Test Samsung Galaxy A23 5G : faut-il craquer pour ce smartphone abordable ?

Arrivé sur la pointe des pieds juste avant la rentrée, le Samsung Galaxy A23 5G veut trouver sa place dans la famille des A. Très importante pour Samsung, elle comprend actuellement des modèles très accessibles comme le A13 (5G) et le A33 5G ou le A53 5G. Ce dernier est un peu le fer de lance de cette série qui se distingue par son rapport qualité-prix.

Le Galaxy A23 5G espère marcher sur ces pas en s’imposant comme un best-seller chez Samsung. Mais est-il suffisant bon pour faire honneur à la gamme et nous convaincre ? On a testé ce smartphone abordable pendant quelques semaines. SPOILER : on l’a plutôt bien apprécié.

Pour ce test, on a décidé de faire ressortir les éléments les plus marquants du Galaxy A23 5G. Vous verrez donc apparaître les points forts et les points faibles, sans oublier les autres éléments pour être le plus complet possible. N’hésitez pas à nous faire part de vos remarques et suggestions dans les commentaires.

Oui ! Pour l’autonomie

On débute par le gros point fort du Galaxy A23 5G : son endurance. Sur son segment, on a l’habitude d’avoir des appareils qui ont du souffle et le modèle de Samsung parvient encore à se distinguer. Il embarque une batterie de 5 000 mAh et sa configuration relativement légère ne pèse pas trop sur les ressources. On est donc en présence d’un modèle qui n’aura aucun mal à vous suivre jusqu’au bout de la nuit.

En effet, le Galaxy A23 5G permet de tenir la journée sans faire de compromis. Il aura encore assez de jus pour finir la soirée et on serait presque tenté d’enchaîner une deuxième journée loin de la prise. Si, comme nous, vous êtes accro à votre smartphone, il sera plus prudent de le recharger le soir pour aborder la journée sans stress. Si vous êtes un peu plus économe, une deuxième journée est envisageable.

Malheureusement, tout n’est pas parfait et il faudra se contenter d’une charge jusqu’à 25 W. L’endurance du smartphone a tendance à faire oublier cet élément, mais il faut penser qu’une charge complète prend environ 2 heures. C’est beaucoup si on compare le Galaxy A23 5G à ses concurrents chinois. Autre point à savoir, le smartphone est livré sans chargeur et il faudra en prévoir un.

Oui ! Pour le design et la prise en main

D’accord, le Galaxy A23 5G n’a pas le design le plus classe de l’univers du monde. Il utilise aussi beaucoup (beaucoup) de plastique et ne donne pas une impression premium. Il faut toutefois rappeler que nous sommes en présence d’un modèle accessible (pas complétement d’entrée de gamme). Fort logiquement, Samsung fait l’impasse sur des matériaux nobles comme le métal ou le verre et ne prend pas de risque.

Le Galaxy A23 5G ressemble beaucoup à ses frères, mais l’ensemble reste de belle qualité. On retrouve ce style Samsung qui plaira (ou pas) et c’est finalement ce qu’on espère d’un tel modèle. Tout en plastique, le dos du smartphone ne collectionne pas les traces de doigts et opte pour une approche « lisse ». Le module photo, bien que légèrement proéminent, est très bien intégré et se fait facilement oublier avec une coque (non fournie).

Les formes arrondies sont agréables à l’œil et l’appareil est bien moins glissant qu’il n’y paraît. À l’avant, l’encoche en forme de goutte d’eau rappelle quand même l’orientation d’entrée/début de milieu de gamme.

Le Galaxy A23 5G offre une belle impression de robustesse et se montre très agréable en main. Même s’il n’est pas vraiment compact (165,4 x 76,9 x 8,4 mm), son poids ne s’envole pas avec ses 197 grammes sur la balance.

Oui ! Pour le logiciel et les performances

Force est de reconnaître que l’écosystème Samsung est parmi les plus complets sur Android. L’expérience utilisateur répond aux attentes grâce à un juste équilibre entre le choix des composants et le logiciel. Tout d’abord, on est en présence d’un écran LCD de 6,6 pouces affichant en Full HD+ jusqu’à 120 Hz. Point d’AMOLED donc sur ce terminal qui se veut accessible et préfère miser sur la fluidité du 120 Hz. Ce grand format est appréciable au quotidien et le taux de rafraîchissement apporte un confort supplémentaire. Si l’on se fie au positionnement du smartphone, la dalle répond aux attentes et les réglages effectués par le constructeur sont efficaces.

Heureusement, car Samsung ne permet pas de passer par la case réglages pour apport des modifications. Dommage.

Sous cet écran, on trouve une configuration équilibrée à base de Snapdragon 695. Samsung fait l’impasse sur ses puces maison Exynos pour offrir ce SoC Qualcomm, on ne lui en voudra pas. En effet, le Snapdragon 695 apporte avec lui une compatibilité 5G et de bonnes performances. Rien de transcendant ou de quoi faire exploser les compteurs des benchmarks, mais une puissance suffisante pour la plupart des usages. D’ailleurs, il est possible de jouer à la plupart des titres du Play Store dans des conditions décentes.

En revanche, Samsung se contente d’ajouter 4 Go de RAM et cela se ressent. Son smartphone n’est pas le roi du multitâche et cela vient un peu ternir l’expérience. On aurait été plus à l’aise avec 2 Go de RAM en plus pour soutenir un processeur à la hauteur dans cette gamme. On se consolera avec la possibilité d’accéder à la 5G et la présence d’un emplacement microSD (jusqu’à 1 To).

Enfin, ce Galaxy A23 5G tourne sous Android 12 avec One UI 4.1. Au-delà des goûts de chacun, on ne peut nier que l’interface de Samsung a atteint un niveau de maturité appréciable. Il est agréable de naviguer sur ce smartphone et d’accéder à de nombreuses options de personnalisations. Même si Samsung a revu sa politique de mise à jour, ce Galaxy A23 5G n’est pas le mieux loti. Il devra se contenter de deux ans de mises à jour du système et donc s’arrêter à Android 14. En revanche, on bénéficie de mises à jour de sécurité pendant 4 ans et cela est appréciable.

Au cours de notre test, on a d’ailleurs reçu la mise à jour vers Android 13 et One UI 5.0.

Le seul bémol sur la partie logicielle est la tendance de Samsung à vous pousser à l’installation d’applications. Dès la première configuration, la marque incite à installer diverses applications ou entrer son écosystème. Certaines sont même qualifiées d’« applications essentielles » alors qu’elles ne le sont pas. Fort heureusement, il suffit d’être vigilant puisque vous pouvez refuser l’installation… ou les désinstaller ultérieurement.

Et pour la photo ? Peut-être

Et un, et deux, et trois… et 4 capteurs au dos ! Samsung ne fait pas dans la dentelle et propose la configuration suivante :

• Un capteur principal de 50 mégapixels avec stabilisation optique, à objectif ouvrant en f/1,8
• Un capteur ultra grand-angle de 5 mégapixels (f/2,2)
• Un capteur portrait de 2 mégapixels (f/2.4)
• Un capteur macro de 2 mégapixels (f/2.4)

On le sait, le fait de multiplier les capteurs n’est pas toujours la meilleure idée. Derrière l’effet « wouw » que provoque le dos du Galaxy A23 5G, on comprend très vite que Samsung cherche à marquer les esprits. Dans les faits, on est en présence de deux capteurs réellement utilisables : le principal et l’ultra grand-angle.

Le capteur principal se débrouille lorsque les conditions de luminosité sont bonnes. Il utilise la technologie du pixel-binning pour fusionner les pixels et offrir des clichés de 12,5 mégapixels. Nous ne sommes pas en présence du photophone de l’année, mais on obtient des images correctes avec toujours la « patte » Samsung. Les couleurs ont tendance à être flatteuses pour les yeux, quitte à s’éloigner un peu de la réalité. Une pratique assez courante chez les fabricants, mais qui ne concerne pas tous les modèles. L’ultra grand-angle n’offre pas exactement la même température de couleurs, mais les résultats restent satisfaisants.

Vous l’aurez surement deviné, c’est quand on commence à pousser le Galaxy A23 5G dans ses retranchements que le bât blesse. Le smartphone reste relativement à l’aise en intérieur (sur le capteur principal), mais les difficultés apparaissent dès que la lumière vient à manquer. Le capteur principal tente de maintenir le cap, mais l’ultra grand-angle peine à proposer des clichés exploitables.

Il faudra donc surtout miser sur le capteur principal de 50 mégapixels, qui ne déçoit pas vraiment. Comme toujours, il faut tenir compte du positionnement tarifaire du smartphone. À l’avant, le capteur de 8 mégapixels (f/2,2) est satisfaisant même si on peut trouver mieux dans cette gamme.

Pour son prix ? Peut-être

Lancé à 319 euros, Samsung profite un peu de sa position sur le marché. On peut trouver des modèles concurrents encore mieux équipés pour un tarif équivalent, voire inférieur. Néanmoins, les amateurs de la marque coréenne ne rechigneront pas à se tourner vers ce modèle.

Pour les autres, le très bon point est que le prix a tendance à chuter et qu’il est désormais plus accessible. On le trouve assez largement sous la barre des 300 euros, ce qui le rend encore plus compétitif. En face, il y a quand même le Xiaomi Redmi Note 11 Pro 5G qui navigue également sous cette barre. Un concurrent de choix qui ne manque pas d’atouts.

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