Sorti il y a maintenant deux ans, le SteamDeck a eu la lourde charge de représenter une nouvelle catégorie de produits que les plus gamers d’entre vous n’ont pas pu ignorer, les consoles-PC. En effet, depuis la sortie du SteamDeck, les produits concurrents se sont multipliés avec entre autre l’Asus ROG Ally, la Lenovo Legion Go ou plus récemment le Thomson Roxxor Infinity. Avec ces dernières et parce qu’on parle de l’univers du PC, on s’attendait à ce que le SteamDeck soit vite largué en terme de puissance.
Et ce ne fut pas le cas ! Malgré ses nouveaux concurrents, le SteamDeck est toujours dans la course et compense son manque de puissance par une partie logicielle parfaitement maitrisée aujourd’hui. Au tout début, c’était un peu plus compliqué mais après 6 mois de mises à jour, SteamOS est assez stable pour prouver que l’expérience utilisateur reste une valeur clé lors du choix. Il suffit de voir les surcouches d’Asus ou de Lenovo pour comprendre que le SteamDeck peut se targuer d’être considéré comme une console et non pas un PC comme ses concurrents.
Si Valve a bien été clair sur le fait qu’on ne verra pas de SteamDeck 2 de si tôt, c’est au mois de novembre qu’on a pu découvrir une nouvelle version du SteamDeck, le SteamDeck OLED, un peu comme la Nintendo Switch OLED avec la Switch. Et ça tombe bien, on vient de passer du temps avec le SteamDeck OLED et voici ce qu’on en pense !
Les caractéristiques du SteamDeck OLED
Petit rappel des caractéristiques techniques du SteamDeck OLED :
SteamDeck OLED | |
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Finitions et Coloris | - Finition plastique - Couleur noire - Version limitée avec une coque en noir transparent mais disponible seulement aux Etats-Unis |
Écran | - Ecran OLED HDR - Diagonale de 7,4 pouces - Tactile 10 points MultiTouch - Définition HD+ de 1280 x 800 pixels (224ppp) - Format : 16:10 - Taux de rafraîchissement : 90 Hz - Luminosité de 1000 nits - 110% DCI-P3 - Temps de réponse 0,1ms |
Puce | - AMD APU de 6nm - Architecture AMD Zen2 - RDNA 2.0 - Puissance de 4W à 15W |
Mémoire vive | - 16Go LPDDR5 |
Stockage | - 512Go ou 1To en SSD NVMe |
Audio | - Haut-parleurs stéréo - Micro x2 |
Connectiques | - 1 port USB Type-C, Display Port 1.4, Thunderbolt 3, PD 3.0 - Lecteur de carte MicroSD UHS-1 - 1 prise jack 3,5mm - Wi-Fi 6E - Bluetooth 5.3 |
Manette | - Manette intégrée - 2 Sticks analogiques avec toucher capacitif - 1 D-Pad - 1 Trackpad - Boutons Affichage et Menu - Boutons A, B, X, Y - Boutons LB, LT, RB, RT - Retour haptique haute résolution - 2 trackpads carrés de 32,5mm à retour haptique - Sensibilité à la pression pour configurer la force appliquée aux clics - Gyroscope (IMU) sur 6 axes |
Biométrie | - N/A |
Caméra | - Caméra FHD 1080p |
Batterie | - Batterie lithium‑polymère de 50 Wh - Chargeur de 45W |
Système d'exploitation | - SteamOS |
Dimensions | - 298 x 117 x 49 mm - 640 kg |
Prix | - 569 euros (512Go) - 679 euros (1To) |
Disponibilité | - 16 Novembre 2023 |
En plus du SteamDeck même, on retrouve non seulement le chargeur de 45W mais également un étui de protection qui propose une fonction 2-en-1, et pas des moindres. En effet, si on n’a pas besoin de son chargeur et qu’on souhaite un étui plus petit et plus léger pour voyager, il est intégré dans le gros étui. Très bien pensé de la part de Valve de proposer un double étui qu’on peut adapter en fonction des usages. Pratique.
Les différences : OLED vs LCD
La première chose à retenir, c’est que le SteamDeck OLED n’est pas un SteamDeck 2 mais un rafraichissement du SteamDeck, de la même manière que la Nintendo Switch OLED vis à vis de la Switch première du nom. Si certaines caractéristiques ont évolué en mieux, le SteamDeck OLED propose exactement la même puissance que son prédécesseur. Idem pour le design.
D’ailleurs, au premier regard, en dehors du bouton de mise sous tension qui devient orange, il est difficile de faire la différence entre le modèle de base et le modèle OLED. En revanche, dès la première prise en main, on sent une petite différence dans la prise en main. En effet, le SteamDeck OLED est plus léger de 30g. C’est subtil mais cela se sent en main. Si l’APU n’a pas changé et propose donc la même puissance, on notera des évolutions intéressantes comme le Bluetooth 5.3 et surtout le WiFi 6E pour des téléchargements plus rapides (jusqu’à 3 fois plus vite) mais aussi une meilleure stabilité en réseau.
Mais ce n’est pas tout puisque la batterie est désormais passée de 40Wh à 50Wh, ce qui permet plus d’autonomie de base et encore plus grâce au nouvel écran OLED, moins énergivore qu’une dalle LCD. En parlant d’écran, il est un peu plus grand parce que les bords d’écran sont plus fins et surtout, en plus de la dalle OLED, il propose un taux de rafraichissement de 90Hz, ce n’est clairement pas aussi bien que du 120Hz mais largement suffisant pour sentir une meilleure fluidité en jeu et dans l’interface utilisateur.
Si on retrouve un APU similaire entre les deux SteamDeck, celui du SteamDeck OLED a quelque peu évolué avec une gravure en 6nm (contre 7nm), cela permet ainsi d’être un peu moins énergivore mais également de maintenir un peu mieux la fréquence du GPU par exemple, ce qui se traduit par des performances plus stables.
SteamOS, le nerf de la guerre
Avec toutes ces petites différences, on l’aura compris, Valve a écouté ses écouteurs depuis le départ et proposent donc un nouveau SteamDeck avec tout ce qu’on n’avait pas forcément apprécié sur la première version ou qui manquait par rapport à la concurrence. Mais ce qui nous a le plus marqué au final, c’était de voir que les jeux, en général, étaient bien plus stables dans leur performance. Du coup, on se doutait de l’effet de la nouvelle version de l’APU d’AMD, mais pas que…
En effet, il ne faut pas oublier le travail de Valve avec SteamOS qui propose un OS pensé pour les jeux et avec lequel on a vraiment cette impression d’avoir une console entre les mains et non un PC. Il suffit de voir ce que propose le concurrence avec souvent une surcouche à Windows qui fait qu’on alterne souvent entre la manette et le tactile, le clavier virtuel trop petit ou trop grand, etc. La preuve en est, on a prêté une Asus ROG Ally à un utilisateur de SteamDeck et ça n’a pas du tout collé et ce, malgré la présence de l’Epic Game Store, du Xbox Game Pass ou encore de Battle.net
Du coup, on comprend facilement que SteamOS ne propose pas de lancer d’autres plateformes comme celles qu’on vient de citer mais c’est le prix à payer pour cette expérience console. Dans la réalité, il existe des façons d’installer ces plateformes PC sous Windows mais ce n’est pas natif et cela demande quelques petites manipulations qu’on n’a pas à faire avec un Asus ROG Ally ou un Lenovo Legion Go par exemple… Mais pour utiliser toutes ces machines depuis quelques temps, SteamOS est tellement bien pensé qu’on oublie les autres plateformes, surtout quand on voit que certains jeux bien spécifiques à Windows arrivent sous Steam (on pense aux jeux de Microsoft).
Alors oui, tous les jeux ne sont pas forcément optimisé pour le SteamDeck, c’est pour cela que Valve propose un programme de « jeux vérifiés » mais même quand ce n’est pas le cas, c’est souvent surtout dus à des polices de caractère trop petites ou à une interface à la souris encore présente. On pense à Path of Exile par exemple qui n’est pas vérifié mais qui reste parfaitement exploitable sur le SteamDeck.
Ce n’est pas pour les AAA mais…
Avec le temps, on aura compris qu’on reste tout de même dans le monde des PC. Aussi, on comprend aisément que plus la machine est puissante et plus elle sera capable de faire tourner les jeux les plus récents. Avec un APU plus récent, les Asus ROG Ally et Lenovo Legion Go sont bien mieux préparés à faire tourner les jeux les plus récents, ce qui est normal.
Et pourtant…
Le SteamDeck s’en sort très bien et ce, même sur des jeux super gourmands. On pense par exemple à Spiderman Remastered, God of War ou encore CyberPunk 2077. Mais comment Valve arrive avec cette sorcellerie ? Tout simplement parce que sur un écran plus petit, on fait déjà moins attention aux détails, ce qui permet de lancer les jeux en « LOW ». Mais ce n’est pas tout, puisque le SteamDeck se limite à du 720p, ce qui permet d’économiser des ressources. Inutile de rappeler que pour les jeux indés et les émulateurs, le SteamDeck est la machine idéale.
Même Baldur’s Gate III, le jeu de l’année 2023 pour nous, passe tranquillement. On remercie la technologie FSR d’AMD qui n’est pas étrangère à cela.
Enfin endurante
On va finir sur une partie un peu plus technique. Comme on l’a dit plus haut, en terme de performances, il n’y a pas eu vraiment d’évolution si ce n’est une meilleure stabilité générale. En revanche, le SteamDeck OLED accueille désormais du WiFi 6E, ce qui va permettre des transferts deux à trois fois plus rapides, mais surtout une partie réseau également plus stable.
Et pour la batterie, le SteamDeck OLED propose une batterie de 50Wh, contre 40Wh pour le SteamDeck LCD. Selon Valve, c’est de 30% à 50% d’autonomie en plus ! Dans les faits, force est de reconnaître qu’on y est quelque part mais encore une fois, tout dépendra de vos jeux. On a pu tenir plus de 2h avec Baldur’s Gate 3 ou Spiderman : Remastered, ce qui est tout à fait appréciable. En gros et pour faire simple, on retrouve l’autonomie d’une Nintendo Switch de première génération et même si ce n’est pas le top du top, on apprécie cette avancée, surtout que ça n’a pas eu d’influence sur le poids de la machine. Sur des jeux indés, on a même pu atteindre les 5h ou 6h, ce qui largement suffisant.
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25 captures d’écran dans le test mais aucune avec un jeu de lancé🤔