Que se passe-t-il dans la tête d’un créateur ? Qui blâmer lorsqu’une idée d’une telle absurdité voit le jour ? L’éducation, la société, la drogue, la violence dans les jeux vidéo ? Cette question me turlupine depuis que j’ai posé mes mains sur The Floor is Jelly.
Les blagues les plus courtes sont les meilleures. La maxime s’applique sans problème au jeu vidéo et à cette poignée de créateurs qui réussissent l’exploit d’accoucher de softs dont l’idée majeure tient en une phrase. Sans fioritures, plus minimaliste tu meurs, The Floor is Jelly ne nous demande qu’une chose : rebondir avec panache. D’ailleurs tout est dans le titre : « Le sol est en gelée et tu vas gentiment en chier parce que c’est tout fait en guimauve multicolore et en wall jumps assassins ». On sait où on va, parfait.
Aucune histoire aussi, on incarne tout bêtement une espèce de fantôme sur pattes que l’on déplace à travers une succession de plate-formes colorées et gélatineuses. Premiers pas et première (et unique) contrainte : faire sienne la physique si particulière du jeu, habile mélange entre apesanteur et drogue douce. Les murs, le sol, tout est prétexte à prendre son envol et progresser de niveaux en niveaux à force de sauts lents, presque hallucinés, entrecoupés de moelleux wall jumps. Bref, tout ce que peut offrir Super Meat Boy sans la spirale du stress et du chrono. À la place, une ambiance zen, une musique discrète, des tableaux à explorer en douceur et dans lesquels il n’est pas impossible de se perdre, tenter des chemins alternatifs, se vautrer en beauté ou de réussir de jolies prouesses. On farfouille, on tombe (souvent), et on en prend pleeeeins les doigts et les yeux. The Floor is Jelly remplit le cahier des charges du parfait jeu indé des temps modernes : un concept what if suivi à la lettre, une patte graphique, un prix riquiqui et une poignée d’heures et de sourires rageurs pour en voir le bout.
Comble du jeu de plate-forme vendu sur PC, The Floor is Jelly ne permet pas de configurer une manette à la place du clavier. On pardonne l’oubli, le jeu favorise davantage l’exploration, les allers-retours et la résolution d’énigmes plus que la précision d’un pur plateformer en 2D. On pourrait même dire que le jeu se détache habilement des contraintes du genre. Chaque tableau renouvelle à sa façon l’idée de rebondir (sous l’eau, sur des plate-formes fantômes, dans des univers volontairement buggés, etc.) et se concentre sur la sensation plus que sur la performance. Du coup, se déplacer simplement à l’aide des quatre touches de directions du clavier suffit amplement. À la limite, vous utiliserez la touche espace pour le saut si comme moi vous avez du mal à gérer d’une seule main tous les déplacements.
The Floor is Jelly entre directement dans la catégorie des jeux qui émerveillent par leurs idées et étonnent plus qu’ils ne sanctionnent. Beau, planant, le jeu propose une gentille balade sans oublier sa poignée de secrets bien gardés et ses petits défis amusants pour qui voudrait étirer au maximum l’expérience de jeu. La définition même du trip qui vous laisse rêveur, un peu en manque quand le souffle retombe.
The Floor is Jelly, sur PC, 10 dollars sur le site officiel.
Les blagues les plus courtes sont les meilleures. La maxime s’applique sans problème au jeu vidéo et à cette poignée de créateurs qui réussissent l’exploit d’accoucher de softs dont l’idée majeure tient en une phrase. Sans fioritures, plus minimaliste tu meurs, The Floor is Jelly ne nous demande qu’une chose : rebondir avec panache. D’ailleurs tout est dans le titre : « Le sol est en gelée et tu vas gentiment en chier parce que c’est tout fait en guimauve multicolore et en wall jumps assassins ». On sait où on va, parfait.
Aucune histoire aussi, on incarne tout bêtement une espèce de fantôme sur pattes que l’on déplace à travers une succession de plate-formes colorées et gélatineuses. Premiers pas et première (et unique) contrainte : faire sienne la physique si particulière du jeu, habile mélange entre apesanteur et drogue douce. Les murs, le sol, tout est prétexte à prendre son envol et progresser de niveaux en niveaux à force de sauts lents, presque hallucinés, entrecoupés de moelleux wall jumps. Bref, tout ce que peut offrir Super Meat Boy sans la spirale du stress et du chrono. À la place, une ambiance zen, une musique discrète, des tableaux à explorer en douceur et dans lesquels il n’est pas impossible de se perdre, tenter des chemins alternatifs, se vautrer en beauté ou de réussir de jolies prouesses. On farfouille, on tombe (souvent), et on en prend pleeeeins les doigts et les yeux. The Floor is Jelly remplit le cahier des charges du parfait jeu indé des temps modernes : un concept what if suivi à la lettre, une patte graphique, un prix riquiqui et une poignée d’heures et de sourires rageurs pour en voir le bout.
Comble du jeu de plate-forme vendu sur PC, The Floor is Jelly ne permet pas de configurer une manette à la place du clavier. On pardonne l’oubli, le jeu favorise davantage l’exploration, les allers-retours et la résolution d’énigmes plus que la précision d’un pur plateformer en 2D. On pourrait même dire que le jeu se détache habilement des contraintes du genre. Chaque tableau renouvelle à sa façon l’idée de rebondir (sous l’eau, sur des plate-formes fantômes, dans des univers volontairement buggés, etc.) et se concentre sur la sensation plus que sur la performance. Du coup, se déplacer simplement à l’aide des quatre touches de directions du clavier suffit amplement. À la limite, vous utiliserez la touche espace pour le saut si comme moi vous avez du mal à gérer d’une seule main tous les déplacements.
The Floor is Jelly entre directement dans la catégorie des jeux qui émerveillent par leurs idées et étonnent plus qu’ils ne sanctionnent. Beau, planant, le jeu propose une gentille balade sans oublier sa poignée de secrets bien gardés et ses petits défis amusants pour qui voudrait étirer au maximum l’expérience de jeu. La définition même du trip qui vous laisse rêveur, un peu en manque quand le souffle retombe.
The Floor is Jelly, sur PC, 10 dollars sur le site officiel.
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