Longtemps, Sonos n’a été synonyme que de multiroom. Un système permettant d’écouter de la musique dans toutes les pièces de son domicile certes, mais cantonné uniquement à des intérieurs statiques. Puis en 2019, le constructeur américain avait enfin franchi le pas avec la Move, sa première enceinte intégrant enfin du Bluetooth et bien entendu une batterie. De quoi profiter de la qualité audio réputée de Sonos aussi dans son jardin ou son balcon.
Avec cette Move 2, la société de Santa Barbara espère enfoncer le clou en gommant les (légers) défauts de la précédente. Commençons d’ailleurs par le poids qui n’est justement pas des plus légers. Avec 3 kg sur la balance, l’enceinte sera au mieux transportable chez soi, mais il est difficile de l’imaginer comme entièrement portable. On pourra évidemment l’emmener dans un sac à dos de manière occasionnelle, mais certainement pas au quotidien comme il est possible de le faire avec la bien plus nomade Roam (420 grammes).
Batterie infatigable et un tweeter supplémentaire
Ce poids trahit tout d’abord l’intégration d’une puissante batterie de 44 Wh (36 Wh pour la première Move et 18 Wh pour la Roam). Avec cette réserve supplémentaire et une meilleure gestion de la consommation énergétique, Sonos a tout simplement doublé l’autonomie par rapport à la génération précédente. Nous avons ainsi pu constater que la Move 2 tient bien les 24 heures annoncées au lieu de 12 heures précédemment. Un bond en avant significatif qui marque l’un des premiers avantages de cette Move 2.
Autre nouveauté de cette seconde génération, l’intégration d’un haut-parleur supplémentaire. Alors que la Move n’embarquait qu’un tweeter et un mid-woofer, la Move 2 complète ce dernier de deux tweeters. Situés en façade, ils sont toutefois orientés vers les côtés pour tenter de créer un effet stéréo inédit sur ce form factor. Cela ressemble malheureusement à un coup d’épée dans l’eau tant il est difficile, voire impossible, de percevoir un quelconque effet stéréo, même lorsqu’on se trouve bien en face de l’enceinte.
Des basses puissantes, mais enfin plus équilibrées
Cela est d’autant plus dommage que le constructeur a significativement amélioré le rendu sonore de son appareil. On pouvait en effet reprocher à la Move première du nom son manque de fidélité. La cause à des basses hypertrophiées, inhabituelles pour Sonos, historiquement plutôt enclin à fournir une signature sonore équilibrée. Et c’est finalement ce qu’ont réussi les ingénieurs avec cette Move 2. Bien plus harmonieuse, elle fait cette fois-ci la part belle à toutes les fréquences du spectre, sans que les basses prennent le dessus sur le reste.
Grâce à l’utilisation des deux tweeters, on gagne en clarté et en précision. On perçoit bien plus de détails et de nuances, aussi bien dans les extrêmes aigus (les cymbales sont tranchantes) que dans les haut médiums qui rendent ainsi les voix plus intelligibles. Malgré ce rééquilibrage bienvenu, les basses ne perdent toutefois pas leur pertinence. Elles restent profondes, puissantes et dynamiques, mais uniquement quand la musique le nécessite. Le tout s’adapte en plus parfaitement à l’environnement puisque les micros embarqués sont utilisés pour le système Trueplay automatique qui calibre l’égalisation en fonction de l’acoustique de la pièce. Pour résumer, la Move 2 corrige les défauts de son ainée et se pose ainsi comme une belle réussite dans le domaine de l’audio.
Une enceinte agnostique qui aime tous les services musicaux
Une qualité d’autant plus appréciable que comme toutes les enceintes du constructeur, la Move 2 est compatible grâce à son application avec une variété de services musicaux : Spotify, Apple Music, Deezer, Amazon Music, Sonos Radio, Tidal et à peu près tous les autres présents sur le marché. Et si vous ne voulez pas passer par l’application dédiée, il est possible de la contrôler directement depuis celles Deezer, Spotify ou Tidal ; tandis que les abonnés à Apple Music pourront s’y connecter en AirPlay 2. Enfin, sa conception portable ne pouvait pas passer à côté du Bluetooth pour pouvoir l’utiliser tout simplement connecté à un smartphone (le bouton d’activation est situé à l’arrière de l’enceinte).
À côté de celui-ci, se trouvent également le bouton marche-arrêt et un interrupteur pour couper le micro si besoin. Le reste des commandes est en revanche situé sur le dessus de l’enceinte. Trois boutons tactiles permettent de contrôler le retour à la chanson précédente, le passage à la suivante et la lecture/pause. Au-dessus, une sorte de gouttière moulée dans le plastique commande le volume sonore : il suffit d’y faire glisser son doigt de manière très intuitive pour le diminuer ou l’augmenter. Enfin, un témoin lumineux indique l’état de l’activation du micro à l’affût des commandes vocales. Depuis la brouille entre Sonos et Google, notons d’ailleurs que l’Assistant de ce dernier n’est plus disponible sur les enceintes de la marque. Demeurent alors seulement Alexa d’Amazon et Sonos Voice Control.
Bye bye Google Assistant
On connaît le premier pour ses nombreuses facultés, notamment domotiques. Il sera donc le choix le plus pertinent au sein d’une maison équipée de nombreux appareils connectés. Si ce n’est pas le cas, Sonos Voice Control sera tout à fait compétent pour les simples commandes musicales. De plus, il est exécuté localement sur l’appareil et ne nécessite aucune connexion à Internet. Vos données restent donc chez vous et il est surtout possible de l’utiliser à l’extérieur, même lorsqu’on utilise seulement la connexion Bluetooth.
La sortir de son domicile ne lui fera d’ailleurs pas vraiment peur. Son revêtement mat marque peu, la grille de protection tout autour est robuste et l’ensemble est certifié IP56, soit une protection contre la poussière et les projections d’eau. Attention donc, elle n’est pas suffisamment étanche pour être immergée. Enfin, le port USB-C situé à l’arrière n’est pas qu’une entrée audio (avec un adaptateur à 25 euros tout de même), mais peut aussi servir à recharger un smartphone.
Où l’acheter ?
La Sonos Move 2 est disponible au prix de 499 euros.
🟣 Pour ne manquer aucune news sur le Journal du Geek, abonnez-vous sur Google Actualités. Et si vous nous adorez, on a une newsletter tous les matins.
