Bête de course
Ici, c’est la version 14 pouces du Blade Pro V5 que nous avons en test. Une version dotée d’un SSD de 256 Go ainsi que d’un écran full HD vendu 2000 €. La version la plus abordable du terminal. Pour ceux n’ayant pas peur de casser leur tirelire, sachez que Razer propose également des modèles de tailles différentes (jusqu’à 17 pouces) dotés éventuellement d’un écran 4K ainsi que d’un disque dur pouvant aller jusqu’à 1 To de mémoire.
Pour le reste, ce V5 propose un processeur Intel Core i7 6700HQ (Kaby Lake) avec technologie Hyper Threading 2.6 GHz / 3.5 GHz, une carte graphique NVidia GeForce 1060 (avec 6 Go GDDR5X VRAM) ainsi que 16 Go de RAM DDR4. Mais surtout, Razer propose une finition haut de gamme pour justifier son prix. Il faut bien comprendre ici que le Razer Blade, Pro, 14 ou Stealth, n’a pas été conçu comme un produit grand public qui doit se vendre par palettes à la Fnac. Le constructeur californien livre en réalité une vitrine. Vitrine qui veut faire preuve de son savoir-faire.
Razer veut en effet montrer qu’il est capable de faire une bête de course dans un châssis d’ultrabook. Un châssis qui adopte des dimensions de 17,9 x 345 x 235 mm pour un poids de 1,90 kilo. Une performance exceptionnelle pour un PC qui ne l’est pas moins.
En plus de proposer un format mini pour des performances dignes d’une tour, le Razer Blade 14 se paye le luxe d’offrir une connectique fournie avec trois prises USB Type-C, un port HDMI, un port USB Type-C Thunderbolt et une prise Jack 3,5 mm.
Ajoutez à ce tableau une batterie au lithium-ion 70 Wh, des enceintes Dolby Digital Plus Home Theater Edition et surtout un clavier chiclet Chroma conçu par le constructeur.
Une magnifique fiche technique qui, sur le papier, promet le meilleur ultrabook du marché. Et concernant le design, le tableau est aussi glorieux.
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Le Razer Blade 14 est un ultrabook gamer. Alors que certains constructeurs veulent miser sur ce terme en mettant des led partout transformant votre PC en attraction de fête foraine, Razer reste sobre en offrant un design anguleux et sans fioritures, presque professionnel. Nous gardons ainsi le design anguleux et noir des précédents Blade, avec notamment les reliefs du capot faisant penser à des lames. Encore une fois, la seule fantaisie que s’est permis Razer réside dans son logo rétroéclairé avec son vert fluo, sa marque de fabrique.
En retournant le PC, on remarque plusieurs choses, comme les deux grilles de ventilateurs pour la carte graphique (une 1060, pour rappel) ainsi que deux longues bandes antidérapantes pour vous assurer une stabilité parfaite en jeu (ou non).
Le PC ne fait que 17,9 mm d’épaisseur, un véritable exploit qui rend votre PC gamer ultra-transportable. Ajoutons à cela un poids de 1,90 kilo admirablement réparti et vous avez l’équivalent d’une tour récente que vous trimbalez sans presque le sentir dans votre sac. Une fois le PC ouvert, nous découvrons le clavier chiclet que Razer nous a déjà servi dans les précédents modèles. Un clavier qui ne cherche pas à se ramasser pour gagner de la place et qui prend ses aises en laissant respirer ses touches, ce qui rend la frappe plus agréable.
Le clavier n’est toutefois pas doté de pavé numérique, Razer préférant le sacrifier au profit des haut-parleurs Dolby placés de part et d’autre. Un choix cohérent, étant donné que ces haut-parleurs ne gênent en rien l’utilisation. Tout comme le trackpad, par ailleurs, qui se place logiquement sous le clavier, de façon centrée. Résultat ? Vos poignets ne le touchent pas lorsque vous écrivez ou lorsque vous jouez.
Écran et son
Concernant l’écran, Razer joue la sobriété avec ce modèle. Alors que la version ultrabook ne proposait aucunement du full HD, le constructeur corrige le tir en proposant une version Full HD et 4K. Une définition en 1080p qui fait baisser considérablement le prix de la machine et qui suffit amplement sur une diagonale de 14 pouces.
Un écran mat qui, si on peut lui reprocher des bords assez larges (plus de deux centimètres), se montre agréable, notamment avec son angle de vision de 170 degrés, et ne fait pas tâche dans un PC à la finition impeccable. Notons également que Razer nous épargne cette fois le tactile, qui augmente artificiellement le prix pour pas grand-chose.
Concernant le son, Razer s’en tire avec les honneurs, sans briller. Des haut-parleurs d’ultrabook qui font le travail sans pour autant nous impressionner. Notons qu’elles prennent en charge le codec 7.1 si vous branchez votre PC à un autre terminal via le port HDMI.
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Logiciel et puissance
Vous avez vu la fiche technique, rien ne devrait vous étonner dans ce qu’il va suivre, donc. Le Razer Blade 14 ronronne et arrive à faire tourne de gros jeux, et ce même lorsqu’il n’est pas branché au secteur. Ainsi, des jeux comme Battlefield 1, ou plus modestes comme Overwatch, tournent parfaitement en 1080p et 60 fps. Contrairement au Blade Stealth, l’utilisateur peut jouer à tout ce qu’il veut, partout, sans transporter son énorme Razer Core. Envie de continuer votre partie de Total War Warhammer dans le TGV ? C’est possible. Le fait que le PC dispose d’un unique disque dur SSD renforce la rapidité des logiciels utilisés.
Pas grand-chose à redire sur un PC qui fait tout tourner parfaitement, donc, pour l’instant…
Car la grande faiblesse de l’ultrabook, c’est bien le fait qu’il s’agisse d’un ultrabook. Logiquement, un tel appareil se montrera moins évolutif qu’une tour, dont on peut changer la carte graphique, par exemple, dès qu’une nouvelle est mise sur le marché. Logiquement, avec un tel processeur, 16 Go de RAM et une 1060, l’utilisateur est tranquille pendant quelque temps. Néanmoins, à 2000 € le PC, on regrette tout de même que sa date de péremption est déjà actée avant même l’achat. Que vaudra votre Razer Blade 14 dans trois ou quatre ans ? C’est loin, certes, mais cela reste tout de même une donnée à prendre en compte.
BRANCHEZ L’ASPIRATEUR !
Néanmoins, une chose choque quand vous lancez un jeu. Le bruit. Le bruit des ventilateurs est très, très gênant. Pour garder une température acceptable, le PC fait tourner au maximum ses ventilateurs qui n’ont pas pour qualité d’être discrets.
Nous ne plaisantons pas lorsque nous parlons de bruit d’aspirateur. L’anecdote qui suit est réelle : suite à une insomnie, j’ai souhaité continuer mon test en plein milieu de la nuit (comprenez, continuer ma partie de Total War Warhammer, en vrai). Ma femme s’est alors levée bien énervée, pensant que j’avais allumé l’aspirateur. Et ce, alors que je me situais dans une pièce différente de la chambre. Oui, le Blade fait autant de bruit.
Un défaut bien gênant, non pas pour le joueur qui peut toujours mettre un casque, mais pour son entourage. Un défaut majeur, voire dissuasif pour certains, et quand on voit la finition quasi-parfaite du PC dans les autres domaines. Est-ce Razer qui est à blâmer ? Oui et non, étant donné que la 1060 se montre bruyante dans tous les cas pour des questions de chauffe. Razer n’a rien fait pour atténuer le bruit, et c’est dommage.
Écriture et trackpad
Concernant le clavier et le trackpad, nous n’avons pas à ajouter grand-chose de plus que dans notre test du Blade Stealth, le Pro disposant du même matériel. Un clavier agréable, qui fait l’impasse sur le pavé numérique pour gagner de la place. Un clavier compatible avec le Razer Synapse qui affiche des jolies (mais inutiles) couleurs dans les jeux compatibles comme Overwatch. Notons tout de même que la touche FN ne permet pas de désactiver le trackpad d’une pression, obligeant l’utilisateur à le faire dans Windows. Gênant, surtout quand on doit jongler avec le trackpad pour le travail et une souris pour le jeu.
Un trackpad correct, par ailleurs, qui s’il ne fait pas d’étincelles propose tout de même une expérience agréable.
Une batterie qui ne fait pas d’étincelles
Autre point noir du PC : sa batterie. Alors que certains ultrabooks atteignent les 10 heures d’autonomie sans bronche, le Blade 14 peine à dépasser les cinq heures. Cinq heures en bureautique.
En vidéo, il faut retirer deux heures à cette durée, tandis qu’en jeu, nous dépassons difficilement les 100 minutes sur la batterie. Mais pour jouer confortablement, un utilisateur se mettra inconsciemment en position “de guerre”, c’est-à-dire qu’il branchera une souris, se mettra sur une chaise et installera son PC sur une table. Table proche d’une prise électrique.
Un point noir qui se montre gênant, mais pas non plus rebutant.
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Ce n’est pas le raser blade pro, ni le stealth, vous avez le raser blade standard donc il faudrais enlever la mention pro dans le titre qui porte à confusion