En juin dernier, le finlandais Suunto a annoncé la déclinaison de sa montre connectée Race dans un format plus compact, la Race S. Pour faire simple, elle hérite de toutes les fonctions de sa grande sœur mais elle possède un boîtier plus petit et adapté aux poignets plus fins. Conséquence : une autonomie un peu moindre mais qui reste néanmoins très honorable.
Pour indication, nous l’avons ainsi testée sur une course de 80 kilomètres dans les Dolomites italiennes (le Lavaredo, pour ne pas le citer) et la montre a tenu toute la durée de la compétition, soit un peu moins de 17 heures, avec l’affichage du parcours activé. Il restait un peu moins de 15 % de batterie sur la ligne d’arrivée. L’affichage du tracé de la course, chez Suunto mais chez les autres aussi, comme Garmin par exemple, a tendance à affecter assez nettement l’autonomie. Rien d’incohérent et de décevant donc.
Un design compact et élégant
La Suunto Race S arbore un boîtier en acier inoxydable de 43 mm de diamètre, ce qui en fait une option intéressante pour les petits poignets, féminins comme masculins. Son écran AMOLED de 1,2 pouce (390 x 390 pixels) offre des couleurs vives et une excellente lisibilité, même en plein soleil grâce à sa luminosité maximale de 1000 nits.
Le bracelet en silicone est confortable et ne provoque pas d’irritations, même lors de longues sorties. Petit bémol : le point d’accroche à l’extrémité du bracelet peut parfois se décrocher inopinément s’il se prend dans quelque chose. Cela nous est arrivé deux-trois fois sur un test d’une période de deux mois. Enfin, la montre ne pèse que 52 grammes, ce qui la rend presque imperceptible au poignet. De par son encombrement, elle peut tout à fait se porter au quotidien sans dénoter dans un cadre de travail. À condition d’opter pour un bracelet discret évidemment.
Des performances au rendez-vous
Sous son apparence compacte, la Race S cache un véritable concentré de technologie. Elle est équipée d’un GPS multi-bandes extrêmement précis, capable de capter les signaux GPS, GLONASS, Galileo et Beidou. Lors de notre test sur le Lavaredo, la précision du tracé était parfaite ou presque, même dans les zones boisées et les gorges étroites (et il y en a eues !).
La mesure de la fréquence cardiaque au poignet s’est, elle aussi, révélée fiable, avec des résultats assez comparables à ceux d’une ceinture pectorale. Ce n’est pas forcément le cas lors d’exercices de fractionné ou la réactivité du capteur est cruciale mais sur des courses d’endurances et des sorties classiques, aucun problème. À noter que la Race S intègre également un altimètre barométrique, une boussole et un accéléromètre pour des mesures précises en toutes circonstances.
Une autonomie impressionnante
Malgré sa taille réduite, la Race S offre une autonomie surprenante. En mode GPS standard, elle peut tenir jusqu’à 26 heures, ce qui est amplement suffisant pour la plupart des sorties longues, y compris certains ultra-trails. En mode d’économie d’énergie, l’autonomie grimpe à 40 heures.
Après le Lavaredo, nous avons enchaîné par quelques jours de reconnaissance d’une partie du parcours de l’UTMB entre Chamonix et Courmayeur. Utilisée sans réglages particulièrement optimisés si ce n’est de couper les notifications et la connexion sans fil, nous avons pu enchaîner plusieurs longues journées de 6 à 8 heures d’actviité sans avoir à recharger la montre. En utilisation quotidienne avec notifications et suivi d’activité, la Race S tient facilement 7 jours, ce qui est très honorable pour une montre à écran AMOLED.
Des fonctionnalités complètes et certaines inédites
La Race S ne fait aucun compromis sur les fonctionnalités. Elle propose plus de 95 modes sportifs préinstallés, un suivi du sommeil et du stress, ainsi que des mesures de la variabilité En de la fréquence cardiaque (VFC) pour évaluer la récupération et l’état de santé au quotidien (si vous couvez une maladie, la VFC devrait dénoter, par exemple).
La navigation est un point fort de cette montre, avec des cartes en couleur détaillées et la possibilité de suivre des itinéraires préchargés ou d’afficher la pente. Ces fonctions se sont avérées particulièrement utile lors de notre reconnaissance de l’UTMB, nous permettant de rester sur le bon chemin sans effort. En outre, Suunto a noué un partenariat avec la marque de produits de nutrition de l’effort Näak. À eux deux, ils proposent un suivi alimentaire avec rappels sur la montre et plan détaillé du programme de nutrition et d’hydratation pendant la course en fonction de l’épreuve et du temps estimé dans votre cas. Ensuite, à chaque ravitaillement, une notification s’affiche sur la montre, vous indiquant ce que vous devez consommer entre le ravito actuel et le suivant. Malin !
Une interface intuitive
Suunto a revu l’interface de sa montre, la rendant plus intuitive et agréable à utiliser. Le nouveau bouton rotatif facilite la navigation dans les menus, tandis que l’écran tactile réactif permet une utilisation fluide au quotidien. Par ailleurs, l’application Suunto, disponible sur iOS et Android, offre une analyse approfondie des données d’entraînement et permet de planifier facilement des itinéraires. Elle est agréable à utiliser et intuitive. Davantage que l’interface Garmin, par exemple.
Où l’acheter ?
La Suunto Race S est disponible au prix de 349 euros en plusieurs coloris.
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