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Test Roborock Dyad 2022 : un aspirateur-laveur convaincant

Le Dyad est le premier aspirateur « wet and dry » de Roborock ; comprenez par là que cet appareil deux-en-un aspire et lave en même temps, promettant de fait un gain de temps. Il profite d’une conception bien particulière puisqu’il est équipé de deux moteurs et de trois rouleaux pour frotter les sols, afin d’assurer une efficacité de nettoyage optimale jusqu’aux bords des murs. Autre intérêt : le Dyad peut aspirer aussi bien des liquides que des déchets. Roborock promet même qu’il sèche les sols. Très tentant sur le papier, mais qu’en est-il sur le terrain ? Découvrez notre test du Roborock Dyad.

Le Roborock Dyad se présente comme un gros aspirateur balai équipé de deux réservoirs : un pour l’eau propre, l’autre pour collecter l’eau sale mêlée à la poussière. Sa tête de nettoyage est aussi particulière puisqu’elle est assez épaisse et dotée de trois rouleaux destinés à frotter les sols. Quant à sa base de chargement, elle adopte la forme d’un socle à poser au sol, assez volumineuse (bien plus que les bases murales livrées avec les aspirateurs balais). En effet, elle sert de socle ainsi que de station de recharge et de nettoyage automatique des rouleaux.

Quasiment prêt à utiliser

Le Roborock Dyad est livré avec son socle de chargement (en 2 parties, à emboîter). Il est quasiment prêt à l’usage puisqu’il suffit de monter la poignée sur le corps principal où elle se clipse tout simplement.

Naturellement, il faut charger la batterie totalement avant la première utilisation et remplir le réservoir d’eau. Le remplissage est simple et rapide, l’ouverture étant suffisamment large pour y insérer le robinet. Le réservoir n’est pas gradué, mais on peut le remplir totalement, puisque le couvercle est bien hermétique.

Le Roborock Dyad est livré avec un filtre de rechange et un goupillon pour nettoyer le collecteur d’eau sale.

Quant au panneau de contrôle, il se compose de deux boutons : l’un sert à démarrer/arrêter l’appareil, l’autre au changement de mode (auto ou max) et enclenche le mode séchage si on le maintient appuyé. Un troisième bouton, placé à l’arrière de la poignée, déclenche le nettoyage automatique des brosses quand le Roborock Dyad est sur sa base.

Un écran en couleur complète l’ensemble. Il indique via des icônes si le réservoir d’eau propre est vide, si le réservoir d’eau sale doit être vidé ou si l’appareil doit être rechargé. Les indications sont confirmées par des annonces vocales (dont on peut changer la langue et qui peuvent être désactivées). Si bien que l’appareil est plutôt simple à utiliser dans son ensemble puisque tout est prévu pour guider l’utilisateur.

Il aspire tous les déchets sans difficulté

Promesse tenue concernant l’aspiration lors de notre test du Roborock Days. Les rouleaux tournent dans des sens opposés de manière à guider toutes les saletés directement dans le tube et donc vers le collecteur. La marque assure que l’on peut aspirer à la fois des liquides, de la poussière, mais aussi des salissures plus épaisses comme des céréales.

Il faut bien avouer que lors de nos tests, nous ne lui avons pas fait de cadeau et avons été agréablement surpris. Un seul passage suffit pour aspirer les grains de litière que nos chats transportent sous leurs coussinets – alors que certains aspirateurs balais peinent à cet exercice. Aucun problème non plus avec les croquettes, la poussière, les cheveux, les aiguilles de sapin ou même les poils d’animaux, contrairement au Dreame H11 Max qui a tendance à les faire voler.

Le Roborock Dyad a même aspiré sans rechigner des pâtes disséminées sous la table par notre nièce. Enfin, à plusieurs reprises, nous avons aspiré des liquides (eau, jus de fruits…) qui avaient été renversés. Cet appareil assure vraiment une véritable utilisation polyvalente pour aspirer la poussière, les liquides et laver.

Qu’en est-il du nettoyage des taches ?

Pour nettoyer les taches présentes sur notre carrelage ou le parquet, le Roborock Dyad ne peine pas. Il peut parfois être nécessaire de repasser plusieurs fois pour éliminer les plus sèches et les plus incrustées ou d’enclencher le mode max mais le Dyad en vient toujours à bout (nous imaginons combien cela aurait été pénible avec une serpillère).

Par ailleurs, Roborock parle de nettoyage « adaptatif » dans la mesure où son aspirateur serait en mesure de détecter les traces tenaces, augmentant alors automatiquement son débit d’eau et sa puissance d’aspiration. En effet, un indicateur en demi-cercle s’illumine en bleu sur l’écran quand on utilise le Dyad et devient rouge lorsqu’une salissure plus récalcitrante est détectée.

Dans notre test du Roborock Dyad, cela n’a pas toujours fonctionné de manière pertinente sur nos sols dans la mesure où la détection s’est parfois enclenchée sans raison. A d’autres moments, nous avons dû repasser à plusieurs reprises sur des taches visibles sans que le Dyad semble les repérer.

Par ailleurs, le Dyad tient aussi ses promesses de nettoyer jusqu’aux bords des plinthes. Il atteint très bien les rebords de murs et de meubles. Cela est lié à sa conception puisqu’il utilise 2 moteurs et 3 rouleaux – un long à l’avant et deux petits à l’arrière, entre lesquels est placé le système d’entraînement. Ce qui permet à ces deux petits rouleaux de s’étendre jusqu’au bord de la tête. On peut tout autant saluer l’ingéniosité du système que son efficacité.

Quant au mode séchage, il permet d’aspirer des liquides, par exemple, après la douche ou le bain des enfants puisque Roborock conseille dans le mode d’emploi de l’utiliser seulement pour ramasser de l’eau « propre ». Pour les autres liquides, nous avons préféré le mode automatique, qui permet de les aspirer sans problème et sans laisser le sol collant ou gras. Notez que ce mode est limité à 1 minute ; au-delà, l’appareil repasse en mode automatique.

La dernière promesse du fabricant avec sa technologie DyadPower consiste à laisser des sols secs. Qu’il s’agisse des carrelages ou des parquets, ils ne sont pas totalement secs après le passage du Dyad, mais pratiquement. Ils sèchent réellement en quelques secondes, un vrai plus par rapport au lavage à la serpillère. Néanmoins, comme lorsqu’on passe la serpillère ou le balai vapeur, il reste préférable de nettoyer en reculant.

Un peu lourd mais plutôt agile et bien équilibré

Comme les autres appareils de sa catégorie, le Roborock Dyad est encombrant et un peu lourd – bien plus qu’un aspirateur balai. Sur notre balance, il pèse environ 5,8 kg avec son réservoir plein.

Toutefois, son poids est bien équilibré et le Dyad ne pèse donc pas trop sur le bras. Alors qu’il est plus lourd que le modèle de Dreame, l’impression n’est pas du tout la même. Quand on le démarre, la rotation des rouleaux semble favoriser les déplacements de l’appareil sur les sols.

De plus, quand nous reprochions à la tête du Dreame H11 Max de manquer de souplesse, celle du Dyad est bien plus agréable à utiliser. Elle offre une appréciable agilité, permettant de passer assez facilement le long des murs, dans les coins et autour des meubles (par exemple les pieds de chaise ou de table). Même si du fait de ses dimensions, par rapport à une brosse d’aspirateur balai par exemple, elle ne peut pas se faufiler partout.

Il faut noter que le Roborock Dyad ne tient pas debout en position de parking. Ce qui est un peu ennuyeux pour ce type d’appareil car pendant la séance de ménage, on a forcément besoin d’avoir les mains libres pour ramasser un objet, déplacer une chaise ou un élément de mobilier. Et c’est d’autant plus gênant qu’il ne doit pas être couché.

Pour y remédier, Roborock a eu une idée plutôt ingénieuse : une petite patte qui se déplie au dos de l’appareil, un peu comme une béquille, sur laquelle on peut le poser. Toutefois, le Dyad s’y trouve en équilibre précaire et il ne faut surtout pas le bousculer sinon il tombe immanquablement, provoquant des fuites du réservoir d’eau sale.

Quelques limites d’utilisation dont il faut avoir connaissance

Comme les autres appareils de ce type, le Dyad présente quelques limites. D’abord, il ne doit pas être couché – Roborock précise de le « maintenir droit » pendant son utilisation, sinon de l’eau sale peut s’en échapper. Cela réduit les possibilités puisqu’on ne peut pas le passer sous les meubles comme par exemple une table basse, un canapé, des meubles de cuisine… Il faudra donc compléter son utilisation en passant au moins un coup d’aspirateur car ce sont justement les endroits où la poussière aime se loger.

Il faut également savoir que ce type d’appareil s’utilise avec de l’eau froide pure. Il frotte donc les sols certes, mais les lave à l’eau claire, ce qui ne remplace donc pas totalement le passage de la serpillère ou du balai vapeur. Le mode d’emploi fait référence à la possible utilisation d’un « nettoyant pour sols Roborock » (exclusivement). Il faudra passer par AliExpress pour se le procurer, au prix d’environ 32 euros le litre (hors frais de port) – pas aisé de se fournir et assez onéreux.

Le Dyad demeure donc un appareil d’appoint, qui n’a pas vocation à remplacer complètement l’aspirateur et le balai vapeur (ou la serpillère).

Enfin, ce type d’équipement présente l’avantage de laver le sol avec de l’eau toujours propre (grâce aux réservoirs séparés), mais le revers de la médaille, c’est que l’entretien n’est pas des plus agréables.

Un entretien qui reste fastidieux malgré l’auto-nettoyage

Comme le Dreame H11 Max, le Roborock Dyad est équipé d’un système de nettoyage automatique vraiment pratique. Pour en profiter, il suffit de poser l’appareil sur sa base de chargement après l’utilisation et de lancer le processus en appuyant sur le bouton dédié (placé à l’arrière de la poignée). Celui-ci dure environ 2 minutes. Il utilise de l’eau propre pour rincer les rouleaux (débarrassés des poils et cheveux grâce à une sorte de peigne) tandis que l’eau sale est aspirée dans le collecteur.

C’est assez efficace et cela évite de nettoyer les rouleaux manuellement après chaque utilisation. Malgré tout, il faudra les déloger pour les laver à la main régulièrement. Roborock conseille tout de même de le faire une fois par semaine. Il est assez facile d’y accéder en détachant le capot supérieur de la tête. On accède ainsi au rouleau long par l’avant puis aux petits rouleaux par les côtés. Ils se remettent également en place sans trop de difficulté – même s’il faut prendre le coup de main pour replacer le rouleau long. Le plus pénible étant selon nous le nettoyage du « peigne » recouvert de poils d’animaux, cheveux et poussière mouillés.

Pour la vidange du collecteur d’eau sale et le nettoyage du réservoir, c’est encore une autre paire de manches. Il s’agit de vider une eau sale dans laquelle se sont accumulés tous les déchets et poussières. Et là, il faut « mettre les mains dans le cambouis ». Le Dyad présente toutefois un avantage : son collecteur est équipé d’un filtre (Roborock parle de « cartouche filtrante ») qui récupère efficacement les déchets épais ainsi que la plupart des poils et cheveux. Cela évite de boucher le tuyau et limite l’encrassement du réservoir.

Quoi qu’il arrive, il faut fréquemment détacher la cartouche, la vider des déchets mouillés et la nettoyer à l’aide du goupillon fourni. Ça n’est pas une partie de plaisir. Cela prend du temps et n’est pas franchement agréable. Le fabricant recommande de se livrer à cette opération une fois par semaine ; mais il vous faudra sans doute vider le réservoir d’eau sale (de 620 ml) plus souvent que cela – surtout si vous utilisez le Dyad pour aspirer de l’eau et des liquides.

Promesse tenue en matière d’autonomie

Roborock promet que l’autonomie de la batterie tient jusqu’à 35 minutes, ce qui permettrait de nettoyer jusqu’à 280 m2. Nos tests ont confirmé qu’une pleine charge permettait d’utiliser le Dyad en mode auto pendant très précisément 36 minutes. Nous avons mis environ 20 minutes à nettoyer notre appartement de 70 m2, ce qui a utilisé 40% de la charge.

Même si tout dépend de la manière dont on fait le ménage, l’idée de nettoyer 280 m2 nous semble un peu ambitieuse. Mais rappelons à titre de point de repère que les 36 minutes d’autonomie du Dreame H11 Max nous avaient permis de nettoyer un loft de 140 m2 ; c’est déjà pas mal. L’autonomie est affichée sur l’écran du Roborock Dyad, en pourcentage, par tranche de 5%. Pour une recharge complète, il faut compter un peu plus de 3 heures.

Concernant l’autonomie, il faut savoir que la capacité du réservoir d’eau (850 ml) et celle du collecteur d’eau sale (620 ml) ne permettent pas de tenir aussi longtemps que la batterie. Il faudra recharger le réservoir au bout d’environ 15 minutes. Quant au collecteur, prévoyez aussi une ou plusieurs vidanges selon ce que vous aspirez. Pour cela vous pouvez vous fier aux alertes visuelles et vocales.

Où acheter le Roborock Dyas ?

Ce Dyad, premier aspirateur « wet and dry » de Roborock, est commercialisé au prix officiel de 499 euros. Cela dit, vous pouvez le trouver moins cher via des offres ponctuelles chez les grands revendeurs. AliExpress est certainement celui qui est le mieux placé avec des offres régulières sur toute la gamme d’aspirateurs Roborock.

Acheter à 349€ chez AliExpress

Acheter à 469€ chez Darty

Acheter à 499€ chez Amazon

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Notre avis

Nous avons du mal à nous laisser séduire par ces appareils deux-en-un qui sous leurs airs polyvalents ne peuvent pas vraiment passer partout et qui lavent principalement à l’eau claire. De plus, leur entretien nous semble assez contraignant pour nous faire préférer l’aspirateur balai suivi du balai vapeur, quitte à y passer plus de temps. Toutefois, nous devons admettre que le Dyad aurait presque réussi à nous convaincre, notamment du fait de sa maniabilité et de son efficacité. Pour un utilisateur qui est prêt à accepter les contraintes liées à ce type d’aspirateur-laveur, le Roborock Dyad constitue un choix pertinent, et même sans doute l’un des meilleurs choix.
Note : 8  /  10
3 commentaires
  1. Il fuat quand même savoir que beaucoup de personnes (dont moi) ont rencontré la panne des brosses qui ne tournent plus. Certains ont beaucoup de mal à se faire entendre par le SAV. Pour ma part je leur ai envoyé toutes les infos demandées, j’attends leur retour. Sachant que je l’ai depuis 2 mois.

  2. Attrayant au début, il est tombé en panne au bout de 6 mois.
    Erreur E5, classique car supposé être du à un encombrement des brosses, sauf que ce n’est pas encombré. Plein de personnes d’en plaignent.
    Roborock est irréparable en france, il doit être renvoyé après beaucoup de tergiversation en Pologne (cout 50€) avec la promesse d’être examiné minutieusement et éventuellement remplacé.
    Sauf qu’il faut le carton d’origine, et qu’on ne peut plus le remettre dedans car le manche est indéclipsable une fois monté.
    Bref, on nous vend du rêve à 300€. Je suis revenu à ma serpillière.

Les commentaires sont fermés.

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