Test Realme 12+ 5G : un design haut de gamme pour un prix abordable

Revenu timidement sur le marché français, Realme a d’abord opté pour l’entrée de la gamme avec le Realme C67. Le constructeur mise aussi sur sa série 12 qui comprend désormais quatre modèles sur le marché hexagonal. Avec le Realme 12x 5G et juste en dessous des Realme 12 Pro 5G et Realme 12 Pro+ 5G, on trouve le Realme 12+. Ce smartphone de milieu de gamme vient tout juste d’être officialisé en France et il est déjà en test sur Le Journal du Geek.

Vendu à partir de 359,99 euros, il se présente comme un modèle abordable avec un design haut de gamme. Le Realme 12+ veut surtout être une référence en photo – sur son segment – et mise pour cela sur un appareil photo Sony LYT-600 avec OIS. Il entend faire honneur au nouveau slogan « Make it real » de la marque, bénéficiant pour cela d’une fiche technique plutôt intéressante.

Pour le lancement, Realme propose la version 8+256 Go à 299,99 euros au lieu de 359,99 euros. Une autre version comprenant 12+512 Go est actuellement à 379,99 euros, au lieu de 419,99 euros. Notre modèle de test est entre les deux puisqu’il embarque 12 Go de RAM et 256 Go de stockage. Ces offres promotionnelles seront valables du 6 au 18 juin 2024 et la série 12 sera disponible à la vente à partir du 6 juin sur Amazon.

Les caractéristiques du Realme 12+

Design, écran et audio

Le Realme 12+ impressionne dès le premier coup d’œil avec un design qui dépasse son positionnement tarifaire. Le constructeur affirme qu’il s’inspire de la conception d’une montre de luxe, et il est difficile de lui donner tort. Proche du 12 Pro 5G, il profite lui aussi de la collaboration avec le designer horloger Ollivier Savéo. Artisan joaillier et meilleur ouvrier de France, il a travaillé avec de prestigieuses marques d’horlogerie suisse comme Rolex, Roger Dolby, Piaget, Breitling ou Quiting. La principale différence avec le modèle Pro est l’absence de lunette dorée à cannelures, donnant un air un peu moins haut de gamme. La présence d’un bloc photo circulaire reste toutefois la marque des modèles chinois les plus prestigieux.

Le dos du smartphone est en simili cuir, ce qui renforce le sentiment d’avoir un smartphone premium entre les mains. Le choix peut diviser, mais il présente l’avantage de rendre le smartphone résistant aux traces de doigts. En revanche, on peut en apercevoir sur le bloc photo, trop imposant pour totalement les éviter. Pour notre test, nous avons eu droit au modèle vert et il existe aussi une variante beige.

Un design inspiré par les montres de luxe

Le Realme 12+ opte pour un design à bords plats et cela donne un côté assez brut dans la prise en main. Sans être désagréable, elle aurait pu gagner en douceur avec des courbes plus arrondies. L’ensemble est cependant cohérent, avec des boutons agréables et une face avant relativement classique. On apprécie aussi que le téléphone reste fin (7,87 mm), avec un poids contenu sous la barre des 200 g.

L’écran occupe une large partie de la façade avant (92,65 % selon Realme) et seul un discret poinçon pour la caméra frontale est visible. Les bords d’écran ne sont pas les plus fins du marché, mais l’ensemble est harmonieux et agréable à regarder. Notez la présence d’une certification IP54, plutôt cohérente au regard du positionnement tarifaire de l’appareil.

Un écran globalement agréable, mais…

Concernant l’écran, il s’agit d’une dalle AMOLED de 6,67 pouces affichant en Full HD+ au format 20:9. Elle prend en charge le HDR10+ avec un pic de luminosité de 2 000 nits, ainsi qu’un taux de rafraîchissement de 120 Hz. Comme toujours, on se met dans des conditions d’utilisations réelles et si nous n’avons pas pu mesurer le pic de luminosité, on constate que le smartphone répond pleinement aux attentes. En plein soleil, l’écran reste lumineux et se montre capable de descendre très bas lorsqu’il est utilisé dans le noir.

L’écran du Realme 12+ est agréable à utiliser, sa taille étant un atout pour regarder des photos ou des vidéos. Il ne nous semble pas nécessaire, en utilisation standard, de modifier les couleurs, mais il est possible de le faire dans les paramètres du smartphone. Le lecteur d’empreintes digitales se glisse sous l’écran et fonctionne correctement, même lorsque le doigt est humide. En revanche, la gestion du taux de rafraîchissement laisse parfois à désirer et se limite à trois modes : 60 Hz, 120 Hz et Auto. Le smartphone paraît surtout faire varier sa fréquence en fonction de l’application et nous aurions apprécié un comportement plus précis. Une mise à jour pourrait apporter plus de souplesse au Realme 12+ dans ce domaine.

Enfin, la partie audio repose sur des haut-parleurs et se révèle sans grande surprise. Le smartphone fait le job, mais on est quand même plus à l’aise avec un casque sans-fil… ou filaire. Contrairement à de nombreux téléphones modernes, il y a bien une prise casque 3,5 mm sur le Realme 12+.

Logiciel, Performances et Autonomie

Le dernier smartphone de Realme se présente à nous avec Android 14 et la surcouche Realme UI en version 5.0. Les utilisateurs de smartphones Oppo ou OnePlus ne seront pas dépaysés, l’interface est quasiment identique à celle des marques sœurs. Le Realme 12+ n’est pas un fleuron pour le fabricant, mais cela ne l’empêche pas d’accueillir les principales nouveautés. L’interface est assez simple et comprend quelques fonctions « maison » comme File Dock pour transférer du contenu, Flash Capsule pour les notifications ou encore Smart Image Matting pour le partage d’images. Un outil Phonelink permet une connexion à un ordinateur sous Windows et Realme permet de régler le volume en fonction de l’application.

L’expérience utilisateur est malheureusement ternie par un nombre assez conséquent de bloatwares, en plus des services de Google, et de publicités. Des dossiers incitent également à l’installation d’applications ou de jeux, si bien qu’un petit ménage s’impose pour faire le tri. Néanmoins, le problème le plus agaçant vient du tiroir d’applications et de sa barre de recherche. Sa présence en haut de l’écran et pratique, mais elle lance à chaque fois le clavier pour vous inciter à chercher votre application. On préfère parfois utiliser ce tiroir de manière classique en scrollant vers la bonne application. Realme pourrait offrir ce choix à l’aide d’une mise à jour et on l’espère, car ce comportement est un peu frustrant.

Le Realme 12+ devrait recevoir 2 ans de mises à jour d’Android, ainsi que 3 ans de correctifs de sécurité. On est loin de la politique de certaines marques, mais cela reste une durée correcte sur ce segment. Nous tenons à préciser que nous avons passé la quasi-totalité de ce test avec la version RMX3867_14.0.0.507 (EX01). Le Realme 12+ nous a signalé la disponibilité d’une mise à jour (RMX3867_14.0.0.509 (EX01) le jour sa publication du test. Elle comprend un correctif de sécurité Android (2024.04) et promet d’améliorer la stabilité, ainsi que la « réparation » de certains bogues.

Un MediaTek Dimensity 7050 qui manque de souffle

Au niveau des performances, notre Realme 12+ dispose d’une puce MediaTek Dimensity 7050. Proche du Dimensity 1080, ce SoC récent bénéfcie d’une gravure en 6 nm et se présente une configuration à 8 coeurs. On trouve deux coeurs ARM Cortex-A78 jusqu’à 2,6 GHz et six coeurs Cortex-A55 fonctionnant jusqu’à 2,0 GHz. La partie GPU est Mali-G68 MC4 tandis que l’IA est à la charge du MediaTek APU 3.0.

En France, Realme indique que son smartphone arrive avec 8 ou 12 Go de RAM. Il ajoute 256 ou 512 Go de stockage, extensible à l’aide d’une carte microSD.

Dans les benchmarks, le Dimensity 7050 est loin d’être un foudre de guerre. Il est assez loin de ses principaux concurrents, dont plusieurs que nous avons testés comme le Poco X6 Pro (prise en main), Motorola Edge 40 Neo, Nothing Phone (2a) ou le Redmi Note 13 Pro+ 5G. Si les performances sont une priorité, gardez à l’esprit que vous trouverez bien mieux à un tarif équivalent. Même s’il n’est pas à l’aise dans les benchmarks, le MediaTek Dimensity 7050 reste suffisant pour un usage quotidien. L’expérience reste fluide et nous n’avons pas rencontre de ralentissement durant notre test. En revanche, le Realme 12+ 5G n’est pas adapté pour jouer et se limite aux titres les moins gourmands du Play Store.

Notez que le smartphone chauffe très peu, même lorsqu’il est sollicité durant une longue période.

Une autonomie solide, avec une bonne charge rapide

Équipé d’une batterie de 5 000 mAh, le Realme 12+ est un modèle plutôt endurant. Il n’a pas été bien difficile d’atteindre jusqu’à deux jours complets d’autonomie en utilisation standard (navigation web, réseaux sociaux, photos, un peu de jeux vidéo…). Lors des tests plus poussés, comprenant plus de jeux, photos et fonctions nécessitant toute la puissance de la puce, il restait possible de dépasser une journée d’utilisation. Une bonne surprise que Realme accompagne d’une charge rapide SuperVOOC de 67 W.

Le constructeur promet 50 % de batterie en seulement 19 min, et n’est pas si loin de la vérité. On est proche de cette valeur après 20 minutes (45 à 50 %) tandis que la charge complète prend autour de 50 minutes. À chaque fois, la solution de Realme tient la comparaison et permet de récupérer rapidement de l’énergie… ou une charge complète en un temps appréciable.

Photo et vidéo

La photo reste l’élément déterminant pour créer une hiérarchie sur le marché du smartphone. S’ils ne rivalisent pas avec les meilleures photophones du marché, les modèles de milieu de gamme ont énormément progressé ces dernières années. Realme en a conscience et met d’ailleurs grandement l’accent sur ce domaine, en particulier sur le capteur principal. Brièvement évoqué en préambule de ce test, il s’agit d’un capteur Sony LYT-600 de 50 Mpx et le Realme 12+ est le premier de son segment – selon la marque – à disposer de capteur moderne. Outre sa définition élevée, ce capteur est intéressant avec sa stabilisation optique de l’image (OIS), sa taille (1/1,95 pouce). Ce grand-angle offre une longueur focale équivalente 26 mm et bénéficie de l’algorithme MasterShot de la firme, ainsi que divers mode (50 Mpx, portrait, NightEye, Rue…).

Pour l’accompagner, Realme propose un ultra grand-angle de 8 Mpx (f/2,2, 16 mm) et capteur macro de 2 Mpx (f/2,4). Un trio classique qui repose principalement sur les performances du capteur principal.

Une qualité photo perfectible

Ce capteur photo de 50 Mpx prend des photos 12,5 Mpx par défaut et n’est pas mauvais lorsque les conditions sont bonnes. On ne peut toutefois s’empêcher de se limiter à une mention « assez bien », car des limites apparaissent rapidement au niveau des détails, du contraste ou des couleurs. Il se défend en basse lumière pour offrir des résultats très corrects en ville, avec un bon niveau de détails. Sans un éclairage décent, la situation se complique et il y a beaucoup de bruit.

Lorsque la lumière vient à manquer, l’appareil bascule automatiquement vers un mode nuit, si bien que le passage au mode nuit dans l’interface n’est pas nécessaire. En l’absence d’un téléobjectif, le zoom x2 apporte un peu de polyvalence et le fait de belle manière. La qualité est presque au même niveau qu’en x1.

Les capteurs secondaires, ultra-grand angle et macro, se débrouillent pour fournir des résultats corrects. Il ne faut toutefois pas en attendre beaucoup plus, en particulier dans des conditions difficiles. Si l’ultra grand-angle s’en sort de jour, on observe un décalage au niveau des couleurs par rapport au capteur principal. En ce qui concerne les selfies, les résultats sont suffisants en plein jour et corrects en basse lumière. Rien de transcendant, mais le Realme 12+ accomplit sa mission.

Enfin, le Realme 12+ présent en charge l’enregistrement vidéo en 4K à 30 i/s ou 1080p à 60 i/s. La vidéo n’est pas le point fort de ce smartphone et si les contenus offrent un bon niveau de détails, le rendu ne fait pas naturel.

🟣 Pour ne manquer aucune news sur le Journal du Geek, abonnez-vous sur Google Actualités. Et si vous nous adorez, on a une newsletter tous les matins.