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Test: Test Drive Unlimited, massivement addictif.

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Premier jeu de course en ligne massivement multijoueur à  sortir tous supports confondus, Test Drive Unlimited porte sur ses épaules de lourdes responsabilités. Celle de permettre à  Atari de perdurer en continuant sur la lancée amorà§ée lors de la sortie du très bon Act of War et ses extensions, celle de permettre à  Eden Studios (cocorico) d’être définitivement perà§u comme un studio de développement qui compte, celle de réhabiliter une franchise tombée en décrépitude et celle de prouver qu’en 2006, on peut utiliser la puissance des consoles Next Gen pour autre chose qu’afficher un numéro d’épisode en plus et un titre à  rallonge. Vaste programme, n’est-ce pas? Allons faire un tour à  Hawaii pour voir si le pari est tenu… Disclaimer: le test suivant comporte un grand nombre de caractères pouvant heurter la sensibilité des gens qui ne savent pas lire.

Premier jeu de course en ligne massivement multijoueur à  sortir tous supports confondus, Test Drive Unlimited porte sur ses épaules de lourdes responsabilités.

Celle de permettre à  Atari de perdurer en continuant sur la lancée amorà§ée lors de la sortie du très bon Act of War et ses extensions, celle de permettre à  Eden Studios (cocorico) d’être définitivement perà§u comme un studio de développement qui compte, celle de réhabiliter une franchise tombée en décrépitude et celle de prouver qu’en 2006, on peut utiliser la puissance des consoles Next Gen pour autre chose qu’afficher un numéro d’épisode en plus et un titre à  rallonge.

Vaste programme, n’est-ce pas? Allons faire un tour à  Hawaii pour voir si le pari est tenu…

Disclaimer: le test suivant comporte un grand nombre de caractères pouvant heurter la sensibilité des gens qui ne savent pas lire.

Un peu d’histoire

S’il y’a bien une franchise qui affiche un certain nombre d’années au compteur c’est Test Drive. En effet, les premiers épisodes édités par Accolade datent de la fin des années 80 sur Atari ST et Amiga, ce qui pour les gamers d’aujourd’hui ne fait clignoter qu’un seul mot: vieux.

Quoiqu’il en soit, déjà  à  l’époque, le jeu misait sur des avancées technologiques ahurissantes comme par exemple le tableau de bord ‘fidèle à  la réalité et fonctionnel (enfin, à  condition d’avoir 15/10e à  chaque oeil).

Bref, vous l’aurez compris, Test Drive c’était de la simulation pour Homme, celle o๠quand on arrête, on sent des aisselles. L’épisode 2 avait introduit une 3D en flat-shading a cà´té de laquelle Virtua Racing donnerait l’impression d’être sorti des studios Pixar. Le concept a quand même fait mouche et Accolade a connu son à¢ge d’or durant cette période et puis…

Et puis la qualité a diminué au fur et à  mesure des sorties et la franchise a sauté des bras d’Accolade pour rejoindre le giron d’Atari/Infogrames jusquâ€™à  ce que les sorties se fassent dans l’indifférence générale.

Pour remonter la pente, une idée relativement ambitieuse a germé dans l’esprit des fous furieux qui siègent au conseil d’administration. Son nom: M.O.O.R.

Lova M.O.O.R.

Alors ce M.O.O.R., kézako? Simplement Massively Online Open Racing (game) soit un jeu de course ouvert en ligne massivement multijoueur, un J.C.O.L.M.M., quoi.

Concrètement à§a se traduit par un environnement ouvert dans lequel le joueur est susceptible de déambuler comme bon lui semble au volant de voitures de luxe. OK, la balade c’est sympa, mais pour les plus belliqueux, il est également possible de prendre part à  des courses et autres défis.

Le concept parait alléchant sur le papier mais une fois le pad en main, qu’en est-il? Non parce qu’en 2006, tout gamer prudent a tendance à  se méfier des effets d’annonces et des promesses “molyneuiennes”: à§a brille dans les salons mais à§a se révèle être du zirkon une fois lancé dans le notre, de salon.

On the road again

Les développeurs ont choisi l’à®le d’Oahu à  Hawaii pour faire vrombir les moteurs. Bien leur en a pris car cette à®le dispose de panoramas variés concentrés sur une surface assez réduite pour rester intéressante à  découvrir.

Car oui, pas moins de 1500 km de routes et autoroutes attendent votre voiture de pneu ferme. Et des vrais km, hein, pas des distances mises à  l’échelle un peu n’importe comment.

Pour les dévorer, plusieurs modes de jeux s’offrent à  vous:

  • Freeride: le mode par défaut de TDU, le Freeride correspond au mode Exploration des derniers épisodes de Need For Speed. Il constitue l’antichambre des épreuves et permet au joueur de parcourir l’à®le de long en large à  la recherche d’une épreuve, d’une boutique ou simplement pour une longue balade, seul ou entre potes.

Une précision: si vous disposez d’un compte XBox Live Gold, vous serez connecté de manière transparente aux serveurs de TDU ce qui sous-entend que vous croiserez d’autres joueurs en goguette et des épreuves multijoueurs même si vous avez décidé de rester fixé sur le mode solo.

Pour le mode solo justement, en dehors des courses contre le CPU, plusieurs défis sont disponibles:

  • Top-Model: le but est d’amener des femmes à  bon port dans le temps imparti et en essayant de ne pas -trop- cartonner. Ce type d’épreuve se déroule généralement sur des distances courtes (3 à  10km), le plus souvent en milieu urbain.
  • Auto-stoppeur: Similaire au premier mode, l’Auto-stoppeur vous propose de prendre un passager pour l’amener à  bon port. Là  encore, le temps est limité et la conduite doit être relativement douce si l’on ne veut pas que notre pote se fasse la malle. La différence principale concerne les distances, plus longues (15km) et faisant la part belle aux tronà§ons entre 2 villes.

Dans les 2 cas, une jauge de conduite apparait et descend au fur et à  mesure que l’on prend des chocs. Evidemment arrivé à  0, le passager préfère descendre. Ces deux épreuves permettent de gagner des tickets permettant d’acheter des vêtements dans toutes les boutiques de l’à®le.

  • Coursier: Ce mode vous propose de vous transformer en coursier de luxe en acheminant un colis d’un point A à  un point B cette fois contre des espèces sonnantes et trébuchantes. Cependant en cas de “problème”, vous serez tenu de rembourser la perte de l’objet. Prudence, donc.
  • Convoyeur: certainement l’épreuve la plus raide mais également la plus juteuse, elle propose de convoyer un véhicule “top of the pop”, voiture ou moto, d’un point A à  un point B pour une somme rondelette (80000$ pour les premières). Cette épreuve n’est pas chronométrée mais est en revanche carrément longue, puisque l’on a comme distance minimum des trajets de 16 km. Là  encore, la prudence est de rigueur car chaque choc ou roulage sur le bas cà´té diminue la récompense. Stress garanti lorsque que l’on approche des 5 derniers kilomètres en Ferrari Enzo avec le pied droit qui démange et de belles lignes droites… Peuplées.

Car évidemment ces épreuves se déroulent sur route ouverte avec des quidams qui quidamisent et des flics qui fliquent. Même si ces derniers ne vous tombent pas dessus au premier stop grillé, fuir comme un bourrin en éclatant tout n’est pas la solution car passé 8 accidents, vous prenez automatiquement l’amende. Et celle-ci peut se révéler assez salée en fonction du montant de dégà¢ts occasionnés et de votre niveau de jeu.

Niveaux, vaches, cochons

Car comme tout jeu massivement multi-joueur qui se respecte, les joueurs sont classés par niveau. Celui-ci est la traduction in-game des succès déverrouillés et sert principalement de filtre pour les épreuves afin d’éviter aux nouveaux venus en Audi A3 de participer à  des courses contre des types en Pagani Zonda ou autres CLK DTM. Ceci dit, cela reste parfaitement possible pour les plus masochistes d’entre vous. Les niveaux déverrouillent aussi des fonctions avancées comme le mode Photo ou l’Editeur de parcours pour créer ses propres courses en multi-joueur.

L’exploration permet également de débloquer des fonctionnalités à  commencer par les motos qui ne seront disponibles qu’une fois tous les concessionnaires visités.

Oahu Vista Social Club

Les challenges persos s’ajoutent donc à  ceux pré-définis que l’on croise un peu partout. Dans les 2 cas, jusquâ€™à  12 participants peuvent se tirer la bourre en même temps. Mais l’on peut aussi défier n’importe quel joueur croisé en Freeride en lui faisant un appel de phare viril faà§on Shutoku Battle. Evidemment le défié est libre d’accepter ou pas et si oui, le joueur à  l’origine du défi doit sélectionner le point d’arrivée sur la carte.

Les défis comme les courses se déroulent dans des instances afin d’éviter qu’un joueur en balade ne saccage la course en déboulant dans la dernière ligne droite. D’ailleurs, dans un souci de qualité de jeu, si chaque serveur peut comprendre jusquâ€™à  1000 joueurs en même temps, vous n’en verrez pas plus d’une dizaine dans votre environnement immédiat. Ca évite les foires d’empoigne et permet surtout de ne pas trop interférer avec les joueurs en pleine épreuve solo. Déjà  que tamponner une voiture NPC dans les derniers mètres d’un convoyage est rageant, alors percuter un joueur après 15 km de prudence éxacerbée, c’est pire.

Material World

L’argent débloqué durant les épreuves permet d’acheter de nouveaux véhicules ainsi que les kits de performance allant avec mais aussi la maison et subséquemment le garage à  mettre autour de votre harem mécanique.

Comme dans PGR3, le garage comporte un nombre de slots limités (4 au départ) et en cas d’engorgement il faudra déménager pour trouver plus grand dans les agences immobilières présentes sur l’à®le, ou se tourner vers la vente d’un de vos véhicules.

Pour les plus pressés, il existe la vente directe (le tube de vaseline est fourni pour que à§a passe mieux). Pour les autres, il existe l‘E-Achat, un marché de l’occasion qui permet aux joueurs d’acheter ou de vendre des véhicules. Ce marché sera à  n’en pas douter profitable aux nouveaux venus qui ne veulent pas se ruiner chez les concessionnaires disséminés aux quatre coins de l’à®le. Acheter un véhicule est d’ailleurs un moment de bonheur dans le sens o๠en plus de la possibilité d’observer un véhicule sous toutes les coutures et de partir pour un test drive (tiens, tiens), on peut à  loisir ouvrir les portes, descendre les fenêtres (!), se placer au volant, démarrer le moteur ou klaxonner (re !). A l’achat, en plus de la couleur de la carrosserie, le joueur devra sélectionner les jantes ainsi que la garniture intérieure disponible chez le constructeur officiel.

A noter qu’en cas de faute de goût à  l’achat, il est toujours possible de changer la couleur du véhicule en passant par les ateliers idoines répartis sur l’à®le.

Bon d’accord, mais… Et le multi?

On l’a vu plus haut, les défis multi-joueurs sont pléthore et permettent déjà  au titre de prétendre posséder un vrai cà´té online.

Mais pour justifier l’aspect M.O.O.R. de l’ensemble, il fallait rajouter des features inédites.

Parmi celles-ci, citons par les Drive-In qui apparaissent à  partir du niveau Pro. Ceux-ci permettent aux joueurs de créer des défis personnalisés limités dans le temps et accessibles aux autres joueurs moyennant un droit d’accès. A l’issue du temps défini, l’auteur de la meilleure perf remporte 90% de la cagnotte, les 10% restants allant au créateur du défi. Sympa, non?

Un autre exemple est celui des clubs qui est l’équivalent des guildes de WoW avec compétitions interclubs et tutti quanti.

Concernant le multi-joueur basique “pur”, j’ai eu l’occasion de me balader sur plus de 130 km avec NeoAngel, lui en Lamborghini Gallardo SE et moi en Ford GT.

Ne boudons pas notre plaisir: cette promenade fut un pur moment de gameplay! Se faufiler à  250 km/h dans le trafic le long de la cà´te sans limite de temps ou de tours à  réaliser, c’est tout simplement jouissif et immersif.

Un cyclone dans cet océan de bonheur?

Forcément, sortir un jeu de ce type ne se fait pas sans heurts et Test Drive n’en est pas exempt.

Pour commencer, avant d’avaler le bitume avec Neo, il a fallu que l’on se retrouve.

La connexion aux serveurs étant transparente, impossible de savoir o๠l’autre était.

Et comme un nombre limité de joueurs apparaà®t en même temps, l’affaire devenait sérieusement compliquée. Pourtant le GPS (pratique et bien réalisé d’ailleurs) propose de filtrer les joueurs pour ne voir que nos amis mais si ces derniers sont sur un autre serveur, forcément… La solution la plus simple: intégrer un club.

Le hic, c’est que les clubs à  intégrer ne sont que ceux que vos amis auraient éventuellement créés. Et comme la création coûte 350 000$, on imagine aisément que ceux-ci ne sont pas -encore- légion. Il reste donc la solution un peu moins simple: un joueur crée une partie et invite l’autre via la fonction Invitation du Dashboard. A l’issu de ce défi, il y’a de fortes probabilités pour que les deux joueurs se retrouvent au même endroit… Pas simple et rien n’est certain, ce qui est rageant pour un jeu voulant donner dans le social networking.

Niveau multi-joueur, toujours, des problèmes de lag peuvent survenir, des joueurs disparaissent, des collisions se font ou ne se font pas et la console peut nécessiter un Ctrl-Alt-Suppr, c’est à  dire un redémarrage à  l’ancienne, OFF/ON style.

On peut également déplorer l’absence de piétons ou de cycle jour/nuit, mais à  l’usage cela n’a finalement que peu d’impact sur le jeu.

Test Drive Resurrection?

Mais ces petits défauts ne sont rien en comparaison de l’immense pied que l’on prend à  parcourir l’à®le seul ou avec des potes, à  en découvrir les moindres recoins et à  piloter voitures et motos.

La notion de liberté et d’autonomie est vraiment immense dans la mesure o๠même en course, le trajet est libre pourvu que l’on respecte le passage des checkpoints. Sur un petit tracé cela n’a aucune importance mais lors d’épreuves longues telle que la course du Tour de l’à®le, longue de 189 km (!), c’est un réel bonheur de là¢cher le peloton pour partir sur une autre route permettant de coiffer les adversaires au poteau juste avant le checkpoint suivant. Tout simplement excellent.

Je pourrais continuer ainsi ad-vitam tant le jeu dévoile ses richesses au fur et à  mesure de la progression.

Test Drive Unlimited est donc à  mes yeux une vraie réussite, tant au niveau du gameplay que des graphismes et il serait dommage de passer à  cà´té d’un tel jeu, tirant qui plus est plutà´t bien parti des capacités de la console. Gageons en sus que les contenus et la partie Online devraient s’étoffer peu à  peu, au fur et à  mesure que les joueurs arriveront sur les serveurs. Les clubs et défis devraient bientà´t fleurir sur l’à®le d’Oahu!

Note: le Launch Pack comprenant deux nouveaux véhicules (Audi RS4 et Nissan Skyline) a été mis à  disposition par Atari, gratuitement.

Le coin du techos

Graphismes: malgré un petit clipping du décor, il faut reconnaitre que Test Drive est plutà´t beau. On peut déplorer le pop-up de certains véhicules qui apparaissent/disparaissent parfois sans raison. Mention spéciale pour la distance d’affichage plus qu’honorable et les véhicules superbement modélisés (intérieur compris).

Animation: Forcément, de temps en temps le framerate connait des ratées mais rien de réellement gênant, même en pleine course en ligne. Le moteur physique Havok est de la partie et cela se voit lors des crashs avec les véhicules NPC ainsi que sur la physique des véhicules. La sensation de puissance lors des accélérations est là  et le comportement routier diffère bien d’un modèle à  l’autre. Les animations des personnages ne sont pas en reste et aident à  renforcer le cà´té réaliste du jeu.

Jouabilité: le jour et la nuit par rapport à  la première démo apparue sur le Marketplace! Le comportement est réaliste et le jeu est tout à  fait jouable. La différence entre les catégories de véhicules est réaliste et la différence entre un Chevrolet SSR et une SLR ne se voit pas uniquement sur les perfs pures.

Sons: sans aucun doute LE point fort du jeu. Les différents sons de moteurs sont réellement identifiables et le jeu se paye le luxe de différencier les sons en vue intérieure selon l’ouverture ou non des fenêtres. Génial. La radio disponible n’est, elle, pas au niveau d’un GTA mais pour écouter les moteurs, on coupe les musiques de toutes faà§ons.

Durée de vie: Ai-je besoin de dire quelque chose? Oui? Alors un mot: Gargantuesque. Rien que les défis solos devraient vous occuper assez longtemps, de même que les succès à  débloquer pour monter de niveau.

Note: 8,5/10, pour un coup d’essai, je lève 2 pouces, voir 3 puisqu’Eden Studios est un studio Franà§ais, oui Madame.

A bientà´t à  Hawaii!

Retrouvez l’équipe du JdG en ligne

Photographs courtesy of… A lot of websites. Paf.

Premier jeu de course en ligne massivement multijoueur à  sortir tous supports confondus, Test Drive Unlimited porte sur ses épaules de lourdes responsabilités.

Celle de permettre à  Atari de perdurer en continuant sur la lancée amorà§ée lors de la sortie du très bon Act of War et ses extensions, celle de permettre à  Eden Studios (cocorico) d’être définitivement perà§u comme un studio de développement qui compte, celle de réhabiliter une franchise tombée en décrépitude et celle de prouver qu’en 2006, on peut utiliser la puissance des consoles Next Gen pour autre chose qu’afficher un numéro d’épisode en plus et un titre à  rallonge.

Vaste programme, n’est-ce pas? Allons faire un tour à  Hawaii pour voir si le pari est tenu…

Disclaimer: le test suivant comporte un grand nombre de caractères pouvant heurter la sensibilité des gens qui ne savent pas lire.

Un peu d’histoire

S’il y’a bien une franchise qui affiche un certain nombre d’années au compteur c’est Test Drive. En effet, les premiers épisodes édités par Accolade datent de la fin des années 80 sur Atari ST et Amiga, ce qui pour les gamers d’aujourd’hui ne fait clignoter qu’un seul mot: vieux.

Quoiqu’il en soit, déjà  à  l’époque, le jeu misait sur des avancées technologiques ahurissantes comme par exemple le tableau de bord ‘fidèle à  la réalité et fonctionnel (enfin, à  condition d’avoir 15/10e à  chaque oeil).

Bref, vous l’aurez compris, Test Drive c’était de la simulation pour Homme, celle o๠quand on arrête, on sent des aisselles. L’épisode 2 avait introduit une 3D en flat-shading a cà´té de laquelle Virtua Racing donnerait l’impression d’être sorti des studios Pixar. Le concept a quand même fait mouche et Accolade a connu son à¢ge d’or durant cette période et puis…

Et puis la qualité a diminué au fur et à  mesure des sorties et la franchise a sauté des bras d’Accolade pour rejoindre le giron d’Atari/Infogrames jusquâ€™à  ce que les sorties se fassent dans l’indifférence générale.

Pour remonter la pente, une idée relativement ambitieuse a germé dans l’esprit des fous furieux qui siègent au conseil d’administration. Son nom: M.O.O.R.

Lova M.O.O.R.

Alors ce M.O.O.R., kézako? Simplement Massively Online Open Racing (game) soit un jeu de course ouvert en ligne massivement multijoueur, un J.C.O.L.M.M., quoi.

Concrètement à§a se traduit par un environnement ouvert dans lequel le joueur est susceptible de déambuler comme bon lui semble au volant de voitures de luxe. OK, la balade c’est sympa, mais pour les plus belliqueux, il est également possible de prendre part à  des courses et autres défis.

Le concept parait alléchant sur le papier mais une fois le pad en main, qu’en est-il? Non parce qu’en 2006, tout gamer prudent a tendance à  se méfier des effets d’annonces et des promesses “molyneuiennes”: à§a brille dans les salons mais à§a se révèle être du zirkon une fois lancé dans le notre, de salon.

On the road again

Les développeurs ont choisi l’à®le d’Oahu à  Hawaii pour faire vrombir les moteurs. Bien leur en a pris car cette à®le dispose de panoramas variés concentrés sur une surface assez réduite pour rester intéressante à  découvrir.

Car oui, pas moins de 1500 km de routes et autoroutes attendent votre voiture de pneu ferme. Et des vrais km, hein, pas des distances mises à  l’échelle un peu n’importe comment.

Pour les dévorer, plusieurs modes de jeux s’offrent à  vous:

  • Freeride: le mode par défaut de TDU, le Freeride correspond au mode Exploration des derniers épisodes de Need For Speed. Il constitue l’antichambre des épreuves et permet au joueur de parcourir l’à®le de long en large à  la recherche d’une épreuve, d’une boutique ou simplement pour une longue balade, seul ou entre potes.

Une précision: si vous disposez d’un compte XBox Live Gold, vous serez connecté de manière transparente aux serveurs de TDU ce qui sous-entend que vous croiserez d’autres joueurs en goguette et des épreuves multijoueurs même si vous avez décidé de rester fixé sur le mode solo.

Pour le mode solo justement, en dehors des courses contre le CPU, plusieurs défis sont disponibles:

  • Top-Model: le but est d’amener des femmes à  bon port dans le temps imparti et en essayant de ne pas -trop- cartonner. Ce type d’épreuve se déroule généralement sur des distances courtes (3 à  10km), le plus souvent en milieu urbain.
  • Auto-stoppeur: Similaire au premier mode, l’Auto-stoppeur vous propose de prendre un passager pour l’amener à  bon port. Là  encore, le temps est limité et la conduite doit être relativement douce si l’on ne veut pas que notre pote se fasse la malle. La différence principale concerne les distances, plus longues (15km) et faisant la part belle aux tronà§ons entre 2 villes.

Dans les 2 cas, une jauge de conduite apparait et descend au fur et à  mesure que l’on prend des chocs. Evidemment arrivé à  0, le passager préfère descendre. Ces deux épreuves permettent de gagner des tickets permettant d’acheter des vêtements dans toutes les boutiques de l’à®le.

  • Coursier: Ce mode vous propose de vous transformer en coursier de luxe en acheminant un colis d’un point A à  un point B cette fois contre des espèces sonnantes et trébuchantes. Cependant en cas de “problème”, vous serez tenu de rembourser la perte de l’objet. Prudence, donc.
  • Convoyeur: certainement l’épreuve la plus raide mais également la plus juteuse, elle propose de convoyer un véhicule “top of the pop”, voiture ou moto, d’un point A à  un point B pour une somme rondelette (80000$ pour les premières). Cette épreuve n’est pas chronométrée mais est en revanche carrément longue, puisque l’on a comme distance minimum des trajets de 16 km. Là  encore, la prudence est de rigueur car chaque choc ou roulage sur le bas cà´té diminue la récompense. Stress garanti lorsque que l’on approche des 5 derniers kilomètres en Ferrari Enzo avec le pied droit qui démange et de belles lignes droites… Peuplées.

Car évidemment ces épreuves se déroulent sur route ouverte avec des quidams qui quidamisent et des flics qui fliquent. Même si ces derniers ne vous tombent pas dessus au premier stop grillé, fuir comme un bourrin en éclatant tout n’est pas la solution car passé 8 accidents, vous prenez automatiquement l’amende. Et celle-ci peut se révéler assez salée en fonction du montant de dégà¢ts occasionnés et de votre niveau de jeu.

Niveaux, vaches, cochons

Car comme tout jeu massivement multi-joueur qui se respecte, les joueurs sont classés par niveau. Celui-ci est la traduction in-game des succès déverrouillés et sert principalement de filtre pour les épreuves afin d’éviter aux nouveaux venus en Audi A3 de participer à  des courses contre des types en Pagani Zonda ou autres CLK DTM. Ceci dit, cela reste parfaitement possible pour les plus masochistes d’entre vous. Les niveaux déverrouillent aussi des fonctions avancées comme le mode Photo ou l’Editeur de parcours pour créer ses propres courses en multi-joueur.

L’exploration permet également de débloquer des fonctionnalités à  commencer par les motos qui ne seront disponibles qu’une fois tous les concessionnaires visités.

Oahu Vista Social Club

Les challenges persos s’ajoutent donc à  ceux pré-définis que l’on croise un peu partout. Dans les 2 cas, jusquâ€™à  12 participants peuvent se tirer la bourre en même temps. Mais l’on peut aussi défier n’importe quel joueur croisé en Freeride en lui faisant un appel de phare viril faà§on Shutoku Battle. Evidemment le défié est libre d’accepter ou pas et si oui, le joueur à  l’origine du défi doit sélectionner le point d’arrivée sur la carte.

Les défis comme les courses se déroulent dans des instances afin d’éviter qu’un joueur en balade ne saccage la course en déboulant dans la dernière ligne droite. D’ailleurs, dans un souci de qualité de jeu, si chaque serveur peut comprendre jusquâ€™à  1000 joueurs en même temps, vous n’en verrez pas plus d’une dizaine dans votre environnement immédiat. Ca évite les foires d’empoigne et permet surtout de ne pas trop interférer avec les joueurs en pleine épreuve solo. Déjà  que tamponner une voiture NPC dans les derniers mètres d’un convoyage est rageant, alors percuter un joueur après 15 km de prudence éxacerbée, c’est pire.

Material World

L’argent débloqué durant les épreuves permet d’acheter de nouveaux véhicules ainsi que les kits de performance allant avec mais aussi la maison et subséquemment le garage à  mettre autour de votre harem mécanique.

Comme dans PGR3, le garage comporte un nombre de slots limités (4 au départ) et en cas d’engorgement il faudra déménager pour trouver plus grand dans les agences immobilières présentes sur l’à®le, ou se tourner vers la vente d’un de vos véhicules.

Pour les plus pressés, il existe la vente directe (le tube de vaseline est fourni pour que à§a passe mieux). Pour les autres, il existe l‘E-Achat, un marché de l’occasion qui permet aux joueurs d’acheter ou de vendre des véhicules. Ce marché sera à  n’en pas douter profitable aux nouveaux venus qui ne veulent pas se ruiner chez les concessionnaires disséminés aux quatre coins de l’à®le. Acheter un véhicule est d’ailleurs un moment de bonheur dans le sens o๠en plus de la possibilité d’observer un véhicule sous toutes les coutures et de partir pour un test drive (tiens, tiens), on peut à  loisir ouvrir les portes, descendre les fenêtres (!), se placer au volant, démarrer le moteur ou klaxonner (re !). A l’achat, en plus de la couleur de la carrosserie, le joueur devra sélectionner les jantes ainsi que la garniture intérieure disponible chez le constructeur officiel.

A noter qu’en cas de faute de goût à  l’achat, il est toujours possible de changer la couleur du véhicule en passant par les ateliers idoines répartis sur l’à®le.

Bon d’accord, mais… Et le multi?

On l’a vu plus haut, les défis multi-joueurs sont pléthore et permettent déjà  au titre de prétendre posséder un vrai cà´té online.

Mais pour justifier l’aspect M.O.O.R. de l’ensemble, il fallait rajouter des features inédites.

Parmi celles-ci, citons par les Drive-In qui apparaissent à  partir du niveau Pro. Ceux-ci permettent aux joueurs de créer des défis personnalisés limités dans le temps et accessibles aux autres joueurs moyennant un droit d’accès. A l’issue du temps défini, l’auteur de la meilleure perf remporte 90% de la cagnotte, les 10% restants allant au créateur du défi. Sympa, non?

Un autre exemple est celui des clubs qui est l’équivalent des guildes de WoW avec compétitions interclubs et tutti quanti.

Concernant le multi-joueur basique “pur”, j’ai eu l’occasion de me balader sur plus de 130 km avec NeoAngel, lui en Lamborghini Gallardo SE et moi en Ford GT.

Ne boudons pas notre plaisir: cette promenade fut un pur moment de gameplay! Se faufiler à  250 km/h dans le trafic le long de la cà´te sans limite de temps ou de tours à  réaliser, c’est tout simplement jouissif et immersif.

Un cyclone dans cet océan de bonheur?

Forcément, sortir un jeu de ce type ne se fait pas sans heurts et Test Drive n’en est pas exempt.

Pour commencer, avant d’avaler le bitume avec Neo, il a fallu que l’on se retrouve.

La connexion aux serveurs étant transparente, impossible de savoir o๠l’autre était.

Et comme un nombre limité de joueurs apparaà®t en même temps, l’affaire devenait sérieusement compliquée. Pourtant le GPS (pratique et bien réalisé d’ailleurs) propose de filtrer les joueurs pour ne voir que nos amis mais si ces derniers sont sur un autre serveur, forcément… La solution la plus simple: intégrer un club.

Le hic, c’est que les clubs à  intégrer ne sont que ceux que vos amis auraient éventuellement créés. Et comme la création coûte 350 000$, on imagine aisément que ceux-ci ne sont pas -encore- légion. Il reste donc la solution un peu moins simple: un joueur crée une partie et invite l’autre via la fonction Invitation du Dashboard. A l’issu de ce défi, il y’a de fortes probabilités pour que les deux joueurs se retrouvent au même endroit… Pas simple et rien n’est certain, ce qui est rageant pour un jeu voulant donner dans le social networking.

Niveau multi-joueur, toujours, des problèmes de lag peuvent survenir, des joueurs disparaissent, des collisions se font ou ne se font pas et la console peut nécessiter un Ctrl-Alt-Suppr, c’est à  dire un redémarrage à  l’ancienne, OFF/ON style.

On peut également déplorer l’absence de piétons ou de cycle jour/nuit, mais à  l’usage cela n’a finalement que peu d’impact sur le jeu.

Test Drive Resurrection?

Mais ces petits défauts ne sont rien en comparaison de l’immense pied que l’on prend à  parcourir l’à®le seul ou avec des potes, à  en découvrir les moindres recoins et à  piloter voitures et motos.

La notion de liberté et d’autonomie est vraiment immense dans la mesure o๠même en course, le trajet est libre pourvu que l’on respecte le passage des checkpoints. Sur un petit tracé cela n’a aucune importance mais lors d’épreuves longues telle que la course du Tour de l’à®le, longue de 189 km (!), c’est un réel bonheur de là¢cher le peloton pour partir sur une autre route permettant de coiffer les adversaires au poteau juste avant le checkpoint suivant. Tout simplement excellent.

Je pourrais continuer ainsi ad-vitam tant le jeu dévoile ses richesses au fur et à  mesure de la progression.

Test Drive Unlimited est donc à  mes yeux une vraie réussite, tant au niveau du gameplay que des graphismes et il serait dommage de passer à  cà´té d’un tel jeu, tirant qui plus est plutà´t bien parti des capacités de la console. Gageons en sus que les contenus et la partie Online devraient s’étoffer peu à  peu, au fur et à  mesure que les joueurs arriveront sur les serveurs. Les clubs et défis devraient bientà´t fleurir sur l’à®le d’Oahu!

Note: le Launch Pack comprenant deux nouveaux véhicules (Audi RS4 et Nissan Skyline) a été mis à  disposition par Atari, gratuitement.

Le coin du techos

Graphismes: malgré un petit clipping du décor, il faut reconnaitre que Test Drive est plutà´t beau. On peut déplorer le pop-up de certains véhicules qui apparaissent/disparaissent parfois sans raison. Mention spéciale pour la distance d’affichage plus qu’honorable et les véhicules superbement modélisés (intérieur compris).

Animation: Forcément, de temps en temps le framerate connait des ratées mais rien de réellement gênant, même en pleine course en ligne. Le moteur physique Havok est de la partie et cela se voit lors des crashs avec les véhicules NPC ainsi que sur la physique des véhicules. La sensation de puissance lors des accélérations est là  et le comportement routier diffère bien d’un modèle à  l’autre. Les animations des personnages ne sont pas en reste et aident à  renforcer le cà´té réaliste du jeu.

Jouabilité: le jour et la nuit par rapport à  la première démo apparue sur le Marketplace! Le comportement est réaliste et le jeu est tout à  fait jouable. La différence entre les catégories de véhicules est réaliste et la différence entre un Chevrolet SSR et une SLR ne se voit pas uniquement sur les perfs pures.

Sons: sans aucun doute LE point fort du jeu. Les différents sons de moteurs sont réellement identifiables et le jeu se paye le luxe de différencier les sons en vue intérieure selon l’ouverture ou non des fenêtres. Génial. La radio disponible n’est, elle, pas au niveau d’un GTA mais pour écouter les moteurs, on coupe les musiques de toutes faà§ons.

Durée de vie: Ai-je besoin de dire quelque chose? Oui? Alors un mot: Gargantuesque. Rien que les défis solos devraient vous occuper assez longtemps, de même que les succès à  débloquer pour monter de niveau.

Note: 8,5/10, pour un coup d’essai, je lève 2 pouces, voir 3 puisqu’Eden Studios est un studio Franà§ais, oui Madame.

A bientà´t à  Hawaii!

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Photographs courtesy of… A lot of websites. Paf.

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