Test Sony Xperia 5 III, la version compacte pour les plus Geeks

Sony a toujours été un de ces rares constructeurs à avoir proposé un smartphone Premium dans une taille compacte. 2021 ne déroge pas à la règle et profitant de la rentrée, Sony vient de rendre disponible la version compacte de son smartphone porte-drapeau de cette année, le Xperia 1 III. 

Aussi, sans surprise, voici le Sony Xperia 5 III, une version compacte du Xperia 1 III, qui reprend les grandes lignes du Xperia 5 II et non celles du porte-drapeau de cette année. Dans tous les cas, avec des caractéristiques au goût du jour, le nouveau smartphone compact de Sony va ravir les fans des smartphones s’utilisant à une main.

Les Caractéristiques du Sony Xperia 5 Mark III

Avant de continuer, petit rappel sur les caractéristiques techniques de ce nouveau Sony Xperia 5 III :

Il est disponible en France au prix de 999 euros.

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Design, Ecran et Audio

Alors qu’on s’attendait à une version compacte du Xperia 1 III (Voir notre Test ICI), Sony a préféré reprendre le design des modèles de l’année dernière. Aussi, à part le bloc photo qui est différent, on retrouve le design du Xperia 5 II. Il a quelque peu vieilli avec ses contours arrondis alors que le Xperia 1 III propose des contours plats comme c’est la tendance en ce moment. En main, on retrouve cette prise en main quasi parfaite parce que le smartphone est tout en longueur, on remercie l’écran de 6,1 pouces ! Le Sony Xperia 5 III est vraiment compact et léger. 

De fait, on a trouvé cette taille de smartphone tellement agréable au quotidien, le smartphone tient parfaitement en main et s’utilise tellement bien à une main. La dalle est toujours OLED et si on n’atteint pas la qualité et la finesse de la dalle du Xperia 1 III en raison de sa définition « seulement » Full HD+ et non 4K, elle reste excellente et lumineuse. On est en 2021 et si le design du smartphone n’a pas changé, on est heureux de retrouver un taux de rafraichissement de 120Hz pour plus de fluidité au quotidien. 

Les couleurs affichées sont toujours fidèlement reproduites. Si les bords d’écran haut et bas restent épais, on a tendance à les oublier grâce au format tout en hauteur du smartphone. En effet, avec un format 21:9, cela reste toujours plus que les smartphones avec des bords plus fins mais au format 19,5:9 ou 20:9. Quand le contenu est optimisé pour, c’est très agréable d’avoir un tel format d’écran. En revanche, quand ça ne l’est pas bah, l’image affichée se fait toute petite. 

Côté audio, Sony propose toujours des haut-parleurs stéréo et ils sont de très bonne qualité malgré la petite taille du smartphone. On retrouve également le système de vibrations pour plus d’immersion lors de la consommation de contenus vidéos. De notre côté, on n’est pas les plus grands fans de cette technologie mais pourquoi pas ? 

Performances et Autonomie

Côté performances, on retrouve le SoC Qualcomm Snapdragon 888, ce n’est plus le plus puissant sur le marché mais il reste le second SoC haut de gamme chez le fondeur américain et propose des performances de haute volée. Le Sony Xperia 5 III est super rapide et performant. La définition Full HD+ permet de ne pas se disperser dans des calculs inutiles pour supporter la 4K comme sur le Xperia 1 III. Le Sony Xperia 5 III est un des smartphones Android les plus performants et s’avère vraiment agréable au quotidien. En revanche, quand le smartphone est très fortement sollicitée, on note une vraie chauffe sur le produit ! C’est peut-être pour cela que les résultats aux benchmarks sont inférieurs à ce qu’on a l’habitude de voir avec une Snapdragon 888. Cela n’impacte pas le quotidien mais c’est à noter.

Pour l’autonomie, encore une fois, très bonne surprise puisque, en partie grâce à la définition Full HD+ de l’écran, le Xperia 5 III assure aisément une journée complète et ce, même avec une utilisation chargée, c’était notre cas. Si on apprécie la recharge rapide à 30W, on aurait aimé une charge allant jusqu’à 65W. De même, la recharge sans-fil aurait été un vrai plus, comme sur le Xperia 1 III.

Le Xperia 5 III est livré avec Android 11 et une surcouche Sony Xperia. Cette dernière est restée super légère et propose une expérience utilisateur très proche d’Android Stock. Même l’application Album est maintenant remplacée par Google Photos, c’est dire la proximité avec Android Stock. On regrette tout de même quelques applications installées par défaut comme des jeux super lourds.

Photo et Vidéo

Bon, si le design n’a pas suivi entre le Xperia 5 III et le Xperia 1 III, ce n’est pas le cas du bloc photo du Xperia 5 III qui hérite bien des avancées de son grand frère. Comme pour ce dernier, Sony a clairement positionné son smartphone comme le smartphone des photographes et vidéastes avertis mais avec un format compact. On retrouve ainsi CinemaPro, une application dédiée à la capture vidéo avertie et PhotoPro dédiée à la photo avec une interface utilisateur inspirée des appareils Alpha de Sony.

Comme on l’avait déjà dit avec le Xperia 1 III, PhotoPro a fusionné avec l’application Photo de base. Du coup, c’est plus rapidement accessible et plus logique. Pour les utilisateurs d’un appareil Alpha de Sony, inutile de dire qu’on est en terrain connu, ce sont les mêmes réglages, les mêmes icônes, les mêmes menus. On retrouve bien évidemment le support du format RAW qui prend tout son sens avec une telle partie applicative. 

Pour ce qui est du bloc photo, Sony n’a toujours pas succombé au design de la plaque de cuisson et on retrouve un ligne d’objectifs au dos avec pour principal changement l’arrivée de zooms. On parle au pluriel parce que oui, le Sony Xperia 5 III propose deux zooms, un de 2,9x et un de 4,4x. Cela se traduit en fait par deux positions possibles sur le zoom périscopique. Comme toujours, si Sony propose des capteurs de 48 Mégapixels ou plus pour tout le secteur et donc ses concurrents, le Sony Xperia 5 Mark III reste classique avec des capteurs d’une résolution de 12 Mégapixels. Ainsi, sur l’appareil photo principal, c’est un capteur Exmor RS de 12 Mégapixels au format 1/1.7″ avec un objectif grand angle de 24mm et une ouverture de F1.7. L’ultra grand-angle propose également un capteur Exmor RS de 12 Mégapixels avec un objectif de 16mm et une ouverture de F/2.2. Et enfin le zoom périscopique propose un capteur Exmor RS de 12 Mégapixels avec donc deux zooms possibles, 70mm et 105mm. Et contrairement au Xperia 1 III, on notera que la Xperia 5 III ne propose pas de capteur 3D iToF (pour Indirect Time of Flight) qui calcule instantanément la distance entre le smartphone et le sujet pour un autofocus rapide et précis. Cela n’est pas gênant en vrai mais les plus puristes pourront en ressentir le manque.

On l’avait dit avec le Xperia 1 III, l’idée des deux zooms en un est une bonne idée dans la mesure où cela permet de garder une certaine simplicité sur le bloc photo tout en garantissant justement sa bonne polyvalence, et ce, sans passer par l’ajout d’un objectif en plus au dos. Dans tous les cas, c’est plutôt bien vu et au quotidien, c’est transparent pour l’utilisateur. On retrouve sinon dans les entrailles du smartphone un processeur BionZ, le même qui équipe le Sony Alpha 9 ou le Sony RX100 Mark VII, qui permet un traitement rapide des photos et des rafales allant jusqu’à 20 images par seconde ! Avec le capteur principal à double-diodes, le Xperia 5 Mark III possède un autofocus ultra rapide et la technologie EyeAF qui permet de faire la mise au point sur l’oeil, c’est d’une précision diabolique. 

Comme l’année dernière et avec toutes ces technologies issues de sa division photo, Sony a pris le parti de rester du côté de la photo traditionnelle en minimisant les appels à l’intelligence artificielle. Du coup, tous les résultats sont avant tout un résultat physique avant un résultat algorithmique comme chez la concurrence. Clairement moins grand public, cette stratégie ravira forcément les utilisateurs avertis. Si les fichiers JPG s’en sortent très bien en soi, c’est surtout l’exploitation du format RAW qui permettra à l’utilisateur de tirer le meilleur du smartphone. 

Ainsi, en se basant uniquement sur les JPG et en condition de luminosité idéale, le Sony Xperia 5 III sort des photos d’excellente qualité avec un beau niveau de contraste et un très bon respect des couleurs. On regrettera toujours cette tendance chez Sony à lisser un peu plus que la concurrence au détriment des détails qui manquent parfois à l’appel quand on va chercher à zoomer dans la photo (la résolution de la photo n’aide pas aussi). Les couleurs restent neutres et il n’y a pas de sur-contraste. L’année dernière, on avait noté des carences sur le HDR, c’est encore le cas par rapport à la concurrence mais c’est un mieux. En revanche, avec les fichiers RAW, on découvre une bonne dynamique, ce qui permet de justement « bien récupérer » une photo, il faudra juste passer du temps en post-production.

Dans des conditions de faible luminosité, le Sony Xperia 5 III s’en sort bien avec des photos détaillées et bien exposées. Il ne faudra juste pas zoomer parce que Sony lisse encore plus et donc il y aura moins de détails. Dans la réalité, cela ne gênera pas grand monde si ce n’est peut-être les utilisateurs avertis mais ces derniers corrigeront facilement le tir en post-production.

Voici des exemples de photos pour se faire une idée :

Concernant l’ultra grand-angle, c’est une focale plus qu’utile et on aime toujours le rendu avec soit l’effet fish-eye similaire à ce que propose une action-cam, soit en rendu linéaire et ce, en rognant un peu sur la photo. Les photos en ultra grand-angle sont plutôt réussies, même si ça manque toujours de détail de notre point de vue. On notera toujours quelques différences d’exposition avec l’appareil photo principal. 

Côté zoom, le zoom périscopique variable est moins lumineux mais le smartphone s’en sort bien avec des photos bien rendues tant au niveau des couleurs que des détails. En revanche, ça manque de piqué et surtout c’est un peu plus sombre quand il n’y a pas de lumière. D’une manière générale, Sony a encore du travail sur l’optimisation des photos automatiques en condition de lumière limitée.

Et enfin, du coté des selfies, on retrouve donc un appareil photo avec un capteur de 8 Mégapixels, et c’est le même que ses prédécesseurs. Les photos restent assez classiques en soi, et on aurait apprécié un mode HDR plus agressif.

On finit avec les vidéos prises avec le Sony Xperia 5 III et sur ce point, le smartphone du constructeur japonais s’en sort très bien. Les vidéos sont claires et nettes. Le son stéréo est bien retranscrit. On peut switcher entre les différentes focales pour filmer. Mais le plus intéressant pour les plus vidéastes reste l’application Cinema Pro, développé en partenariat avec Ciné Alta, qui vous permet de contrôler au mieux les réglages d’enregistrement mais aussi l’utilisation des LUTs (profiles colorimétriques) pour donner un effet cinéma à vos vidéos.

Bien évidemment, cela implique plus de travail et ce n’est clairement pas fait pour les vidéos prises à la volée mais si l’utilisateur est capable de prévoir un minimum le résultat final recherché, il obtiendra des court-métrages de très haute volée. Ce mode n’est clairement pas pour le grand public mais il reste accessible. D’ailleurs, l’interface utilisateurs a été quelque peu revue pour être encore plus rapide. On pourra par exemple changer de plan de mise au point, ou même gérer les vidéos en mode projet et ainsi ne pas inonder l’album photo de base.

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