Tout avait commencé avec le Sony ZV-1 et depuis, Sony n’a pas arrêté de montrer tout l’intérêt qu’il portait à cette catégorie de produits dédiée particulièrement aux vlogueurs et aux créateurs de contenus. On avait eu droit au ZV-1, un appareil photo compact avec un capteur de 1 pouce, puis le ZV-E10 avec un capteur APS-C et surtout le possibilité de changer d’objectifs. Et enfin, plus récemment, le ZV-1F, une version allégée du ZV-1 avec un objectif fixe et grand-angle, à destination de ceux qui débutaient, et surtout le ZV-E1 avec un capteur plein-format, la possibilité de changer d’objectifs et à destination des créateurs les plus professionnels.
Voici donc le nouveau Sony ZV-1 Mark II, qui met en évidence que la boucle est enfin bouclée chez le constructeur nippon puisque Sony couvre désormais tous les segments de prix sur le marché grand-public. Le ZV-1 Mark II est une évolution du ZV-1 mais contrairement à ce qu’on pourrait penser, les deux appareils photos compacts restent sur le marché. En effet, s’ils se ressemblent beaucoup, il y a quelques points bien différenciants qui font que les plus exigeants apprécieront ces différences.
Les caractéristiques du Sony ZV-1 Mark II
Le ZV-1 Mark II est donc le nouvel appareil photo compact de Sony à destination des vlogueurs et des créateurs de contenus qui cherchent à avoir l’essentiel dans le plus petit encombrement possible. L’objectif a changé mais on retrouve un écran tactile et orientable sur 270°, toujours pas de viseur et un vrai micro shotgun sur le dessus de l’appareil. Ce dernier est dédié à la capture audio frontale, arrière et globale.
Au niveau des caractéristiques, le ZV-1 Mark II propose un capteur CMOS Exmor RS de 1 pouce avec une résolution de 20,1 Mégapixels, un objectif Zeiss Vario-Sonnar T avec une plage focale de 18-50mm et une ouverture F/1.8-4.0, un processeur Bionz X (le même que sur le ZV-1), une vitesse de 20 fps en rafale, la mise au point Eye AF en temps réel et le suivi en temps réel pour la vidéo qui permettent au ZV-1 Mark II de rester verrouillé sur l’œil ou le visage du ou des sujets. Le tout ne fait que 292g sur la balance.
On retrouve bien évidemment un filtre ND intégré et comme sur son prédécesseur, le ZV-1 Mark II est capable d’enregistrements jusqu’en 4K à 30fps, le support du HLG et les formats Hybrid Log-Gamma (HDR) / S-Gamut3.Cine / S-Log3, S-Gamut3 / S-Log3 mais la nouveauté, c’est le menu Cinematic Vlog qui permet de choisir parmi 5 filtres et 4 ambiances, ce qui permet pas moins de 20 rendus différents sur ses vidéos si l’étalonnage de couleurs n’est pas votre tasse de thé. On retrouve aussi les fonctions inaugurées avec le ZV-1 telles que le Bokeh Switch qui permet un flou d’arrière-plan sans perdre la mise au point sur le sujet, la Présentation Produit qui permet des transitions rapides et fluides entre le visage du sujet et un objet. Ou encore à l’exposition automatique avec priorité sur le visage qui permet d’ajuster au mieux l’environnement tout en gardant une bonne exposition sur le visage. On finit sur la nouvelle stabilisation SteadyShot, optimisée pour la vidéo qui combine stabilisation optique et stabilisation électronique et qui prend tout son sens avec le nouvel objectif.
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Le Sony ZV-1 Mark II par rapport aux autres
Si on parle d’un point de vue purement design, de prime abord, on ne fera pas forcément la différence entre les ZV-1F, ZV-1 et ZV-1 Mark II. Ils utilisent tous les trois un capteur de 1 pouces avec une résolution de 20,1 Mégapixels. En revanche, ils n’ont pas du tout le même objectif, ce qui les destine à une utilisation bien spécifique. On commence avec le ZV-1F qui embarque un objectif fixe avec une focale de 20mm (eq. 35mm). Cette focale vise un usage très centré sur l’utilisateur même qui aura tendance à se filmer et à prendre des plans de coupe larges.
Le ZV-1, de son côté, est le plus polyvalent avec son objectif 24-70mm et son ouverture lumineuse F1.8-2.8. En effet, avec un tel objectif, le ZV-1 est capable de couvrir n’importe quel plan allant du plan de coupe au facecam. Le principal reproche qu’on pouvait faire au ZV-1, c’était justement son grand angle qui, limité au 24mm, n’était pas assez large pour couvrir les plans en “vlog”, surtout quand la stabilisation était activé et que l’utilisateur se filmait à bout de bras. C’est d’ailleurs pour cela qu’est apparu le ZV-1F qui a permis de “corriger” ce défaut.
Du coup, c’est dans cette optique qu’arrive le ZV-1 Mark II puisqu’il est censé réunir le meilleur des deux mondes. Avec son objectif 18-50mm dont l’ouverture est de F1.8-4.0, il est capable d’être assez large pour les plans en facecam de l’utilisateur et avec son zoom allant jusqu’au 50mm, il est capable de couvrir bon nombre de plans de coupe dont sont friands les vlogueurs et les créateurs de contenus, tout ça dans un design plus que compact.
Le design qui évolue
Comme on l’a dit plus haut, les ZV-1, ZV-1F et ZV-1 Mark II partagent le même design à peu de choses près, et c’est encore plus le cas entre le ZV-1 et le ZV-1F qui ne proposent pas vraiment de différences marquantes d’ailleurs. Ce qui n’est pas le cas du Sony ZV-1 Mark II puisque Sony a pris en compte les remarques des utilisateurs afin de corriger les petites choses qui gênaient le créateur de contenus au quotidien. 2023 oblige, on a désormais droit à un port USB-C pour connecter et recharger son ZV-1 Mark II. Cela permet donc d’utiliser en voyage le câble de son smartphone pour recharger l’appareil de Sony.
La finition est toujours en plastique majoritairement mais cela reste du plastique de bonne qualité. Vu le prix, on regrette la finition avec des boitiers en magnésium sur la gamme RX-100 dont est inspirée la gamme ZV. Sur le ZV-1, même s’il n’était pas amovible, le grip était séparé du boitier, ce qui permettait en revanche d’avoir une matière différente et donc plus agrippante. Sur le ZV-1 Mark II, le grip fait partie intégrante du boitier et propose donc un rendu plastique. C’est aussi le cas du repose-pouce. Dommage en soi mais au quotidien, on ne notera pas de réelles différences à l’usage.
Le boitier du ZV-1 Mark II est légèrement plus épais donc même si le design ressemble à celui du ZV-1, les accessoires peuvent ne pas être compatibles. On pense notamment aux cages par exemple donc il faudra faire attention. Sony a écouté la communauté et le pas de vis pour le trépied a été déplacé afin de permettre l’ouverture de la trappe à batterie et ce, même s’il y a un adaptateur dessus. On pense par exemple à un adaptateur Arca-Swiss pour les trépieds. Pratique. La grille du micro sur le dessus a également changé pour être intégré dans le boitier désormais, ce qui permet d’avoir une pièce détachée en moins à gérer pour Sony. De même, si on retrouve les mêmes boutons sur le boitier, le bouton Mode du ZV-1 est remplacé par le bouton S&Q, instauré avec le ZV-E10 qui permet de permuter rapidement entre les modes Photo, Vidéo et Timelapse. On a toujours accès aux autres modes mais via le menu principal ou l’interface tactile.
Et en parlant d’interface tactile, si le menu du ZV-1 Mark II adopte enfin l’interface utilisateur des dernières productions Sony, c’est surtout son interface tactile qu’on a apprécié puisqu’on peut tout faire depuis l’écran tactile. Accéder au zoom, lancer l’enregistrement, changer la balance des blancs, les filtres ou encore l’autofocus, tout est possible depuis l’écran tactile et pour l’utilisateur final, c’est une vraie avancée par rapport aux ZV-1. On n’a plus à jongler entre les différents boutons ou retourner son appareil pour opérer des réglages. Les utilisateurs vont adorer.
Des défauts en moins, on s’améliore pour le vlog
Si on retrouve bien évidemment le fameux capteur Exmor RS de 1 pouce avec une résolution de 20,1 Mégapixels, on retrouve également l’écran tactile et orientable, chose que n’avait pas avec la gamme RX-100. Mais cette fois, Sony a bien écouté ses utilisateurs et le constructeur nippon propose enfin une interface utilisateur digne de ce nom. Inspiré des récents Sony Alpha, la nouvelle interface utilisateur propose un meilleur usage du tactile, ce qui permet un meilleur contrôle, surtout en face de la caméra. Comme on l’a dit plus haut, on peut tout faire et on n’est plus obligé de passer par les boutons physiques. Du coup, si on se rate, on arrête l’enregistrement depuis l’écran et on reprend.
Un autre “défaut” qui n’est pas vraiment un défaut mais qui l’est tout de même pour les vlogueurs, c’est le grand-angle du ZV-1 qui s’arrêtait à une focale de 24mm et qui s’avérait un poil trop courte, surtout quand l’utilisateur filmait en bout de bras avec la stabilisation activée. On rappelle que la stabilisation (optique + électronique) rogne dans le capteur, ce qui donne une impressionnante stabilité pour un si petit appareil mais c’est au prix d’un bout d’image. Or, on le sait, dans le vlog, il est quand même préférable d’avoir une focale d’environ 20mm, ce qu’apportait justement le ZV-1F mais on perdait la flexibilité de la plage focale du ZV-1.
Avec le ZV-1 Mark II, on n’a plus de soucis puisque le grand-angle est de 18mm, ce qui permet d’avoir l’équivalent d’un 22mm avec la stabilisation super active. C’est parfait pour le vlogueur. Et même, on n’atteint pas la focale de 70mm, on peut tout de même aller jusqu’à la focale de 50mm et éviter les distorsions liées au grand-angle sur les plans rapprochés du ZV-1F. Alors oui, on aurait aimé une ouverture plus généreuse en bout de plage focale du ZV-1 Mark II mais comme d’habitude, on ne peut pas tout avoir. Autre avantage du grand-angle, c’est que cela permet de faire des selfies de groupes et surtout, le ZV-1 Mark II apporte la reconnaissance des visages et adapte l’ouverture pour que toutes les personnes reconnues soient nettes.
Parce que la place focale est plus courte sur le ZV-1 Mark II, Sony propose à nouveau la possibilité d’avoir un zoom par palier (x1, x1,5, x2, x2,5). Cela peut paraître anodin mais dans la réalité des vlogueurs, c’est super pratique parce que ça permet de zoomer d’un coup et de ne pas perdre de temps sur le zoom qui serait en train de se déployer comme sur le ZV-1 par exemple. Sony propose toujours le zoom hybride allant jusqu’à une focale de 100mm sans perdre trop de qualité. Ce n’est pas forcément ce qu’on conseillera de faire au quotidien mais c’est une option à ne pas oublier tellement elle peut être utile. Mieux vaut avoir une image de moins bonne qualité que pas d’image du tout.
Dans les autres fonctions, on retrouve le cadre rouge et la LED d’enregistrement, comme sur le ZV-E10. Et en parlant d’enregistrement vidéo, on note déjà que le ZV-1 Mark II supporte bien mieux la charge de la 4K et permet au ZV-1 Mark II de ne pas trop chauffer. Sur le ZV-1, c’était un défaut sur les enregistrements trop longs et on devait laisser le ZV-1 refroidir. En revanche, si on peut faire des ralentis en Full HD jusqu’en 120fps, on regrette que Sony ne propose pas de 4K à 60fps. Et en parlant d’enregistrement vidéos, le Sony ZV-1 Mark II propose maintenant le Cinematic Vlog, une fonction qui regroupe en gros 5 filtres et 4 ambiances de couleurs, soit une 20 de combinaisons possibles. Très utile pour l’utilisateur qui n’a pas envie de s’encombrer avec de l’étalonnage en post-production.
Et enfin, on retrouve un micro shotgun sur le dessus du Sony ZV-1 Mark II. Comme on l’a dit plus haut, la grille est directement intégré au châssis du boitier. Dans la pratique, cela ne fait aucune différence. En revanche, Sony a amélioré le micro même afin de permettre à l’utilisateur d’enregistrer du son omnidirectionnel bien évidemment mais également du son directionnel devant ou derrière la caméra. Pratique pour le vlogueur qui souhaite présenter un produit et qui passe en mode présentation de produits.
Et sinon, c’est aussi bien qu’avant
On finit sur la qualité même des contenus que produit le Sony ZV-1 Mark II et si on met de côté les Cinematic Vlog Settings, on retrouve tout ce qui fait le succès de la gamme de Sony. Les vidéos sont détaillées, l’autofocus est d’une efficacité redoutable et les petits changements apportés changent la donne. On est utilisateur du ZV-1 depuis le premier jour et toutes les nouveautés apportées sur le ZV-1 Mark II nous parle. Pour l’autonomie enfin, pas de gros changement puisqu’on retrouve les mêmes batteries et on ne saurait que trop conseiller de toujours avoir deux batteries supplémentaires et un chargeur. Autant pour les batteries, on conseillera toujours les batteries du constructeur mais pour le chargeur, on préfèrera une marque tierce qui fonctionne à partir d’un port USB-C ou Micro-USB et surtout qui permet de recharger souvent deux ou trois batteries en même temps.
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