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[Test] Pro Evolution Soccer 2017

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Après avoir complètement loupé le virage de la PS3 / Xbox 360, Pro Evolution Soccer a été contraint de se réinventer. La mutation ne s’est pas…

Après avoir complètement loupé le virage de la PS3 / Xbox 360, Pro Evolution Soccer a été contraint de se réinventer. La mutation ne s’est pas faite en un jour, mais depuis deux ans on sent que les changements initiés par Konami commencent à porter leurs fruits. La domination de FIFA est de plus en plus discutée et à chaque nouvelle saison la question est de savoir si, oui ou non, on peut enfin parler du « Retour du Roi » PES pour plagier honteusement J.R.R. Tolkien. Alors, PES 2017 est-il la nouvelle référence du foot vidéoludique ?

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Afin de prendre le contre-pied d’un FIFA 16 jouant la carte de l’explosivité, Pro Evolution Soccer 16 misait davantage sur les actions construites. Sans surprise, Konami enfonce aujourd’hui le clou et, plus que jamais, il semble préférable de faire tourner patiemment le ballon avant de lancer l’attaque décisive qui va déstabiliser la défense adverse. En possession de la balle, le joueur de PES aura donc tout intérêt à profiter de toute la largeur du terrain, à solliciter ses latéraux avant de s’en remettre à la vista de son avant-centre. Une fois encore ce dernier aura sans doute tendance à placer une frappe lourde pour tromper la vigilance du gardien et ce reproche que l’on faisait déjà à PES 2016 est toujours de mise : pratiquement tous les joueurs sont capables de frappes très appuyées.

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Heureusement, les gardiens ne se laissent plus avoir comme des bleus face à ces tirs. Konami a cherché la parade et ce sont les portiers qui en profitent avec des interventions souvent décisives, des envolées remarquables. Les animations de ces ultimes remparts ont d’ailleurs nettement progressé et les voir quitter le plancher des vaches pour détourner telle ou telle frappe est assez jubilatoire. Bien sûr, il est toujours possible de prendre en main des équipes de seconde zone afin de « profiter » de gardiens un peu moins talentueux, mais dès lors que l’on tape dans le haut du panier, il faudra souvent jouer le décalage pour tromper la vigilance des Neuer, Courtois et autres De Gea : le centre en retrait semble décidément être l’arme absolue.

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[nextpage title=”Jeu de mollets pour footballeurs virtuels”]

Nous nous en étions déjà rendus compte l’an passé, Konami ne cherche clairement pas à mettre l’accent sur le football champagne. Les défenses sont mieux regroupées, plus promptes à se saisir du ballon et capables de bien organiser la contre-offensive. L’éditeur japonais cherche aussi à limiter les raids solitaires et les actions un peu « folles ». L’objectif est bien d’inciter à la construction des offensives, mais cela peut malgré tout passer par un jeu relativement rapide fait de progression à une touche de balle. Ce style diffère sensiblement de ce que propose FIFA et il s’agit ici essentiellement d’une question de goûts. Nous avons une petite préférence pour cet équilibre assez fin entre les attaques et les défenses, mais il vous faudra sans doute vous faire votre propre idée.

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En revanche, impossible de ne pas pester face à la pauvreté des licences exploitées par Konami. On le sait, le Japonais n’a jamais eu les moyens de se mesurer à EA Sports sur ce terrain là, mais le fait est que par rapport à PES 2016, le bilan est d’une tristesse. Le Real de Madrid est aux abonnés absents de même que le Bayern Munich ou Chelsea. Certes le Japonais à signé un club comme le Liverpool FC, mais il semble marcher bien seul en Premier League puisque le duel de Manchester se résumera cette fois à du Man Blue vs. Man Red ! Nous avons évoqué le cas du Bayern, mais c’est en réalité presque toute la Bundesliga (jamais bien représentée sur PES) qui manque à l’appel. Comme elle le fait chaque année, la communauté viendra au secours de Konami, mais cela implique de modifier certains fichiers et ce n’est pas encore prêt.

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Autre regret, le manque de renouvellement des options de jeu. La Ligue des Masters reste intéressante, mais Konami se montre clairement trop sage côté compétitions disponibles. Sur un plan davantage esthétique, impossible de ne pas regretter que l’interface ne progresse pas le moins du monde : il serait temps que Konami se rende compte que ses menus sont moches ! Sur le terrain, les choses sont nettement plus agréables et le Fox Engine fait le job. On sent toutefois une nette différence entre les joueurs sous licence (remarquables) et les autres (un ton en-dessous de la concurrence). De la même manière, les matchs de jour sont autrement plus flatteurs pour la rétine que les matchs de nuit, la faute à des éclairages imparfaitement rendus. Enfin, l’ambiance sonore est un peu faible avec des tribunes bien tranquilles et des commentateurs une fois encore aux fraises.

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Pro Evolution Soccer 2017, disponible sur PC, Xbox One et PS4, testé sur PC et PS4
Les visuels qui illustrent ce test sont des visuels éditeur

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Notre avis

Si les centres semblent un peu trop parfaits pour satisfaire tous les amateurs de football virtuel, Pro Evolution Soccer est incontestablement sur la bonne voie. La cuvée 2017 signe de nets progrès dans la gestion des gardiens et des défenses alors que l’aspect construction des actions a été encore travaillé par Konami. Pour véritablement signer son retour au plus haut niveau, l’éditeur japonais devrait toutefois se pencher sur l’arbitrage (un peu laxiste), les commentaires et bien sûr les licences. PES 2017 souffre ici de la comparaison avec son concurrent de toujours et on se désespère de voir que certains clubs présents l’an passé ne sont plus maintenant de mise. Pro Evolution Soccer 2017 est un excellent choix pour qui chercher à privilégier la construction sur les actions nerveuses.
Note : 7.5  /  10

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