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Test Polaroid NOW+ : l’instantané pour en voir de toutes les couleurs

Le Polaroid NOW+, dernier né de la gamme instantané de la marque, s’offre une incursion dans la modernité. Le nouvel appareil promet une expérience augmentée grâce à l’application dédiée et de nouvelles fonctionnalités. La recette de Polaroïd fonctionne-t-elle ? Test.

Plus d’un an après son Now, Polaroid revient avec son format résolument rétro, mais y ajoute une touche de modernité bienvenue. Avec le NOW+, la marque reprend une recette qu’elle maîtrise, tout en révolutionnant l’expérience grâce à une application dédiée. C’est peu ou prou le modèle adopté pour le OneStep+, à quelques détails près.

De belles lignes

Le Design du Now est sensiblement similaire à celui de la précédente itération de la marque. On retrouve à l’avant un flash carré, qui était rond sur le Now, ainsi qu’un bouton déclencheur tout de rouge vêtu. Le retardateur, signalé par un petit plus à l’avant vient se loger sous le viseur et s’allume pour devenir plus visible. Derrière, on retrouve l’écran qui affiche le nombre de vues restantes ainsi que les boutons d’alimentation et flash. Rien de bien nouveau sous le soleil, Polaroid transforme sa recette avec minutie et conçoit son appareil comme un réel élément de déco.

Crédits : Journal du Geek

Pas besoin de le cacher au fond d’un tiroir, il peut trôner fièrement sur les étagères d’une bibliothèque ou sur un bureau. En revanche, alors que ses concurrents mise sur un design plus compact, le Now+ est encore trop encombrant pour s’adapter à un usage quotidien. Avec ses 15 sur 11 centimètres et ses 457 grammes sur la balance, ce n’est pas un poids plume. À titre de comparaison, le mini 40 d’Instax mesure seulement 10 sur 12 centimètres et pèse 330g (sans les films et les piles). Il ne faudra donc pas oublier d’emporter un sac pour le transporter, même si Polaroid vend des anses pour faciliter le transport.

Pour ce lancement, la marque ajoute une couleur à sa palette. Une édition bleu-gris est proposée. S’il abandonne la bannière colorée, symbole de la marque depuis longtemps, le Now+ Blue Gray a définitivement “de la gueule”. On notera néanmoins que son revêtement mat le rend sensible aux rayures, et qu’il faudra sans doute penser à lui offrir une petite housse pour éviter de l’abîmer lors des voyages. Sinon, les versions noir et blanc sont tout aussi efficaces, et raviront les amateurs de look vintage.

Du côté du design toujours, on notera que la marque n’a pas corrigé le principal défaut de son appareil, à savoir la visée décalée. Comme sur ses précédents modèles, Polaroid dote son engin d’un viseur excentré, qu’il faudra apprendre à maîtriser pour parfaire son cadrage. Si sur le papier ce n’est pas vraiment un désavantage, cela pourrait néanmoins jouer quelques tours aux photographes les plus pointilleux, notamment lorsque l’on veut jouer avec la symétrie ou les lignes d’un décor.

Enfin, côté autonomie, rien à signaler. Après une semaine d’usage, nous n’avons pas eu à le recharger une seule fois. Il se recharge grâce à l’USB et promet de durer assez longtemps pour immortaliser une longue journée d’exploration dans la nature, ou simplement une excursion en ville.

Polaroid arrière
Crédits : Journal du Geek

La créativité à toute épreuve

Si dans la forme les changements sont minimes, le Now+ fait figure de petite révolution pour la gamme. Loin d’être pensé uniquement pour immortaliser les soirées entre amis, ce nouvel instantané s’adresse surtout aux amateurs du 8e art. Grâce à l’application, il promet de s’adapter à de nombreuses situations. Les photographes en herbe ou non, pourront laisser libre cours à leur imagination et ainsi profiter du look vintage des clichés, tout en appliquant des réglages inspirés de ceux proposés par les appareils numériques.

On dénombre pas moins de 8 modes différents. En premier lieu, pour les photos de groupe, Polaroid propose un déclencheur à distance qui permet d’éviter la mise en place laborieuse d’un retardateur. Plus besoin de compter, et de garder un sourire pendant 10 secondes, il suffit de le déclencher à l’aide d’une simple pression sur son smartphone. Après l’avoir testé, on doit bien avouer que c’est plutôt efficace et pratique, la latence est moindre et permet de réaliser plusieurs clichés, sans avoir à courir partout pour réinitialiser l’appareil. Notons tout de même qu’il sera nécessaire de récupérer son film, afin de laisser la place pour le suivant.

Polaroid-exemple
crédits : Journal du Geek

Petit conseil : pensez à cacher votre téléphone dans votre dos et à ne pas trop le regarder au moment de déclencher l’appareil, il est rapide. On aurait néanmoins aimé de Polaroid pense à lier la commande à un bouton de verrouillage, pour pouvoir le faire les yeux fermés et nous éviter d’avoir à tâtonner sur nos écrans les premières fois.

Pour ceux qui préfèrent le bon vieux retardateur, il est aussi proposé et configurable directement sur l’appareil, ou depuis l’application. Rien de nouveau donc. Il s’étend de 1 à 12 secondes, de quoi vous laisser le temps de courir jusqu’à toute la smala pour les photos de famille.

Des modes plus ambitieux

En dehors de ces deux configurations somme toute classiques, Polaroid mise sur d’autres modes plus créatifs. Avec la double exposition, il superpose deux clichés pour les assembler et ainsi jouer sur des effets de miroir ou de filigrane. La créativité est évidemment au cœur du processus. On peut jouer sur l’étrangeté et donner des allures de fantômes à son sujet. Assez facile d’utilisation, la fonctionnalité permet de laisser place à son imagination et le résultat est toujours au rendez-vous.

Le mode ouverture, à l’image des modes semi-automatiques des appareils numériques, permet de choisir sa profondeur de champ et de jouer avec la netteté de son arrière-plan. Pour les non-initiés, plus la valeur est petite, plus l’arrière-plan sera flou et vice-versa. Si l’échelle d’ouverture est assez anecdotique, puisqu’elle est comprise entre f/11 et f/64, cela permet de pouvoir faire entrer plus de lumière dans l’appareil et d’ainsi s’adapter à plusieurs situations.

Filtre jaune
Crédits : Journal du Geek

Le mode trépied comme son nom l’indique permet de réaliser des clichés à faible luminosité, en posant l’appareil sur une table ou un trépied. Notons que contrairement à ces aînés, le petit nouveau de la gamme dispose d’un pas de vis universel. L’appareil propose également d’un mode portrait avec l’autofocus pour s’assurer de toujours mettre son sujet en valeur.

Enfin, on notera la présence d’un mode lightpainting qui mise sur le temps d’exposition pour laisser le loisir aux amateurs de cet art de s’expérimenter sur films. Facile d’utilisation, l’application configure elle-même la durée de pose, cette fonctionnalité est sans doute la plus amusante à utiliser. Polaroid a d’ailleurs pensé à tout, en incluant une commande de flash directement dans son application. Elle permet d’activer l’éclairage de son téléphone, un tout-en-un définitivement pratique.

Enfin, pour les plus hardis, le mode manuel permettra de régler son ouverture et son temps de déclenchement. Il sera possible de s’assurer de la bonne exposition de ses photos avec la barre située dans l’application. Pour des clichés réussis, la petite flèche doit avoisiner le 0. Cela demande un peu d’ajustement au début, ne vous lancer pas tête la première et prenez le temps de bien configurer tous les réglages. Il serait dommage de gâcher un film.

Une application savamment pensée

Comme on le disait plus haut, l’expérience avec cet appareil instantané tient principalement grâce à l’application Polaroid. Pour l’occasion, elle s’est offerte une petite refonte et intègre désormais un onglet Mon Now+. Claire et intuitive, elle ne présente aux premières utilisations aucune limite majeure. La présence du Polaroid Lab, qui permet de scanner ses photos pour les ajouter à son album virtuel et de les partager avec ses amis par message ou directement sur Instagram.

Polaroid Application
Crédits : Journal du Geek

Plutôt pratique pour les photographes qui voudraient donner un aperçu de leur travail sur les réseaux sociaux, ou simplement pour envoyer la photo de famille du dimanche à tous ses proches. Alors on ne va pas se cacher que l’outil ne fait pas des miracles, principalement parce qu’il repose sur le capteur de votre smartphone ; mais avec la bonne configuration et la bonne lumière (pas trop pour éviter les reflets) c’est assez convaincant.

Peindre en mille couleurs

Dernier petit ajout de cette nouvelle mouture, et pas des moindres, la présence de plusieurs filtres de couleurs. Disponibles au nombre de 5, ils peuvent donner une teinte bleutée à vos clichés (parfait pour les fins de soirée) ou jouer sur les tonalités jaune et orange de vos journées estivales. Un vignettage rouge est aussi possible grâce au filtre dédié. Le petit dernier propose de jouer avec les lumières pour ajouter un effet éclatant à vos images. Il s’en sort d’ailleurs plutôt bien, même si quelques tests ont été nécessaires avant d’obtenir un résultat probant. Nous les avons tous essayés, vous pouvez observer le résultat ci-dessous.

polaroid filtres
Crédits : Journal du Geek

Pas pour tous les portefeuilles

Enfin, abordons le sujet qui fâche : le prix du dispositif. Affiché à 194 euros, avec le starter pack, il est un peu plus cher que son prédécesseur qui était proposé à 174 euros. À ce prix, vous mettez la main sur l’appareil et trois boîtes de films. D’un côté les Color i-Type et de l’autre une boîte, 8 expositions noir et blanc.

Ensuite, ils seront commercialisés à 15,99 euros. Il sera aussi possible d’acquérir des variantes avec des cadres différents, or ou gris pour les soirées par exemple. C’est tout de même un sacré budget. À deux euros la photo, sans le prix du dispositif, il faudra penser ses réglages avec attention pour éviter les loupés. D’autant plus que la chimie des films est assez capricieuse et nécessite 15 minutes pour agir, avec quelques loupées ici et là.

polaroid now plus
Crédits : Journal du Geek

Après un peu plus d’une semaine d’utilisation, nous avons globalement apprécié les possibilités qu’offre le Polaroid Now+. Vraiment pensé pour la création et l’exploration photographique, il saura trouver sa place chez les amateurs de cet art. Pour autant, ce produit n’est résolument pas grand public. Son prix (près de 200 euros tout de même) et celui de ses films, pourront rebuter les curieux. Si vous voulez simplement immortaliser vos prochaines vacances ou votre soirée entre amis, passez votre chemin. Les alternatives chez ses concurrents sont plus adaptées à un usage amateur. Ce n’est d’ailleurs pas une coïncidence si la marque a choisi de s’entourer de photographes professionnels pour faire la promotion de son nouveau produit.

Acheter le Polaroid Now+

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Notre avis

Sous ses airs de jouet pour enfant, tout en plastique, le Now+ s'adresse aux amateurs d'argentique qui maîtrisent les bases de la photographie. Grâce à son application, et la connexion Bluetooth, il offre une infinité d'opportunités créatives. Néanmoins, cette liberté s'accompagne de quelques ratés qui coûtent cher. En plus du prix du dispositif, tout de même près de 200 euros, le tarif des films pourrait décourager les curieux, qui se tourneront sans doute vers des alternatives certes moins poussées, mais plus adaptées à un usage quotidien.
Note : 8  /  10

Les plus

  • Des filtres fun
  • Une application intuitive
  • Un look rétro assumé
  • Des modes de prise de vues créatifs

Les moins

  • Son prix
  • Le temps de développement des instantanés
  • Un design imposant
  • Sa visée excentrée
1 commentaire
  1. Cet appareil est commercialisé à 149 euros sans les films dans les différentes enseignes traditionnelles. Effectivement, sans intérêt pour ceux qui disposent déjà d un OneStep + dont il est pratiquement une copie conforme mise à part 1 ou 2 gadgets en plus.

Les commentaires sont fermés.

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