Sur le marché des casques à conduction osseuse, c’est la marque pionnière Shockz qui s’est fait un nom. Un incontournable, dirons-nous, même si de nombreuses copies existent en parallèle. Mais fin 2023, le fabricant finlandais de montres de sport connectées, a décidé de marquer un grand coup en se lançant sur ce terrain. Et il débarque avec des nouveautés pensées pour la pratique sportive qui ne sont pas inintéressantes. En revanche, le prix se situe dans la fourchette haute de la gamme : 199 euros. Justifié ?
Commençons d’abord par la conduction osseuse. Plutôt que d’insérer ses écouteurs dans le conduit auditif ou à l’entrée, ce type de casque vient s’installer devant les oreilles. En contact avec la peau et l’os de la pommette juste en dessous. Concrètement, le son en provenance du casque est transmis par micro-vibrations sur les os de la partie supérieure de la joue et de la mâchoire vers votre oreille interne (aussi appelée cochlée). Les tympans ne sont donc pas sollicités… et vous entendez l’ensemble des bruits extérieurs. Côté confort, aucun problème si ce n’est, au cas où vous montez le son un peu fort, de possibles vibrations du casque sur la peau qui peuvent gêner.
Suunto Wing : une construction assez classique
Sur la forme, rien de très innovant. Comme les autres casques de ce type, il est composé d’un arceau (en titane) auquel deux modules ont été placés aux extrémités pour délivrer les vibrations. La forme de l’arceau, dont la taille est fixe, permet de vernir déposer l’appareil sur le dessus des oreilles. Et côté poids ? Il affiche 33 grammes et se fait bien vite oublier une fois en place. Lors de nos tests, le Suunto Wing est resté bien en place et n’a jamais bougé, y compris lors d’une séance de cross bien boueuse et mouvement. Pas de crainte à ce niveau-là donc. En outre, l’appareil est résistant à la poussière et l’eau (IP67).
Ce poids plume fait que le Suunto Wing n’embarque pas de stockage mémoire mais il se connecte en Bluetooth à votre smartphone ou même à la montre connectée de votre choix (pas d’obligation de posséder une Suunto, elle est agnostique. Sur les deux modules rouges, on retrouve des boutons permettant de régler le volume, changer de musique (ou de podcast) mais aussi accepter un appel entrant. L’appareil est doté de deux micros avec atténuation de bruit ambiant. En outre, et c’est la spécificité de ce casque, il est tout à fait possible de s’en affranchir car il interprète des mouvements de la tête.
Un casque qui répond aux inclinaisons de la tête
Inclinez la tête vers la droite ou la gauche pour changer de morceau. Vers le haut ou le bas pour gérer le volume sonore. C’est la spécificité de ce modèle Suunto. Lors de nos tests, nous avons pu constater que cela fonctionnait bien sans pour autant avoir à accentuer de trop les gestes (ce qui est toujours mieux quand on court !). C’est un petit plus qui ne fait pas de mal, comme on dit.
Petit bonus : une LED rouge clignote sur les bords du casque pour ajouter une note de sécurité. En plein hiver, cela y trouve toute son utilité quand on court dans la pénombre voire en pleine nuit.
Une qualité sonore au rendez-vous
Certes, le casque Suunto Wing ne prend pas en charge les codecs haute définition comme aptX HD (y aurait-il d’ailleurs une utilité en conduction osseuse ? Pas sûr…). Pour autant, le rendu sonore et la précision des voix se montrent très bonnes. La qualité globale est largement suffisante quand on court. Idem, lors des appels, les échanges sont clairs, et ce, pour les deux interlocuteurs. Si vous utilisez l’appareil à vélo, il y aura forcément un peu le souffle du vent (comme avec des écouteurs classiques) mais ils sont néanmoins atténués partiellement.
Une bonne autonomie… et qui peut tripler
Avec une autonomie de 10 heures, ce casque se situe dans la moyenne haute du marché (similaire à l’OpenRun Pro de Shockz). Mais Suunto a eu la bonne idée de créer une petite base triangulaire qui, reliée à un câble USB-C sert pour la recharge de l’appareil. Mais elle sert aussi de recharge mobile puisqu’elle sert aussi de batterie externe.
Pour un usage lors d’un trail long voire ultratrail, cette option est intéressante puisque cela signifie que cela porte l’autonomie à 30 heures au total (10h + 20 heures via la base). Et dans un usage quotidien, c’est pratique aussi d’emporter cette base toute légère avec soi « au cas où ». À noter que la recharge rapide de l’appareil nécessite seulement 1 heure, un bon point. Mieux : en 10 minutes, vous pouvez récupérer un minimum d’1 heure d’autonomie.
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Bonjour, jusqu’à preuve du contraire son utilisation est interdite en vélo et même en trottinette.
@dr38770
Si, je prend soin de mettre le son à faible intensité pour bien entendre ce qui se passe autour moi, j’utilise ce type d’appareil très régulièrement sans savoir qu’il était interdit.
Vous m’avez appris quelque chose.
Dans la pratique vous avez très certainement raison.
En même temps les textes disent “à oreille” ou “dans l’oreille”.
Et justement ce dispositif l’oreille est complètement nue et dégagée.
Je me demande si c’est si si indéfendable.