Test Realme GT Neo 2 : la bonne affaire de cette fin d’année ?

La marque Realme n’est peut-être pas la plus connue aux yeux du grand public, loin derrière les Apple et autre Samsung. Mais le jeune constructeur chinois compte bien rattraper son retard. Lancé en 2018, ce dernier est déjà le sixième plus gros vendeur de smartphones du monde, et la marque ne vise ni plus ni moins que le top 5 mondial et le top 3 européen dans les prochaines années.  Une ambition claire, qui pousse la jeune entreprise de l’Empire du Milieu à produire toujours plus de modèles, afin de séduire de nouveaux clients.

Dans cette galaxie de modèles, le GT Neo 2 peut être vu comme un énième smartphone, qui ne se différencie que par quelques détails des autres. Mais ce dernier dispose de plusieurs fonctionnalités qui ont de quoi séduire le plus grand nombre. Alors qu’il est aujourd’hui très difficile pour un constructeur de faire son entrée sur le marché des téléphones milieu de gamme, Realme se donne les armes pour réussir son coup avec ce téléphone qui a déjà séduit plus d’un million de Chinois.

Avec son arrivée en France le 15 novembre dernier, la marque propose un produit abordable, autour des 500 euros selon les configurations qui a tout d’un modèle plus haut de gamme, un vrai flagship killer sur le papier. Avec sa puce Snapdragon 870 qui équipe également les Oppo Reno 6 Pro, ce téléphone propose un processeur puissant, qui, bien qu’il ne soit pas révolutionnaire, permet d’utiliser le téléphone sans le moindre problème et de pousser les specs un peu plus loin avec le mode « GT ».

Présenté en trois coloris, dont deux assez sobres tout en nuances de bleu et noir, Realme a joué la carte de l’originalité avec le troisième coloris et un visuel surprenant. Baptisée « Neo Green » il tire vers un vert piquant, qui ne peut pas passer inaperçu. On aime ou on déteste, mais c’est un pari tenté par la marque pour se faire remarquer dans la mêlée.

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Fiche Technique

Avant de rentrer dans le vif du sujet, voici la fiche technique du Realme GT Neo 2 pour voir en détail toutes les spécificités de ce téléphone.

Un écran (presque) parfait

Sur la face du téléphone, on retrouve une dalle Samsung AMOLED E4 de 6,62 pouces. Avec des bordures fines que l’on oublie très vite, Realme ne réinvente pas le monde, mais propose quelque chose d’efficace. À noter le petit poinçon pour la caméra avant est situé en haut à gauche de l’écran et non au centre comme il est commun de le retrouver. Ce positionnement permet d’avoir une meilleure immersion dans l’écran, mais peut-être gênant lors de l’utilisation de la caméra. Il est plus facile de passer son doigt devant la caméra en tenant le téléphone avec ce positionnement, notamment lors d’appels vidéos.

Pour le reste l’écran de ce Realme GT Neo 2 embarque des technologies de pointe, comme un taux de rafraîchissement de 120 Hz, une fonctionnalité qui vient à peine de faire son arrivée sur l’iPhone 13, modèle premium s’il en est. Mais en plus de ce taux de rafraîchissement, le Realme GT Neo 2 propose un taux d’échantillonnage tactile de 600 Hz. Moins connue, cette caractéristique rend le téléphone ultra réactif et l’écran est très (trop parfois) sensible à la moindre pression. Un vrai bonheur pour les joueurs mobiles, mais un plus qui n’est peut-être pas assez visible au quotidien. Les changements ne sont que difficilement perceptibles dans une utilisation courante, et il faut vraiment pousser le téléphone dans ses retranchements pour sentir une nette différence avec la concurrence.

Une autonomie infatigable

Sous cet écran, Realme s’est vanté d’avoir réussi à intégrer un tout nouveau système de refroidissement qui repose sur une structure en acier inoxydable et une pâte thermique incluant des poussières de diamant. Ce nouveau procédé semble très concluant. Au cours de notre test, le téléphone n’a (presque) jamais chauffé, même lors de l’utilisation du mode « GT » qui est censée tirer toute la pleine puissance du téléphone.

À côté de ce nouveau système de refroidissement, Realme place au sein de son GT Neo 2 une batterie de 5000 mA h qui permet de largement tenir la journée avec une utilisation modérée. Si vous faites attention à votre consommation, vous pouvez même atteindre les deux jours avant de passer par la case recharge. À noter, un petit détail toujours sympathique, Realme propose une petite animation sur l’écran durant la recharge. Un petit rien qui n’est pas déterminant, mais qui montre le soin apporté aux détails par la firme chinoise.

Photo : pas de révolution, mais pas de déception

En ce qui concerne les capteurs photos du Realme GT Neo 2, la société originaire de Shenzhen n’a pas voulu faire dans l’extraordinaire et se contente donc d’un triple capteur avec un grand angle de 64 MP qui se veut être le capteur principal. Avec un objectif de 26 mm et une ouverture à f/1,8, ce dernier est correct, sans pour autant offrir une qualité d’image époustouflante. En ce qui concerne le second capteur, l’ultragrand angle, il offre 8 MP et une ouverture à f/2,3. À noter qu’il existe une nette différence de colorimétrie entre les deux capteurs. L’ultragrand angle va offrir des images beaucoup plus « froides » tandis que le capteur principal a tendance à booster les teintes pour rendre les photos plus « flashy » au détriment du réalisme dirons certains.

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Enfin, le dernier capteur présent au dos de ce téléphone, est un tout petit objectif macro d’à peine 2 MP, il permet de faire des photos « macroscopique » donc, mais il n’est pas à mettre dans toutes les mains. En effet, en l’absence d’un autofocus il faudra si reprendre à deux fois (voire plus) pour avoir une photo correcte, dont le focus cible la bonne zone. C’est vraiment dommage que Realme n’ait pas poussé les capacités de ce capteur un peu plus loin. Surtout quand on sait que le capteur macro est en train de devenir une référence pour les modèles milieux de gamme en lieu et place d’un téléobjectif qui reste lui l’adage des plus premium.

Les vrais problèmes arrivent finalement quand on se décide à utiliser la caméra frontale. Si le mode portrait de cette dernière rattrape le tout, le capteur de 16 MP posé sur le coin gâche de l’écran a de quoi décevoir les pros du selfie. Ce dernier est assez triste et les rendus sont souvent très « blancs ». Les couleurs ne sont pas au rendez-vous, un côté trop terne qui est encore plus marqué par le capteur principal arrière qui a lui au contraire tendance à booster les couleurs, parfois plus qu’il ne le faut.

Dans l’ensemble, ce bloc photo n’est pas révolutionnaire, lui qui avait déjà vu le jour sur d’autres modèles GT de la marque. Si l’objectif avant ne nous a pas convaincus, les trois situés à l’arrière proposent de belles choses et ils sont assez maniables. Mention spéciale pour les quelques options de retouches photo intégrées par Realme. Tout dans la sobriété la marque arrive à proposer des fonctionnalités utiles et ne se perd pas dans les milliers d’options de la photographie. Idéal pour retoucher “dans les grandes lignes” ses photos, le tout en quelques secondes.

Reconnaissance faciale, OS, et mode GT : les points forts de Realme ne déçoivent pas

En ce qui concerne le reste du téléphone, il est important de noter que le GT Neo 2 propose un double système de déverrouillage biométrique. En plus de son capteur d’empreinte sous l’écran, il est également possible d’utiliser le système de reconnaissance faciale de Realme. Un duo qui doit faire rêver plus d’un client d’Apple, qui attendent le retour de Touch ID en complément de Face ID.

Ces derniers pourront se consoler en se disant que leur système de déverrouillage et bien plus fiable que celui mis en place par Realme. Car si la firme chinoise arrive à proposer une reconnaissance faciale quasi instantanée, c’est parce qu’elle ne va pas bien loin dans l’analyse des traits du visage. Le développement d’une “vraie” technologie de reconnaissance faciale étant beaucoup trop couteuse pour la firme. En ce qui concerne le système de reconnaissance des empreintes digitales, ce dernier fonctionne globalement bien, même s’il faut toujours penser à bien positionner son doigt dans l’axe du capteur, un léger décalage ne permettra pas au téléphone de reconnaître l’empreinte qui lui est présentée.

Une fois à l’intérieur du téléphone, on retrouve les bases d’Android, qui sont intelligemment suppléées par la surcouche maison : RealmeUI 2.0. La conception d’un système d’exploitation qui tient la route n’est pas une mince à faire, et sur ce point, il faut reconnaître que Realme a remporté son pari haut la main. Avec cet OS qui équipe déjà une grande partie de la gamme de la marque, la société chinoise propose un système performant, sans nous perdre dans des fonctions exotiques que nous n’aurions pas l’habitude de voir sur Android. Un OS qui sera très familier aux utilisateurs de téléphone Oppo, les deux surcouches étant très similaires, pour ne pas dire identiques.

Enfin, dernier point important sur ce GT Neo 2, le mode GT. Présent jusque dans le nom du téléphone ce dernier n’est pas une nouveauté à proprement parler vu que Realme l’avait déjà proposé sur d’autres modèles ces derniers mois. Néanmoins, il est intéressant de voir son évolution à travers le temps. Sur un téléphone comme le GT Neo 2, ce dernier n’est pas vraiment nécessaire pour un usage courant, la puce Snapdragon 870 faisant parfaitement tourner l’appareil.

Finalement c’est surtout dans les jeux mobiles que le mode GT tire son épingle du jeu. Ce mode de haute performance arrive à apporter aux téléphones un peu plus de puissance afin de rendre l’utilisation la plus confortable possible. S’il apporte un vrai boost au niveau des performances, ce mode GT peut, après de longues minutes d’utilisation faire chauffer le téléphone. Si cela reste assez léger, le système de refroidissement de Realme semble montrer ses limites quand tout le reste du téléphone tourne à plein régime. Mais la principale conséquence de l’utilisation de ce mode, c’est très logiquement la batterie. Cette dernière va fondre comme neige au Soleil lors des sessions d’utilisations intensives avec le mode GT. Il faut donc bien penser à désactiver ce dernier une fois les sessions de jeu terminées si l’on ne veut pas avoir une mauvaise surprise en ce qui concerne l’autonomie du téléphone.

Le realme GT Neo 2 : la bonne pioche du milieu de gamme ?

Le realme GT Neo 2 est présenté comme un flagship killer, un téléphone qui propose des fonctionnalités très haut de gamme dans un prix deux ou trois fois plus bas. Avec une entrée en gamme à 439€, le Realme Gt Neo 2 fait donc office d’un candidat très sérieux à ce titre. Mais si le téléphone est plus que complet, il lui manque encore quelques petits détails pour se rapprocher des plus grands. L’absence de certification IP est un vrai point noir pour le téléphone. De plus, le taux d’échantillonnage de 600 Hz n’offre pas de réelle différence au quotidien. Si dans les jeux mobiles, le terminal démontre de belles capacités, il est encore trop limité en photo pour prétendre concurrencer des modèles vraiment haut de gamme.

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