Fer de lance de Sony pour supporter la nouvelle génération de jeux jouables au PS Move, Sorcery choisit le terreau du jeu d’action aventure pour se lancer à la conquête des fans du motion gaming. Deux ans après le lancement de l’accessoire, le jeu tombé dans l’oubli puis ressuscité, il était temps que le jeu de The Workshop voit le jour et justifie l’achat d’accessoires censés révolutionner notre manière de jouer. Petit souci, Sorcery ne repose pas sur des bases suffisamment stables pour proposer un divertissement sur la longue durée, et ce dès les premières minutes de jeu.
Du classique de chez classique
Frère illégitime de Harry Potter en version adolescent rebelle, Sorcery nous place aux commandes du jeune Finn, énième orphelin intrépide et cancre à ses heures perdues, à la destinée incroyable de sauver le monde heroic-fantasy dans le quel l’aventure prend corps. Il est accompagné pour l’occasion de Erline, la princesse transformé en chat pour échapper à sa mère maléfique. Mis en place à coups de blagues inoffensives, l’histoire de ce super binôme commence rapidement par une fugue du village suivi d’une escapade en bateau pour atteindre les cavernes de Lochbarrow. A la recherche de poussière de tombe pour réparer une bêtise faite dans les laboratoires de son mentor – disparu on ne sait où d’ailleurs – Finn se retrouve rapidement projeté dans d’un jeu action-aventure féérique qui, on le sent déjà, va peiner à vraiment s’imposer dans les esprits. Le scénario est en effet convenu de A à Z et semble suivre sans complexe une ligne directrice vue et revue, dans ses dialogues peu écrits et simplement là pour poser le décor comme dans cette façon malencontreuse qu’à notre héros de réveiller un mal ancien par mégarde. Voilà exactement où nous emmène Sorcery : dans une histoire assez plate, prétexte à chauffer son poignet à coup de PS Move sur des vagues ennemis peu menaçants. Sans se laisser décourager, continuons d’explorer cette caverne, de résoudre ces quelques énigmes – dont certaines nécessitant d’incurver sa baguette en lançant des sorts (une plaie proche des pires souffrances des Enfers) – pour finir sur un boss classique de chez classique en fin de parcours. Peut-être que la suite parviendra à nous enchanter…
Des bonnes idées autour du PS Move
Une fois la caverne-tutorial pliée : retour à Ordale, la ville principale prise d’assaut par les troupes de Cauchemar, le fameux ennemi ancestral réveillé par mégarde quelques instants plus tôt. A nous, apprenti sorcier déjà plutôt fourni en sorts violents, de purifier les rues (ou plutôt les couloirs) de la ville, et d’y chasser ses trolls pour continuer à explorer le monde de Sorcery et ainsi gagner quelques pouvoirs élémentaires plus passionnants à jouer. Bonne idée au passage que de maintenir le bouton enfoncé du PS Move puis de tracer le sort voulu dans les airs pour doter sa baguette d’un de ces pouvoirs. Au choix, flamme, glace, foudre et vent seront vos nouveaux meilleurs amis dans l’aventure, expédiant un peu plus rapidement les joutes et d’avancer dans l’histoire, en gelant l’eau d’une source d’eau par exemple ou en se transformant en rat pour passer dans des passages étroits. Dans le lot, des combinaisons de pouvoirs viendront approfondir le gameplay, l’association du feu et du vent donne par exemple une tempête de flamme tandis que la combinaison de la foudre et du vent permet d’étendre la portée de ses éclairs. Un bouclier sera même disponible par la suite, pour étourdir certains ennemis bien protégés par un dash bien senti. Tout ceci serait formidable si notre personnage n’était pas assisté par une caméra automatique constamment collée au dos du héros, ce qui rend les déplacements finalement très rigides, surtout en mêlée ou pour contourner des ennemis plus imposants.
Un assemblage difficile
Pas de gros soucis tout au long des cinq petites heures pour boucler l’aventure, malheureusement trop linéaire pour donner envie au joueur de retourner se frotter à une difficulté plus ardue. Quelques bonnes idées sont à noter comme la confection des potions de renforcements en mimant les gestes pour tourner la tambouille, saupoudrer le chaudron d’ingrédients magiques et boire le tout. Amusant cinq minutes, on peste rapidement contre l’obligation de refaire à chaque fois les même mouvements à la longue, surtout celui pour boire une simple potion de soin. Même déception du côté de l’emballage globale du jeu, le minimum syndical côté graphismes et choix des textures, pauvres et sans un vrai effort d’imagination ou une direction artistique personnelle. On se rend rapidement compte que le jeu n’est pas pour les gaillards de 27 ans mais pour ceux ayant 20 ans de moins, moins regardant sur la qualité globale il faut bien l’avouer. Tout s’explique. Une construction sommaire des niveaux, une jouabilité un brin redondante à base de secouages intempestifs de PS Move, une histoire de princesse sur un fond de magie et d’heroic fantasy : Sorcery ne cherche pas à nous bluffer mais à reprendre des ingrédients ayant fonctionné chez les autres, sans prendre la peine de travailler les détails ou d’harmoniser le tout, pensant certainement que le PS Move obligatoire serait un argument suffisant.
Conclusion
Soyons honnête, on attendait pas grand chose de ce Sorcery. Tous les clichés et les faiblesses du jeu d’action-aventure en 3D sont présents, rien ne vous sera épargné. C’est dommage pour un jeu censé porter le PS Move, les idées utilisant l’accessoire sont pourtant bonnes mais la base du jeu manque cruellement de finition. Non pas que le style était forcément casse-gueule pour du motion gaming, mais l’histoire et la mise en scène manquent cruellement de féerie, le thème principal du jeu on vous le rappelle. On passe le plus clair de son temps à avancer dans des couloirs et arènes fermés peu excitantes et à buter du gobelins et autres monstres du bestiaire heroic-fantasy, sans peine et ni frisson. Est-ce que jeu conviendrait aux jeunes enfants moins exigeants ? Pas sûr, ils préféreront incarner Link plus charismatique dans une aventure mieux construit autour de la Wiimote Plus que de convaincre les parents de payer le prix fort pour le combo caméra + PS Move pour ce seul jeu d’action-aventure.
Du classique de chez classique
Frère illégitime de Harry Potter en version adolescent rebelle, Sorcery nous place aux commandes du jeune Finn, énième orphelin intrépide et cancre à ses heures perdues, à la destinée incroyable de sauver le monde heroic-fantasy dans le quel l’aventure prend corps. Il est accompagné pour l’occasion de Erline, la princesse transformé en chat pour échapper à sa mère maléfique. Mis en place à coups de blagues inoffensives, l’histoire de ce super binôme commence rapidement par une fugue du village suivi d’une escapade en bateau pour atteindre les cavernes de Lochbarrow. A la recherche de poussière de tombe pour réparer une bêtise faite dans les laboratoires de son mentor – disparu on ne sait où d’ailleurs – Finn se retrouve rapidement projeté dans d’un jeu action-aventure féérique qui, on le sent déjà, va peiner à vraiment s’imposer dans les esprits. Le scénario est en effet convenu de A à Z et semble suivre sans complexe une ligne directrice vue et revue, dans ses dialogues peu écrits et simplement là pour poser le décor comme dans cette façon malencontreuse qu’à notre héros de réveiller un mal ancien par mégarde. Voilà exactement où nous emmène Sorcery : dans une histoire assez plate, prétexte à chauffer son poignet à coup de PS Move sur des vagues ennemis peu menaçants. Sans se laisser décourager, continuons d’explorer cette caverne, de résoudre ces quelques énigmes – dont certaines nécessitant d’incurver sa baguette en lançant des sorts (une plaie proche des pires souffrances des Enfers) – pour finir sur un boss classique de chez classique en fin de parcours. Peut-être que la suite parviendra à nous enchanter…
Des bonnes idées autour du PS Move
Une fois la caverne-tutorial pliée : retour à Ordale, la ville principale prise d’assaut par les troupes de Cauchemar, le fameux ennemi ancestral réveillé par mégarde quelques instants plus tôt. A nous, apprenti sorcier déjà plutôt fourni en sorts violents, de purifier les rues (ou plutôt les couloirs) de la ville, et d’y chasser ses trolls pour continuer à explorer le monde de Sorcery et ainsi gagner quelques pouvoirs élémentaires plus passionnants à jouer. Bonne idée au passage que de maintenir le bouton enfoncé du PS Move puis de tracer le sort voulu dans les airs pour doter sa baguette d’un de ces pouvoirs. Au choix, flamme, glace, foudre et vent seront vos nouveaux meilleurs amis dans l’aventure, expédiant un peu plus rapidement les joutes et d’avancer dans l’histoire, en gelant l’eau d’une source d’eau par exemple ou en se transformant en rat pour passer dans des passages étroits. Dans le lot, des combinaisons de pouvoirs viendront approfondir le gameplay, l’association du feu et du vent donne par exemple une tempête de flamme tandis que la combinaison de la foudre et du vent permet d’étendre la portée de ses éclairs. Un bouclier sera même disponible par la suite, pour étourdir certains ennemis bien protégés par un dash bien senti. Tout ceci serait formidable si notre personnage n’était pas assisté par une caméra automatique constamment collée au dos du héros, ce qui rend les déplacements finalement très rigides, surtout en mêlée ou pour contourner des ennemis plus imposants.
Un assemblage difficile
Pas de gros soucis tout au long des cinq petites heures pour boucler l’aventure, malheureusement trop linéaire pour donner envie au joueur de retourner se frotter à une difficulté plus ardue. Quelques bonnes idées sont à noter comme la confection des potions de renforcements en mimant les gestes pour tourner la tambouille, saupoudrer le chaudron d’ingrédients magiques et boire le tout. Amusant cinq minutes, on peste rapidement contre l’obligation de refaire à chaque fois les même mouvements à la longue, surtout celui pour boire une simple potion de soin. Même déception du côté de l’emballage globale du jeu, le minimum syndical côté graphismes et choix des textures, pauvres et sans un vrai effort d’imagination ou une direction artistique personnelle. On se rend rapidement compte que le jeu n’est pas pour les gaillards de 27 ans mais pour ceux ayant 20 ans de moins, moins regardant sur la qualité globale il faut bien l’avouer. Tout s’explique. Une construction sommaire des niveaux, une jouabilité un brin redondante à base de secouages intempestifs de PS Move, une histoire de princesse sur un fond de magie et d’heroic fantasy : Sorcery ne cherche pas à nous bluffer mais à reprendre des ingrédients ayant fonctionné chez les autres, sans prendre la peine de travailler les détails ou d’harmoniser le tout, pensant certainement que le PS Move obligatoire serait un argument suffisant.
Conclusion
Soyons honnête, on attendait pas grand chose de ce Sorcery. Tous les clichés et les faiblesses du jeu d’action-aventure en 3D sont présents, rien ne vous sera épargné. C’est dommage pour un jeu censé porter le PS Move, les idées utilisant l’accessoire sont pourtant bonnes mais la base du jeu manque cruellement de finition. Non pas que le style était forcément casse-gueule pour du motion gaming, mais l’histoire et la mise en scène manquent cruellement de féerie, le thème principal du jeu on vous le rappelle. On passe le plus clair de son temps à avancer dans des couloirs et arènes fermés peu excitantes et à buter du gobelins et autres monstres du bestiaire heroic-fantasy, sans peine et ni frisson. Est-ce que jeu conviendrait aux jeunes enfants moins exigeants ? Pas sûr, ils préféreront incarner Link plus charismatique dans une aventure mieux construit autour de la Wiimote Plus que de convaincre les parents de payer le prix fort pour le combo caméra + PS Move pour ce seul jeu d’action-aventure.
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