Test Sony Xperia 1 VI, l’heure de la raison

Cette année, plus que jamais, Sony continue de cibler les créateurs de contenus et les utilisateurs des appareils photos Sony Alpha. Si Sony propose toujours des smartphones de milieu de gamme avec le Xperia 10, les Xperia 1 et Xperia 5 continuent de faire partie de la gamme des smartphones premium mais pour une cible bien particulière. Voici donc le tout nouveau Sony Xperia 1 VI (ou Mark 6 pour les intimes).

On retrouve ainsi tous les changements de son prédécesseur comme les nouveaux capteurs photos ou encore l’utilisation enfin de la photo assisté par IA. Heureusement, Sony a continué à travailler avec les équipes Alpha et proposent un smartphone en adéquation avec les valeurs de ses gammes photo. Même si la cible reste plus réduite, le Sony Xperia 1 VI reste ambitieux et cible les utilisateurs exigeants avec une promesse d’un smartphone polyvalent et pensé pour les créateurs de contenus. On a passé quelques semaines le smartphone et voici notre avis sur le Sony Xperia 1 VI ou Mark VI pour les intimes.

Les Caractéristiques du Sony Xperia 1 VI

Pour rappel sur les caractéristiques, le Sony Xperia 1 VI vous propose :

Concernant le packaging et pour rappel, le groupe Sony a défini un plan environnemental objectif zéro, « Road to Zero » visant à atteindre un impact environnemental nul d’ici 2050. Du coup, le Xperia 1 VI utilise zéro plastique dans les emballages individuels grâce au recours au papier pour envelopper directement le produit. La taille de l’emballage est réduite et comme l’année dernière, on ne retrouve ni chargeur, ni câble, ce qui réduit le poids à l’expédition, soit jusqu’à 36 % par unité des émissions de CO2 pendant le transport, encore un fois selon Sony.

Dans les petites choses toujours utiles et essentielles quand on veut être un smartphone premium, on retrouve la recharge sans-fil, la certification IP65/IP68 et comme toujours, la trappe à carte SIM qui ne nécessite pas d’outil spécifique. Pratique.

Disponible en plusieurs coloris, comptez un prix officiel de 1399 euros. Oui, c’est toujours cher, même pour les plus fans de la marque.

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Design, Ecran et Audio

Sony n’a pas de temps à perdre et on va être honnête, le constructeur japonais n’a pas cherché à revoir de fond en comble le design de son smartphone porte-drapeau. Aussi, c’est sans surprise qu’on retrouve un design très similaire entre le Sony Xperia 1 VI et son prédécesseur, le Xperia 1 V qui lui-même s’était déjà beaucoup inspiré des smartphones de la marque avant lui. Cette année encore, avec un poids de de seulement 192g, le nouveau smartphone de Sony est un smartphone léger, très léger même pour sa catégorie. En revanche, l’écran a changé et c’est pour cela que le Xperia 1 VI est plus large mais moins haut que son prédécesseur. En effet, avec toujours un écran de 6,5 pouces, Sony a troqué la 4K par de la Full HD+ et donc le format tout en longueur pour un format plus classique. Le premier avantage de ce changement n’est autre que l’autonomie, forcément. En revanche, même en étant plus large, le smartphone tient toujours parfaitement en main et en dehors de la hauteur du smartphone, l’utilisation à une main n’a jamais été vraiment un soucis. On retrouve sinon un écran totalement plat qui complète parfaitement des tranches plates, biseautés et texturées. Cela reste très personnel mais de notre avis, cela permet une excellente prise en main par rapport aux smartphones avec des tranches arrondis et/ou un écran incurvé.

Comme l’année dernière, on retrouve un dos en verre, non pas dépoli mais texturé.C’est super subtil mais ça se ressent tout de suite quand on l’a en main. Quand on s’y arrête pour découvrir en détail le dos, on peut même se demander si ce n’est pas du simple plastique mais de qualité super premium. L’avantage sinon d’un tel verre, c’est qu’il ne glisse pas en main, qu’il ne prend aucune trace de doigts et qu’il reste super agréable au toucher et un peu comme un fidget, on passe notre temps à le toucher. Le tout permet tout de même de garder un design relativement minimaliste, sobre et très élégant. On retrouve sur la tranche non seulement le bouton de déverrouillage (qui fait fait office de capteur d’empreintes) mais aussi les boutons de volume et le déclencheur physique pour l’appareil photo. Le déclencheur est toujours agréable à l’utilisation si bien qu’on retrouve vraiment cette sensation d’avoir un appareil photo dans les mains.

Avec une diagonale de 6,5 pouces et un format de 19,5:9, l’écran du Xperia 1 VI rentre un peu dans les clous. Exit l’exotisme d’un écran 4K en 21:9. Ici, on est en présence d’un écran plutôt classique. L’avantage, on l’a dit plus haut, c’était déjà l’autonomie qui retrouve des couleurs mais surtout, on a cette d’impression de fluidité générale qu’on n’avait pas avec un écran 4K. C’est encore une fois très subtil mais au quotidien, cela se ressent ! Avec ce nouveau format, on retrouve forcément des bords d’écran plus fins mais Sony a fait le choix de garder la caméra avant dans le bords et de ne pas « trouer » son écran, contrairement aux concurrents. Autre avantage d’un écran plus classique, c’est aussi qu’on a plus de contenus affichables quand la source n’affiche que du 16:9 en mode paysage. Avec un écran OLED et lumineux, on retrouve des couleurs contrastées et des noirs profonds. Ce n’est pas le plus lumineux de sa catégorie mais c’est largement suffisant au quotidien. Certifié HDR10+, l’écran est excellent et il mettra très bien en valeur votre contenu multimédia. Pour les photographes, il propose différents profils, comme le support du DCI-P3, et réglages pour personnaliser au mieux les couleurs. On notera enfin que le Sony Xperia 1 VI est capable de servir de moniteur externe pour les appareils Alpha. Il suffit d’un câble USB-C et c’est parfaitement reconnu. Pratique, surtout pour les créateurs de contenus. Il faudra juste faire attention à l’autonomie du smartphone tout de même.

Côté audio, le Sony Xperia 1 VI propose des haut-parleurs stéréo et sans surprise, c’est compatible Dolby Atmos. Les haut-parleurs font toujours un travail impressionnant. Le son est clair et précis. On ne regardera pas forcément tout le temps des contenus longs sur ce smartphone mais le rendu sonore est assez bon pour des sessions longues. Cela manque bien évidemment de puissance pour un usage dans un environnement bruyant mais on n’a pas noté de soucis outre-mesure au quotidien. Après, ce ne sont que des haut-parleurs de smartphones et ils ne remplaceront pas un bon casque ou des écouteurs. Et comme l’année dernière, Sony continue de proposer une prise jack et en plus d’excellente qualité, il n’y a pas de bruit parasite ou autres. On a pu utiliser nos bons casques filaires comme notre nouveau Sennheiser HD-620 et la qualité audio est au rendez-vous. Pour finir, on n’oublie pas les technologies maisons comme le LDAC, le DSEE Ultimate et le support du Hi-Res Audio / Hi-Res Audio Wireless.

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Android 14, Performances et Autonomie

Sans grosse surprise, le Sony Xperia 1 VI tourne sous Android 14 avec une surcouche Xperia. Elle est en soi légère parce qu’au quotidien, l’expérience utilisateur est très proche de l’expérience Android Stock. La surcouche est assez simple et peu gourmande au quotidien. L’interface utilisateur est relativement sobre et on reconnaît la surcouche de Sony essentiellement avec ses applications de création de contenus. On retrouve bien évidemment quelques autres applications spécifiques à Sony mais on est loin de ce que proposent les constructeurs chinois. Bien évidemment, il y a le support du PS5 Remote Play qui vous permettra de jouer à la PS5 avec les boutons virtuels ou avec une manette Sony Playstation connectée. On retrouve la fonction SideSense sur les bords latéraux qui permet d’avoir un mini-lanceur afin de simplifier les usages à une main avec des raccourcis par exemple. Il faut juste prendre le temps de s’y habituer. Pratique mais pas indispensable.

Du côté des performances, sans surprises, c’est un smartphone premium et il faut un SoC premium. Du coup, c’est le Qualcomm Snapdragon 8 Gen 3 qu’on retrouve dans les entrailles du Sony Xperia 1 VI. Pas de surprise dans l’absolu puisque c’est un SoC qu’on commence à bien connaître puisqu’il est présent sur la quasi-totalité des smartphones premium sous Android cette année. On rappelle que la puissance de ces SoC dépassent nos besoins depuis quelques temps. Du coup, en dehors de benchmarks, cela ne changera pas forcément notre quotidien. Evidemment, on a essayé tous les jeux récents comme Diablo Immortals, Squad Busters, Dead Cells, Call of Duty Mobile ou encore Rocket League Side Swipe et il n’y a pas grand chose à dire, c’était juste super fluide. Avec une manette style BackBone (voir notre test ICI), on se retrouve avec un excellent duo pour les jeux, que cela soit des jeux Android ou ceux dans le Cloud avec le Xbox Game Pass ou GeForce Now.

Cette année, on retrouve une batterie avec la même capacité que celle qui équipait le Sony Xperia 1 V soit une batterie de 5000mAh. Et comme on pouvait s’y attendre, surtout avec ce nouvel écran plus économe, c’est un monstre d’autonomie. Le Sony Xperia 1 VI permet en moyenne deux jours d’autonomie en usage normal voire même en usage intensif. Lors de nos tests, on est rarement arrivé en fin de journée avec une batterie en dessous des 60%. Et enfin, on retrouve le recharge sans-fil de 15W et une recharge rapide filaire de 30W. Classique.

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Photo et Vidéo

Alors que la communication de Sony cible toujours les amateurs avertis de photo, Sony espère toujours réussir à convaincre le grand-public et cela se voit dans la simplification par exemple des applications photo et vidéo. Sur le Sony Xperia 1 VI, exit les applications Photo Pro et Videography Pro. L’application Photo Pro a fusionné avec l’application grand-public Photo et pour l’instant, au moment du test, Videography Pro et Cinematography Pro n’ont pas encore de remplaçants. Aussi, à notre grande surprise, au lieu de proposer les anciennes applications, Sony a décidé de faire attendre les potentiels utilisateurs, ce qui est un peu dommage dans la mesure où les premiers acheteurs risquent d’avoir un profil plus amateur averti que grand-public. Espérons que Sony ne traine pas trop… Pour rappelCinematography Pro était une application dédiée à la capture vidéo type cinéma avec le format 21:9 développé avec CineAlta. Et quand à Videography Pro, c’est une application dédiée à la vidéo en général mais avec un accès plus poussé aux paramètres vidéo. On retrouve tout de même la fonction de moniteur externe et la diffusion de streams en direct.

Il y a trois ans, Sony avait surpris avec une innovation photo majeure en proposant un zoom périscopique permettant d’avoir deux positions (70mm et 105mm). Puis Sony était encore allé plus loin avec un véritable zoom optique allant de 85mm à 125mm. Cette année, Sony pousse un peu plus et nous propose sur le Xperia 1 VI un zoom optique capable d’aller de 85mm à 170mm. Pour rappel, l’apport d’un vrai zoom optique est indéniable et permet une polyvalence sans avoir à charger le dos du smartphone d’objectifs dans tous les sens. Le Sony Xperia 1 VI permet donc d’avoir un bloc photo composé de seulement trois appareils contre un de plus chez la concurrence. Mais ce n’est pas tout puisque le zoom périscopique variable sert également à la fonction macro, ce qui donne des résultats bien plus convaincants qu’avec un ultra grand-angle. On vous laisse juge mais nous, on préfère largement !

Le bloc photo arrière est donccomposé de trois appareils photos et d’un capteur 3D iToF (pour Indirect Time of Flight) pour la profondeur de champs. Si on retrouve un capteur Exmor RS comme les années précédentes sur l’ultra grand-angle (16mm) et le téléphoto variable (85-170mm), on retrouve également le nouveau capteur Exmor T de 12 Mégapixels du Xperia 1 V sur l’appareil photo principal. Ce capteur Exmor T est 1,7x plus grand que ses prédécesseurs donc il est déjà plus performant par défaut dans des conditions de faible luminosité. Mais en plus de cela, c’est un capteur qui se décompose en deux couches séparants les photodiodes des transistors. Cela permet de capturer théoriquement deux fois plus de lumière.

On retrouve sinon dans les entrailles du smartphone le processeur BionZ, le même qui équipe le Sony Alpha 9 ou le Sony ZV-1 Mark II, qui permet un traitement rapide des photos et des rafales allant jusqu’à 20 images par seconde ! Avec le capteur principal, le Xperia 1 VI possède toujours un autofocus ultra rapide ! On retrouve la technologie EyeAF qui permet de faire la mise au point sur l’oeil avec une impressionnante précision et rapidité. Si le HDR automatique n’est pas aussi agressif que les concurrents, Sony assure un équilibre plus flatteur pour les photos et surtout un résultat moins artificiel.

Avec la nouvelle application et en condition de luminosité idéale, le Sony Xperia 1 VI nous délivre des photos d’excellente qualité et ce, même dans des conditions les plus difficiles. Et encore une fois, Sony propose un juste milieu dans le traitement avec une netteté pas trop prononcé et un respect des couleurs, que cela soit dans les conditions de lumières idéales ou dans celles où la lumière se fait rare. Lors de nos, c’était à chaque fois la même chose, la photo de Sony était un peu moins détaillées mais les couleurs étaient un cran au dessus, ce qui permettait d’avoir des photos plus proche de la réalité. On n’est pas sûr que le grand-public préfère mais les amateurs avertis vont être ravis, surtout qu’on retrouve une vraie cohérence entre les différents appareils photo du Sony Xperia 1 VI.

Voici des exemples de photos pour se faire une idée :

On finit avec les vidéos prises avec le Sony Xperia 1 VI et sur ce point, le smartphone du constructeur japonais s’en sort plutôt bien avec des vidéos claires et nettes. Comme sur les compacts ZV, on retrouve le Mode Présentation qui permet de permuter entre l’utilisateur et le produit mis en avant. Comme on l’a dit plus haut, on attend les nouvelles versions des applications Videography Pro et Cinematography Pro pour voir à quel point le Sony Xperia 1 VI est capable en vidéo. Sinon, on peut toujours switcher entre les différentes focales pour filmer et ce, jusqu’en 4K à 120fps. Bizarrement, ça blague un peu par moment mais on met cela sur le compte d’une mauvaise optimisation de la part de Sony. A côté, le son stéréo est bien retranscrit et on retrouve la fonction où le smartphone se focalise sur la voix, parfait donc pour les vlogueurs.

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