Si les marques chinoises comme Huawei ou Xiaomi grappillent de plus en plus de parts de marché dans le monde, c’est parce qu’elles ont su proposer des smartphones innovants et/ou avec un rapport qualité-prix vraiment intéressant. Constructeur historique et premier vendeur à l’international, Samsung a décidé de prendre les devants pour cette fin d’année 2018. Le Sud-coréen propose le premier smartphone milieu de gamme avec trois modules photo : le Galaxy A7 (2018). Fait étonnant, nous aurions pu nous attendre à voir arriver cela sur un appareil plus onéreux puisque c’est aussi la première fois que Samsung s’essaye à cette combinaison. Vérifions si ce trio apporte une réelle évolution dans le marché des smartphones à 350 euros ou s’il ne s’agit que de poudre aux yeux.
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[nextpage title=”Design et Écran”]Samsung a l’habitude de produire des smartphones au design travaillé et belles finitions, et ce, quelle que soit la gamme à laquelle ils appartiennent. Il en va de même avec ce Galaxy A7 Édition 2018 qui arbore un style certes très classique, mais non sans élégance. Malgré sa grande taille, il réussit à maintenir une certaine finesse et légèreté. Ses bordures se trouvent assez larges, mais ses bords arrondis apportent un peu de douceur à l’ensemble. L’absence de capteur d’empreintes à l’arrière permet aussi de dégager de l’espace et de proposer une belle surface sur le dos de l’appareil. Ce dernier a recours au plastique pour imiter le verre réservé aux haut de gamme. Sa belle robe, ici bleue pour le test, fait son petit effet. On trouve les trois modules photo placés à la verticale, en haut à gauche.
Le constructeur a fait le choix assez original d’incorporer son lecteur d’empreintes sur la tranche de gauche. Facile d’accès, même depuis la main gauche, il n’obtient cependant pas le prix de la réactivité. Il est intégré au bouton physique de mise en tension et verrouillage/déverrouillage de l’écran. Au-dessus de celui-ci, nous trouvons ceux dédiés aux réglages du volume. De l’autre côté se tient un tiroir pouvant abriter simultanément deux cartes nano Sim et une micro SD. Enfin, le bord inférieur accueille une prise jack, un micro, un haut-parleur et un port micro USB. Eh non, Samsung ne se décide pas à passer le cap de l’USB Type C là où ses concurrents directs n’hésitent déjà plus depuis quelques mois à le faire.
Sans surprise, le fabricant d’écrans réputé pour la qualité de ses Oled, embarque pour son A7 de 2018 une belle dalle AMOLED de 6 pouces avec une définition Full HD+ (1080 x 2220 pixels). En effet, le résultat offre un véritable confort pour les yeux grâce à une luminosité et un contraste excellents. Le blanc a tendance à tirer un peu sur le bleu, mais cela peut rapidement être corrigé dans les paramètres d’affichage. Bref, l’écran frôle la perfection et pour un smartphone à moins de 350 euros, c’est très appréciable.
[nextpage title=”Performances, logiciel et autonomie”]Le Galaxy A7 de 2018 profite d’un Exynos 7885 et 4 Go de RAM. Cela permet une navigation assez fluide de l’appareil, mais attention tout de même à ne pas trop le solliciter en lançant pléthore d’applications, ou vous allez devoir vous confronter à des ralentissements. Les chutes de framerate s’invitent également un peu trop souvent pendant les parties de jeux assez gourmands comme PUBG Mobile, même avec le profil aux réglages les moins élevés.
Comme d’habitude, on retrouve le tandem Android (ici en version Oreo 8.0) et Samsung Experience 9.0. Cela reste une affaire de goût, mais l’interface pensée par le constructeur se trouve assez intrusive voire, contre-intuitive. Difficile de s’y retrouver dans les menus tant Samsung a voulu intégrer de très nombreuses options et paramètres. Ironique ou non, vous allez devoir vous coltiner de très nombreux tutoriaux pour apprendre à vous y retrouver. À moins de manquer de familiarité avec les smartphones, ces messages intempestifs ont tendance à rendre l’expérience agaçante. Vous me direz, cela ne dure pas éternellement, mais sachez que même après une semaine d’utilisation je me retrouve encore à pester en voyant apparaître ces petites bulles d’informations. Autre point, Samsung installe automatiquement plusieurs applications un peu en redondance avec celles de Google également disponible sur l’appareil au premier démarrage. Et si ces dernières peuvent en grande partie être désinstallées, ce n’est pas le cas du bouquet Microsoft… La surcouche apporte tout de même de bonnes idées comme le dossier sécurisé pour protéger vos fichiers les plus sensibles, beaucoup de personnalisation notamment pour l’écran, Samsung Pay, l’Always On Display, le Game launcher pour optimiser ses parties, etc.
Avec sa batterie de 3300 mAh, le Galaxy A7 réussit à tenir toute une journée voire une journée et demie si vous faites l’impasse sur une utilisation poussée de jeux vidéo ou contenus vidéo. Bref, il s’en sort relativement bien côté autonomie, mais perd quelques points à cause d’un temps de chargement assez long. Comptez environ 2 bonnes heures pour retrouver 100 % de ses capacités.
[nextpage title=”Photo”]Passons à la partie photo, qui semble être l’argument phare de ce Galaxy A7. Huawei et son P20 Pro a créé la surprise cette année avec son excellent triple module photo lui conférant le titre de photophone. Le smartphone de Samsung embarque lui aussi trois caméras à l’arrière, mais opte pour une tout autre configuration. Ses modules photo se composent d’un premier capteur de 24 Mégapixels (f/1,7), un second de 5 Mégapixels (f/2,2) servant de soutien au premier pour créer un flou en arrière-plan et enfin, un troisième dédié à l’ultra grand-angle.
Le premier capteur permet de prendre des photos de bonne qualité, avec assez de détails et des couleurs naturelles. Les clichés ne manquent pas de piqué, mais souffrent de surexposition. Il n’est pas rare que les zones très lumineuses comme le ciel produisent une image brûlée. Le mode Optimisation de la scène a tendance à exagérer le rendu des couleurs. Le deuxième capteur, utilisé pour réaliser des portraits, offre globalement satisfaction. Les contours sont assez bien délimités et l’effet bokeh réussit. Le nom dans le logiciel photo prend celui de Mise au point en direct et donne la possibilité de choisir l’intensité du flou en arrière-plan. Par contre, il a du mal à gérer le contre-jour.
En basses lumières, la qualité des photos en prend forcément un coup. Nous remarquons notamment une importante perte de détails et de variété des couleurs, mais surtout, une très mauvaise gestion de la gamme dynamique. Les zones sombres deviennent floues et les sources lumineuses s’encombrent d’un halo grossier.
Le troisième capteur et son ultra grand-angle se révèlent pratiques pour attraper de manière plus large un paysage. Même si les photos n’offrent pas tous les détails du capteur principal, la qualité n’est pas à déplorer, notamment en pleine journée en extérieur. La distorsion, toujours de la partie sur ce type de capteur, se trouve tout de même particulièrement présente. Enfin, de nuit, les résultats sont peu probants, avec pour premier défaut la sous-exposition et la gestion des sources de lumière artificielle.
La caméra avant et ses 24 Mégapixels donnent lieu à des selfies convenables, mais comme pour beaucoup d’autres smartphones, le rendu manque de contraste et se veut un peu trop lissé. De nombreuses options s’offrent à vous comme créer un effet bokeh grâce au mode Focus Selfie, gérer le mode beauté ou encore intégrer des filtres AR en temps réel. La nuit, les couleurs s’éloignent de la réalité.
[nextpage title=”Où l’acheter, Galerie Photo et conclusion”]Le Samsung Galaxy A7 (2018) est dors et déjà disponible en France au prix conseillé de 349 euros. Il existe en trois coloris différents : bleu, noir et or.
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