai voulu en acheter une sur le site officiel, mais après avoir dépensé 200 € sur le site du constructeur, on m’a annoncé que ce produit était un vieux modèle et que la batterie n’était plus commandable… Humm… Du coup je cherche une batterie de 48 volts compatible de rechange…
Au bout de quatre mois, 800 kms, une vis de la charnière du système suspension s’est perdue… Appel au service client, la personne qui répond ne comprend pas le français !!!?j’envoie un e-mail au service client, ils disent qu’il envoie les pièces pour que je répare la trottinette !! Puis devant mon incompréhension, puisque le véhicule est garanti, ils disent d’aller voir un réparateur pour un devis et qu’ils me rembourseront !!! Cela fait 15 jours que j’attends les pièces, Plusieurs relances par e-mail aucune réponse !!! Service après-vente à fuir pour une trottinette vendu tout de même près de
Une trottinette et une marque à fuir !
Acheté en septembre 2024, j’en suis à ma 4e panne. A chaque fois, le SAV me dit “batterie HS, faut changer. Merci de payer 200 euros”. En fait, les 3 premières pannes venaient d’une connexion qui se déconnecte sous la batterie. Il faut dire que la batterie est fixée au chassis par deux vis qui pètent l’une après l’autre. La batterie se ballade donc. A la quatrième panne, là, aucune solution si ce n’est “taper “recherche réparateur” dans google”. Non, sans blague ?
Bref, un SAV incompétent, un matériel minable et une marque à fuir. 800 euros pour ça, c’est une honte !