Test Realme C67 : un retour gagnant et à petit prix ?

Discret en 2023, Realme semble avoir été la victime collatérale des problèmes d’OPPO. Les deux marques ont un point commun majeur, celui de dépendre du groupe BBK Electronics. Freiné dans ses ambitions, Realme attaque 2024 du bon pied et retrouve des ambitions. La jeune marque assure qu’elle connaît toujours « la croissance la plus rapide au monde » et veut désormais grandir. Cette transition passe par un changement de positionnement et de slogan. Fini « Dare to Leap », place à « Make it real » et à un Realme C67 très accessible.

Ce smartphone confirme que l’entreprise ne veut pas brûler les étapes et avance doucement. Lancé à partir de 219 euros, le C67 joue clairement la carte du smartphone accessible et présente une fiche technique assez modeste.

Ce smartphone nous propose un écran LCD de 6,72 pouces affichant en Full HD+ jusqu’à 90 Hz, une puce Snapdragon 685, un double module photo et une batterie de 5 000 mAh. Pour notre test, nous avons eu droit à la version dotée de 8 Go de RAM et 256 Go de stockage. Elle s’affiche à 259 euros, soit un tarif encore loin du prix d’achat moyen d’un smartphone en France.

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Son design efficace

Le Realme C67 ne surprend pas, mais il bénéficie de finitions soignées malgré un prix contenu. Notre modèle de test ne passe pas inaperçu dans son coloris « sunny oasis » (vert), beaucoup plus flashy que le classique modèle noir. Il attire les regards et cela lui va plutôt bien, car le C67 est aguicheur. Son dos en plastique imite le métal brossé et cela à deux avantages : limiter le poids à 185g et limiter les traces de doigts. Deux atouts non négligeables, même si la prise en main nous rappelle que nous sommes en présence d’un appareil d’entrée de gamme.

Au dos, on trouve un double module photo bénéficiant d’une intégration relativement classique. Un cerclé de métal doré met les deux capteurs en évidence. Le constructeur opte pour des tranches plastiques rappelant les derniers smartphones haut de gamme de Samsung ou Apple, ainsi que les Redmi Note 13 de Xiaomi. Autour du smartphone, il ne manque rien avec la présence d’un slot double-SIM et microSD, des haut-parleurs stéréo, une prise USB-C et des boutons de contrôles du volume. Le lecteur d’empreintes digitales, qui répond aux attentes, s’invite sur le bouton d’allumage. Il y a même une prise mini-jack pour brancher un casque ou des écouteurs filaires, un élément rare en 2024 sur un smartphone.

L’avant est occupé par un grand écran de 6,72 pouces, aux bords relativement fins. On note un léger embonpoint au niveau du menton, un peu plus épais sans que cela prenne des proportions gênantes. La dalle dispose simplement d’un film de protection tandis que l’appareil revendique une certification IP54. Il résistera à la poussière et des projections d’eau.

Du côté des dimensions, le C76 est assez grand (164,6 mm) et fin avec une épaisseur de 7,6 mm. Comme souvent, le module photo dépasse de quelques millimètres.

Sa bonne autonomie

Le Realme C67 embarque une batterie de 5 000 mAh et dispose de la technologie SuperVOOC pour une charge rapide 33 W. Le smartphone est dans la norme sur son segment et si sa charge n’est pas la plus rapide du marché, elle se révèle suffisante pour la plupart des utilisateurs. Comptez entre 1h15 et 1h20 pour faire le « plein » (1 à 100 %), soit un résultat honorable. Il sera même possible d’obtenir près de 50 % d’autonomie en environ 30 minutes de charge.

Le vrai point fort de ce smartphone est son autonomie qui atteint facilement deux jours en utilisation classique. Durant notre test, nous arrivions le plus souvent en fin de journée avec une batterie légèrement au-dessus des 50 %. Une jolie performance.

Ses performances correctes

Équipé d’un Snapdragon 685 de Qualcomm, le Realme C67 va en l’essentiel en se limitant à la 4G. Ce SoC d’entrée de gamme équipe des concurrents directs et bénéficie d’une gravure en 6 nm. Ici associé à 8 Go de mémoire vive (avec la possibilité d’ajouter de la mémoire virtuelle de 4 à 8 Go), il offre toujours une expérience satisfaisante en 2024. On comprend pourquoi Xiaomi a fait le choix de la conserver sur le Redmi Note 13, mais cette puce commence à montrer des signes d’essoufflement. De léger ralentissement et un petit manque de fluidité peuvent apparaître, sans que cela ternisse vraiment l’expérience.

Plutôt convaincante pour les usages classiques, le Realme C67 n’est pas le plus adapté pour du gaming. Il se défend sur les titres peu gourmands et reste volontaire sur des jeux plus exigeants, à condition de ne pas pousser les graphismes au maximum. Sur les jeux les plus gourmands en ressources, le smartphone montre ses limites même avec un niveau graphique bas.

Outre les performances, on apprécie aussi l’interface épurée et « l’hommage » à la Dynamic Island de l’iPhone. Cette fonctionnalité n’est pas au même niveau que celle d’Apple, mais elle s’intègre plutôt bien à l’interface du smartphone. Quelques bloatwares et doublons d’apps sont présents, sans que cela perturbe l’utilisation. On peut facilement les supprimer.

Realme livre son C67 directement sous Android 14 avec la surcouche Realme UI. L’appareil doit recevoir deux mises à niveau majeures d’Android et trois ans de correctifs de sécurité.

Son prix

L’inflation n’a pas épargné le marché du smartphone et la tendance est à la hausse des prix, même sur l’entrée de gamme. Realme résiste en proposant son C67 à partir de 219 euros, avec une configuration 6 + 128 Go. Un tarif qui attire forcément les regards, même si la concurrence est rude avec le Redmi Note 13 à moins de 200 euros. Dans sa version la plus poussée, le Realme C67 s’affiche à 259 euros (8 + 256 Go), ce qui le place encore face au Redmi Note 13 4G testé dans nos colonnes.

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Son écran « LCD »

Le Realme C67 fait l’impasse sur l’AMOLED pour se doter d’un écran LCD de 6,72 pouces au ratio 20:9, affichant une définition de 2 400 x 1 080 pixels. Le taux de rafraîchissement atteint 90 Hz, soit des caractéristiques très correctes sur ce prix. L’écran de ce smartphone n’est d’ailleurs pas mauvais, même si rien ne saute vraiment aux yeux à l’usage.

La bonne luminosité compense en partie l’absence de traitement d’anti-reflet. Le contraste n’est pas si mauvais pour une dalle de ce type et l’appareil propose deux profils d’affichage : Vif et Doux. Les deux sont décevants et les couleurs manquent de justesse.

Le principal problème pour le Realme C67 est que le Redmi Note 13 4G propose un très bon écran… AMOLED. Les avantages de cette technologie ne sont plus à démontrer, ce qui explique qu’elle a totalement fait disparaître le LCD sur les gammes supérieures. Le smartphone de Xiaomi est un concurrent direct sur ce segment à moins de 250 euros.

Sa partie photo en retrait

Le smartphone arbore fièrement deux module photo à l’arrière, mais un seul est réellement exploitable. En effet, le second module de ce Realme C67 est un capteur de 2 mégapixels dédié à la mesure de la profondeur. L’appareil mise tout sur son capteur principal de 108 mégapixels, surmonté d’une optique grand-angle avec ouverture à f/1,8. La technologie pixel-binning est de la partie pour permettre au smartphone de fournir des clichés de 12 Mpx.

La définition de ce capteur est similaire à celle du Redmi Note 13 4G, mais Realme l’exploite mieux de jour. Le module produit des résultats acceptables, avec un niveau de détail assez bon. Il convient de noter que nous sommes en présence d’un smartphone d’entrée de gamme, dont les résultats sont très loin des « photophones ». La partie logicielle est peu convaincante, notamment lorsqu’on cherche à dépasser à zoomer (x5 ou x10), comme nous le propose l’application Photo. Jusqu’au zoom x3, on reste sur des résultats convenables lorsque les conditions de luminosité sont bonnes. Ensuite, le traitement logiciel est vraiment trop agressif.

Et puisqu’on parle de l’application Photo, sachez qu’elle propose un mode « Rue » à l’intérêt plus que limité. Nous n’avons pas constaté de différence notable avec le mode « classique », si ce n’est que les mentions zooms x1, x3, x5 sont remplacés par la longueur focale (24 mm, 72 mm et 120 mm). Si le capteur principal est correct, il n’y a pas grand-chose d’autre à dire de positif sur la partie photo. Le C67 montre vite ses limites et n’est pas à l’aise pour prendre des photos de près ou de nuit. Il peut néanmoins se débrouiller en mode portrait. Rien de très surprenant pour un modèle de cette gamme qui a besoin de lumière pour mieux s’exprimer.

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