Après un premier opus sorti en 2007 uniquement sur les consoles HD, la licence du comics The Darkness passe de Starbreeze (dont on attend le reboot de Syndicate pour les prochains jours) à Digital Extremes (co-créateurs avec Epic de la série Unreal) mais toujours édité par 2K Games. Contrairement au premier épisode à l’ambiance sombre et grise, cet opus a pris un parti graphique complétement différent avec des couleurs bien éclatantes et un design proche du cell-shading. Le pari était risqué pour un tel jeu et un tel univers mais il faut avouer que c’est plutôt réussi. Étant donné le pédigrée du studio de développement, on gagne donc aussi au passage une version PC qui est d’ailleurs celle que nous avons pu tester.
Un jeu démoniaque…
Si vous n’avez pas joué au premier épisode, sachez que The Darkness II est un FPS dans lequel vous incarnez Jackie Estacado, membre d’une famille mafieuse new-yorkaise qui découvre la malédiction héréditaire qui le frappe, à savoir qu’il est habité par le Darkness, une force ancienne qui, une fois réveillée, le dote de 2 tentacules faisant office de bras supplémentaires. Outre ces attributs physiques démoniaques, le Darkness essaye aussi progressivement de prendre le contrôle de son hôte pour se nourrir de ses pulsions les plus sombres. Alors que dans le premier épisode Jackie se vengeait de membres de la mafia qui ont assassiné sa bien aimée Jenny, on retrouve dans ce deuxième opus Jackie, quelques années plus tard devenu maintenant chef de clan et ayant apparemment réussi à dompter le Darkness. C’est lors d’un dîner qu’il est victime d’une tentative de meurtre et qui le laisse gravement blessé. La seule solution pour survivre est malheureusement de devoir faire à nouveau appel au Darkness.
Quatre bras… Plus de chocolat ?
Concrètement, cela veut dire qu’en plus de vos mains qui peuvent tenir des pistolets ou des fusils automatiques en fonction de l’arsenal que vous découvrirez, vous pourrez utiliser les tentacules pour vous débarrasser de vos ennemis. Celle de droite sert à les frapper et à les étourdir tandis que celle de gauche vous autorise à les attraper une fois affaiblis (que ce soit grâce à la tentacule de droite dont on parlait, ou grâce à vos tirs nourris) afin de les exécuter de manière bien gore via des coups spéciaux à débloquer qui vous permettront aussi de vous ressourcer en vie et/ou en munitions. Vous pourrez également saisir des objets (pâles de ventilateurs, barre à mine, poubelle) disséminés à travers les différents niveaux afin de les lancer sur vos ennemis pour les décapiter ou les empaler.
Jeu d’ombres
Tout au long de l’aventure vous serez accompagné d’une sorte de gremlin, le Darkling qui vous apportera toute son aide. Par contre, plus question d’utiliser la tentacule droite pour explorer des tunnels comme dans le 1er opus ou de se tenir à l’ombre pour recharger le Darkness. Ici on est dans l’action pure et, même s’il faut se tenir à l’abri de la lumière sous peine de ne pas pouvoir se servir de ses tentacules, les phases de réflexion sont pratiquement inexistantes. On avance dans un couloir, on se débarrasse de tous les ennemis (de préférence avec classe), et on avance jusqu’à la pièce suivante. L’IA est par contre assez vicieuse par moment car elle n’hésite pas à vous lancer des grenades éclairantes, à allumer des projecteurs ou à vous foncer dessus en camionnette tous phares allumés. Il faudra d’abord venir à bout de ces sources de lumière qui vous affaiblissent avant de penser à vous occuper des malotrus.
Une question de pouvoir
Suivant la manière dont vous truciderez vos adversaires vous débloquerez des points pouvant ensuite être échangés contre des pouvoirs supplémentaires. Ainsi, vous pourrez par exemple étourdir tous vos adversaires ou canaliser l’énergie du Darkness dans vos pistolets pour des tirs explosifs tout en économisant les munitions. Cela rappelle un peu le principe du Bulletstorm d’Epic Games (co-créateurs avec Digital Extremes de la série Unreal comme on l’écrivait plus haut – le monde est vraiment petit) et on se surprend donc à utiliser ses tentacules pour envoyer un groupe d’ennemis en l’air, à leur tirer dessus au pistolet avant qu’ils ne retombent tout en attrapant le dernier survivant pour lui arracher le cœur et ainsi, récupérer de la vie.
Un poulpe en option
Ou plutôt, devrais-je écrire : on se surprend à essayer de faire tout cela. En effet, les contrôles au clavier/souris sont tout simplement catastrophiques. Voyez plutôt : concernant les armes à feu c’est du classique, le bouton droit de la souris permet de viser tandis que le gauche permet de tirer avec l’arme généralement dans la main droite. Sachant qu’il est possible de tenir 2 pistolets, vous aurez donc un bouton droit de la souris qui fait tirer de la main gauche et un bouton gauche qui fait tirer de la main droite… Là déjà on se tape la tête contre les murs mais rajoutez-y les tentacules. Celle de gauche est déclenchée par une pression sur la touche A du clavier ou par le bouton latéral de la souris tandis que celle de droite est contrôlée par le bouton du milieu de la souris. Il faut en effet garder le bouton enfoncé tout en remuant la souris de gauche à droite pour un coup horizontal. Pareil en remuant de haut en bas pour un coup vertical. Pour ne pas finir interné j’ai dû utiliser mon pad pour jouer à un FPS. Imaginez-vous !
Par contre, une fois le joypad en main, tout devient beaucoup plus intuitif, les pistolets sont contrôlés par les touches LT et RT (qui ont l’intelligence de basculer quand on utilise 2 pistolets) et les tentacules sont déclenchées par les touches LB et RB (en combinaison avec le stick droit pour frapper ses ennemis). C’est beaucoup mieux même si l’on perd un peu en contrôle au niveau de la visée. Il y a d’ailleurs 2 mini-jeux de précision dans une fête foraine où il faut dépasser 1000 points à chaque fois si on veut débloquer un succès. Je vous conseille de basculer vers la souris pour ceux-là.
Et pendant qu’on est dans le chapitre consacré aux plaintes techniques on regrettera aussi sur PC l’absence de réglages de l’anti-aliasing, du FOV (même si un patch pour ce dernier est en cours de test chez les développeurs) et d’un framerate limité à 60 images par seconde. En contrepartie on ne constatera aucune baisse de framerate même avec une Radeon 5750.
Des tentacules bien courtes
Autre point qui fâche : la durée de vie. J’ai fini le jeu en 7h en ne zappant aucune cinématique. Dans ces 7h on compte aussi des niveaux narratifs sans aucune action qui ne font que nous balader dans certains lieux afin de discuter avec des personnages secondaires. Durant ces moments là on est plus proche de la cinématique interactive que du jeu. D’ailleurs, en temps de jeu effectif, c’est plus court que le plus court des Call of Duty… c’est pour dire !
Pour rattraper cette durée de vie, les développeurs ont cru bon de devoir rajouter un mode coopératif intitulé “Vendettas” dans lequel, avec 3 amis, vous remplirez des missions en interprétant d’autres personnages possédés par le Darkness. Il n’est par contre plus question de tentacules mais le Darkness les a pourvu d’autres avantages : katana, tomahawk, sceptre et arme à feu ayant chacun des pouvoirs bien spécifiques. C’est sympa mais là aussi un peu court. On aurait préféré que ce mode n’existe pas pour avoir en échange quelques heures supplémentaires sur le solo.
En bref
Contrôles plus que limites sans le pad, durée de vie bien trop courte pour être vendu plein pot, coop discutable… Ce Darkness II n’apparaît pas sous les meilleurs auspices et pourtant c’est son scénario qui le sauve de la catégorie “Sans plus”. En nous faisons miroiter une classique histoire de vengeance parsemée de surnaturel on découvre en fait l’histoire d’amour d’un homme prêt à risquer la folie pour essayer de retrouver celle qu’il aime. Rajoutez-y une action soutenue et vous avez en théorie tous les ingrédients pour un bon jeu. Malheureusement ses points faibles n’en feront pas le hit de ce début d’année mais The Darkness II mérite quand même qu’on s’y intéresse. Attendez juste qu’il baisse de prix lors des prochaines promos Steam…
Le verdict ?
Un jeu démoniaque…
Si vous n’avez pas joué au premier épisode, sachez que The Darkness II est un FPS dans lequel vous incarnez Jackie Estacado, membre d’une famille mafieuse new-yorkaise qui découvre la malédiction héréditaire qui le frappe, à savoir qu’il est habité par le Darkness, une force ancienne qui, une fois réveillée, le dote de 2 tentacules faisant office de bras supplémentaires. Outre ces attributs physiques démoniaques, le Darkness essaye aussi progressivement de prendre le contrôle de son hôte pour se nourrir de ses pulsions les plus sombres. Alors que dans le premier épisode Jackie se vengeait de membres de la mafia qui ont assassiné sa bien aimée Jenny, on retrouve dans ce deuxième opus Jackie, quelques années plus tard devenu maintenant chef de clan et ayant apparemment réussi à dompter le Darkness. C’est lors d’un dîner qu’il est victime d’une tentative de meurtre et qui le laisse gravement blessé. La seule solution pour survivre est malheureusement de devoir faire à nouveau appel au Darkness.
Quatre bras… Plus de chocolat ?
Concrètement, cela veut dire qu’en plus de vos mains qui peuvent tenir des pistolets ou des fusils automatiques en fonction de l’arsenal que vous découvrirez, vous pourrez utiliser les tentacules pour vous débarrasser de vos ennemis. Celle de droite sert à les frapper et à les étourdir tandis que celle de gauche vous autorise à les attraper une fois affaiblis (que ce soit grâce à la tentacule de droite dont on parlait, ou grâce à vos tirs nourris) afin de les exécuter de manière bien gore via des coups spéciaux à débloquer qui vous permettront aussi de vous ressourcer en vie et/ou en munitions. Vous pourrez également saisir des objets (pâles de ventilateurs, barre à mine, poubelle) disséminés à travers les différents niveaux afin de les lancer sur vos ennemis pour les décapiter ou les empaler.
Jeu d’ombres
Tout au long de l’aventure vous serez accompagné d’une sorte de gremlin, le Darkling qui vous apportera toute son aide. Par contre, plus question d’utiliser la tentacule droite pour explorer des tunnels comme dans le 1er opus ou de se tenir à l’ombre pour recharger le Darkness. Ici on est dans l’action pure et, même s’il faut se tenir à l’abri de la lumière sous peine de ne pas pouvoir se servir de ses tentacules, les phases de réflexion sont pratiquement inexistantes. On avance dans un couloir, on se débarrasse de tous les ennemis (de préférence avec classe), et on avance jusqu’à la pièce suivante. L’IA est par contre assez vicieuse par moment car elle n’hésite pas à vous lancer des grenades éclairantes, à allumer des projecteurs ou à vous foncer dessus en camionnette tous phares allumés. Il faudra d’abord venir à bout de ces sources de lumière qui vous affaiblissent avant de penser à vous occuper des malotrus.
Une question de pouvoir
Suivant la manière dont vous truciderez vos adversaires vous débloquerez des points pouvant ensuite être échangés contre des pouvoirs supplémentaires. Ainsi, vous pourrez par exemple étourdir tous vos adversaires ou canaliser l’énergie du Darkness dans vos pistolets pour des tirs explosifs tout en économisant les munitions. Cela rappelle un peu le principe du Bulletstorm d’Epic Games (co-créateurs avec Digital Extremes de la série Unreal comme on l’écrivait plus haut – le monde est vraiment petit) et on se surprend donc à utiliser ses tentacules pour envoyer un groupe d’ennemis en l’air, à leur tirer dessus au pistolet avant qu’ils ne retombent tout en attrapant le dernier survivant pour lui arracher le cœur et ainsi, récupérer de la vie.
Un poulpe en option
Ou plutôt, devrais-je écrire : on se surprend à essayer de faire tout cela. En effet, les contrôles au clavier/souris sont tout simplement catastrophiques. Voyez plutôt : concernant les armes à feu c’est du classique, le bouton droit de la souris permet de viser tandis que le gauche permet de tirer avec l’arme généralement dans la main droite. Sachant qu’il est possible de tenir 2 pistolets, vous aurez donc un bouton droit de la souris qui fait tirer de la main gauche et un bouton gauche qui fait tirer de la main droite… Là déjà on se tape la tête contre les murs mais rajoutez-y les tentacules. Celle de gauche est déclenchée par une pression sur la touche A du clavier ou par le bouton latéral de la souris tandis que celle de droite est contrôlée par le bouton du milieu de la souris. Il faut en effet garder le bouton enfoncé tout en remuant la souris de gauche à droite pour un coup horizontal. Pareil en remuant de haut en bas pour un coup vertical. Pour ne pas finir interné j’ai dû utiliser mon pad pour jouer à un FPS. Imaginez-vous !
Par contre, une fois le joypad en main, tout devient beaucoup plus intuitif, les pistolets sont contrôlés par les touches LT et RT (qui ont l’intelligence de basculer quand on utilise 2 pistolets) et les tentacules sont déclenchées par les touches LB et RB (en combinaison avec le stick droit pour frapper ses ennemis). C’est beaucoup mieux même si l’on perd un peu en contrôle au niveau de la visée. Il y a d’ailleurs 2 mini-jeux de précision dans une fête foraine où il faut dépasser 1000 points à chaque fois si on veut débloquer un succès. Je vous conseille de basculer vers la souris pour ceux-là.
Et pendant qu’on est dans le chapitre consacré aux plaintes techniques on regrettera aussi sur PC l’absence de réglages de l’anti-aliasing, du FOV (même si un patch pour ce dernier est en cours de test chez les développeurs) et d’un framerate limité à 60 images par seconde. En contrepartie on ne constatera aucune baisse de framerate même avec une Radeon 5750.
Des tentacules bien courtes
Autre point qui fâche : la durée de vie. J’ai fini le jeu en 7h en ne zappant aucune cinématique. Dans ces 7h on compte aussi des niveaux narratifs sans aucune action qui ne font que nous balader dans certains lieux afin de discuter avec des personnages secondaires. Durant ces moments là on est plus proche de la cinématique interactive que du jeu. D’ailleurs, en temps de jeu effectif, c’est plus court que le plus court des Call of Duty… c’est pour dire !
Pour rattraper cette durée de vie, les développeurs ont cru bon de devoir rajouter un mode coopératif intitulé “Vendettas” dans lequel, avec 3 amis, vous remplirez des missions en interprétant d’autres personnages possédés par le Darkness. Il n’est par contre plus question de tentacules mais le Darkness les a pourvu d’autres avantages : katana, tomahawk, sceptre et arme à feu ayant chacun des pouvoirs bien spécifiques. C’est sympa mais là aussi un peu court. On aurait préféré que ce mode n’existe pas pour avoir en échange quelques heures supplémentaires sur le solo.
En bref
Contrôles plus que limites sans le pad, durée de vie bien trop courte pour être vendu plein pot, coop discutable… Ce Darkness II n’apparaît pas sous les meilleurs auspices et pourtant c’est son scénario qui le sauve de la catégorie “Sans plus”. En nous faisons miroiter une classique histoire de vengeance parsemée de surnaturel on découvre en fait l’histoire d’amour d’un homme prêt à risquer la folie pour essayer de retrouver celle qu’il aime. Rajoutez-y une action soutenue et vous avez en théorie tous les ingrédients pour un bon jeu. Malheureusement ses points faibles n’en feront pas le hit de ce début d’année mais The Darkness II mérite quand même qu’on s’y intéresse. Attendez juste qu’il baisse de prix lors des prochaines promos Steam…
Le verdict ?
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