Shelter 2, ce petit jeu suédois – encore un – vous propose de vous glisser dans la peau (de bête) d’une mère lynx cherchant à protéger et à nourrir sa famille.
Dans le premier épisode de Shelter, le studio Might and Delight nous proposait de jouer le rôle d’un blaireau. Plutôt dans le rôle du chassé que du chasseur, donc. Dans cet épisode, on est plutôt dans la peau du prédateur. Un fauve, lâché dans les vastes étendues froides qui se présentent devant nous.
Mais si la fière maman lynx que l’on incarne se révèlera être une fière force de la nature, elle n’est pas seule. La naissance suggérée au début du jeu de sa fragile progéniture précède la phase de dépendance, durant laquelle la mère devra sortir de l’abri, pour aller tuer quelques proies pour nourrir tout ce petit monde.
Au bout d’un certain temps, les petits se mettent à suivre la mère dans l’exploration du vaste monde, tant verdoyant que froid, qui s’offre à eux. Une vie faite de chasse, de découverte et de repérage. On se prend ainsi à chasser les lapins qui courent en zig-zag dans les plaines, attraper les grenouilles près de l’eau, faire tomber le niz des oiseaux pour en faire tomber les œufs, voire, abattre quelques ongulés paissant tranquillement. Pour faciliter la tâche au joueur, un simple clic droit permet de mettre en surbrillance les proies et les dépouilles. Il permet également de faire apparaître des symboles indiquant les grands repères géographiques et la position de la marmaille.
Le lynx n’est cependant pas tout à fait en haut de la chaîne alimentaire du coin et il devra faire face à quelques dangers tant pour lui que pour sa descendance. En n’étant pas assez prudent, en ne veillant pas assez sur les petits, en ne réagissant pas assez vite, il est possible de perdre ses protégés.
L’aventure est très courte, mais parvient à créer un véritable lien entre le joueur, la maman lynx et les petits chatons. On passe son temps à se retourner pour être sûr de ne pas en laisser un derrière soi. On se laisse parfois mourir de faim de peur qu’ils ne soient pas suffisamment rassasiés. Il y a un véritable attachement qui se crée.
Il se crée, car la nature dépeinte par ces graphismes à la fois magnifiques et très particuliers, est à la fois belle et brutale. On n’hésitera pas à égorger ces mignons petits lapins pour être sûr que la fratrie puisse continuer à grandir. Il se crée également par une narration faite d’ambiances, de symboles et de textes très courts. Ni trop, ni trop peu.
Shelter 2 n’est pas réellement un jeu que l’on gagne où que l’on perd. La disparition d’un enfant ne se traduira pas par une perte de point, ou par un malus affiché à l’écran. Il se traduira par une petite décharge émotionnelle dans l’esprit du joueur. Une jolie manière de lier narration et intérêt ludique.
Malheureusement, Shelter 2 est bien trop court pour le prix qu’il demande. Pas sûr d’y retourner pour celui qui aura bien exploré le grand territoire proposé par le jeu. Cependant, le jeu intègre une fonctionnalité intéressante qui permet de refaire une partie en incarnant cette fois-ci un des petits que vous avez protégé dans la partie précédente. En effet, un arbre généalogique est disponible dans le menu principal. En cliquant sur l’un des enfants que vous aurez réussi à amener au bout de l’aventure, vous démarrerez une nouvelle partie avec lui. Une façon formidablement bien intégrée dans le game design de représenter le cycle mère enfant.
Beau et merveilleusement répétitif (comme la vraie vie, en fait), Shelter 2 parvient avec une narration susurrée du bout des lèvres à créer un univers unique et émotionnellement très fort. Il s’agit certainement d’un jeu à faire un jour, mais difficile de vous le conseiller à 15 euros. Son contenu est réellement trop léger pour le considérer comme un bon investissement pour le moment. Une œuvre magnifique, donc, mais un produit un peu cher pour ce qu’il propose.
Shelter 2 est disponible sur Windows et Mac pour une quinzaine d’euros.
Dans le premier épisode de Shelter, le studio Might and Delight nous proposait de jouer le rôle d’un blaireau. Plutôt dans le rôle du chassé que du chasseur, donc. Dans cet épisode, on est plutôt dans la peau du prédateur. Un fauve, lâché dans les vastes étendues froides qui se présentent devant nous.
Mais si la fière maman lynx que l’on incarne se révèlera être une fière force de la nature, elle n’est pas seule. La naissance suggérée au début du jeu de sa fragile progéniture précède la phase de dépendance, durant laquelle la mère devra sortir de l’abri, pour aller tuer quelques proies pour nourrir tout ce petit monde.
Au bout d’un certain temps, les petits se mettent à suivre la mère dans l’exploration du vaste monde, tant verdoyant que froid, qui s’offre à eux. Une vie faite de chasse, de découverte et de repérage. On se prend ainsi à chasser les lapins qui courent en zig-zag dans les plaines, attraper les grenouilles près de l’eau, faire tomber le niz des oiseaux pour en faire tomber les œufs, voire, abattre quelques ongulés paissant tranquillement. Pour faciliter la tâche au joueur, un simple clic droit permet de mettre en surbrillance les proies et les dépouilles. Il permet également de faire apparaître des symboles indiquant les grands repères géographiques et la position de la marmaille.
Le lynx n’est cependant pas tout à fait en haut de la chaîne alimentaire du coin et il devra faire face à quelques dangers tant pour lui que pour sa descendance. En n’étant pas assez prudent, en ne veillant pas assez sur les petits, en ne réagissant pas assez vite, il est possible de perdre ses protégés.
L’aventure est très courte, mais parvient à créer un véritable lien entre le joueur, la maman lynx et les petits chatons. On passe son temps à se retourner pour être sûr de ne pas en laisser un derrière soi. On se laisse parfois mourir de faim de peur qu’ils ne soient pas suffisamment rassasiés. Il y a un véritable attachement qui se crée.
Il se crée, car la nature dépeinte par ces graphismes à la fois magnifiques et très particuliers, est à la fois belle et brutale. On n’hésitera pas à égorger ces mignons petits lapins pour être sûr que la fratrie puisse continuer à grandir. Il se crée également par une narration faite d’ambiances, de symboles et de textes très courts. Ni trop, ni trop peu.
Shelter 2 n’est pas réellement un jeu que l’on gagne où que l’on perd. La disparition d’un enfant ne se traduira pas par une perte de point, ou par un malus affiché à l’écran. Il se traduira par une petite décharge émotionnelle dans l’esprit du joueur. Une jolie manière de lier narration et intérêt ludique.
Malheureusement, Shelter 2 est bien trop court pour le prix qu’il demande. Pas sûr d’y retourner pour celui qui aura bien exploré le grand territoire proposé par le jeu. Cependant, le jeu intègre une fonctionnalité intéressante qui permet de refaire une partie en incarnant cette fois-ci un des petits que vous avez protégé dans la partie précédente. En effet, un arbre généalogique est disponible dans le menu principal. En cliquant sur l’un des enfants que vous aurez réussi à amener au bout de l’aventure, vous démarrerez une nouvelle partie avec lui. Une façon formidablement bien intégrée dans le game design de représenter le cycle mère enfant.
Beau et merveilleusement répétitif (comme la vraie vie, en fait), Shelter 2 parvient avec une narration susurrée du bout des lèvres à créer un univers unique et émotionnellement très fort. Il s’agit certainement d’un jeu à faire un jour, mais difficile de vous le conseiller à 15 euros. Son contenu est réellement trop léger pour le considérer comme un bon investissement pour le moment. Une œuvre magnifique, donc, mais un produit un peu cher pour ce qu’il propose.
Shelter 2 est disponible sur Windows et Mac pour une quinzaine d’euros.
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