Aujourd’hui, un titre spécialement conçu pour les fans de jeux d’horreur est disponible, après plusieurs mois d’attente et de tension. The Callisto Protocol est une aventure spatiale crée par Glen Schofield, le créateur de la franchise Dead Space (rien que ça). Pas question pour lui de se reposer sur le succès qu’il a rencontré chez Visceral Games, et il imagine ce titre d’un nouveau genre avec son équipe de spécialistes au sein de Striking Distance Studio.
Après plusieurs heures de test et une preview en bonne et due forme, on peut affirmer que The Callisto Protocol a marqué nos esprits. Réussit-il à nous immerger dans son univers terrifiant ? La réponse dans ce test.
Découvrir The Callisto Protocol
Bienvenue à Black Iron
Si vous n’avez pas encore lu notre première prise en main du jeu, écrite il y a plusieurs mois, il faut savoir que The Callisto Protocol se déroule dans un futur plus ou moins lointain, dans lequel l’homme a construit un pénitencier sur une des lunes de Jupiter. La prison Black Iron accueille alors des détenus en tous genres, dont Jacob Lee qui a été transféré ici par erreur après un malheureux événement.
Un jour alors que tout dérape pour d’obscures raisons, l’homme se retrouve à devoir faire face à un lieu où la mort s’est installée, et dans lequel des créatures inhumaines l’attendent à chaque recoin. Il doit donc tout faire pour survivre et comprendre ce qui a bien pu mal tourner lors de son séjour à Black Iron. Ce n’est pas chose aisée quand votre vie est menacée à tout moment.
Le studio vous propulse dans un environnement angoissant de sa conception à sa réception par le joueur. L’isolation et l’enfermement – des notions liées aux prisons par nature – sont renforcés par l’extrême solitude que nous prodigue l’espace environnant. Au bout de quelques minutes seulement, on a réellement la sensation d’être pris au piège alors que des créatures terrifiantes et meurtrières rodent, attendant de nous massacrer et certainement nous manger.
C’est là que la magie du level design opère. On lui trouve très vite une particularité assez labyrinthique, bien agencé et dans lequel l’exploration a toute sa place. Si l’aventure principale est toujours assez bien guidée, vous avez la possibilité d’en découvrir plus sur votre environnement, mais à vos risques et périls. Il faudra parfois avoir recours à des compromis pour accéder à certaines récompenses utiles pour la suite.
On regrette simplement que tout ce potentiel soit partiellement gâché par une lenteur handicapante. Jacob Lee aime prendre son temps, et bien que cela serve l’immersion et la construction du suspense, on se retrouve parfois à maudire le prisonnier lorsqu’on se trompe de chemin ou qu’on fait face à un long couloir sans grand intérêt.
Comme dans un film… en pire (bien pire)
Plus qu’un simple jeu d’horreur, The Callisto Protocol tire parti de la dimension pluri-artistique du jeu vidéo et nous propose une expérience au-delà de toutes nos attentes en termes d’immersion. On se retrouve manette en main avec un titre visuellement abouti, dont l’ultra réalisme repousse les limites de l’angoisse. Les jeux de lumière, les reflets, et même l’usage de l’obscurité créent un sentiment d’oppression omniprésent.
On sent toute l’inspiration cinématographique, d’abord avec à l’utilisation de la motion capture qui est excellement exécutée. Les personnages représentés ne s’embarrassent pas des défauts habituels liés à la technologie, et transmettent parfaitement leurs émotions grâce à leurs expressions faciales. Les mouvements de caméra empruntent eux aussi leur mobilité au monde du cinéma et rendent le tout, cinématiques comme phases de gameplay, le plus immersif possible.
Certaines transitions manquent parfois de naturel mais c’est une imperfection bien anecdotique comparé à la fluidité des actions successives la très grande majorité du temps. L’ambiance horrifique est d’autant plus prenante grâce aux partitions angoissantes, qui nous rappellent les musiques instrumentales que l’on retrouve dans tous les classiques du genre sur grand écran.
Sauf que cette fois-ci le joueur n’est pas spectateur, mais bien acteur. Il est donc parfois difficile de garder son sang-froid, surtout quand les sanglantes animations se déclenchent. Celles-ci ne se refusent absolument rien et nous étonnent même par leur inventivité. Les âmes sensibles devront évidemment s’abstenir, d’autant plus que même en mode facile, les créatures nous glacent le sang juste avec leurs apparences nauséabondes. On devra avouer avoir lâché la manette plus d’une fois.
L’ingénierie au service de l’horreur
Ce niveau de gore est un atout considérable qui élève le jeu à un niveau atteignable uniquement grâce à la next-gen. Notre test de The Callisto Protocol sur PS5 le confirme, les prouesses techniques et technologiques y sont pour beaucoup dans notre appréciation du titre. Les performances de la console rendent l’immersion possible, du visuel au gameplay, dont nous avons peu parlé jusqu’ici.
The Callisto Protocol propose un système de combat plutôt simple mais bougrement efficace. Le studio ne favorise ni les attaques à distance, ni les attaques au corps-à-corps, le choix est donc totalement libre. Le système global est plutôt équilibré, bien que l’on regrette quelques lenteurs au niveau des animations, ce qui rend le passage de l’un à l’autre un peu plus compliqué en pratique.
Le GRP est un ajout considérablement utile, qui amène une dimension inédite aux phases actives. Il est facile d’utilisation, peut être contrôlé via une simple jauge toujours visible, et profite même d’un confort moderne au niveau du rechargement. il vous suffit de posséder une recharge dans votre inventaire pour que celui-ci se régénère automatiquement. Si vous n’êtes jamais forcés de l’utiliser, il vous est très utile lorsque vous souhaitez rapprocher un ennemi de vous, l’éloigner pour l’attaquer à distance, ou encore tirer avantage de votre environnement. Tout est possible, il suffit de se laisser tenter.
On apprécie également les mécaniques d’esquives qui prennent une place tout à fait naturelle au sein des combats. c’est également le témoin d’une des meilleures utilisations de manette que l’on ait vu jusqu’ici. Outre les contrôles qui semblent tomber sous le sens en pleine partie, la DualSense est (presque) pleinement exploitée grâce aux retours haptiques mais aussi aux haut-parleurs intégrés. Seules les gâchettes adaptatives auraient mériter un peu plus d’attention même si l’aspect jeu de survie limite grandement l’usage des armes à feu.
Découvrir The Callisto Protocol
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mdr
Belle preuve d’honnêteté ce test…. Le fait qu il y ai des pubs et campagne promo partout pour ce jeu ne doit être qu une coïncidence sur la note. Si ça se trouve vous en avez fait la pub vous aussi
9/10 pour un jeu bugé avec des baisses de framerates notables sur la version PC, un gameplay cassé (essayez, en plein combat, de changer d’armes ou d’utiliser une injection pour améliorer votre barre de santé, c’est juste impossible).
Et que dire de l’exploration, quasi inexistante, de la linéarite du jeu (c’est carrément une simulation de couloir), de l’histoire facilement oubliable qui tient sur un post-it, de la difficulté mal dosée, des death scenes qui, au bout de la 100ème mort finissent par devenir lasssantes, de la sauvegarde manuelle qui tout bonnement ne marche pas (sytématiquement, c’est le dernier checkpoint qui est pris en copte), du héros qui en plein fight commence à marcher tranquillement au lieu de courir (déjà qu’à la base, il fait du 2km/h en mode sprint), de la durée de vie ridicule (8h pour un jeu vendu une soixantaine d’euros), des personnages dénuée de la moindre profondeur, etc.
Bref, c’est limite gênant et désolant de voir un pareil jeu se voir attribuer une telle note afin de piéger le maximum de joueurs avant que tout le monde réalise quelle daube est ce Calisto Protocole.
Sauf …qu’il est loin de faire de l’ombre à un jeu sortit 15 ans plus tôt ( Dead space) 🙂 merci,aurevoir.