[Test] Samsung Galaxy A80 : la transition ratée

Situé à la lisière du milieu et du haut de gamme, le Galaxy A80 se veut une transition douce entre les deux. Et sur le papier, le smartphone ne manque pas d’intérêt. Le fleuron de la nouvelle gamme Galaxy A est en effet le premier smartphone Samsung à être équipé d’un appareil rotatif. Une spécificité qui lui permet d’arborer un écran de 6,7” Super AMOLED sans encoche ni poinçon et d’offrir de belles possibilités aux amateurs de selfie. Mais réussit-il vraiment à concilier le meilleur des deux mondes? On fait le point.

[nextpage title=”Design, écran et audio”]Lors de la présentation de la gamme Samsung Galaxy A, c’est lui qui attirait tous les regards. Et pour cause : le Galaxy A80 a opté pour un design radicalement différent. Alors que les autres smartphones de la gamme A affichent des bordures ou des poinçons, le Galaxy A80 s’affranchit de ces découpes disgracieuses grâce à un ingénieux système de caméra rotative : il suffit d’appuyer sur la touche permettant le changement de caméra pour que la partie supérieur du dos de l’appareil s’élève et que la caméra du A80 tourne sur elle-même.

La manœuvre est rapide et le dispositif de bonne facture. Dans l’ensemble, les finitions sont soignées et -miracle- le bouton Bixby a disparu ! L’appareil aurait cependant gagné à bénéficier d’une cure d’amincissement. Avec des dimensions de 165.2 x 76.5 mm, le Galaxy A80 n’est en effet pas l’ami des petites mains. Son épaisseur (9.3 mm ) et son poids (220 g) sont par ailleurs trop élevés pour lui permettre de rivaliser, sur le plan esthétique, avec d’élégants smartphones premium.

Le capteur sous écran ne nous, quant à lui, pas non plus emballé. Il fonctionne dans l’ensemble correctement mais manque un peu de rapidité et nécessite de parfaitement positionner son doigt. On attendra l’arrivée de capteurs capables de fonctionner sur des zones d’écran plus étendues pour se réjouir vraiment de la présence de ce type de mode déverrouillage.

L’écran du Galaxy A80 est par contre une vraie réussite. La dalle Super Amoled 6.7” FHD+ recouvre 93% de la surface du téléphone, affiche des couleurs naturelles et offre des contrastes profonds. La température des blancs est bien dosée (et on peut bien sûr la modifier dans les réglages). La plage de luminosité s’adapte à tous nos besoins quotidiens que l’on souhaite lire un livre dans le noir ou surfer sur internet en plein soleil. Une dalle sans défaut donc et parfaitement mise en valeur par le système de caméra rotative.

La partie audio a en revanche quelques limites. Ecran intégral oblige, le Galaxy A80 n’a pas de haut-parleur en haut de l’écran pour les appels : il utilise un système piézoélectrique qui transmet le son via les vibrations de l’écran. Une bonne idée en soi hélas le dispositif de Samsung a tendance a un peu trop assourdir les sons. Dans un environnement un peu bruyant, il peut devenir franchement difficile de suivre une conversation téléphonique. Le haut parleur situé en bas offre sinon un son satisfaisant pour le multimédia. On regrette en revanche l’absence de port jack sur l’appareil même si Samsung fournit une paire d’écouteurs USB-C.

[nextpage title=”Performances, interface, autonomie”]Au quotidien, le Galaxy A80 ne pose pas de problème particulier : il tourne bien et permet de surfer et de lancer des applis ou des jeux mobiles avec fluidité. Mais comme le montre les benchmark, c’est loin d’être le téléphone qui offre les meilleurs performances dans cette gamme de prix. Alors que des téléphones comme le Xiaomi Mi 9 ou le OnePlus 7 s’affichent avec des Snapdragon 855, le Galaxy A80 ne propose en effet qu’un Snapdragon 730.

Equipé de 8 Go de RAM et de 128 Go de stockage (non extensible via microSD) le Galaxy A80 tourne sous Android 9.0 Pie avec la surcouche One UI. Rien à redire de ce coté-la, la surcouche de Samsung est très agréable à utiliser avec ses menus clairs et ses raccourcis bien pensés.

Avec sa batterie de 3700 mAh, le Galaxy A80 propose une autonomie correcte sans plus. On apprécie en revanche beaucoup la compatibilité charge rapide. Le chargeur de 25W nous a permis de passer de 4 à 56% en 30 minutes et d’atteindre les 100% en à peine plus d’1h30 en tout.

[nextpage title=”Photo, vidéo”]C’est le composant star du Galaxy a80 : l’étendard de la gamme A est doté d’un module photo rotatif. Une idée aussi élégante qu’ingénieuse puisqu’elle permet au téléphone de proposer un écran intégral mais aussi un joli éventail de possibilités dans la prise de selfie.

Les photos prises dehors en plein jour rendent globalement bien. Tout comme celles prises en intérieur même si les couleurs sont nettement moins naturelles dès que l’on utilise l’ultra grand angle. Les portraits et les selfies sont très réussis et le fait d’avoir l’ultra grand angle à disposition pour ces derniers est appréciable.

Mieux vaut d’ailleurs oublier l’ultra grand angle dès que la lumière vient vraiment à manquer. De nuit, le capteur principal s’en sort à peu près.

Dans les environnements les plus sombres, le Mode Nuit permettra qui plus est d’améliorer le cliché. Il n’est cependant pas au niveau d’un Pixel 3a.

Côté vidéo, nos quelques essais sont plutôt concluants et la stabilisation marche de manière satisfaisante. A noter qu’elle n’est disponible que sur le capteur Ultra grand angle (qui redimensionne l’image) et en enregistrement Full HD donc le rendu de l’image n’est pas époustouflant lorsque la stabilisation est activée. Le téléphone propose par ailleurs un mode portrait en vidéo. Une option amusante mais peu précise…

[nextpage title=”Galerie et conclusion”]

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