Pour répondre à ces interrogations, nous avons fait un tour complet de l’offre proposée par Sony. La première partie (que voici) concerne le casque dans son ensemble, tandis que la seconde (à venir demain) se focalisera sur plusieurs jeux du line-up.
1) Que contient la boite du Playstation VR ?
Voilà une question qui peut paraitre anodine, mais qui est pourtant essentielle pour ceux qui désirent se procurer tout ce qu’il faut pour jouer directement. Le packaging, d’ailleurs très bien pensé, contient le casque de réalité virtuelle, une unité de traitement (qui permet de gérer la partie audio en 3D), l’adaptateur et le cordon d’alimentation pour la brancher, un second adaptateur pour brancher le casque, un câble HDMI, un câble USB et une paire d’écouteurs. Le tout est bien rangé en plusieurs compartiments, et Sony a même numéroté chaque élément pour faciliter l’installation. Vous remarquerez qu’il manque néanmoins un élément crucial pour que tout fonctionne : la PlayStation Camera, qui permet de reconnaître le casque (via les lumières bleues) dans l’espace de jeu. Sans elle, le casque ne fonctionne pas. On imagine qu’un bundle sera proposé, mais cette omission fait naturellement augmenter le prix (en plus d’être un peu idiote).
2) Combien coûte réellement le Playstation VR ?
La boîte de base coûte 400 €. La plupart des joueurs auront néanmoins à acheter la PlayStation Camera, qui coûte 60 € supplémentaire. Sachez néanmoins que l’ancien modèle (mais pas celui de la PS3) fonctionne parfaitement avec le PS VR. Seul le design change, la nouvelle version étant un peu plus arrondie que la précédente. Avec le temps certains jeux privilégieront l’utilisation des PS Move. Ces manettes de détection, qui fonctionnait déjà sur la génération précédente, devraient vite être indispensables pour certains softs. C’est notamment le cas des jeux où il faut interagir avec des objets, Batman Arkham VR et The London Heist en tête.
Sony vend les PS Move par paires pour 80 €. Pour profiter pleinement de l’expérience, il faudra donc débourser environ 540 €. Cela reste moins cher que la concurrence (Oculus Rift, HTC Vive…), qui demande de disposer d’un PC puissant, mais il faut le prendre en compte. L’acquisition d’un volant pourrait également vite devenir une nécessité pour les amateurs de jeu de course, tant la technologie s’y prête bien. Enfin, c’est une évidence, une Playstation 4 – de base ou Pro, peu importe – est nécessaire pour faire tourner ce PS VR, à laquelle il est connecté.
3) Comment se déroule l’installation ?
Conscient qu’elle vise un grand public, la marque Sony a voulu simplifier au maximum l’installation pour offrir un sentiment de « plug & play » digne des consoles. Elle a notamment mis à disposition des internautes une vidéo explicative très bien réalisée (à voir ci-dessous). Le manuel est très clair, et le tout ne devrait pas vous prendre plus de 10-15 minutes à démêler et à brancher. Les câbles HDMI à brancher sur l’adaptateur du casque comportent les signaux de la marque (croix, carré…) pour ne pas se tromper. C’est plus simple que la concurrence, et un bon point pour Sony. On déplore en revanche que l’unité de traitement doit se brancher à l’avant de la console, ce qui risque de la faire dépasser d’une étagère selon vos meubles. Mis au sol, l’ensemble des fils peut déranger ceux qui aiment les installations propres où qui ne supporte pas de voir les câbles dépasser. On aurait aimé déporter tout ça à l’arrière de la console, car le sentiment de désordre est réel. C’est encore un des défis de la réalité virtuelle, il est donc difficile d’en vouloir à µSony pour l’instant. Mais plusieurs ports USB au dos de la machine auraient été bienvenus.
[nextpage title=”Ergonomie, immersion, line-up”]
4) Le casque est-il confortable et ergonomique ?
Si les branchements donnent une impression de confusion, Sony s’est néanmoins rattrapé avec l’objet en lui-même, le casque. Principalement composé de plastique, ce dernier est léger et laisse mieux respirer le visage qu’un HTC Vive, où la chaleur se fait ressentir plus rapidement. La mousse est ici remplacée par des lanières de caoutchouc. Il est difficile de savoir comment elles tiendront dans la durée, mais elles ont le grand avantage de ne pas faire transpirer. La conception est intelligente et ne force pas trop sur le crâne. Il suffit de tirer sur la languette arrière, de l’enfiler, et ensuite de tourner une roulette crantée située à l’arrière pour l’ajuster à sa convenance.
Les utilisateurs qui portent des lunettes pourront également déplacer la partie avant pour avoir plus d’espace entre l’écran et le verre de leurs monturs. Le fil qui le relie à la console gêne forcément moins puisque la majorité des expériences actuelles se déroulent en position assise. La petite télécommande placée sur ce dernier permet de contrôler le son et d’éteindre le casque. Le design ne plaira peut-être pas à tout le monde, mais Sony a clairement montré son savoir-faire en termes d’ergonomie sur le PS VR, qui est actuellement le casque de VR le plus confortable que nous ayons pu tester.
5) Avec quelle console le Playstation VR est-il compatible ?
Sony a récemment dévoilé deux nouveaux modèles de console, ce qui peut effectivement porter à confusion. Il faut donc savoir que le Playstation VR est compatible avec tous les modèles de PlayStation 4. La console de base, bien sûr, mais aussi la PS4 Slim et la prochaine PS4 Pro. Le géant nippon ne pouvait bien sur pas oublier son important parc de consoles, mais certains titres pourraient en revanche être un peu plus agréables à l’oeil sur PS4 Pro. Cette dernière, conçue pour jouer sur écran 4K, disposerait d’un peu plus de puissance et pourrait proposer des packs de textures plus fines pour certains titres. C’est le cas du FPS Farpoint, qui devrait être un peu plus joli sur le dernier modèle. Un moyen supplémentaire pour la firme d’écouler ses nouvelles machines. Néanmoins, tous les titres qui sortiront fonctionneront sur la PS4 de base.
6) Qu’en est-il de l’immersion ?
Il faut bien comprendre que le PS VR est le véritable premier casque « abordable » pour le très grand public. De ce fait, l’expérience vécue avec un HTC Vive ou un Oculus Rift est encore supérieure. Un avantage principalement conservé grâce à la définition de l’image, meilleure chez les concurrents… qui coûtent toutefois presque le double ! Et requièrent un PC puissant. Cela dit, l’expérience globale procurée par le casque est agréable. Les yeux les plus fragiles ne pourront pas s’adonner à de trop longues sessions, mais les titres actuels ne s’y prêtent pas de toute façon. Le champ de vision est légèrement plus limité que sur les casques PC, mais l’immersion reste bonne.
La sensation de vertige ou de profondeur est bien retranscrite. L’occasion de confirmer une nouvelle fois que la réalité virtuelle permet de revisiter des genres comme le jeu de course, d’horreur ou plus largement les titres à la première personne. Pensez toutefois à bien utiliser la lingette fournie dans la boite pour nettoyer l’intérieur du PS VR, car les lentilles ont tendance à prendre la buée au bout d’un certain temps. N’hésitez pas également à prendre quelques minutes pour le placement de la caméra, afin qu’elle repère toujours le casque. Les joueurs qui débuteront la réalité virtuelle avec ce casque pourront réellement prendre du plaisir, en comprenant parfaitement les enjeux des prochains modèles.
7) Combien de jeux seront disponibles à la sortie ?
Le line-up est au moins aussi important que le casque pour les joueurs, mais Sony semble avoir préparé son coup. En effet, près de 70 titres devraient être disponibles avant la fin du premier trimestre de 2017. C’est beaucoup, même si une bonne partie d’entre eux ne font office que de démonstrations techniques ou de titres mineurs. Les jeux plus complets mettront un peu plus de temps à arriver, néanmoins le line-up de sortie inclut déjà quelques softs sur lesquels il est possible de passer plusieurs heures. Ils feront l’objet d’un autre article dès demain. Le PlayStation Blog a déjà dressé une liste exhaustive disponible par ici.
Verdict :
Sony veut démocratiser la réalité virtuelle chez les gamers, et force est de constater que le Playstation VR est un ambassadeur convaincant. Certes moins performant que la concurrence, il bénéficie d’une finition et d’une ergonomie digne de ce nom, à un prix nettement inférieur. Il permettra à la majorité des joueurs de comprendre l’engouement des grands constructeurs pour cette technologie. Les sensations sont bonnes et laissent entrevoir de belles perspectives si les développeurs se penchent sérieusement sur l’appareil.
Mais son tarif similaire à celui d’une nouvelle console le destine pour l’instant à un public intéressé et motivé. Ces clients devraient avoir de quoi faire étant donné que la firme nippone semble vouloir rapidement étendre le line-up, et que le système se vendra en partie grâce à son catalogue. La résolution de l’écran ne fera qu’augmenter avec les nouveaux modèles et le temps, mais le succès (ou non) de ce PS VR pourrait réellement accélérer la prolifération des casques chez le public de masse. Un premier jet, certes, mais un premier jet très prometteur.
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