Dans Subnautica Below Zero, on retrouve la familière planète 4546B, sur laquelle notre héroïne Robin va échouer. Elle a pour mission non-officielle d’enquêter sur les circonstances de la mort de sa sœur, Sam. Elle soupçonne notamment Alterra, l’organisation trans-gouvernementale pour laquelle la jeune femme travaillait, de cacher certains éléments concernant sa mort et sur les dernières expériences en cours. Après une première cinématique haletante et rythmée, le ton du jeu est donné. Vous avez la lourde (très lourde) responsabilité de survivre dans des terres glacées et hostiles tout en essayant de trouver un point de départ à votre enquête. Comme dans le précédent opus, l’accent est mis sur la survie de la manière la plus primitive qui soit : vous devez surveiller votre faim, soif, température, oxygène et vos points de vie.
On retrouve donc ici le même style de jeu qu’auparavant, ce qui devrait ravir les fans du premier Subnautica. De ce fait, Below Zero est aussi largement abordable pour tous ceux qui n’auraient pas joué au premier opus. Le titre dispose même de quatre modes de jeux différents qui lui permet de s’adapter à la difficulté souhaitée et à l’expérience voulue par chaque joueur. Sachez tout de même que les deux modes prenant en compte la faim et la soif sont de loin les plus exigeants en termes de gameplay, la survie prenant ici vraiment le pas sur l’intrigue. Autrement, le jeu est assez équilibré et les dangers extérieurs ne sont pas excessivement nombreux.
Une narration aboutie dont l’importance est sous-estimée
Cela laisse donc la place belle à l’exploration et, dans une moindre mesure, à la narration. Subnautica présente un monde ouvert riche et dense, surtout dans les profondeurs des océans. La faune et la flore arborent des couleurs vives et chatoyantes, et les espèces animales comme végétales sont d’une diversité rare. On peut également souligner les efforts d’Unknown Worlds qui essaye de lui rendre justice avec des graphismes à la hauteur d’un excellent studio de jeux indépendant. Pour peu qu’on prenne le temps de l’explorer, le monde nous offre quelques richesses et le système d’exploration est loin d’être punitif. Au contraire, les récompenses se font très vite sentir, la découverte des plans de craft découlant directement de vos trouvailles et de vos fabrications précédentes. Grâce à votre petit arsenal, vous pourrez assez rapidement aller explorer des terres plus lointaines et survivre de plus en plus facilement. Cependant, on se demande souvent pourquoi on fait tout cela.
En effet, la trame de Below Zero est réellement intéressante, mais absolument pas mise en avant. Le jeu offre très peu de cinématiques et de dialogues, le plus gros de la narration se trouvant à travers les écrits et données d’Alterra dénichés un peu partout dans le monde ouvert. La collecte de ces éléments est facultative et une partie de l’intrigue peut donc rapidement échapper au joueur. Et pourtant, la théorie du complot autour de la mort de Sam, ainsi que sur les agissements d’Alterra, est une intrigue qui fonctionne bien et qui est propice au suspens. Mais, comme cela arrive parfois dans le jeu, le manque de guidage nous a fait nous égarer plus d’une fois (au sens propre comme au sens figuré). Pourtant, de plus amples pensées à voix hautes auraient pu suffire à aiguiller certains moments devenus vides et où on a l’impression de tourner en rond à cause d’un manque d’indices.
Des défauts d’exécutions fréquents
Si la part entre le jeu de survie et le jeu d’exploration est globalement bien respectée, elle l’est moins en ce qui concerne d’autres aspects du jeu. Below Zero reprend beaucoup de défauts de son prédécesseur, que l’on aurait espéré voir disparaître ou s’améliorer. À titre d’exemple, les cycles jour/nuit sont problématiques car ils empêchent une exploration uniforme, ce qui casse le rythme. La nuit, le titre devient très sombre, ce qui interrompt toute recherche productive. Cela peut vite devenir dérangeant, sachant que les cycles se répètent bien trop rapidement pour pouvoir vraiment progresser à son rythme.
Le jeu est en vue à la première personne, une perpective qui peut en rebuter certains et plaire à d’autres. Si le côté réaliste du jeu s’en sert à bon escient, ce gameplay est tout de même un peu compliqué à manier. Il est toujours difficile de savoir si l’on peut sauter ou pas à un endroit, la vision de l’horizon est assez limitée et on a souvent du mal à nager à la surface de l’eau du premier coup. Pour ce qui est du mode créatif, qui s’affranchit de toute loi concernant la survie, il n’est pas un réel atout pour le jeu. Il laisse ironiquement peu de place peu de place à l’imagination et n’a que peu de valeur ajoutée. Dans ce mode vous disposez de tous les outils, équipements, et plans en plus de ressources illimités. Cependant, le style du mobilier à utiliser est très limité, les cycles temporels sont toujours présents et il ne permet pas de grandes folies ou possibilités, le joueur restant de toute façon cloisonné sur la planète hostile de 4546B. Autant dire qu’avec ce mode on a vite fait le tour de tout ce qu’il a à voir et à faire.
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Énormément de coquilles dans ce test.
Il faudrait prendre plus de temps pour la relecture.
Subnautica se joue en vue à la 1ère personne pas à la 3ème personne, en vue subjective pas objective.
Quand on voit par les yeux de son avatar, on est le sujet. Quand on est Lara Croft et que le joueur nous mate le boule pendant toute la partie, on est l’objet.
L’erreur a été corrigée c’etait une simple faute d’innatention 🙂