Fermez les yeux et imaginez les années 80. Des pixels partout, des run & gun à foison, l’Agence tous risques et Retour vers le futur dans vos magnétoscopes. Revenez en 2014, lancez Super Time Force et… rien n’a changé.
Pixel art, scrolling horizontal et explosions d’amour… que reste-il à Super Time Force pour se différencier de la masse ? En un mot, son concept : une sorte de Gunstar Heroes sous acide, chronométré, qui vous demande de mourir et de remonter le cours du temps pour collaborer avec les fantômes de vos tentatives avortées. La démarche est originale.
Aux commandes d’un crew hétéroclite de voyageurs dans le temps, Capybara Games nous fait goûter aux joies d’un gameplay impossible, habile mélange de puzzle game et de shoot en coopération asynchrone avec soi-même. On traverse des niveaux aussi magnifiques que dangereux, nos échecs à répétition récompensés par une meilleure compréhension de leurs pièges et une puissance de feu décuplée. Malgré son aspect bourrin, Super Time Force demande du doigté, de la finesse. Dans le mélange des styles de combattants par exemple, en cumulant les capacités d’une mitraillette avec un bouclier ou une arme au corps à corps, en switchant constamment et en explorant de nouvelles possibilités.
Notez l’ajout de quelques âmes errantes à secourir parmi les six niveaux proposés, dont un dinosaure à skate et Dolphin Lugren, un dauphin aussi kawaii que meurtrier. Hashtag les références.
Tout le jeu repose sur la problématique du TEMPS, indomptable, à moins d’user de nos pouvoirs. D’une pression sur le bouton B on passe en mode « Time Out ». Grosso modo, on sacrifie un continu (sur trente) pour suspendre le cours du temps, choisir un nouveau point de départ, avec la possibilité de changer de personnage. Même chose en cas de mort, l’action se fige et nous ramène automatiquement quelques instants avant l’erreur fatidique. Dans les deux cas c’est au joueur, à l’aide des gâchettes, de choisir minutieusement sa zone de respawn. Cette gymnastique se veut fluide après un court temps d’adaptation. Elle donne au joueur un contrôle total de l’action, sans jamais l’assister. Ce qui peut poser problème au néophyte tant le niveau d’exigence nous ferait presque regretter tous nos cheveux arrachés sur Dark Souls par moments.
À force d’accumuler des combattants et d’exploser tout ce qui bouge, la lisibilité en prend parfois un coup. Il n’est pas rare de mourir d’une balle perdue, souvent impossible à repérer dans une étouffante tambouille de lumières et de pixels. Super Time Force demande de la pratique et exige de son joueur la plus grande attention. Peut-être trop, surtout qu’il n’est jamais question d’invincibilité provisoire au moment de respawn par exemple.
Court, prenant, conceptuel, bardé de références et de pixels sexy, Super Time Force attirera à coups sûrs le joueur moderne en quête d’une friandise riche en saveurs sur laquelle il pourra laisser quelques plumes. On comprend les trois ans de gestation, Capybara Games nous livre un jeu qui éveille l’artisan en nous, couplé à un système de die & rewind ultra dynamique inspiré des plus belles heures de Braid. Valorisant dans sa quête du replay parfait, du speedrun ultime, il plaira surtout aux amateurs de jeux contemplatifs, à déguster sur Twitch ou lors d’une prochaine édition des Games Done Quick.
Super Time Force est disponible sur Xbox One et Xbox 360. Testé sur Xbox 360
Crédit images : Capybara Games, Polygon
Pixel art, scrolling horizontal et explosions d’amour… que reste-il à Super Time Force pour se différencier de la masse ? En un mot, son concept : une sorte de Gunstar Heroes sous acide, chronométré, qui vous demande de mourir et de remonter le cours du temps pour collaborer avec les fantômes de vos tentatives avortées. La démarche est originale.
Aux commandes d’un crew hétéroclite de voyageurs dans le temps, Capybara Games nous fait goûter aux joies d’un gameplay impossible, habile mélange de puzzle game et de shoot en coopération asynchrone avec soi-même. On traverse des niveaux aussi magnifiques que dangereux, nos échecs à répétition récompensés par une meilleure compréhension de leurs pièges et une puissance de feu décuplée. Malgré son aspect bourrin, Super Time Force demande du doigté, de la finesse. Dans le mélange des styles de combattants par exemple, en cumulant les capacités d’une mitraillette avec un bouclier ou une arme au corps à corps, en switchant constamment et en explorant de nouvelles possibilités.
Notez l’ajout de quelques âmes errantes à secourir parmi les six niveaux proposés, dont un dinosaure à skate et Dolphin Lugren, un dauphin aussi kawaii que meurtrier. Hashtag les références.
Tout le jeu repose sur la problématique du TEMPS, indomptable, à moins d’user de nos pouvoirs. D’une pression sur le bouton B on passe en mode « Time Out ». Grosso modo, on sacrifie un continu (sur trente) pour suspendre le cours du temps, choisir un nouveau point de départ, avec la possibilité de changer de personnage. Même chose en cas de mort, l’action se fige et nous ramène automatiquement quelques instants avant l’erreur fatidique. Dans les deux cas c’est au joueur, à l’aide des gâchettes, de choisir minutieusement sa zone de respawn. Cette gymnastique se veut fluide après un court temps d’adaptation. Elle donne au joueur un contrôle total de l’action, sans jamais l’assister. Ce qui peut poser problème au néophyte tant le niveau d’exigence nous ferait presque regretter tous nos cheveux arrachés sur Dark Souls par moments.
À force d’accumuler des combattants et d’exploser tout ce qui bouge, la lisibilité en prend parfois un coup. Il n’est pas rare de mourir d’une balle perdue, souvent impossible à repérer dans une étouffante tambouille de lumières et de pixels. Super Time Force demande de la pratique et exige de son joueur la plus grande attention. Peut-être trop, surtout qu’il n’est jamais question d’invincibilité provisoire au moment de respawn par exemple.
Court, prenant, conceptuel, bardé de références et de pixels sexy, Super Time Force attirera à coups sûrs le joueur moderne en quête d’une friandise riche en saveurs sur laquelle il pourra laisser quelques plumes. On comprend les trois ans de gestation, Capybara Games nous livre un jeu qui éveille l’artisan en nous, couplé à un système de die & rewind ultra dynamique inspiré des plus belles heures de Braid. Valorisant dans sa quête du replay parfait, du speedrun ultime, il plaira surtout aux amateurs de jeux contemplatifs, à déguster sur Twitch ou lors d’une prochaine édition des Games Done Quick.
Super Time Force est disponible sur Xbox One et Xbox 360. Testé sur Xbox 360
Crédit images : Capybara Games, Polygon
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