Test Sony Xperia 1 V, enfin une masterclass, comme en photo !

Il y a 3 ans, Sony avait opéré un changement radical en se concentrant davantage sur les utilisateurs photos que sur le grand public en général. Du coup, les Xperia 1 et Xperia 5 étaient bien plus orientés photo avec une interface utilisateur très similaire à ce que proposaient les appareils photo Alpha de la marque. Le paroxysme avait été atteint avec le Xperia PRO-I et son capteur de 1 pouce.

Cette année, plus que jamais, Sony continue de cibler les créateurs de contenus et les utilisateurs des appareils photos Alpha de la marque. Si Sony propose toujours des smartphones de milieu de gamme avec le Xperia 10, les Xperia 1 et Xperia 5 continue de faire partie de la gamme des smartphones premium. Voici donc le tout nouveau Sony Xperia 1 V (ou Mark 5 pour les intimes) et avec, de nouveaux capteurs photos et une utilisation plus marquée de la photo assisté par IA. Enfin !

Avec toutes ces nouveautés sous le capot, le Sony Xperia 1 V est encore plus ambitieux que tous ses prédécesseurs dont le Xperia PRO-I et cible les mêmes utilisateurs avec une promesse d’un smartphone polyvalent et pensé pour les créateurs de contenus. On a passé quelques semaines le smartphone et voici notre avis sur le Sony Xperia 1 V ou Mark 5 pour les intimes.

Les Caractéristiques du Sony Xperia 1 V

Pour rappel sur les caractéristiques, le Sony Xperia 1 V vous propose :

Concernant le packaging du smartphone, pour rappel, le groupe Sony a défini un plan environnemental objectif zéro, « Road to Zero » visant à atteindre un impact environnemental nul d’ici 2050. Du coup, le Xperia 1 V utilise zéro plastique dans les emballages individuels grâce au recours au papier pour envelopper directement le produit. La taille de l’emballage est réduite et comme l’année dernière, on ne retrouve ni chargeur, ni câble, ce qui réduit le poids à l’expédition, soit jusqu’à 36 % par unité des émissions de CO2 pendant le transport.

Dans les petites choses toujours utile et essentiel quand on veut être un smartphone premium, on retrouve la recharge sans-fil, la certification IP65/IP68 et comme toujours, la trappe à carte SIM qui ne nécessite pas d’outil spécifique. Pratique.

Disponible en plusieurs coloris, comptez un prix officiel de 1399 euros. Le Sony Xperia 1 V sera disponible en précommande à partir du 1er juin au 29 juin avec un casque Sony WH-1000XM5 offert. A noter que s’il sera bien disponible le 30 juin 2023, l’offre de la précommande concerne également tous les achats jusqu’au 16 juillet 2023 inclus.

Design, Ecran et Audio

Bon, on va être assez direct puisque Sony continue sur sa lancée et propose un design très similaire aux prédécesseurs du Sony Xperia 1 V. Le nouveau smartphone de Sony est donc toujours un smartphone léger, très léger même pour sa catégorie. Avec un poids de seulement 185g, le Sony Xperia 1 V fait partie des smartphones premium légers et comme depuis le tout premier Xperia 1, on retrouve sur le Xperia 1 V un écran de 6, 5 pouces au format 21:9. L’avantage de ce format permet à Sony de proposer une largeur de seulement 72mm. De fait, le smartphone tient parfaitement en main et en dehors de la hauteur du smartphone, l’utilisation à une main n’a jamais été vraiment un soucis. Et comme on pouvait s’y attendre, pas d’écran incurvés, un écran totalement plat qui complète parfaitement des tranches plates, biseautés et texturées. Cela reste très personnel mais de notre avis, cela permet une excellente prise en main par rapport aux smartphones avec des tranches arrondis et/ou un écran incurvé.

Cette année, si on n’a pas perdu le dos en verre, il n’est plus dépoli comme l’année dernière mais texturé. D’ailleurs, c’est subtil mais ça se ressent tout de suite quand on l’a en main. Quand on s’y arrête pour découvrir en détail le dos, on peut même se demander si ce n’est pas du simple plastique mais de qualité super premium. L’avantage sinon d’un tel verre, c’est qu’il ne glisse pas en main, qu’il ne prend aucune trace de doigts et qu’il reste super agréable au toucher et un peu comme un fidget, on passe notre temps à le toucher. Le tout permet tout de même de garder un design relativement minimaliste, sobre et très élégant. On retrouve sur la tranche non seulement le bouton de déverrouillage (qui fait fait office de capteur d’empreintes) mais aussi les boutons de volume et le déclencheur physique pour l’appareil photo. Le capteur d’empreintes fonctionne bien dans l’ensemble. On notera tout de même quelques imprécisions quand les doigts sont mouillés. En revanche, on a trouvé le déclencheur physique super agréable, il est plus doux que sur ses prédécesseurs, si bien qu’on retrouve vraiment la sensation d’avoir un appareil photo dans les mains.

Avec une diagonale de 6,5 pouces et un format de 21:9, l’écran du Xperia 1 V n’est clairement pas le plus grand en surface et n’est pas non plus celui avec les bords d’écran les plus fins sur le marché. Mais avec une telle hauteur, on en vient à oublier les bords épais en haut et en bas de l’écran et cela nous permet de profiter d’un écran intégral, surtout que ce dernier propose une définition 4K et une finesse d’affichage sans équivalent sur le marché. Avec un tel format 21:9, quand le contenu n’est pas optimisé, on retrouve des bandes noires verticales, ce qui donne l’équivalent d’un smartphone 16:9 avec une diagonale d’environ 5,5 pouces. Mais avec des contenus en 2:35, c’est tellement agréable de ne pas avoir de bars noires au dessus et en dessous de l’image.

L’écran en lui-même est toujours impressionnant, c’est un écran OLED de 6,5 pouces avec une définition 4K et donc une densité de 643ppp. Le Sony Xperia 1 V est le seul smartphone actuellement sur le marché avec une telle densité. Cette année, l’écran de Sony propose une meilleure luminosité pour notre plus grand plaisir et surtout en extérieur. Ce n’est pas le plus lumineux de sa catégorie mais c’est largement suffisant au quotidien. Certifié HDR10+, l’écran est excellent et il mettra très bien en valeur votre contenu multimédia. Pour les photographes, il propose différents profils, comme le support du DCI-P3, et réglages pour personnaliser au mieux les couleurs. On notera enfin que le Sony Xperia 1 V est capable de servir de moniteur externe pour les appareils Alpha. Il suffit d’un câble USB-C et c’est parfaitement reconnu. Pratique, surtout pour les créateurs de contenus. Il faudra juste faire attention à l’autonomie du smartphone.

Côté audio, le Sony Xperia 1 V propose des haut-parleurs stéréo et sans surprise, c’est compatible Dolby Atmos. Les haut-parleurs font toujours un travail impressionnant. Le son est clair et précis. On ne regardera pas forcément tout le temps des contenus longs sur ce smartphone mais le rendu sonore est assez bon pour des sessions longues. Cela manque bien évidemment de puissance pour un usage dans un environnement trop bruyant mais on n’a pas noté de soucis outre-mesure au quotidien. Après, ce ne sont que des haut-parleurs de smartphones et ils ne remplaceront pas un bon casque ou des écouteurs. Et comme l’année dernière, Sony continue de proposer une prise jack et en plus d’excellente qualité, il n’y a pas de bruit parasite ou autres. On a pu réutilisé nos bons casques filaires comme notre Sennheiser HD-25 II ou plus récemment, le Sennheiser HD 300 Pro. Pour finir, on n’oublie pas les technologies maisons comme le LDAC, le DSEE Ultimate et le support du Hi-Res Audio / Hi-Res Audio Wireless.

Android 13, Performances et Autonomie

Sans grosse surprise, le Sony Xperia 1 V tourne sous Android 13 avec une très légère surcouche Xperia. On dit très légère parce qu’au quotidien, l’expérience utilisateur est très proche de l’expérience Android Stock. La surcouche est assez simple et peu gourmande au quotidien. L’interface utilisateur est relativement sobre et on reconnaît la surcouche de Sony essentiellement avec ses applications de création de contenus. On retrouve bien évidemment quelques autres applications spécifiques à Sony mais on est loin de ce que proposent les constructeurs chinois. Bien évidemment, il y a le support du PS5 Remote Play qui vous permettra de jouer à la PS4 ou à la PS5 avec les boutons virtuels ou avec une manette Sony Playstation connectée. On retrouve la fonction SideSense sur les bords latéraux qui permet d’avoir un mini-lanceur afin de simplifier les usages à une main avec des raccourcis par exemple. Il faut juste prendre le temps de s’y habituer. Pratique mais pas indispensable.

Du côté des performances, sans surprises, c’est un smartphone premium et il faut un SoC premium. Du coup, c’est le Qualcomm Snapdragon 8 Gen 2 qu’on retrouve dans les entrailles du Sony Xperia 1 V. Pas de surprise dans l’absolu puisque c’est un SoC qu’on commence à bien connaître puisqu’il est présent sur la quasi-totalité des smartphones premium sous Android cette année. On rappelle que la puissance de ces SoC dépassent nos besoins depuis quelques temps. Du coup, en dehors de benchmarks, cela ne changera pas forcément notre quotidien. Evidemment, on a essayé tous les jeux récents comme Diablo Immortals, Laya’s Horizon, Wild Rifts, Dead Cells, Call of Duty Mobile ou encore Rocket League Side Swipe et il n’y a pas grand chose à dire, c’était juste super fluide et ce, même en 4K/120Hz pour les jeux compatibles. Avec une manette style BackBone ou Razer Kishinev V2, on se retrouve avec un excellent duo pour les jeux, que cela soit des jeux Android ou ceux dans le Cloud avec le Xbox Game Pass ou GeForce Now.

Cette année, on retrouve une batterie avec la même capacité que celle qui équipait le Sony Xperia 1 IV soit une batterie de 5000mAh. Et comme on pouvait s’y attendre, c’est un monstre d’autonomie. Comme ce fut le cas avec le Xperia 1 IV, le Sony Xperia 1 V permet en moyenne deux jours d’autonomie en usage normal voire même en usage intensif. Lors de nos tests, on est rarement arrivé en fin de journée avec une batterie en dessous des 50%. Et enfin, on retrouve le recharge sans-fil de 15W et une recharge rapide filaire de 30W. Classique mais on est loin des 65W en filaire ou 40W sans-fil de certains concurrents.

Photo et Vidéo

Malgré son orientation à destination des amateurs avertis de photo, le Sony Xperia 1 V reste un smartphone grand public dans ses choix. Aussi, on retrouve ce positionnement hybride à destination des photographes et vidéastes avertis mais aussi à destination de ceux qui le sont moins. Si le grand public se limitera à l’application photo de base qui intègre le mode Pro via une molette virtuelle comme sur les appareils photos Alpha, on retrouve des applications qui permettra d’en faire plus. On a ainsi Cinematography Pro, une application dédiée à la capture vidéo type cinéma avec le format 21:9, Videography Pro, une application dédiée à la vidéo en général mais avec un accès aux paramètres vidéo. Mais ce n’est pas tout, comme on l’a dit plus haut, le Sony Xperia 1 V propose la fonction moniteur externe ou encore la diffusion de streams en direct.

Il y a deux ans, Sony avait surpris tout le monde avec une innovation photo majeure en proposant un zoom périscopique permettant d’avoir deux positions (70mm et 105mm). L’année dernière, le constructeur nippon était allé encore plus loin en proposant un objectif périscopique avec un véritable zoom optique allant de 85mm à 125mm. L’apport d’un vrai zoom optique est indéniable et permet une polyvalence sans égal actuellement sur le marché et ce, sans charger le dos du smartphone. C’est ce qu’on retrouve cette année sur le Sony Xperia 1 V et c’est ce qui permet d’avoir un bloc photo relativement compact par rapport à la concurrence.

Le bloc photo arrière est composé de 3 appareils photos et d’un capteur 3D iToF (pour Indirect Time of Flight) pour la profondeur de champs. Si on retrouve un capteur Exmor RS comme les années précédentes sur l’ultra grand-angle (16mm) et le téléphoto variable (85-125mm), la nouveauté vient de l’appareil photo principal qui propose toujours un objectif grand-angle mais surtout un tout nouveau capteur de 12 Mégapixels, un capteur Exmor T. Ce nouveau capteur Exmor T est 1,7x plus grand que ses prédécesseurs donc il est déjà plus performant par défaut dans des conditions de faible luminosité. Mais en plus de cela, c’est un capteur qui se décompose en deux couches séparants les photodiodes des transistors. Du coup, cela permet de capturer théoriquement deux fois plus de lumière. On vous laisse donc imaginer ce nouveau capteur dans des conditions de faible luminosité, le tout couplé à de l’intelligence artificielle, cela donne au final des résultats détonnants.

On retrouve sinon dans les entrailles du smartphone le fameux classique processeur BionZ, le même qui équipe le Sony Alpha 9 ou le Sony ZV-1 Mark II, qui permet un traitement rapide des photos et des rafales allant jusqu’à 20 images par seconde ! Avec le capteur principal, le Xperia 1 V possède un autofocus ultra rapide ! On retrouve la technologie EyeAF qui permet de faire la mise au point sur l’oeil et c’est d’une impressionnante précision et rapidité. Sony avait déjà opéré un changement l’année dernière mais cette année, Sony fait encore plus confiance à l’intelligence artificielle et il faut vraiment débrayer l’appareil photo dans les modes PSAM qu’on retrouve une prise de vue et des résultats plus traditionnels. Sony avait déjà fait d’énormes progrès sur le HDR Automatique sur le Xperia 1 IV, c’est encore mieux cette année mais contrairement à certains concurrents, Sony assure un équilibre des plus flatteurs. Pour certains, Sony n’en fait pas assez mais cela permet d’éviter un résultat trop artificiel comme ce qu’on peut voir sur iPhone 14 Pro par exemple. En revanche, comme l’année dernière, il faudra laisser un petit temps de « réflexion » après la prise de vue pour que le Xperia 1 V puisse traiter correctement la photo.

Aussi, dans le mode Basic à destination du grand public, et en condition de luminosité idéale, le Sony Xperia 1 V nous délivre des photos d’excellente qualité et ce, même dans des conditions les plus difficiles. Et encore une fois, Sony un juste milieu dans le traitement avec une netteté pas trop prononcé et un respect des couleurs, que cela soit dans les conditions de lumières idéales ou dans celles où la lumière se fait rare. Mais là où on apprécie vraiment le revirement de situation de Sony, c’est l’arrivée du mode Nuit que Sony avait boudé jusqu’à présent. Du coup, on a enfin droit à des photos en basse luminosité de qualité et ce, sans trop de bruits et sans trop de lissage.

Voici des exemples de photos pour se faire une idée :

Côté zoom et comme l’année dernière, le zoom variable apporte une vraie flexibilité au quotidien et comme en plus, on retrouve une grande ouverture pour un téléphoto, on apprécie d’autant plus les performances en faible luminosité. En revanche, même si les photos manquent toujours un peu de piqué par rapport à l’appareil photo principal, les photos étaient réussies. Du coup, on retrouve enfin une meilleure cohérence entre les différents appareils photo du Sony Xperia 1 V. Et enfin, du coté des selfies, on retrouve en frontal un appareil photo avec un capteur de 12 Mégapixels. Les photos restent assez classiques en soi et similaire à ce qu’on avait eu l’année dernière et toujours un mode HDR digne de ce nom.

On finit avec les vidéos prises avec le Sony Xperia 1 V et sur ce point, le smartphone du constructeur japonais s’en sort encore une fois très bien avec des vidéos claires et nettes. Comme sur les Alpha ZV, on retrouve le Mode Présentation qui permet de permuter entre l’utilisateur et le produit mis en avant. On remercie le nouveau capteur Exmor T qui apporte plus de profondeur dans la colorimétrie. D’ailleurs, le Sony Xperia 1 V le S-Cinetone comme sur ses appareils photo Alpha, ce qui permettra à l’utilisateur de ne pas passer par la case d’étalonnage de couleurs. Idem avec la présence des filtres Creative Look pour donner une ambiance particulière aux vidéos. Toujours pratique. On peut switcher entre les différentes focales pour filmer et ce, jusqu’en 4K à 120fps. A côté, le son stéréo est bien retranscrit. Et en parlant de son, Sony a apporté une attention toute particulière aux micros qui permettent d’enregistrer avec un mode qui se focalise sur la voix, parfait donc pour les vlogueurs.

Le plus intéressant pour les plus vidéastes reste l’application Cinematography Pro, développé en partenariat avec Ciné Alta, qui vous permet de contrôler au mieux les réglages d’enregistrement mais aussi l’utilisation des LUTs (profiles colorimétriques) pour donner un effet cinéma à vos vidéos. Et pour ceux qui ne sont pas cinéastes mais vidéastes, Sony propose toujours l’application Videography Pro, plus à destination des influenceurs et des créateurs de contenus et qui, enfin, propose un mode portrait. Bien évidemment, ces deux applications impliquent plus de travail et ce n’est clairement pas fait pour les débutants mais cela permet plus de flexibilité et in fine d’avoir un résultat final plus recherché.

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