Sony « Inzone », quèsaco ?
Inzone est une nouvelle marque gaming proposée par Sony. Elle réunit des moniteurs de jeu et trois casques appelés Inzone H9, H7 et H3. La nouvelle marque du géant japonais s’adresse aux possesseurs de PlayStation 5 et surtout aux joueurs PC. Le segment attire et Sony entend mettre à profit son expérience dans le son et l’image pour convaincre les amateurs de jeu vidéo. Un pari intéressant et risqué tant la concurrence est rude.
Présentation du Sony Inzone H3
Le H3 est le premier représentant de la gamme de casques-micro du groupe japonais. Contrairement à ses camarades de jeu (les H9 et H7), il conserve une approche filaire en reprenant l’esthétique du modèle phare, le H9. Orienté vers l’entrée de gamme, le casque se veut simple dans son utilisation et accessible avec un prix indicatif de 99 euros.
À ce tarif, n’attendez pas une réduction de bruit active ou des fonctions avancées. Le H3 peut toutefois se targuer de proposer un son spatial à 360° lorsqu’il est utilisé sur PC avec le logiciel Inzone Hub.
Design
Malgré son tarif plus abordable, le H3 n’a pas à rougir de la comparaison avec ses grands frères. Sony propose une esthétique commune à sa gamme et notre modèle s’inspire surtout du H9. Le premier constat est que le casque nous rappelle énormément l’univers PlayStation, alors même qu’il est étiqueté Sony. Difficile pourtant de ne pas faire le lien avec la PlayStation 5, la dernière console de la firme japonaise. On suppose qu’il était de bon ton de ne pas venir perturber les plans du Pulse 3D, un casque conçu pour la PS5.
On retrouve donc des teintes noires et blanches, ainsi qu’une construction en plastique. Le H3 bénéficie d’un bon niveau de finition, sans prendre trop de risque au niveau de sa construction. L’arceau rigide s’accompagne d’un généreux rembourrage en similicuir de très bonne facture. Les oreillettes bénéficient aussi de coussinets épais, doublés d’un tissu (nylon) souple.
Le casque ne s’embarrasse pas de boutons et se contente d’une molette pour régler le son. En revanche, il propose une double connectique USB/mini-jack.
L’ensemble est cohérent et le H3 se révèle très confortable. Son poids contenu (300 grammes), son large arceau et la généreuse épaisseur ne sont pas étrangers à cette sensation qui dure, même après plusieurs heures sur la tête. L’avantage du tissu sur les oreillettes – par ailleurs rotatives – est d’offrir une meilleure gestion de la chaleur que le similicuir. Malgré les températures de ce mois de juillet, on ne craint donc pas la surchauffe et c’est forcément appréciable. À l’inverse, on perd un peu en isolation et le choix peut donc dépendre de votre situation et de vos attentes.
Le casque est réglable et s’adaptera, sans difficulté, aux grandes têtes et grandes oreilles. En revanche, on en est un peu moins sûr pour les petits gabarits puisque le casque reste plutôt imposant. Quant au micro, il prend place sur une perche rotative située sur l’oreillette gauche. Facilement accessible, il n’est pas amovible et préfère miser sur un système qui vient couper la sortie microphone lorsque la perche est relevée.
Son
Contrairement à un WH-1000XM4 ou WH-1000XM5, l’Inzone H3 n’est pas un casque dédié à l’écoute musicale. Il est dédié à une expérience gaming plutôt que « hifiste » et cela se ressent à l’écoute. Le casque de Sony n’est pas mauvais ce domaine et se révèle même plutôt efficace, à condition de ne pas nécessairement attendre un son « fidèle » ou neutre.
Compte tenu de son prix, l’Inzone H3 est au niveau de ce qu’on peut attendre d’un casque gaming. Il propose un son flatteur avec une légère préférence pour les basses. Cette approche ne sera donc pas du goût du tous, mais peut se défendre si elle est assumée par le fabricant. Cela semble être le cas de Sony qui ne propose pas vraiment d’option pour passer outre cette signature via son application Inzone Hub. Après plusieurs journées passées en compagnie du casque, un public non-audiophile pourra s’en accommoder et apprécier le rendu du H3.
Les auditeurs les plus intransigeants relèveront les petites errances du côté des aigus. Cela crée un certain déséquilibre et s’accompagne d’une scène sonore plutôt étroite pour l’écoute musicale.
Néanmoins, les difficultés rencontrées pour l’écoute musicale ne sont pas une surprise compte tenu du positionnement de l’Inzone H3. Le casque est attendu en jeu et les critiques rencontrées en musique disparaissent. Le H3 se montre à l’aise en configuration « gaming » et répond largement aux attentes ; toujours en tenant compte de son positionnement d’entrée de gamme. Les graves sonnent juste et la spatialisation stéréo apporte un vrai plus en jeu (sur PC). Appelée technologie 360 Spatial Sound for Gaming, elle s’active via le logiciel Inzone Hub pour convertir des signaux audio multicanaux en son spatial.
Concernant la personnalisation du son spatial, elle est pensée pour s’adapter à la morphologie du propriétaire du casque. Les résultats peuvent donc varier d’un utilisateur à l’autre et le mécanisme n’est pas nouveau chez Sony. On le trouve déjà avec le 360 Reality Audiio et il est difficile d’être sûr que le procédé vous plaira. De notre côté, l’effet s’est montré à la hauteur en apportant une réelle plus-value.
Et le micro ?
Pas grand-chose à redire concernant le micro qui propose une restitution précise et plutôt propre. Il ne faut pas attendre des résultats spectaculaires, mais largement de quoi suffire pour faire entendre sa voix en chat.
Fonctionnalités
Pour piloter le casque, Sony propose une application Inzone Hub. Disponible uniquement sur PC, elle offre quelques réglages avancés plus ou moins utiles comme un égaliseur à 10 bandes pour des options pour l’audio spatial. Pour utiliser cette technologie, il faudra utiliser un compte Sony et passer par une application pour smartphone afin de prendre en photos ses oreilles. C’est à partir de ses images que Sony va créer un profil de spatialisation personnalisé.
Notez que le casque jouit d’une certaine polyvalence grâce à sa double connectique mini-jack et USB. Le choix est fort appréciable et la présence d’un connecteur jack universel de 3,5 mm offre beaucoup de souplesse. Le casque pourra se connecter à la quasi-totalité des plateformes dédiées au jeu vidéo, comme les manettes pour PS5/PS4, Xbox Series/One ou encore la Switch et le smartphone. Dans ce cas, on profite d’une connexion stéréo et de la possibilité de régler le son via une molette située à l’arrière de l’oreillette gauche. Un bémol est cependant à noter, le câble d’environ 1,20 m n’est pas tressé et fin. Un élément qui tranche avec la solidité affichée du casque et qui inquiète sur le long terme. À vérifier donc, surtout qu’il ne semble pas possible de venir remplacer uniquement le casque.
Ce câble analogique pourra également venir se brancher sur une petite carte son en USB. Fournie avec le casque, elle s’accompagne d’un câble de 1,80 m de meilleure qualité que celui du casque. Elle permet de connecter le casque en USB à différents appareils, donc un PC ou une console de jeu. C’est avec cette connectique qu’on peut accéder aux logiciels proposés par Sony et réglages avancés.
Prix et disponibilité
Le Sony Inzone H3 est officiellement disponible au prix indicatif de 99 euros. Il est le modèle le plus abordable d’une gamme qui comprend aussi l’Inzone H7 (230 euros) et l’Inzone H9 (300 euros).
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“Le Sony Inzone H9 est officiellement disponible au prix indicatif de 99 euros.”
H3 plutôt non ?
Bonjour,
Oui ! Merci de l’avoir signalé, c’est corrigé 🙂